Rapport annuel sur l'inscription en vertu de la Loi sur les Indiens, l'appartenance aux Premières Nations et les cartes de statut 2023
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ISSN : 2818-9477
Avertissement concernant l'utilisation du terme Indien
De nombreuses personnes de Premières Nations au Canada préfèrent ne pas se décrire comme des Indiens et considèrent que ce terme est ancré dans le colonialisme et le racisme. En vertu de la Loi sur les Indiens, le sens juridique précis du terme Indien fait référence aux personnes qui ont droit à l'inscription.
Table des matières
- Messages de Services aux Autochtones Canada
- Résumé
- Aperçu des services
- Contexte opérationnel
- Inscription : 2023 en chiffres
- Certificat sécurisé de statut d'Indien : 2023 en chiffres
- Réforme législative de l'inscription en vertu de la Loi sur les Indiens
- Initiatives d'amélioration des services en 2023
- Mot de la fin – Perspectives pour 2024
- Annexe A : États des ressources financières et humaines
Messages de Services aux Autochtones Canada
Message de la sous-ministre
J'ai le plaisir de présenter le premier rapport annuel sur l'inscription en vertu de la Loi sur les Indiens, l'appartenance aux Premières Nations et les cartes de statut, qui met en lumière l'important travail entrepris par Services aux Autochtones Canada (SAC) au cours de l'année civile 2023, qu'il s'agisse de recevoir et de traiter un nombre record de demandes, de s'associer à des sources fiables pour fournir des services plus près de chez soi ou de faire progresser les changements législatifs pour remédier aux iniquités qui subsistent en matière d'inscription et d'appartenance.
Ces services continuent d'être la pierre angulaire de la mise en œuvre du mandat du ministère, qui consiste à collaborer avec les partenaires autochtones pour combler les écarts socio-économiques et améliorer l'accès à des services de haute qualité. Bien que l'objectif soit d'aller au-delà de la Loi sur les Indiens, l'inscription, l'appartenance et les cartes de statut servent actuellement à faciliter l'accès à toute une série de services offrant des avantages tangibles et intangibles aux personnes de Premières Nations dans les domaines de la santé, du logement, de l'éducation, de l'emploi et bien plus encore.
Ce rapport assure la transparence et la responsabilité aux titulaires de droits autochtones et aux Canadiens en ce qui concerne les engagements pris par le ministère en matière d'inscription, d'appartenance et de cartes de statut. Pour la première fois depuis le Rapport final au Parlement sur l'examen de S-3 en décembre 2020, il met en évidence des progrès notables vers des demandes de longue date à une réforme substantielle de l'inscription et de l'appartenance.
À mesure que nous nous tournons vers l'avenir, nous continuerons d'améliorer l'accessibilité, la rapidité et la fiabilité du processus d'inscription en travaillant avec les titulaires de droits autochtones pour trouver des solutions aux défis et aux limitations juridiques existants dans la Loi sur les Indiens.
Je vous invite à prendre connaissance des réalisations de cette année et des efforts déployés pour faire en sorte que les personnes ayant droit à l'inscription en vertu de la Loi sur les Indiens voient leurs droits reconnus.
Gina Wilson
Sous-ministre, Service Autochtones Canada
Message du registraire
L'élimination des iniquités connues fondées sur le sexe dans les dispositions relatives à l'inscription de la Loi sur les Indiens depuis les modifications législatives de 2017 et 2019 pourrait se traduire par près de 256 000 nouvelles personnes inscrites d'ici 2041, selon l'hypothèse de projection forte de Statistique CanadaNote de bas de page 1. Ces modifications ont permis aux personnes touchées d'accéder à une série de droits et avantages, et ont donné lieu à un nombre historique de demandes d'inscription. Elles ont également accru les recherches initiales nécessaires pour établir le droit à l'inscription remontant à 1869, ce qui, pour certaines personnes, a augmenté le temps nécessaire au traitement de leur demande.
L'inscription en vertu de la Loi sur les Indiens exige qu'une personne démontre son degré d'ascendance d'ancêtres qui sont inscrits ou ont le droit de l'être et, dans certains cas, l'examen de documents datant de plus d'un siècle. Une fois l'ascendance établie, les décisions d'inscription pour les membres de la famille apparentés sont souvent simplifiées et rationalisées. Par conséquent, chaque décision relative à une demande, qu'il s'agisse d'une inscription ou d'un refus, consolide et renforce les renseignements contenus dans le registre des Indiens et contribue à réduire le temps de traitement des demandes des descendants. Il est crucial de prendre des décisions efficacement, mais il est encore plus important de prendre des décisions correctement, car chaque décision a une incidence sur des générations de personnes de Premières Nations.
En tant que décideur statutaire responsable de toutes les décisions d'inscription fondées sur les dispositions de la Loi sur les Indiens, je suis fier d'exercer cette responsabilité avec soin et je ne pourrais pas prendre de décisions sans le dévouement du personnel. Ce travail précieux est soutenu par des sources fiables partenaires dans tout le pays qui aident les personnes à s'orienter dans le processus de demande et à fournir des services culturellement informés. Nous sommes conscients de l'incidence considérable de l'inscription sur les personnes et les communautés des Premières Nations, et nous nous engageons à éliminer les obstacles, les idées fausses et les retards inutiles tout en préservant l'intégrité du registre des Indiens.
Claire Thie
Registraire des Indiens, Service Autochtones Canada
Résumé
Cette première édition du « Rapport annuel sur l'inscription en vertu de la Loi sur les Indiens, l'appartenance aux Premières Nations et les cartes de statut » couvre les opérations de base du programme au cours de l'année civile 2023, où près de 160 000 personnes ont reçu des services associés à l'inscription, à l'appartenance et à la carte de statut. En 2023, Services aux Autochtones Canada (SAC) a reçu et traité plus de demandes d'inscription et de Certificat sécurisé de statut d'Indien (CSSI) que n'importe quelle année au cours des 25 dernières années. Cela s'explique en partie par le fait que SAC a continué à recevoir et à traiter des demandes de personnes touchées par les modifications législatives apportées par S-3, Loi modifiant la Loi sur les Indiens pour donner suite à la décision de la Cour supérieure du Québec dans l'affaire Descheneaux c. Canada (Procureur général).
Le présent rapport ne rend pas compte de toutes les responsabilités liées au programme, mais se concentre plutôt sur les responsabilités statutaires liées à la détermination du droit à l'inscription et à l'appartenance en vertu de la Loi sur les Indiens, ainsi qu'à la délivrance d'une preuve de ce droit. Il souligne également le rôle essentiel des partenaires pour rapprocher ces services des personnes et les fournir d'une manière culturellement éclairée en tenant compte des spécificités de leur communauté.
Le rapport vise à accroître la sensibilisation, à promouvoir la transparence et à dissiper les idées fausses sur le processus de demande. De plus, il répond aux engagements en matière de rapports énoncés dans la réponse du gouvernement du Canada au septième rapport du Comité sénatorial permanent des peuples autochtones (PDF) intitulé C'est assez! Finissons-en avec la discrimination quant à l'inscription au registre des Indiens (PDF).
SAC se réjouit d'avoir l'occasion de démontrer ses efforts et ses progrès en vue d'améliorer la prestation de services et d'éliminer les iniquités en matière d'inscription et d'appartenance.
Qui pourrait trouver ce rapport intéressant :
- les personnes de Premières Nations qui sont inscrites ou qui ont droit à l'inscription ou à l'appartenance;
- les communautés des Premières Nations touchées par les conséquences plus larges de l'inscriptionNote de bas de page 2;
- les organisations autochtones à l'échelle nationale, régionale et communautaire;
- les parlementaires et organisations de défense des droits;
- les ministères des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux qui s'appuient sur des données d'inscription ou d'appartenance; et
- toute personne s'intéressant à l'inscription, à l'appartenance et aux cartes de statut.
Aperçu des services
Qui nous sommes
Services aux Autochtones Canada (SAC) travaille en collaboration avec des partenaires en vue d'améliorer l'accès à des services de haute qualité pour les Premières Nations, les Inuit et les Métis. La vision de SAC est d'appuyer et d'habiliter les Autochtones afin qu'ils puissent offrir de façon indépendante des services et aborder les différentes conditions socio-économiques au sein de leurs communautés.
SAC fournit des services d'inscription, d'appartenance et de carte de statut aux personnes de Premières Nations qui ont le droit d'être inscrites ou qui sont inscrites en vertu de la Loi sur les Indiens.
Bien que l'inscription en vertu de la Loi sur les Indiens ne soit pas le seul marqueur de l'identité de Première Nation, elle ouvre la voie à un large éventail de droits et avantages essentiels, permettant ainsi au gouvernement du Canada de respecter ses engagements envers les personnes éligibles à cette inscription L'inscription a un effet significatif et direct sur leur capacité à exercer leurs droits et à accéder aux avantages liés à l'inscription et à l'appartenance.
Exemples de droits et d'avantagesNote de bas de page 3
Inscription
- Exemptions de taxation en vertu de l'article 87 de la Loi sur les Indiens
- Services de santé non assurés (SSNA)
- Soins à domicile et communautaires des Premières Nations et des Inuit
- Soutien aux étudiants de niveau postsecondaire
- Entrée à l'université et au collège
- Droit d'entrer et de rester au Canada en vertu de l'article 19 de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés
- Droit d'obtenir un permis de travail et de séjour en vertu de l'article 30 de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés
- Répertoire des entreprises autochtones
- Aide à l'obtention d'un permis de port d'armes à feu
Affiliation à une Première NationNote de bas de page 4
- Soutien financier fourni par la Première Nation, par exemple pour l'éducation, le logement et les services sociaux
- Droit de détenir un certificat de possession des terres
- Droit de participer aux élections ou aux référendums des Premières Nations
- Droit de participer aux activités liées à aux règlements, par exemple les votes de ratification et les distributions par habitant
- Argent des Indiens
- Paiements d'annuités découlant de traités
- Droit d'exercer les avantages du traité, comme la chasse, la pêche ou le piégeage dans la région visée par le traité
Ce que nous faisons
Le registraire, un employé de SAC, a une obligation statutaire en vertu de la Loi sur les Indiens de tenir à jour le registre des Indiens et d'en assurer l'exactitude.
SAC évalue les demandes individuelles afin de déterminer le droit à l'inscription, à l'appartenance et aux cartes de statut. Le nom des personnes ayant droit à l'inscription est ajouté au registre des Indiens et affilié à une Première Nation. Le registre des Indiens est le registre officiel des personnes inscrites selon les dispositions de l'article 6 de la Loi sur les Indiens et des listes des membres tenues selon l'article 11 de la Loi sur les Indiens. Chaque personne a un dossier dans le registre des Indiens qui contient ses renseignements personnels, par exemple son nom, sa date de naissance, son numéro d'inscription, son affiliation à une Première Nation et son ascendance. L'affiliation dans le registre des Indiens n'entraîne pas toujours l'appartenance, celle-ci dépendant plutôt du fait que la liste des membres de la Première Nation est tenue par SAC ou par la Première Nation.
Si la liste des membres de la Première Nation est tenue par SAC en vertu de l'article 11 de la Loi sur les Indiens, les personnes affiliées deviennent automatiquement membres de cette Première Nation.
Si la Première Nation tient sa propre liste de membres en vertu de l'article 10 de la Loi sur les Indiens ou d'une entente d'autonomie gouvernementale, les personnes affiliées ne deviennent pas automatiquement membres de cette Première Nation. Pour en devenir membre, les personnes affiliées doivent présenter une demande à la Première Nation, car la Première Nation détermine qui est membre en fonction de ses propres règles d'appartenance.
Cette distinction entre l'inscription et l'appartenance soutient l'autodétermination des Premières Nations. SAC encourage les Premières Nations à explorer les voies qui leur permettraient d'assumer le contrôle de leurs membres en vertu de l'article 10 de la Loi sur les Indiens ou en négociant des ententes d'autonomie gouvernementale et des traités modernes par l'intermédiaire du ministère des Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada.
SAC soutient également les personnes et les communautés des Premières Nations dans l'exercice de leur droit de contester l'ajout, l'omission, la suppression, ou un code de catégorie incorrect (par exemple, l'inscription en vertu de l'article 6(2) au lieu de 6(1)), d'une personne dans le registre des Indiens ou sur une liste de membres tenue par SAC. Lorsqu'une protestation est reçue, le registraire mène une enquête qui nécessite l'évaluation de toutes les preuves fournies par la partie contestée et/ou le protestataire, et conservées dans les dossiers du ministère. Dans certains cas, des renseignements supplémentaires peuvent être demandés à la partie contestée et/ou au protestataire, ainsi qu'à des tiers, tels que des organisations provinciales ou territoriales. En dernier recours, si la personne ou la Première Nation n'est pas d'accord avec la décision liée à la protestation, les tribunaux constituent un mécanisme indépendant de révision des décisions d'inscription. Chaque étape du processus doit être menée avec la diligence requise et dans le respect de l'équité procéduraleNote de bas de page 5.
Outre les effets significatifs de l'inscription sur les personnes de Premières Nations, le nombre de personnes inscrites au registre des Indiens ou affiliées à une Première Nation constitue une source de données fondamentale pour le dénombrement de la population. Bien que le registre des Indiens ne représente pas l'ensemble de la population des Premières Nations, il est essentiel de maintenir son exactitude, car les Premières Nations et les ministères des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux s'en servent largement pour déterminer les ressources nécessaires à la prestation de services et s'assurer que ces services ne sont fournis qu'aux personnes y ayant droit.
Le gouvernement du Canada a la responsabilité de veiller à ce que les renseignements sur les politiques, les programmes, les services et les initiatives soient communiquées de manière transparente. SAC a fait des efforts délibérés pour sensibiliser le public aux changements apportés à l'inscription, pour rendre celle-ci plus accessible et pour dissiper les idées fausses concernant l'inscription.
Qui nous servons
Bien que nous nous adressons principalement à la population des Premières Nations, l'inscription est entièrement volontaire. Par conséquent, certaines personnes de Premières Nations ne sont pas inscrites parce qu'elles n'y ont pas droit ou parce qu'elles préfèrent ne pas présenter de demande pour des raisons personnelles.
SAC reconnaît qu'il existe des iniquités persistantes dans l'inscription en vertu de la Loi sur les Indiens, découlant de politiques assimilationnistes historiques, qui peuvent également limiter le droit à l'inscription d'une personne. Le Plan d'action 2023-2028 de la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones s'engage à remédier à certaines de ces iniquités par les moyens suivants :
- le projet de loi C-38, Loi modifiant la Loi sur les Indiens (nouveaux droits d'inscription)
- le processus de collaboration sur l'exclusion après la deuxième génération et les seuils de vote en vertu de l'article 10
Le Canada reconnaît également que d'autres réformes sont nécessaires pour remédier pleinement aux iniquités dans l'inscription, et que les effets résiduels continuent d'être ressentis dans les expériences vécues des personnes et des communautés des Premières Nations aujourd'hui.
Bien que la sensibilisation aux modifications législatives récentes et aux réformes proposées reste une priorité, le Canada continuera de travailler sur des réformes plus complètes avec les titulaires de droits des Premières Nations.
SAC soutient également les personnes inscrites en travaillant avec d'autres ministères des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux pour vérifier le statut d'inscription d'une personne ou son droit à l'inscription. Ces vérifications permettent de protéger l'identité d'une personne, d'éviter les abus et de faciliter l'accès aux droits et avantages pour les personnes inscrites.
L'inscription ne confirme pas qu'une personne est autochtone, mais plutôt qu'elle a le droit d'être inscrite au en vertu de la Loi sur les Indiens. Donc, l'identité des personnes, comme les personnes de Premières Nations non inscrites, les Inuit et les Métis, qui sont tous des Autochtones, ne peut pas être confirmée par la Loi sur les Indiens.
La population inscrite ne comprend pas la population non inscrite des Premières Nations. Pour un aperçu plus complet des populations autochtones au Canada, Statistique Canada fournit des données sur les personnes qui s'identifient comme Autochtones sur plusieurs sujets.
Contexte opérationnel
Effets historiques sur le traitement des demandes
L'inscription et l'appartenance aux Premières Nations ont une longue histoire législative et opérationnelle qui s'inscrit dans les systèmes de colonialisme à l'égard des peuples autochtones au Canada. Il est important de comprendre comment cette histoire a eu une incidence sur l'inscription en vertu de la Loi sur les Indiens et sur l'appartenance aux Premières Nations au Canada, et comment SAC travaille avec les peuples autochtones pour apporter les changements nécessaires à l'avenir.
La législation relative à la définition d'un Indien au Canada est en place depuis 1850 et a historiquement contenu des dispositions qui ont entraîné un traitement différentiel en fonction du sexe, de la date de naissance, du mariage, du divorce, de l'adoption, de l'émancipation, de l'obtention de certificats de Métis et d'autres facteurs ayant une incidence sur l'inscription. Bien que plusieurs modifications aient été adoptées depuis lors pour se conformer à La Charte canadienne des droits et libertés et éliminer toutes les iniquités connues fondées sur le sexe, les dispositions de la Loi sur les Indiens relatives à l'inscription et à l'appartenance ont toujours grand besoin d'être réformées.
En raison de l'évolution et de la complexité du contexte législatif, l'application précise et cohérente des dispositions relatives à l'inscription nécessite souvent des recherches approfondies et des connaissances spécialisées. Les chercheurs doivent étudier les manières dont les lois actuelles et historiques s'appliquent à des générations d'ancêtres tout en tenant compte de plusieurs événements de vie avant de déterminer le droit à l'inscription pour une demande donnée.
Les documents permettant d'établir le droit à l'inscription en vertu de la Loi sur les Indiens sont souvent manquants ou peu clairs. Pour faciliter la prise de décision lorsque les preuves de droit à l'inscription sont limitées, SAC a créé des processus permettant d'examiner et d'évaluer les circonstances individuelles selon la prépondérance des probabilités, par opposition à la certitude ou à l'absence de doute raisonnable. SAC reconnaît que l'obtention des documents nécessaires peut s'avérer difficile pour les demandeurs et faire en sorte que certaines décisions prennent plus de temps que d'habitude, mais elle est essentielle pour garantir une prise de décision juste et précise.
Au fur et à mesure que les lois évoluent et que de nouvelles preuves sont apportées, il pourrait être nécessaire de réexaminer certaines décisions antérieures de manière réactive afin de s'assurer que le droit à l'inscription et l'appartenance de l'ancêtre sont pleinement évalués en fonction des dispositions actuelles de la Loi sur les Indiens. Une fois les droits des ancêtres évalués, l'inscription devient souvent plus rapide et moins contraignante sur le plan administratif pour leurs descendants.
Approche décentralisée du traitement
Étant donné que toutes les demandes d'inscription ne nécessitent pas le même degré de recherche et d'expertise, SAC a mis en œuvre une approche décentralisée en traitant les demandes dans tout le pays.
Les bureaux régionaux conciliant la nécessité d'un service en personne, accélèrent le traitement des demandes lorsque les droits d'inscription sont clairement établis. Pendant ce temps, d'autres unités de traitement nationales forment des équipes spécialisées pour analyser comment l'histoire ancestrale unique d'une personne a pu être influencée par des modifications législatives ou d'autres circonstances spécifiques.
Les services d'inscription et de carte de statut sont fournis par l'administration centrale et des bureaux régionaux dans tout le pays, et en partenariat avec des partenaires fiables qui jouent un rôle essentiel dans la prestation de services aux personnes plus près de chez elles.
Le Canada collabore avec les prestataires de services pour faciliter le traitement des demandes, notamment :
- près de 600 administrateurs du registre dans 523 communautés des Premières Nations;
- 3 unités nationales de traitement comptant 187 employés;
- 15 bureaux régionaux comptant environ 100 employés chargés de la prestation de services aux clients et du traitement des demandes;
- 27 partenaires sources fiables; et
- ministères fédéraux, provinciaux et territoriaux partenaires.
Étapes du processus de demande
- Étape 1 : Demande reçue
- En personne par un bureau régional, un bureau des Premières Nations ou une source fiable
- Par la poste
- Étape 2 : Demande évaluée
- Confirmer l'identité d'une personne
- Vérifier que la demande est dûment remplie
- Envoyer à l'unité nationale de traitement appropriée, au besoin
- Étape 3 : Droit déterminé
- Examiner tous les documents soumis et les renseignements disponibles dans les dossiers du ministère
- Demander des renseignements supplémentaires au demandeur et/ou aux autorités provinciales ou territoriales, si nécessaire
- Prendre en compte les événements de vie impliquant plusieurs générations pour appliquer les dispositions relatives à l'inscription en vertu de la Loi sur les Indiens
- Étape 4 : Décision d'inscription vérifiée
- Processus d'assurance qualité pour garantir une prise de décision précise
- Une lettre envoyée pour communiquer la décision au demandeur et à l'administrateur du registre
- CSSI émis, sur demande
Dans certains cas
- Protestation : Enquête menée
- Une personne, un conseil de bande ou un membre quelconque dépose une protestation par écrit dans les 3 ans suivant la décision
- SAC mène une enquête
- Une lettre envoyée pour communiquer la décision au protestataire et/ou à la partie contestée
- Recours : Décision portée en appel devant les tribunaux
- Une personne, un conseil de bande ou un membre quelconque fait appel devant les tribunaux dans les 6 mois suivant la décision
- La Cour rend une décision ou renvoie l'affaire au registraire pour réexamen ou enquête complémentaire
Facteurs influençant le traitement des demandes
Augmentation des volumes de demandes d'inscription
Le nombre annuel de demandesNote de bas de page 6 est passé de 26 507 en 2016 à un sommet de 40 950 en 2023, ce qui montre une plus grande sensibilisation et un meilleur accès à l'inscription depuis que S-3, Loi modifiant la Loi sur les Indiens pour donner suite à la décision de la Cour supérieure du Québec dans l'affaire Descheneaux c. Canada (Procureur général), est pleinement entrée en vigueur le 15 août 2019.
En 2023, 46 420 décisions en matière d'inscription ont été rendues, ce qui a entraîné une réduction du nombre de demandes en suspens des années précédentes. SAC poursuivra ses efforts d'année en année pour traiter plus de demandes qu'il n'en reçoit, dans le cadre de l'engagement pris par le ministère de raccourcir les délais de traitement pour les particuliers.
Bien que SAC s'engage à réduire les délais de traitement, certaines demandes peuvent nécessiter des recherches approfondies afin de préserver l'intégrité du registre des Indiens. Même si l'inscription en temps voulu soit d'une importance cruciale, SAC souligne que la précision de la prise de décision ne peut être compromise au profit de l'efficacité et que les deux doivent être valorisées. Pour cette raison, il est peu probable que toutes les demandes d'inscription puissent être traitées dans un délai de 10 jours dans un avenir proche, comme la recommandation du Comité sénatorial permanent des peuples autochtonesNote de bas de page 7.
Équivalent textuel pour le graphique Demandes pour l'inscription
Année | Demandes d'inscription reçues | Personnes inscrites |
---|---|---|
2016 | 26 507 | 21 704 |
2017 | 26 482 | 21 881 |
2018 | 26 249 | 15 906 |
2019 | 28 339 | 19 069 |
2020 | 19 236 | 17 581 |
2021 | 26 823 | 26 292 |
2022 | 33 405 | 30 136 |
2023 | 40 950 | 32 784 |
Augmentation des volumes de demandes de Certificat sécurisé de statut d'Indien
Au cours des dernières années, SAC a déployé un large éventail d'efforts pour rendre l'inscription et le CSSI plus accessibles aux personnes et pour simplifier le processus de demande. Depuis l'introduction du CSSI en 2009, il y a eu une augmentation significative du nombre de demandes.
En 2023, SAC a reçu et traité un nombre record de demandes de CSSI, représentant plus de 10 % de la population inscrite en une seule année. Le ministère a délivré 102 014 CSSI, avec un taux de réussite des demandes de plus de 90 %. Le CSSI étant délivré après l'inscription de la personne, les retards de délivrance de la carte sont souvent dus au fait que les personnes attendent d'être inscrites. Depuis que les volumes de demandes d'inscription ont augmenté, les volumes de demandes de cartes de statut délivrées ont aussi augmenté.
Équivalent textuel pour le graphique Volumes de demandes de Certificat sécurisé de statut d'Indien
Année | Total des CSSI délivrés |
---|---|
2010 | 9 792 |
2011 | 6 089 |
2012 | 53 304 |
2013 | 44 231 |
2014 | 34 948 |
2015 | 33 623 |
2016 | 34 178 |
2017 | 35 213 |
2018 | 44 303 |
2019 | 54 316 |
2020 | 36 513 |
2021 | 44 833 |
2022 | 72 018 |
2023 | 102 014 |
Ce succès dans le traitement des demandes de CSSI peut être attribué en partie au nouvel outil numérique en ligne, disponible pour les demandes en personne dans les bureaux régionaux, qui pose des questions faciles à suivre et étape par étape afin de s'assurer que les demandes sont dûment remplies. Ce nouvel outil numérique représente une avancée significative par rapport au processus traditionnel de demande sur papier et par la poste.
Règlements
L'inscription et la délivrance du CSSI étant des programmes fondés sur la demande, il est difficile de prévoir les volumes de demandes, d'augmenter les capacités et de réduire les délais de traitement suffisamment rapidement.
Un certain nombre de règlements sont actuellement en cours pour indemniser les personnes et les communautés autochtones afin de réparer les injustices historiques, d'honorer les droits issus des traités et de favoriser la réconciliation, ce qui peut également contribuer à compliquer la prévision des volumes de demandes.
SAC soutient le processus de règlements en rendant des décisions d'inscription et en fournissant des données individuelles ou agrégées à partir du système d'inscription. Cela entraîne également une augmentation des demandes de traitement prioritaire, car l'inscription peut avoir une incidence sur la capacité d'une personne à participer aux activités liées aux règlements.
Parmi les règlements récents, on peut citer les règlements Restoule, les règlements relatifs aux avantages agricoles, le règlement lié à la rafle des années 60, les règlements relatifs aux terres, les règlements sur l'eau potable et les règlements relatifs à l'administration des services à l'enfance et à la famille.
Grève
Les activités du programme ont également été affectées par les mesures de grève de l'Alliance de la Fonction publique du Canada, qui ont temporairement réduit la capacité de traitement des demandes d'inscription et de CSSI pendant 8 jours ouvrables entre le 19 avril 2023 et le 1er mai 2023.
On estime que 1 500 demandes d'inscription et 3 350 demandes de CSSI supplémentaires auraient été traitées au cours de cette période si la grève n'avait pas eu lieu, ce qui a eu un incidence minime sur le nombre de demandes traitées annuellement.
SAC a des plans d'urgence pour les situations qui peuvent avoir une incidence sur les activités et les services à la clientèle, y compris des alertes sur le site Web au sujet des interruptions de service ou des retards, et des plans de rattrapage pour la reprise du service normal.
Accès aux pièces d'identité dans les situations d'urgence
Le CSSI est une pièce d'identité avec photo émise par le gouvernement qui facilite l'accès à un large éventail de droits et avantages, tels que le logement, les soins de santé, l'emploi et l'éducation.
SAC et les bureaux des Premières Nations apportent régulièrement leur soutien dans les situations d'urgence en émettant des cartes de statut et des documents de confirmation temporaire de l'inscription aux personnes victimes de feux de forêt, d'inondations ou d'évacuations. En 2023, la fréquence et la gravité des situations d'urgence ont fait augmenter la demande.
Effets futurs sur le traitement
SAC est conscient des difficultés rencontrées par les personnes tout au long des processus d'inscription, d'appartenance et de demande de CSSI, et travaille activement à l'innovation et à l'amélioration des services. Dans les années à venir, SAC continuera d'apporter des améliorations sur la base de 3 principes directeurs :
Accessible
- Les iniquités de la Loi sur les Indiens sont corrigées par une réforme législative.
- Les demandeurs peuvent présenter leur demande de la manière qui leur convient le mieux : en personne, par la poste ou en ligne.
- Les demandeurs ont accès à un soutien culturellement informé dans le cadre du processus de demande par l'intermédiaire des administrateurs du registre et de sources fiables, sans avoir à parcourir de longues distances.
Fiable
- Les demandeurs ont le sentiment que la prise de décision est juste, précise et cohérente.
- Les fournisseurs de services font confiance à la carte de statut en tant que forme fiable de document d'identité émise par le gouvernement pour l'accès aux droits, aux avantages, aux programmes et aux services.
- Les demandeurs sont informés de leur droit de contester et de faire appel en vertu de l'article 14 de la Loi sur les Indiens s'ils ne sont pas d'accord avec la décision concernant une demande d'inscription.
En temps opportun
- Les délais de traitement sont réduits pour toutes les demandes.
- Les services numériques de demande et les stratégies de communication améliorées permettent de réduire de manière significative les causes courantes des retards de traitement de demande, telles des documents manquants.
Inscription : 2023 en chiffres
Certificat sécurisé de statut d'Indien : 2023 en chiffres
Limites relatives à l'élaboration de rapports
Les délais de traitement sont basés sur la date de réception de la demande. Une personne peut se voir accorder entre 90 et 120 jours pour fournir des renseignements supplémentaires à l'appui de sa demande, tout en conservant sa place dans la file d'attente de traitement afin d'éviter d'autres retards.
SAC évalue actuellement son approche décentralisée de traitement, ce qui a une incidence sur la capacité à fournir des délais de traitement précis et exacts pour toutes les demandes. Dans l'état actuel des choses, les délais de traitement peuvent varier en fonction du lieu et de la manière dont la demande a été présentée, ainsi que des recherches généalogiques requises pour la demande. Les prochains rapports annuels viseront à fournir des données améliorées sur les délais de traitement des demandes.
SAC ne recueille que les données nécessaires pour remplir ses obligations législatives en vertu de la Loi sur les Indiens et soutenir l'octroi de droits et avantages aux personnes ayant droit à l'inscription et inscrites. Il n'est pas prévu dans l'immédiat d'étendre la collecte de données à des fins de recherche.
Réforme législative de l'inscription en vertu de la Loi sur les Indiens
Le gouvernement du Canada a officiellement reconnu que la Loi sur les Indiens est une loi coloniale désuète. En ce qui concerne l'inscription, particulièrement, SAC a démontré son engagement envers sa réforme à travers des modifications antérieures et en travaillant à des changements futurs.
C-31 (1985)
- Les femmes ne sont plus transférées dans la Première Nation de leur mari lors de leur mariage
- Toutes les dispositions relatives à l'émancipation, volontaire ou involontaire, sont supprimées et les personnes émancipées sont réintégrées
- L'article 10 présente la capacité des Premières Nations à choisir leurs propres membres
- Les enfants sont traités équitablement, qu'ils soient nés dans le cadre d'un mariage ou hors mariage, qu'ils soient biologiques ou adoptés
C-3 (2011)
- Petits-enfants des personnes ayant perdu leur statut pour avoir épousé un homme n'ayant pas le droit d'être inscrit avant 1985 ont le droit d'être inscrits
- Introduction de la date limite de 1951 comme critère en vertu de la disposition ancienne 6(1)c.1)Note de bas de page 15
S-3 (2017 et 2019)
- Traitement des iniquités entre les frères et sœurs, les cousins, les enfants mineurs supprimés ou omis et les personnes dont l'ascendance est inconnue ou non déclarée (2017)
- Suppression de la date limite de 1951, accordant le droit à l'inscription à des générations remontant à 1869 (2019)
- Abrogation des alinéas 6(1)c) et 6(1)c.1), et remplacement par les paragraphes 6(1)a.1 à a.3)
Projet de loi C-38 (Déposé le 14 décembre 2022)
- S'ils sont adoptées, les modifications proposées auront pour effet :
- d'assurer que les personnes ayant des antécédents familiaux d'émancipation soient traitées de la même manière que celles qui n'en ont pas;
- de permettre aux personnes qui souhaitent que leur nom soit retiré du registre des Indiens de présenter une demande de désincription;
- de permettre aux femmes qui ont été automatiquement transférées à la Première Nation de leur mari et à leurs descendants de demander une réaffiliation à leur Première Nation natale; et
- de supprimer de la Loi sur les Indiens les références à des termes désuets à l'égard de personnes à charge.
Processus de collaboration sur l'exclusion après la deuxième génération et les seuils de vote en vertu de l'article 10 (Lancé le 20 novembre 2023)
- Les titulaires de droits des Premières Nations seront consultés au sujet :
- de l'exclusion après la deuxième génération; et
- des seuils de vote permettant aux Premières Nations de choisir leurs propres membres.
SAC reconnaît que les réformes de la Loi sur les Indiens ont toujours eu pour but de résoudre des problèmes ciblés et que, dans certains cas, elles ont engendré de nouvelles iniquités, notamment par la création de l'exclusion de la deuxième génération suite à C-31. Bien que les réformes actuelles ne règlent pas tous les problèmes connus en matière d'inscription et d'appartenance, l'introduction du projet de loi C-38, Loi modifiant la Loi sur les Indiens (nouveaux droits d'inscription), et le lancement du processus de collaboration sur l'exclusion après la deuxième génération et les seuils de vote en vertu de l'article 10 témoignent d' efforts significatifs visant à s'éloigner des approches passées en recherchant de manière proactive des solutions audacieuses aux iniquités qui subsistent dans la Loi sur les Indiens, sans recourir à un litige.
Il souligne également l'importance de collaborer avec les titulaires de droits des Premières Nations, qui doivent être à l'origine de toutes les solutions proposées pour la réforme de la Loi sur les Indiens. Une approche fragmentaire de la réforme ne permet pas de répondre de manière adéquate aux préoccupations des communautés et des personnes de Premières Nations. Il est toutefois nécessaire d'accorder suffisamment de temps et de sérieuses délibérations afin de permettre une consultation large et significative et de veiller à ce que les changements proposés n'aient pas de conséquences imprévues sur les générations futures, sans ignorer l'impératif d'agir en temps utile pour ceux qui continuent à vivre avec les conséquences aujourd'hui.
Remédier aux iniquités connues fondées sur le sexe en matière d'inscription
S-3 a permis d'éliminer « la date limite de 1951 » et les iniquités connues fondées sur le sexe dans les dispositions de la Loi sur les Indiens relatives à l'inscription qui ont affecté les femmes et leurs descendants pendant des générations. Ces modifications témoignent de la persévérance et de la mobilisation des femmes, des dirigeants et des alliés autochtones depuis des décennies et répondent aux préoccupations exprimées depuis longtemps par les peuples des Premières Nations, le Comité des droits de l'homme des Nations unies, l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, et d'autres parties prenantes importantes.
Malgré les mesures importantes prises en faveur d'une plus grande équité en matière d'inscription, le gouvernement du Canada reconnaît qu'un recours législatif ne permet pas de remédier aux dommages étendus causés par les attitudes patriarcales, coloniales et discriminatoires de la Loi sur les Indiens, comme la perte historique d'avantages, de droits et de liens avec la communauté. Il ne s'attaque pas non plus aux iniquités qui subsistent ou qui sont connues dans les dispositions de la Loi sur les Indiens relatives à l'appartenance, telles que la perte de l'affiliation aux Premières Nations natales que le projet de loi C-38 cherche à corriger. Il faut continuer à s'attaquer à ces injustices historiques en apportant de nouvelles modifications législatives à la Loi sur les Indiens, comme le projet de loi C-38 et les efforts pangouvernementaux en cours, notamment le plan d'action 2023-2028 de la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, le plan d'action national pour les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones disparues et assassinées, et les appels à l'action de la Commission de vérité et réconciliation.
Dans le cadre de la préparation de S-3, Loi modifiant la Loi sur les Indiens pour donner suite à la décision de la Cour supérieure du Québec dans l'affaire Descheneaux c. Canada (Procureur général), les estimations démographiques du nombre de personnes qui auraient nouvellement droit à l'inscription et qui s'inscriraient effectivement, ont été fondées sur les meilleurs renseignements disponibles à l'époque, fournies par Stewart Clatworthy et le directeur parlementaire du budget (DPB). En 2021, après l'entrée en vigueur de S-3, Statistique Canada a élaboré un ensemble d'estimations plus récentes et plus précises dans le temps concernant le nombre de personnes qui s'inscriraient en vertu de S-3 entre 2018 et 2041. Les différences entre les estimations de Statistique Canada, de Stewart Clatworthy et du DPB sont expliquées dans une réponse au Sénat (PDF).
Hypothèses de projection concernant les inscriptions en vertu de S-3 en 2021
- 256 000 personnes pourraient être nouvellement inscrites entre 2018 et 2041, selon l'hypothèse la plus forte par Statistique Canada
Sources : Recensement de la population de 2016, données du registre des Indiens de 2021, Clatworthy (2017), DPB (2017) et contribution de SAC.
Traitement des demandes en vertu de S-3
En 2023, SAC a continué de recevoir et de traiter les demandes des personnes touchées par S-3, qui est entrée en vigueur en 2 phases : le 22 décembre 2017 et le 15 août 2019.
Si l'on considère la mise en œuvre depuis le 1er janvier 2018, SAC a reçu environ 73 000 demandes en vertu de S-3, et près de 50 000 personnes ont été inscrites en conséquence. Le nombre d'inscriptions a dépassé l'hypothèse la plus forte de Statistique Canada selon laquelle environ 49 000 nouvelles inscriptions en vertu de S-3 auraient lieu d'ici la fin de 2023. Les demandes en vertu de S-3 sont un sous-ensemble des demandes d'inscription et représentaient 49 % de toutes les inscriptions en 2023.
À ce stade de la mise en œuvre de S-3, SAC a traité la plupart des demandes dans le cadre de sa norme de service de 6 mois depuis septembre 2022. Dans l'ensemble, les délais de traitement continuent de s'améliorer pour tous les demandeurs, et pas seulement pour les personnes touchées par S-3.
Le Rapport final au Parlement sur l'examen de S-3 : décembre 2020 a reconnu que S-3 avait légalement atteint son objectif d'égalisation du traitement des hommes et des femmes mais a souligné qu'un certain nombre d'iniquités subsistaient dans les dispositions relatives à l'inscription et à l'appartenance et qu'il fallait y remédierNote de bas de page 16 .
Comme indiqué dans le rapport final, SAC s'engage à collaborer et à discuter avec les Premières Nations et les partenaires autochtones afin de résoudre au mieux ces problèmes restants.
Remédier aux iniquités qui subsistent en matière d'inscription
Émancipation
En mars 2022, la ministre des Services aux Autochtones a confirmé l'engagement du gouvernement du Canada à donner suite aux conclusions des consultations nationales précédentes, telles que le processus de collaboration de 2018 sur l'inscription des Indiens, l'appartenance à une bande et la citoyenneté des Premières Nations, et à remédier en temps opportun aux iniquités liées à l'émancipation dans la Loi sur les Indiens.
La volonté du Canada de trouver des solutions aux iniquités qui subsistent a été démontrée pour la première fois par la réponse à la décision judiciaire Hele c. Attorney General of Canada, 2020 QCCS 2406, qui a annulé l'émancipation des femmes non mariées entre 1951 et 1985. Cette réponse a permis de se conformer rapidement à la décision judiciaire et d'apporter plus de 600 modifications aux catégories d'inscription, ce qui a permis à ces personnes de transmettre leur droit à l'inscription à leurs descendants.
Bien que SAC ne dispose pas d'adresses actualisées pour communiquer directement avec les personnes touchées, par l'entremise du site Web du ministère on a informé les personnes des modifications apportées aux catégories et a fourni des renseignements sur la réponse du Canada. En outre, les administrateurs du registre dans les communautés des Premières Nations sont informés des changements apportés aux renseignements relatifs à l'inscription des personnes affiliées, y compris les codes de catégorie, par lettre et par l'intermédiaire de rapports mensuels réguliers.
En juin 2021, au nom de 16 plaignants individuels, Juristes Power Law a lancé un recours fondé sur la Charte canadienne des droits et libertés afin de mettre fin aux iniquités et à l'exclusion auxquelles sont confrontées les familles descendant de personnes ayant été émancipées en vertu des versions antérieures de la Loi sur les Indiens. C'est ce que l'on appelle la plainte civile Nicholas c. AGC.
En réponse, SAC a organisé des activités de mobilisation d'août à décembre 2022 afin d'orienter la rédaction des modifications législatives à la Loi sur les Indiens.
Le 14 décembre 2022, le projet de loi C-38, Loi modifiant la Loi sur les Indiens (nouveaux droits d'inscription) a été déposé au Parlement. Le 20 octobre 2023, ce projet de loi a atteint l'étape de la deuxième lecture et l'étude a repris le 22 mars 2024Note de bas de page 17 . Si vous pensez être concerné par un historique familial d'émancipation, il est recommandé de soumettre une demande. Le ministère a mis en place un processus de mise en attente pour assurer un traitement efficace des demandes des personnes dont le droit serait établi lorsque le projet de loi C-38 recevra la sanction royale ou jusqu'à ce qu'il devienne clair qu'il ne sera pas adopté.
Les modifications proposées garantiraient que les personnes ayant des antécédents familiaux d'émancipation soient traitées de la même manière que celles qui n'en ont pas et remédieraient pleinement aux iniquités législatives liées à l'émancipation. Le projet de loi aborderait également de manière proactive d'autres questions soulevées lors des séances de consultation tenues au cours de l'exercice de 2018 à 2019, notamment la désinscription volontaire, l'appartenance à une bande natale et certains termes désuets et offensants dans la Loi sur les Indiens concernant les personnes à charge, pour lesquelles les solutions identifiées lors de la consultation et des séances d'engagement étaient claires.
Ces séances ont commencé par une présentation de chaque question et de chaque modification proposée afin de faciliter les discussions et de garantir des conversations fructueuses. Les séances ont permis aux participants d'exprimer leurs idées, leurs préoccupations et leurs suggestions sur les modifications proposées et sur la manière dont la mise en œuvre devrait se dérouler à l'avenir.
Après l'introduction du projet de loi C-38, les séances d'information auprès les personnes et des organisations intéressées se sont poursuivis, ainsi que la mobilisation directe de celles-ci.
Parmi les nombreuses séances de mobilisation organisées, les points suivants ont été généralement soulevés :
- les participants ont fréquemment posé des questions sur le calendrier d'entrée en vigueur du projet de loi C-38;
- plusieurs participants ont exprimé leur déception face à la lenteur et à l'incertitude des progrès parlementaires et du processus législatif;
- les participants ont critiqué la brièveté du délai de mobilisation, mais se sont montrés plus compréhensifs lorsqu'ils ont compris que les consultations avaient déjà eu lieu;
- les participants ont souvent demandé pourquoi le projet de loi C-38 n'abordait pas immédiatement la question de l'exclusion après la deuxième génération; et
- certains participants ont fait remarquer que le terme « Indien » était colonial et offensant, bien que les appels à l'abrogation aient été plus modérés, soulignant l'importance de la reconnaissance par le gouvernement du Canada.
SAC continue de communiquer activement avec les participants et de partager les nouveaux renseignements dès qu'ils sont disponibles.
Nombre total de séances de mobilisation pour le projet de loi C-38
- 50 séances individuelles
- 95 séances organisationnelles
- 40 séances gouvernementales
- 55 séances avec les communautés des Premières Nations
La ministre des Services aux Autochtones a toujours exprimé son profond engagement personnel à faire en sorte que le projet de loi C-38 soit adopté.
Le 26 juin 2023, la ministre a fait cette déclaration :
« Des milliers de personnes de Premières Nations se sont vu refuser leur statut et ont fait l'objet de discriminations… Nous avons déposé le projet de loi C-38 afin de remédier à cette situation. Je tiens à garantir à nos partenaires que nous avons la ferme intention de débattre de ce projet de loi et de l'adopter dès que possible lorsque la Chambre reprendra ses travaux à l'automne. Il y a encore beaucoup de travail à faire, mais c'est un travail que je m'engage personnellement à mener à bien. Nous espérons pouvoir compter sur la collaboration de l'opposition, et je me réjouis de travailler main dans la main avec les partenaires autochtones pour étudier et améliorer ce projet de loi au cours du processus parlementaire. »
Exclusion après la deuxième génération et seuils de vote en vertu de l'article 10
Le 20 novembre 2023, SAC a lancé le processus de collaboration sur l'exclusion après la deuxième génération et les seuils de vote en vertu de l'article 10, un processus de consultation visant à obtenir des solutions législatives recommandées par les Premières Nations sur ces questions.
Exclusion après la deuxième génération
C-31 a créé deux catégories d'inscription distinctes en vertu des paragraphes 6(1) et 6(2) de la Loi sur les Indiens. Les personnes ayant droit à l'inscription en vertu du paragraphe 6(1) peuvent transmettre leur droit, tandis que les personnes ayant droit à l'inscription en vertu du paragraphe 6(2) ne peuvent transmettre leur droit à leurs descendants que s'ils sont parents avec une autre personne ayant droit. En d'autres mots, le droit à l'inscription est interrompu après la deuxième génération de parentalité avec une personne n'y ayant pas droit.
Personnes inscrites par codes de catégorie 6(1) et 6(2)
Au cours du processus de collaboration mené durant l'exercice de 2018-2019, il a été constaté qu'un processus de consultation distinct et plus approfondi était nécessaire pour déterminer la meilleure façon d'aborder l'exclusion après la deuxième génération. La question n'est pas de savoir s'il faut aborder de l'exclusion après la deuxième génération, mais comment y remédier.
Les titulaires de droits autochtones ont régulièrement réitéré l'importance de répondre de manière adéquate aux pressions exercées sur les ressources qui découleraient de tout changement global.
Seuils de vote en vertu de l'article 10
C-31 a permis aux Premières Nations d'assumer le contrôle de leurs membres en vertu de l'article 10 de la Loi sur les Indiens, avec le consentement de leurs électeurs. L'intention de prendre le contrôle doit être approuvée par la majorité des électeurs (double majorité)Note de bas de page 18. En d'autres mots, une majorité des électeurs admissibles doit voter, et une majorité des votants doit y être favorable. Depuis 1987, près de 70 Premières Nations ont entamé le processus, mais beaucoup n'ont pas réussi à atteindre ce seuil en raison de difficultés à contacter les électeurs.
Premières Nations par contrôle de l'appartenance
La ministre des Services aux Autochtones a invité 22 organisations autochtones à participer à un processus consultatif autochtone dans le cadre de l'élaboration conjointe du processus de consultation à venir, que 17 ont accepté. Ce travail proactif n'est pas motivé par l'impulsion d'un litige et continuera de progresser jusqu'en 2024.
La phase d'élaboration conjointe et de partage d'information comprend les éléments suivants :
- le processus consultatif autochtone pour co-concevoir les événements et activités de consultation;
- l'initiative de partage d'informations avec les titulaires de droits pour partager des documents et des informations sur les enjeux, y compris fournir à chaque Première Nation des fiches de données sur l'impact de l'exclusion après la deuxième génération.
La phase des activités et des événements de consultation pour rechercher des solutions dirigées par les Premières Nations et les Autochtones sera conçue et mise en œuvre en fonction des recherches et des recommandations fournies par le processus consultatif autochtone au cours de la phase d'élaboration conjointe et de partage d'informations, ainsi que de toute rétroaction préliminaire de la part des titulaires de droits autochtones et les personnes touchées.
Mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA)
L'inscription a des conséquences personnelles profondes et puissantes sur les personnes et les communautés des Premières Nations, comme en témoigne la diversité des points de vue sur les questions clés liées à l'inscription. Toute modification des dispositions de la Loi sur les Indiens relatives à l'inscription doit se fonder sur les points de vue des titulaires de droits autochtones et sur les principes de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA).
Le plan d'action de la DNUDPA du Canada comprend 3 mesures interconnectées sur les droits civils et politiques qui se concentrent sur la suppression des iniquités qui subsistent dans les dispositions de la Loi sur les Indiens relatives à l'inscription et à l'appartenance ou sur l'abandon des dispositions de la Loi sur Les Indiens relatives à l'inscription et à l'appartenance en faveur de la citoyenneté.
- Mesure 2.7 : Appuyer l'adoption du projet de loi C-38, qui vise à éliminer la discrimination dans les dispositions de la Loi sur les Indiens relatives à l'inscription et à l'appartenance.
- Mesure 2.8 : Élaborer conjointement un processus de consultation sur une série de réformes plus vastes concernant l'inscription et l'appartenance à une bande, avant toute transition vers l'abandon de la Loi sur les Indiens. Chercher à rendre les dispositions de la Loi relatives à l'inscription et à l'appartenance à une bande de la Loi sur les Indiens plus compatibles avec la Déclaration des Nations Unies, jusqu'à ce qu'un consensus clair sur la marche à suivre pour une modification ou une abrogation complète et à grande échelle de la Loi soit possible.
- Mesure 2.9 : Consulter les Premières Nations et les autres groupes autochtones concernés afin de soutenir l'élaboration conjointe de solutions de rechange facultatives à l'inscription et à l'appartenance à la Loi sur les Indiens (citoyenneté des Premières Nations).
Le projet de loi C-38 et le processus de collaboration sur l'exclusion après la deuxième génération et les seuils de vote en vertu de l'article 10 visent à soutenir l'engagement du gouvernement du Canada à l'égard du plan d'action de la DNUDPA. Bien que les dispositions relatives à l'inscription nécessitent d'autres réformes, il ne faut pas sous-estimer l'importance de la reconnaissance des droits individuels en vertu de la Loi sur les Indiens. Tout changement aux dispositions relatives à l'inscription doit être traité avec soin, avec compassion et avec le niveau de considération nécessaire de la part des titulaires de droits autochtones.
Projections démographiques
SAC continue de tirer parti des meilleures projections disponibles sur la population autochtone afin d'anticiper l'incidence d'éventuelles réformes législatives de la Loi sur les Indiens. Cette pratique permet de garantir que des données opportunes et pertinentes orientent les politiques et les programmes du gouvernement du Canada, des organisations autochtones et du public canadien.
En collaboration avec le Centre de démographie de Statistique Canada, SAC a élaboré de nouvelles projections démographiques pour les personnes inscrites en vertu de la Loi sur les Indiens entre 2021 et 2066. Ces projections sont basées sur les données du registre des Indiens de 2021, ajustées pour tenir compte des décès non déclarés et des retards dans l'inscription des naissances. Comme les projections 2016-2041 pour S-3, elles englobent trois scénarios de croissance démographique, faible, moyenne et forte, chaque scénario intégrant des hypothèses spécifiques concernant la fécondité, la mortalité, les unions mixtes, les migrations et les changements législatifs.
Les projections faibles, moyennes et fortes ci-dessous montrent la croissance prévue de la population inscrite n vertu de la Loi sur les Indiens en vigueur aujourd'hui et des modifications proposées dans le cadre du projet de loi C-38, s'il est adopté. Sur le nombre total d'inscriptions estimé, environ 6 200 inscriptions pourraient avoir lieu sur une période de 14 ans à la suite du projet de loi C-38Note de bas de page 20. SAC utilise l'hypothèse de croissance la plus forte pour anticiper le nombre de demandes d'inscription et planifier la gestion de la charge de travail.
SAC désagrège ensuite les projections régionales de la population inscrite en projections au niveau des Premières Nations en utilisant la méthode du taux de croissance. Cette approche démographique établie attribue à chaque communauté une part de la croissance démographique prévue en fonction de sa contribution historique à la croissance de sa région d'origine. Actuellement, les projections au niveau des Premières Nations sont disponibles pour la période 2015 à 2040; celles pour la période 2021 à 2066 sont attendues prochainementNote de bas de page 21. Les projections régionales et des Premières Nations sont mises à jour tous les 5 ans.
Pour soutenir le processus de collaboration sur l'exclusion après la deuxième génération et les seuils de vote en vertu de l'article 10, SAC a également partagé des fiches de données propres aux communautés pour démontrer l'effet de l'exclusion après la deuxième génération en indiquant le nombre de personnes actuellement inscrites en vertu de l'article 6(2) de la Loi sur les Indiens et le pourcentage de la population qui ne sera pas en mesure de transmettre le droit à l'inscription à leurs descendants, sans une nouvelle réforme législative.
Il est important de noter que ces projections sont des prévisions, et non des prédictions statistiques ou des estimations précises. Leur précision peut varier en fonction de différents facteurs et elles sont de moins en moins fiables en avançant dans le temps, en particulier pour les petites communautés où une seule personne peut avoir un effet significatif sur le nombre d'habitants. Par conséquent, il est recommandé de ne pas utiliser les projections au niveau des Premières Nations au-delà de 10 ans pour la planification des besoins et les prévisions financières.
Initiatives d'amélioration des services en 2023
Prestation des services
SAC vise à améliorer la prestation des services en mettant en œuvre des solutions innovantes et en favorisant la collaboration avec les communautés autochtones. Les initiatives en cours présentées ci-dessous permettront non seulement de réduire les délais de traitement et de simplifier le processus de demande, mais aussi de garantir que les clients et clientes reçoivent une aide rapide et adaptée à leur culture.
Sources fiables
Les sources fiables sont des administrateurs du registre, des organisations ou des ministères gouvernementaux provinciaux, territoriaux ou fédéraux désignés qui peuvent aider les personnes à remplir une demande d'inscription et de carte de statut.
Elles servent de points de service supplémentaires pour élargir l'accès au-delà des bureaux régionaux de SAC, y compris pour les personnes résidant en dehors des réserves, et soutiennent les efforts plus vastes visant à transférer la prestation des services aux peuples autochtones.
Sources fiable pour les demandes d'inscription et de cartes de statutsNote de bas de page 22
Administrateurs du registre
Les administrateurs du registre dans les communautés des Premières Nations, également connus sous le nom de commis du programme des membres ou sous d'autres titres professionnels, sont des personnes choisies par les Premières Nations pour aider les gens à l'inscription, à l'appartenance et à la délivrance de cartes de statut d'une manière adaptée à la culture de leur communauté. Les administrateurs du registre sont rémunérés par SAC par l'intermédiaire d'un financement sous forme de contribution.
Leur soutien a été amélioré grâce à une formation en ligne visant à étendre et à renforcer la prestation des services au niveau de la communauté et sous sa direction.
- Près de 600 administrateurs du registre sont formés pour aider les demandeurs dans 523 bureaux des Premières Nations
- Une formation est dispensée sur une base régulière pour tenir compte des nouveaux administrateurs du registre ou améliorer les connaissances existantes
- Le nombre de participants à la formation est passé de 273 en 2022 à 311 en 2023
- 168 administrateurs du registre ont été certifiés pour examiner les documents originaux de preuve de naissance pour les demandes d'inscription afin d'en garantir l'authenticité et de mieux aider les demandeurs qui n'ont plus besoin d'envoyer leur document original par la postehm
En outre, afin d'empêcher la reproduction frauduleuse de la carte de statut en papier plastifiée, des caractéristiques de sécurité supplémentaires ont récemment été ajoutées au Certificat du statut d'Indien émis dans les bureaux des Premières Nations.
Partenaires désignés
Outre les administrateurs du registre, SAC désigne des sources fiables partenaires pour soutenir les personnes au cours du processus de demande. Ces organisations contribuent à combler les lacunes en matière de services et à ajouter des points de service dans les zones urbaines et autres.
Sources fiables | Endroits | Personnel formé | Demandes de CSSI facilitées |
---|---|---|---|
27Note de bas de page 23 | 30 | 191 | 19 604 |
En outre, certaines sources fiables ont élargi leurs services pour faciliter les demandes d'inscription, avec 45 personnes de 11 organisations partenaires formées avec succès. SAC développe et finance régulièrement de nouveaux partenariats afin de rapprocher les services des personnes, et invite les sources fiables nouvelles et existantes à découvrir comment elles peuvent soutenir le processus de demande en envoyant un courriel à sourcesfiables-trustedsources@sac-isc.gc.ca.
De gouvernement à gouvernement
SAC collabore avec d'autres ministères fédéraux et les gouvernements provinciaux et territoriaux pour aider les personnes dans le processus de demande ou pour valider l'inscription des personnes qui cherchent à obtenir des avantages et des services. Certains de ces partenariats permettent également à SAC de fournir un soutien ciblé aux populations vulnérables.
Transformation numérique
Solutions par applications numériques
SAC met en œuvre des solutions numériques pour moderniser le processus de demande afin qu'elles servent de mécanismes de rechange plus efficaces que les demandes sur papier et par la poste.
À l'heure actuelle, les demandeurs peuvent demander le CSSI dans tous les bureaux régionaux de SAC par l'intermédiaire d'un processus de demande numérique. SAC a également organisé des activités de sensibilisation afin que les communautés puissent se familiariser avec ce nouveau processus. Lorsqu'elles utilisent le nouveau processus de demande numérique, les personnes âgées de 18 ans ou plus peuvent également choisir de recevoir leur paiement découlant des traités.
En fonction de l'expérience utilisateur, SAC améliore ce processus avec l'intention de créer une application en ligne, y compris des services d'inscription, qui pourra être utilisée n'importe quand et n'importe où.
Plus de 19 451 demandes de CSSI ont été reçues par l'intermédiaire du processus de demande numérique, avec un temps moyen de 8 minutes par demande, comparativement à 20 minutes ou plus pour le processus papier.
Photos numériques sans frais pour le Certificat sécurisé de statut d'Indien
En 2019, SAC a lancé l'application photo CSSI facile à utiliser pour permettre aux demandeurs de prendre et de soumettre sans frais une photo pour le CSSI à l'aide de leur téléphone intelligent. L'application élimine le coût d'un photographe et rend le processus de demande plus accessible et plus pratique pour les personnes et les communautés des Premières Nations dans tout le pays.
En 2023, les demandeurs ont économisé environ 650 000 $ grâce à l'application photo CSSI, calculés en fonction du coût moyen d'une photo de passeport obtenue auprès d'un détaillant. Depuis le lancement de l'application en 2019, les demandeurs ont économisé plus de 3,2 millions de dollarsNote de bas de page 26.
Amélioration des processus
Simplifier le renouvellement du Certificat sécurisé de statut d'Indien
Lancé en septembre 2023, le processus de renouvellement simplifié facilite le renouvellement du CSSI pour les adultes admissibles en supprimant l'exigence d'un répondant pour les demandes soumises par la poste et en proposant un formulaire de demande plus court. Les demandeurs admissibles n'ont qu'à soumettre un formulaire de demande simplifié, une copie de leur dernier CSSI et des photos à jour pour renouveler leur carte.
Le ministère continue de chercher des moyens d'améliorer les processus et de simplifier le processus de renouvellement du CSSI.
Améliorations opérationnelles
Renforcement des ressources
En 2023, SAC a renforcé les effectifs et la formation dans plusieurs unités pour répondre à l'augmentation des volumes.
Plus précisément, l'Unité des recherches généalogiques et archivistiques a renforcé sa capacité à fournir des recherches sur l'histoire familiale et des lettres d'ascendance, à la suite de la publication d'une nouvelle page Web sur la manière de présenter une demande. Ces services offrent un meilleur accès aux renseignements détenus par SAC afin de soutenir la recherche généalogique des personnes et de faciliter le passage de la frontière canado-américaine.
SAC améliore également les méthodes existantes de gestion de la charge de travail et le triage des demandes en vue de réduire les délais de traitement, par exemple en redistribuant manuellement les demandes entre les unités de traitement dans le but d'améliorer l'efficacité. En 2023, 2 700 demandes ont été réaffectées afin de réduire les délais de traitement.
Délais de traitement des demandes pour les personnes de 65 ans ou plus
Dans le cadre de la mise en œuvre de S-3, SAC a donné la priorité aux demandes émanant de personnes de 65 ans ou plus afin de garantir un traitement efficace des demandes des personnes âgées susceptibles d'avoir vécu des expériences de discrimination causées par des iniquités fondées sur le sexe dans les dispositions de la Loi sur les Indiens. Par conséquent, les demandes des personnes de 65 ans ou plus envoyées par la poste ont été traitées en moyenne en moins de 70 jours au cours de l'année civile 2023. Cette mesure a touché 2 700 personnes et leurs descendants.
Communications
Les sentiments et les expériences concernant l'inscription varient d'une personne à l'autre; la reconnaissance des droits des personnes est profondément personnelle et peut parfois être complexe. Récemment, des efforts considérables ont été déployés pour atteindre les personnes de Premières Nations ayant droit à l'inscription, les personnes des Premières Nations non inscrites, les dirigeants des Premières Nations et les fournisseurs de services afin de mieux faire connaître et comprendre l'inscription, l'appartenance et les cartes de statut. Pour ce faire, du contenu connexe a été régulièrement promu et axé dans les messages suivants, fondés sur des faits :
- inscription
- vos ancêtres n'ont pas besoin d'être inscrits avant que vous ne demandiez de l'être; ils doivent seulement avoir le droit d'être inscrits
- l'inscription se fait une seule fois et n'a pas besoin d'être renouvelée; cependant, votre carte de statut doit être renouvelée périodiquement
- une fois qu'une personne est inscrite, elle peut choisir la preuve d'inscription qui répond le mieux à ses besoins (CSSI, CSI ou document de confirmation temporaire de l'inscription)
- inscription et cartes de statut
- vous pouvez présenter une demande d'inscription et de carte de statut en même temps
- il n'y a pas de frais pour la demande d'inscription ou de carte de statut
- il n'est pas nécessaire d'être titulaire d'une carte de statut une fois que vous êtes inscrit
- cartes de statut
- même si la date de renouvellement d'une carte de statut est dépassée, le titulaire de la carte reste inscrit et conserve les droits et avantages d'une personne inscrite
- votre carte de statut doit être renouvelée afin de refléter votre apparence actuelle et d'éviter les difficultés d'accès aux droits et avantages
- il existe deux types de cartes de statut également valides en circulation : le Certificat de statut d'Indien en papier plastifié émis par une Première Nation (depuis 1956) et le Certificat sécurisé de statut d'Indien émis par SAC (depuis 2009), qui sont tous deux des documents d'identité officiels émis par le gouvernement
- vos photos pour le CSSI peuvent être prises n'importe où, sans frais, à l'aide de l'application photo CSSI
Trousses d'information
Une trousse d'information concise et rédigée dans un langage simple sur le projet de loi C‑38, le processus consultatif autochtone et comment présenter une demande d'inscription et la délivrance du CSSI a été distribuée au public afin de le sensibiliser aux modifications proposées à la Loi sur les Indiens et d'encourager les personnes ayant nouvellement le droit d'être inscrites à présenter une demande d'inscription.
Pages web de SAC
Refonte
SAC a passé en revue les pages Web portant sur l'inscription et les cartes de statut afin de simplifier le processus de demande et de rendre les renseignements conviviaux et accessibles. Les mises à jour ont été effectuées sur la base d'examens internes et externes complets du contenu, les commentaires recueillis dans le cadre d'un sondage sur le site Web, les données d'analyse du site Web et les tests d'expérience utilisateur auprès de personnes de Premières Nations.
Marketing
En 2023, le contenu lié à l'inscription et aux cartes de statut des pages Web de SAC a été consulté plus de 2,7 millions de fois, qui représentait 25 % de toutes les pages vues du site Web de SACNote de bas de page 27.
Par rapport aux années précédentes, cela représente une augmentation du trafic qui pourrait être due en partie à des campagnes de marketing payées et non payées.
La campagne payée sur les renouvellements de cartes de statut sécurisées, lancée de février à mars 2023, a affiché une augmentation de 5 % de pages vues par rapport aux mois non liés à la campagne, plus précisément en mars 2023, le sommet de la campagne.
La campagne payée sur les renouvellements de cartes de statut sécurisées, lancée de février à mars 2023, a révélé une augmentation importante du nombre de pages consultées par rapport aux mois non liés à la campagne. En 2023, les pages Web de SAC liées aux cartes de statut ont été consultées près de 228 000 fois en moyenne par mois. En mars 2023, ces pages Web ont été consultées près de 358 000 fois, représentant une augmentation de 57 %.
Équivalent textuel pour le graphique Trafic du site web vers le contenu lié au statut d'Indien de SAC
Ce graphique montre deux lignes : la ligne du haut illustre le nombre de pages vues et la ligne du bas illustre le nombre de visites sur le site web.
Moi | Visites | Pages vues |
---|---|---|
Janvier | 136 062 | 240 505 |
Février | 131 133 | 229 532 |
Mars | 212 468 | 357 279 |
Avril | 119 087 | 205 243 |
Mai | 125 666 | 213 850 |
Juin | 124 766 | 211 925 |
Juillet | 125 328 | 217 503 |
Août | 127 626 | 222 797 |
Septembre | 115 046 | 205 800 |
Octobre | 124 536 | 223 328 |
Novembre | 123 348 | 219 158 |
Décembre | 97 738 | 182 800 |
Totale | 1 562 804 | 2 729 720 |
Médias sociaux
En 2023, SAC a publié 210 messages sur ses réseaux sociauxNote de bas de page 28.
Registration / S-3 | ImpressionsNote de bas de page 29 | Cartes de statut | Impressions | |
---|---|---|---|---|
24 | 58 416 | 92 | 424 501 | |
22 | 13 989 | 55 | 31 279 | |
0 | 0 | 17 | 25 719 | |
Total | 46 | 72 405 | 164 | 481 499 |
Campagne d'affichage numérique
Des messages de sensibilisation aux modifications apportées à la Loi sur les Indiens par S-3 ont été diffusés sur des écrans numériques très visibles dans les bureaux de Service Canada dans tout le pays. En 2023, environ 4,6 millions de visites en personne ont été inscrites dans les Centres de Service Canada.
Mot de la fin – Perspectives pour 2024
SAC comprend que l'histoire de l'inscription en vertu de la Loi sur les Indiens et les dispositions relatives à l'inscription peuvent être difficiles à comprendre si l'on ne dispose pas de connaissances approfondies sur des décennies de modifications législatives. Il existe de nombreux mythes, idées fausses, stéréotypes et croyances dépassées concernant l'inscription et les cartes de statut.
Avec une histoire coloniale aussi complexe, il peut être difficile de simplifier le processus de demande tout en assurant une compréhension complète d'inscription, d'appartenance et de cartes de statut pour tous ceux qui ont été touchés, qu'il s'agisse de personnes, de dirigeants ou de communautés de Premières Nations. En conséquence, les gens se heurtent à des obstacles considérables lorsqu'il s'agit d'établir les liens ancestraux et communautaires nécessaires pour démontrer leur droit à l'inscription. Pour relever ce défi, SAC continuera de rechercher des améliorations de grande envergure, allant de la prestation de services à la réforme législative, en collaboration avec les titulaires de droits autochtones.
Bien que ces efforts pour aider les personnes à faire reconnaître leur droit à l'inscription et pour trouver des solutions aux iniquités qui subsistent aient contribué à atteindre les personnes ayant nouvellement le droit d'être inscrites et à franchir des étapes dans le traitement des demandes, SAC reconnaît que des effort supplémentaires sont nécessaires et est convaincu que les taux de demandes et les délais de traitement continueront de progresser dans la bonne direction à mesure que l'information sur les changements apportés à la Loi sur les Indiens se répandra et que des gains d'efficacité dans le traitement des demandes seront réalisés. À mesure que les choses progressent , l'information sur les activités de réforme, les améliorations des processus et l'information générale sur l'inscription continueront d'être partagées.
Nous remercions les lecteurs pour le temps et l'attention qu'ils ont consacrés à ces questions importantes, ainsi que les titulaires de droits qui ont joué un rôle clé en fournissant une rétroaction sur nos efforts, y compris sur le présent rapport. Merci à tous ceux qui partagent un engagement mutuel et continu en faveur d'une réforme législative substantielle et qui veillent à ce que l'inscription se fasse en temps opportun, en toute confiance et soit accessible à toutes les personnes qui y ont droit.
Annexe A : États des ressources financières et humaines
Région | Crédit 1 | Total des coûts - Crédit 1 | Crédit 10 | Total des coûts - Crédit 10 | Total des coûts | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Salaire | F & E | Contributions | Subventions | ||||
Régions | 3 970 150 $ | 431 343 $ | 4 401 494 $ | 7 457 897 $ | 2 192 698 $ | 9 650 594 $ | 14 052 088 $ |
Administration centrale | 22 522 647 $ | 6 644 369 $ | 29 167 016 $ | 239 227 $ | - $ | 239 227 $ | 29 406 243 $ |
Total | 26 492 798 $ | 7 075 712 $ | 33 568 509 $ | 7 697 124 $ | 2 192 698 $ | 9 889 821 $ | 43 458 331 $ |
Crédit 1 - Salaires : Ce financement est destiné au recrutement du personnel de Services aux Autochtones Canada, incluant le personnel de traitement, de service et d'autres membres du personnel administratif. Le personnel des autres services inclut les communications, les politiques, le soutien à l'inscription, l'émission des cartes et les services connexes.
Crédit 1 - F & E : Ce financement est utilisé par le programme pour les opérations et l'entretien, en lien avec la gestion des activités quotidiennes nécessaires au maintien des coûts d'exploitation. Cela inclut les coûts des matériaux tels que les enveloppes, l'affranchissement, l'impression des cartes de statut, les coûts d'achat d'appareils, les fournitures de bureau et d'autres services.
Crédit 10 - Contributions : Ce financement est accordé aux Premières Nations et à d'autres organisations pour la prestation de programmes et de services. Le financement est fourni par le biais d'un accord de contribution.
Crédit 10 - Subventions : Dans le cadre de la Nouvelle Relation Fiscale (NRF), ce financement de transfert est octroyé aux Premières Nations en fonction de critères d'admissibilité et de droits préétablis. Contrairement à d'autres mécanismes de financement, ces subventions n'exigent pas des bénéficiaires qu'ils rendent compte en détail des dépenses ou qu'ils soient soumis à des audits ministériels. Toutefois, les bénéficiaires peuvent être tenus de rendre compte des résultats obtenus grâce aux programmes ou services financés, assurant ainsi la transparence quant à l'impact des subventions, sans imposer de charges d'audits fréquents.