Sommet national de 2023 sur le mieux-être mental des Autochtones : Rapport des faits saillants

Rapport appuyé par Tiger’s Eye Advisory Group, Ltd. et Mahihkan Management Solutions, Inc. en coentreprise et en collaboration avec Services aux Autochtones Canada.

Table des matières

Résumé

Un Sommet national sur le mieux-être mental des Autochtones a été organisé les 25 et 26 octobre 2023. L'objectif du sommet de 2023 consistait à s'appuyer sur les discussions du sommet de 2022, qui s'est tenu le 23 septembre 2022, d'explorer de nouveaux thèmes et de favoriser les liens entre les présentateurs et les participants. Les sommets de 2022 et de 2023 ont rassemblé des communautés, des prestataires de services, des experts et des organisations afin de mettre en commun des exemples d'amélioration du mieux-être mental des Premières Nations, des Inuits et des Métis au Canada.

Le présent rapport des faits saillants reprend les principaux thèmes abordés lors du sommet de 2023, en reflétant ce qui a été entendu lors des présentations et des discussions et en montrant comment le sommet s'est appuyé sur les discussions du sommet de 2022.

En savoir plus sur le sommet de 2022 :

L'objectif de ce rapport consiste à fournir une vue d'ensemble concise des principaux thèmes et priorités soulevés lors du sommet de 2023 et de poursuivre et de renforcer la conversation sur l'amélioration du mieux-être mental des Premières Nations, des Inuits et des Métis.

Les renseignements présentés dans ce rapport sont basés sur une analyse des mots clés des présentations et des discussions et sur la mobilisation post-sommet par le biais d'une enquête et d'un dialogue continu avec les partenaires des Premières Nations, des Inuit et des Métis.

En savoir plus sur le sommet 2023 :

Faire fond sur les thèmes clés du sommet de 2022

Les approches fondées sur la distinction

Les approches fondées sur la distinction relatives au mieux-être mental reflètent les circonstances uniques des Premières Nations, des Inuit et des Métis. De manière générale, les organisations et les communautés des Premières Nations, des Inuit et des Métis font part de priorités similaires en matière de mieux-être mental (par exemple, la consommation de substances, prévention du suicide, approches pertinentes sur le plan culturel, liens avec la communauté).

À un niveau plus détaillé, chaque distinction a des priorités précises pour améliorer le mieux-être mental de leurs populations. Cela met en évidence l'importance d'échanger les connaissances à vaste échelle et de veiller à ce que les Premières Nations, les Inuit et les Métis puissent exprimer leurs points de vue dans un espace sûr.

La communauté et la culture

La communauté et la culture restent des facteurs essentiels pour améliorer le mieux-être mental des Premières Nations, des Inuit et des Métis.

La mobilisation de la communauté dans le cadre de l'élaboration, de la mise en œuvre et de l'évaluation d'initiatives, de programmes et de services représente une approche importante pour créer et maintenir leur efficacité. Lorsque les communautés disposent de la souplesse nécessaire pour concevoir et mettre en œuvre des initiatives, des programmes et des services qui répondent à leurs besoins, elles peuvent faire face efficacement à l'évolution des crises (par exemple, la pandémie de COVID-19, la crise des opioïdes).

Les approches culturellement pertinentes et sécuritaires en matière de mieux-être mental continuent de figurer parmi les moyens les plus efficaces d'améliorer le mieux-être mental des Premières Nations, des Inuit et des Métis. Des efforts sont en cours pour soutenir les changements systémiques afin de garantir l'intégration d'approches culturellement sûres dans l'ensemble des systèmes et à l'intérieur de ceux-ci.

Nouveaux thèmes clés du sommet de 2023

La mobilisation, les partenariats, les collaborations, la recherche et l'évaluation menés par les Autochtones sont les fondements de la mise en pratique des connaissances autochtones.

  • Les connaissances autochtones soutiennent la conception, la mise en œuvre et l'amélioration des initiatives, des programmes et des services de mieux-être mental pour les Premières Nations, les Inuits et les Métis;
  • Le renforcement des capacités des communautés autochtones en matière de mise en pratique des connaissances représente une approche fondée sur les forces qui permet de créer des pratiques judicieuses pouvant être adaptées et mises en œuvre dans toutes les communautés;
  • Les approches de la connaissance menées par les Autochtones comprennent :
    • l'évaluation et l'intégration des données probantes et des pratiques courantes dans les aides et les services de mieux-être mental basés dans la communauté et culturellement sûrs;
    • le développement et le maintien des collaborations et des partenariats multisectoriels pour soutenir un continuum de soins.

La narration et les espaces sûrs

Deux (2) thèmes soulevés par les jeunes A utochtones qui représentent des moyens essentiels d'améliorer le mieux‑être mental par ces derniers.

  1. La narration
    Représente un moyen puissant d'améliorer le mieux-être mental et de renforcer la résilience des jeunes Autochtones. Elle favorise non seulement la guérison, mais aussi la collecte de renseignements pour la conception, la fourniture et l'amélioration des aides et des services liés au mieux-être mental.
  2. Les espaces sûrs
    Il ne s'agit pas seulement d'espaces physiques, mais d'espaces qui offrent aux jeunes Autochtones un lieu où ils peuvent partager leurs expériences et obtenir du soutien. Les espaces sûrs pour les jeunes sont constants et fiables, favorisent la création de liens, prospèrent le plus lorsque dirigés par les jeunes et sont soutenus par des personnes attentionnées et bienveillantes.
Incidence de la pandémie de COVID-19 sur le mieux-être mental des Autochtones :

Lors du sommet de 2022, l'incidence de la pandémie sur le mieux-être mental a été évoquée dans quelques présentations et a fait l'objet d'un débat élargi. Lors du sommet de 2023, plusieurs présentations ont abordé l'incidence de la pandémie en mettant l'accent sur les tendances en matière de mieux-être mental et sur les réponses directes à ces tendances. Lors des prochains sommets, ces questions devraient être approfondies, notamment en ce qui concerne les effets à long terme de la pandémie sur le mieux-être mental des Autochtones.

Depuis 2020, le Groupe de travail sur le mieux-être mental fait partie du Groupe de travail sur la santé publique et la COVID-19. Ce dernier s'est concentré sur les incidences de la pandémie de COVID-19 sur le mieux-être mental des Premières Nations, des Inuit et des Métis, en mettant l'accent sur les communautés éloignées et isolées. Sur la base des perspectives communautaires et des pratiques exemplaires, 4 rapports ont été élaborés afin de présenter des recommandations pour aller de l'avant :

  1. Traitement de la toxicomanie et Terre de guérison
  2. Promotion de la vie/Prévention du suicide (non disponible en français)
  3. Mieux-être de la main-d'œuvre
  4. Prévention de la violence familiale

Aperçu du sommet

La ministre des Services aux Autochtones et la ministre de la Santé mentale et des Dépendances ont organisé un Sommet national sur le mieux-être mental des Autochtones les 25 et 26 octobre 2023, à Ottawa (Ontario). Les communautés des Premières Nations, des Inuit et des Métis, les conseils tribaux, les organisations et les leaders du mieux-être mental, ainsi que les prestataires de services directs soutenant les peuples autochtones ont été invités à participer et à faire part de leurs connaissances en donnant des exemples de projets, d'initiatives et de services qui améliorent le mieux-être mental des Premières Nations, des Inuit et des Métis.

Compte tenu de l'intérêt suscité par le sommet et du nombre de présentations soumises, le sommet de 2023 s'est transformé en un événement de 2 jours. On y a accueilli plus de 700 participants (en personne et virtuellement) et tenu 75 présentations (53 présentations orales, 16 affiches et 6 présentations vidéo) d'un total de 62 organisations de partout au pays.

La culture et les cérémonies ont été des éléments importants du sommet de 2023. La grand-mère Marilyn Chevrier a ouvert la première journée par une prière et un chant. Elle a prononcé une prière au Créateur et a reconnu que sans eau, il n'y a pas de vie. Elle a également fait part d'une méditation quotidienne des Aînés autochtones, soulignant que nous devrions nous concentrer sur l'esprit et l'intention qui se cachent derrière les mots plutôt que sur les mots eux-mêmes. Elle a demandé aux participants de garder l'esprit ouvert pendant le sommet et de se rappeler que nous sommes en pleine guérison.

L'honorable Ya'ara Saks, ministre de la Santé mentale et des Dépendances, et l'honorable Patty Hajdu, ministre des Services aux Autochtones, ont chacune prononcé un discours d'ouverture. La ministre Saks a insisté sur la nécessité de mettre en place des aides et des services efficaces, culturellement adaptés et conçus par les communautés pour les communautés. Elle a parlé de l'importance de se concentrer sur le mieux-être des enfants et des jeunes. La ministre Hajdu a expliqué que le sommet se concentrait sur les points forts, notamment sur le fait de relier les gens à eux-mêmes, à leur culture et à leur famille. Selon elle, les approches occidentales de la guérison, de la santé mentale et de la toxicomanie n'ont pas été couronnées de succès. Elle constate un manque de cérémonie et une attention sur ce qui ne va pas plutôt que sur ce qui s'est passé. Elle a insisté sur le fait que les gens doivent être vus et entendus et sur l'importance d'offrir une vision d'un parcours différent possible.

Le sommet s'est poursuivi pendant 2 jours avec de nombreuses présentations et discussions soulignant l'importance de la culture, de la communauté et de la connexion pour la guérison. La première séance plénière, animée par le chef n̓aasʔałuk (John Rampanen), Nathan Charlie, Hasheukumiss Richard George et Angie Brinoni, de la Première Nation d'Ahousaht, a été ancrée sous le signe du conte, de la culture et de la cérémonie, et a permis de préparer le terrain pour le reste du sommet. Les jeunes A utochtones du programme Ambassadeurs de l'espoir de We Matter ont fait part de leur point de vue sur l'importance de la narration dans la guérison et la mise en commun des connaissances, sous la direction de Nokomis Tracey Whiteye. Le sommet s'est clôturé par une prière de la grand-mère Chevrier. Les Spirit Wind Singers of the North se sont joints à elle pour une chanson de clôture.

Thèmes

Le sommet de 2023 a adopté une approche fondée sur les distinctions afin de s'assurer que les voix et les perspectives des Premières Nations, des Inuit et des Métis disposent d'un espace dédié. Les présentations du sommet ont également mis en évidence les thèmes généraux de la culture, de la communauté et de la guérison des traumatismes, en plus de mettre l'accent sur le mieux-être mental des jeunes Autochtones.

Les thèmes ont été définis en collaboration avec les partenaires des Premières Nations, des Inuit et des Métis. Ces thèmes ont contribué à l'élaboration de l'appel de présentations dans le but de tirer parti des discussions du Sommet national sur le mieux-être mental des Autochtones de 2022, qui s'est tenu en septembre 2022.

Ces thèmes comprenaient :

  • Les initiatives fondées sur le genre (avec des volets sur) :
    • la prévention de la violence : qui ciblait les initiatives liées à la prévention de la violence fondée sur le genre au sein des populations des Premières Nations, des Inuit et des Métis;
    • les services spécialisés : qui ciblaient les services de mieux-être mental qui répondent aux besoins des femmes, des hommes, des filles, des garçons et des personnes  2ELGBTQQIA+ autochtones dans des milieux communautaires et/ou urbains;
    • les initiatives ciblant les personnes  2ELGBTQQIA+ : qui ciblaient les initiatives et les ressources en matière de mieux-être mental qui soutiennent les personnes autochtones  2ELGBTQQIA+;
  • Les communautés en crise (avec des volets sur) :
    • la prévention et la planification : qui ciblaient la prévention et la planification des crises liées à la santé mentale du point de vue de la population et de la communauté autochtones;
    • la sécurité communautaire : qui ciblait les services de mieux-être mental et de soutien aux Premières Nations, aux Inuit et aux Métis qui s'attaquent à la violence familiale et communautaire;
    • la consommation de substances et la crise des opioïdes : qui ciblaient les initiatives communautaires qui s'attaquent aux crises liées à la consommation de substances, en particulier à la crise des opioïdes;
  • Les jeunes et les enfants autochtones (avec des volets sur) :
    • les projets et perspectives menés par des jeunes : qui ciblaient les projets menés ou conçus par des jeunes des Premières Nations, des Inuit et des Métis sur le mieux-être mental et la promotion de la vie;
    • les initiatives communautaires : qui ciblaient les projets qui soutiennent le mieux-être mental des enfants, des jeunes et des familles autochtones dans les milieux communautaires, y compris dans les programmes d'apprentissage précoce et les écoles;
    • les services intégrés pour les jeunes : qui ciblaient les services communautaires qui intègrent les services pour soutenir le mieux-être mental des enfants et des jeunes autochtones.

Enquête post-sommet

Une enquête post-sommet a été diffusée virtuellement auprès des participants afin de recueillir leurs commentaires sur l'événement. Bien que le taux de réponse à l'enquête ait été faible, les 5 thèmes les plus fréquemment abordés par les participants étaient les suivants :

  • Mieux-être mental des jeunes Autochtones;
  • Approches fondées sur la terre;
  • Soutenir le personnel en mieux-être mental;
  • Équipes de mieux-être mental;
  • Réduction des méfaits.

Parmi les principaux enseignements à tirer, citons l'importance d'approches holistiques, coordonnées et culturellement sûres, ainsi que l'écoute, la communication de renseignements, la narration, la connexion, le travail en commun et la mise en réseau. En ce qui concerne la planification des prochains sommets, les participants ont suggéré d'inclure davantage de séances interactives et de possibilités de mise en réseau.

De nombreux répondants à l'enquête ont mentionné l'importance d'amplifier la voix des jeunes. Plusieurs ont souligné que les jeunes possèdent des connaissances précieuses et qu'ils devraient être inclus dans les discussions visant à trouver des solutions. Les répondants ont également souligné la nécessité de discuter des traumatismes de l'enfance et de leurs conséquences tout au long de la vie.

Mieux-être mental des Premières Nations

Lors du sommet de 2022, une présentation sur le Cadre du continuum du mieux-être mental des Premières Nations (CCMMPN) a donné un aperçu des thèmes, des éléments et des priorités du mieux‑être mental des Premières Nations, en mettant l'accent sur les dimensions de l'espoir, de l'appartenance, de la signification et de l'objectif. Le CCMMPN est un cadre national qui vise à améliorer les résultats en matière de mieux-être mental pour les Premières Nations et établit un continuum de soins qui constitue la base d'un système complet de mieux-être mental. La culture comme fondement est l'un des 4 thèmes clés du cadre de référence qui a été repris dans de nombreuses présentations et a été mis en évidence comme un thème général du sommet de 2022.

En ce qui concerne le mieux-être mental des Premières Nations, le sommet de 2023 a continué de s'appuyer sur les discussions du sommet de 2022 en se concentrant sur le personnel en mieux‑être mental, ainsi qu'en élargissant les discussions autour des approches communautaires des Premières Nations liées aux initiatives fondées sur la terre, ainsi qu'à la consommation de substances et à la réduction des méfaits.

Main-d’œuvre du mieux-être mental

Les informations contenues dans cette section sont reprises dans les présentations suivantes : 8, 9, 10, 11, 14, 16, 22, 23, 46, 71. Voir l'annexe B pour obtenir de détails

Le personnel en mieux-être mental a été un thème important pour le mieux-être mental des Premières Nations lors du sommet de 2023. De nombreuses présentations ont abordé la nécessité de soutenir le personnel en mieux-être mental et ont mis en lumière des initiatives qui font ou feront la différence.

Association nationale

Une présentation de la Thunderbird Partnership Foundation et du First Peoples Wellness Circle a exploré le besoin d'établir une association nationale guidée par le CCMMPN, pour soutenir le personnel en mieux-être mental qui sert les communautés des Premières Nations. Ce type de personnel connaît une demande croissante de services et continue à soutenir les personnes qui sont confrontées aux préjudices causés par les traumatismes intergénérationnels. Une association nationale :

  • ferait la promotion de la culture en tant qu'intervention pour soutenir et améliorer les programmes fondés sur la culture et tenant compte des traumatismes;
  • aiderait le personnel à renforcer, à maintenir et à contrôler l'efficacité des compétences de base afin d'améliorer la capacité de certification;
  • effectuerait des recherches sur les pratiques exemplaires et fournirait de l'information sur les besoins en formation du personnel;
  • veillerait à aborder l'épuisement professionnel, le stress, les traumatismes indirects et le renouvellement des effectifs d'une manière holistique et culturellement sûre;
  • améliorerait le mieux-être général des travailleurs et des personnes qu’elle sert.
L’engagement communautaire

Un facteur important dans la création de liens entre le personnel en mieux-être mental et ceux et celles qu'il sert. Par exemple, le personnel du programme de Mino Pimatisi8in s'est activement engagé auprès de sa communauté pour la sensibiliser aux aides et aux services et pour lutter contre la rotation du personnel. Il s'agit notamment d'activités élaborées avec la communauté. Ce lien a conduit à d'autres efforts pour améliorer le mieux-être mental de la communauté, tels que des emplois dans le domaine du mieux-être mental pour les membres de la communauté, un lieu de rencontre, un projet d'aide aux enfants et des rassemblements.

Approches systémiques

Plusieurs présentations axées sur le soutien au personnel en mieux-être mental ont mis en lumière des initiatives visant à améliorer le système de santé ou de santé mentale dans son ensemble. Par exemple :

  • Les travaux présentés par la Thunderbird Partnership Foundation ont porté sur les difficultés rencontrées par les employeurs des Premières Nations pour recruter et conserver une main-d'œuvre hautement qualifiée dans le domaine du mieux-être mental, en raison d'un financement inéquitable. Par exemple, les travailleurs en toxicologie des Premières Nations gagnent 47 % de moins que leurs homologues provinciaux. Le financement inéquitable a eu une incidence importante sur la prestation de services pendant la pandémie de COVID-19;
  • La formation sur la qualité et les résultats du Comité sur l'abus de solvants chez les jeunes aide le personnel en mieux-être mental à comprendre le fonctionnement du système, à mettre en œuvre un cadre d'amélioration de la qualité et à comprendre comment chaque travailleur peut contribuer à l'amélioration de la qualité.

Trois (3) présentations ont mis en lumière des initiatives liées aux normes et à la certification :

  • La Régie de la santé des Premières Nations et l'Organisation des normes de santé, avec le soutien de la Métis Nation of British Columbia, ont lancé la British Columbia Cultural Safety and Humility Standard (norme de sécurité culturelle et d'humilité de la Colombie-Britannique) pour remédier au manque de services culturellement sûrs pour les communautés des Premières Nations, des Inuit et des Métis. Elle a été conçue pour aider les organes directeurs et les organisations à mettre en place un système de santé culturellement sûr;
  • En réponse aux appels à l'action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, l'Association canadienne de counseling et de psychothérapie a élaboré, en collaboration avec le personnel en mieux-être mental, des lignes directrices à l'intention des membres des services de psychothérapie et de counseling afin d'inclure les normes de pratique autochtones dans la sixième édition des normes de pratique. Elles portent sur les relations en tant que médecine, une pratique de sagesse autochtone;
  • Le Conseil autochtone d'agrément professionnel du Canada est l'organisme national d'agrément professionnel autochtone qui assure la reconnaissance et le maintien des professions des travailleurs autochtones liées à la consommation de substances et au mieux-être mental. Son travail soutient des normes et des agréments comparables à celles d'autres agences d'agrément, en mettant l'accent sur les normes et les exigences en matière de compétence culturelle.

Exemples de recommandations visant à résoudre les problèmes systémiques auxquels est confronté le personnel en mieux-être mental qui soutient les communautés des Premières Nations :

  • moderniser la formule de financement actuelle pour remédier à l'inégalité salariale;
  • élaborer et appliquer des indicateurs de santé mesurables et tangibles;
  • accroître la transparence et la communication du gouvernement fédéral;
  • renforcer l'intégration des services et la programmation.

Formation

La formation axée sur les priorités de la communauté a été évoquée dans plusieurs présentations comme un moyen important de soutenir le personnel en mieux-être mental. Trois (3) présentations ont décrit des programmes de formation axés sur les partenariats et le leadership communautaire :

  • L'équipe de mieux-être mental du Wanaki Centre s'est associée au Collège Canadore pour présenter le programme virtuel de mieux-être et de dépendance autochtone. Ce programme a été élaboré en réponse à l'intérêt de la communauté et pour aider les membres de la communauté à poursuivre leurs études tout en restant dans leur communauté. Au moment du sommet, 30 personnes avaient obtenu leur diplôme et travaillaient actuellement dans des communautés au Québec;
  • Ndinawemaaganag Endaawaad Inc. a établi un partenariat avec le programme de formation en psychiatrie de l'Université du Manitoba pour favoriser le respect mutuel et l'apprentissage bidirectionnel en établissant une relation entre la communauté et le programme de formation. On parviendra ainsi à répondre aux besoins des jeunes Autochtones dans la communauté et à s'assurer que les voix de la communauté et des jeunes sont prises en compte, conformément aux principes de PCAP® des Premières Nations;
  • Feather Carriers (porteurs de plumes) est un programme autochtone de formation à l'intervention face au suicide qui s'appuie sur les connaissances autochtones traditionnelles et modernes, ainsi que sur l'expérience clinique. La formation est dispensée dans le cadre de cercles d'enseignement d'une durée d'un an (cohortes) où les participants apprennent à appliquer les enseignements à eux-mêmes puis aux autres membres de leur communauté. Les thèmes clés sont le sens, la connexion, l'identification, l'esprit, les traumatismes intergénérationnels, l'incidence de la colonisation et une approche fondée sur les forces dans le cadre de la promotion de la vie.
Soutenir le mieux-être du personnel

La Thunderbird Partnership Foundation conçoit actuellement une application destinée au personnel en mieux-être mental et à ceux qu'elle sert, qui vise à fournir des renseignements facilement accessibles pour aider les gens à gérer les émotions associées à des traumatismes complexes. Son élaboration est guidée par les normes de santé mentale en ligne et créée en impliquant les personnes qui en bénéficieront.

Initiatives fondées sur la terre

Les informations contenues dans cette section sont reprises dans les présentations suivantes : 1, 17, 32, 22, 51, 54, 70. Voir l'annexe B pour obtenir de détails.

Les approches fondées sur la terre continuent de fournir de puissants exemples d'initiatives qui améliorent le mieux-être mental des personnes, des familles, des jeunes et des communautés des Premières Nations. Les activités et les programmes fondés sur la terre permettent d'établir un lien avec les enseignements traditionnels et les connaissances culturelles, tout en renforçant un fort sentiment d'autonomisation.

Les principaux enseignements tirés des présentations sur les programmes fondés sur la terre destinés aux Premières Nations, qui s'appuient sur ce qui a été entendu lors du sommet de 2022, sont les suivants :

  • Les programmes fondés sur la terre peuvent faire partie d'un ensemble de programmes offerts par les organisations des Premières Nations, ce qui permet une intégration qui favorise un continuum de soins. Des activités fondées sur la terre peuvent également être proposées dans le cadre d'un programme élargi;
  • Les programmes fondés sur la terre ont été élaborés en réponse aux enquêtes publiques et aux rapports des coroners sur le suicide et sont considérés comme un moyen efficace d'améliorer le mieux-être de la communauté;
  • Les programmes fondés sur la terre doivent être des espaces sûrs et peuvent offrir des possibilités de renforcer la résilience en faisant face aux défis en fournissant du soutien;
  • Les programmes fondés sur l'eau représentent un autre moyen de se rapprocher de la culture et de l'identité par le biais d'expériences en bordure des lacs et des rivières ou sur ceux-ci;
  • La mobilisation continue des communautés et la participation aux programmes sont importantes pour la réussite des programmes fondés sur la terre, notamment par le biais de cercles de partage;
  • Les connaissances fondées sur la terre et le lieu sont importantes pour renforcer des approches visant à améliorer le mieux-être mental des Premières Nations;
  • Des outils pour le mieux-être mental sont en cours d'élaboration afin de s'assurer qu'ils peuvent également être utilisés sur la terre (par exemple, des approches virtuelles qui ont des fonctionnalités hors ligne).

Équipes de mieux-être mental et d’intervention en cas de crise

Les informations contenues dans cette section sont reprises dans les présentations suivantes : 29, 30, 31, 54. Voir l'annexe B pour obtenir de détails.

Les équipes de mieux-être mental et d'intervention en cas de crise continuent d'être considérées comme une approche efficace pour améliorer le mieux-être mental des communautés des Premières Nations. Leur efficacité repose sur le fait qu'elles sont axées sur la communauté, qu'elles sont pluridisciplinaires et qu'elles rencontrent les gens là où ils en sont.

Les principaux enseignements du sommet de 2023 sur les équipes de mieux-être mental et d'intervention en cas de crise comprennent :

  • Les équipes de mieux-être mental et d'intervention en cas de crise peuvent être mobiles et fournir une capacité de pointe aux services de mieux-être mental dans les communautés;
  • Les partenariats sont importants au sein des communautés et entre elles, mais aussi avec les organisations qui fournissent des services de mieux-être mental. Pour certaines équipes, l'accent est mis sur l'embauche de membres de la communauté ayant une expérience vécue et une éducation formelle;
  • Parmi les exemples de services et de mesures de soutien fournis par les équipes de mieux-être mental et d'intervention en cas de crise, on peut citer les activités culturelles, la guérison fondée sur la terre, les cercles de partage, la promotion du mieux-être mental, l'intervention précoce, le soutien en cas de crise, la réduction des méfaits, le soutien aux familles, les besoins de base, la navigation des clients, l'éducation, la sensibilisation, le suivi et les services de mieux-être mental, entre autres mesures de soutien.

Présentation des équipes de mieux-être mental et d'intervention en cas de crise lors du sommet de 2023

  • Mawlugutineg Mental Wellness Team (Équipe de mieux-être mental Mawlugutineg)
    soutient 5 communautés Mi'kmaw dans le nord-est du Nouveau-Brunswick.
  • Mnidoo Mnising Mental Wellness Crisis Response Team (Équipe d'intervention d'urgence pour le mieux-être mental Mnidoo Mnising)
    soutient 7 communautés des Premières Nations sur l'île Manitoulin.
  • Maskawâtisiwin Mobile Crisis Response Team (Équipe mobile d'intervention d'urgence Maskawâtisiwin)
    soutient 5 nations membres du Conseil tribal Kee Tas Kee Now.
  • Mobile Crisis Response Team de l'Organisation des chefs du Sud (Équipe mobile de réponse aux crises de l'Organisation des chefs du Sud) :
    soutient toutes les 34 nations membres de l'Organisation des chefs du Sud du Manitoba.

Mieux-être mental des Inuit

Les informations contenues dans cette section sont reprises dans les présentations suivantes : 2. Voir l'annexe B pour obtenir de détails.

Lors du sommet de 2022, une présentation a été faite sur la Stratégie nationale de prévention du suicide chez les Inuit (PDF) (non disponible en français), qui vise à jeter les bases du mieux-être mental des Inuit . Il s'agit d'une stratégie propre aux Inuit qui a été lancée en 2016 pour réduire les taux de suicide dans l'Inuit Nunangat. Une priorité soulevée faisait référence à l'importance des stratégies régionales de prévention du suicide, car elles sont fondées sur les besoins régionaux et communautaires, ont une incidence plus immédiate, répondent aux besoins de première ligne, offrent une orientation souple aux communautés et soutiennent les communautés plus petites.

Lors du sommet de 2023, Natan Obed, président de l'Inuit Tapiriit Kanatami, a ouvert un atelier plénier sur le mieux-être mental des Inuit . Le président Obed a parlé de la façon dont la colonisation a forcé les traditions à se mélanger, créant de nouvelles sociétés et de nouvelles façons d'interagir. Il a fait le lien avec l'importance de la culture et de la communauté, en soulignant les traditions inuites en matière d'attribution des noms. Il s'agit d'une pratique culturelle importante qui relie les communautés entre elles. Dans les communautés inuites, les bébés sont nommés d'après des personnes très respectées, qui occupaient des places et jouaient des rôles particuliers. Le président Obed a présenté la Stratégie nationale de prévention du suicide chez les Inuit, en parlant de la nécessité de relever les défis d'une manière qui puisse vraiment faire la différence. La Stratégie nationale de prévention du suicide chez les Inuit rassemble les Inuit de tout l'Inuit Nunangat pour construire une société saine, réduire les risques et améliorer les facteurs de protection contre le suicide dans les communautés inuites. Si les risques sont éliminés, les efforts peuvent se concentrer sur l'établissement d'une société plus forte.

La Stratégie vise également à combler les lacunes et les inégalités socio-économiques et à mieux travailler avec des partenaires tels que le gouvernement du Canada. Le gouvernement du Canada doit reconnaître l'importance et l'incidence positive du financement des communautés autochtones. Des progrès ont été accomplis, mais il faut aller plus loin, et les dirigeants et les communautés inuites continueront à se battre pour maintenir et renforcer ces progrès.

Les présentations de plusieurs organisations inuites ont mis en évidence la manière dont la Stratégie nationale de prévention du suicide chez les Inuit et les stratégies régionales ont guidé les efforts visant à améliorer le mieux-être mental des Inuit par le biais d'initiatives régionales et communautaires axées sur les hommes et les garçons inuits, les enfants et les jeunes inuits, et les approches de la prévention du suicide.

Hommes et garçons inuits

Les informations contenues dans cette section sont reprises dans les présentations suivantes : 2, 28, 38, 39, 40, 65, 66. Voir l'annexe B pour obtenir de détails.

Les hommes et les garçons inuits présentent les taux de suicide les plus élevés dans l'Inuit Nunangat. Lors d'une séance plénière, des représentants du groupe de travail sur la Stratégie nationale de prévention du suicide chez les Inuit discutent des défis et des interventions pour aborder le mieux-être mental des hommes et des garçons inuits. Le groupe de travail sur la Stratégie nationale de prévention du suicide chez les Inuit comprend des représentants de l'ensemble de l'Inuit Nunangat, notamment de l'Inuit Tapiriit Kanatami, du gouvernement du Nunatsiavut, de la Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik, de l'Inuvialuit Regional Corporation, de Nunavut Tunngavik Incorporated, de Pauktuutit Inuit Women of Canada, de l'Inuit Circompolar Council of Canada et du Conseil national des jeunes Inuit.

Les défis à relever pour favoriser le mieux-être mental des hommes et des garçons inuits sont notamment la stigmatisation, les services fournis par des systèmes coloniaux et le manque d'infrastructures :

  • Le manque d'infrastructures représente un défi particulier pour soutenir les initiatives de mieux être mental dans l'Inuit Nunangat. Les initiatives qui donnent de bons résultats, comme la fabrication d'outils traditionnels et la réparation de petits moteurs sur des VTT et des traîneaux pour aider à lutter contre l'insécurité alimentaire en récoltant des produits et en subvenant aux besoins de leurs communautés, n'ont pas d'espace pour œuvrer;
  • Les agents de santé mentale sont souvent des femmes, originaires du Sud et sous contrat rotatif. Cela réduit les chances que les hommes inuits, en particulier ceux qui ne parlent que l'inuktitut, recherchent des services et en bénéficient;
  • Il est nécessaire de responsabiliser les hommes et les garçons inuits, en les aidant à lutter contre la stigmatisation associée au fait que les hommes parlent de mieux-être mental et recherchent des services. Il est important de responsabiliser les jeunes garçons et de soutenir les jeunes enfants dans leurs émotions et leurs sentiments par des approches non sexistes.

Les interventions visant à mieux soutenir les hommes et les garçons inuits dans leur mieux‑être mental ont inclus des programmes adaptés à la culture pour les hommes, qui réunissent des hommes inuits pour mettre en commun leurs perspectives, un plan d'action pour le mieux‑être mental des hommes et des garçons inuits, des programmes sur la terre pour renforcer des compétences et des objectifs, et des liens avec la communauté.

Enfants

Les informations contenues dans cette section sont reprises dans les présentations suivantes : 28, 38, 39, 40, 65, 66. Voir l'annexe B pour obtenir de détails.

Le mieux-être mental des enfants inuits représente une priorité pour les dirigeants, les organisations et les communautés inuites. La Stratégie nationale de prévention du suicide chez les Inuit reconnaît que l'investissement dans le bien-être des enfants constitue l'approche la plus efficace pour la prévention du suicide. Ce thème a été un thème clé pour le mieux-être mental des Inuits lors du sommet de 2023, qui s'est appuyé sur les discussions de quelques présentations bien accueillies lors de l'année précédente.

Deux (2) présentations ont souligné l'importance des approches inuites en matière de parentalité et de traitement des traumatismes intergénérationnels et historiques :

  • Le programme Inunnguiniq "Making of a Capable Human-Being" – Inuit Child-Rearing Program (Inunnguiniq « Élever des personnes aptes » – Programme d'éducation des enfants inuits) du Centre de recherche en santé Qaujigiartiit se fonde sur un processus intentionnel inuit d'éducation des enfants. Ce programme parental est basé sur l'apprentissage par l'expérience des enfants dès leur plus jeune âge afin de les aider à renforcer leurs compétences, leurs connaissances et leurs capacités sur la terre, ainsi que leurs relations. Il s'agit d'aider les enfants inuits à mener une bonne vie, à contribuer à la communauté et à aider les autres conformément aux valeurs, aux croyances et aux principes inuits;
  • Le gouvernement du Nunatsiavut s'efforce de traiter les traumatismes relationnels à l'aide de la thérapie par le jeu, alignée sur une modalité de la théorie fondée sur l'attachement, et d'intégrer d'autres domaines de pratique. L'objectif consiste à favoriser la guérison des traumatismes cumulés subis par les personnes, les familles, les communautés et les générations, traumatismes qui ont perturbé la vie et la culture des Inuit. Son but est d'aider les enfants à exprimer leurs sentiments et à guérir, en se concentrant sur les forces et les modes de vie et de connaissance inuits qui définissent la culture;

Services et soutien en matière de mieux-être mental

Les informations contenues dans cette section sont reprises dans les présentations suivantes : 18, 36, 38, 39, 61, 74. Voir l'annexe B pour obtenir de détails.

Plusieurs présentations ont décrit des initiatives qui répondent aux besoins de mieux-être mental propres aux communautés inuites et qui sont fondées sur les traditions, les valeurs et la culture inuites :

  • Le Isaksimagint Innusirmi Katujjiqaatigiit Embrace Life Council a créé une application gratuite de pleine conscience propre au Nunavut pour aider à soulager les symptômes liés au stress et aux traumatismes. Elle vise à soutenir la résilience culturelle, le lien avec la terre et la sagesse intergénérationnelle. Elle peut être utilisée en ligne ou hors ligne pour améliorer l'accessibilité;
  • Building on Strengths in Naujaat (S'appuyer sur les forces à Naujaat) est un groupe de jeunes Inuits qui soutient une approche du mieux-être mental basée sur les forces. Il s'agit notamment de créer un espace sûr et de faire de la narration dans le cadre d'événements et d'activités. L'activité la plus populaire est l'excursion terrestre, qui varie selon les saisons : pêche sur glace et camping au printemps, navigation de plaisance et chasse au narval en été, randonnées à l'automne et chasse au caribou en hiver;
  • Becoming Inummarik (devenir Inummarik) (une personne entière qui agit avec sagesse) est une approche à l'égard de la prévention des crises fondée sur les forces. Elle vise à renforcer la capacité des Inuits à fournir des services de santé mentale dans leur communauté. Il s'agit notamment de fournir une formation et un soutien à la main-d'œuvre;
  • Le Programme de consultation sur la violence conjugale de Rankin Inlet soutient les membres de la communauté et leurs familles qui sont aux prises avec la violence. C'est le seul programme de ce type au Nunavut. Le programme est bien accueilli et est en place depuis 20 ans. Il favorise et permet de créer un milieu respectueux de la culture, notamment grâce au soutien de la part des Aînés;
  • La Kivalliq Crisis Support Team in Nunavut (l'équipe de soutien de crise de Kivalliq au Nunavut) soutient la présence de conseillers communautaires inuits dans chaque communauté de la région de Kivalliq. Leur rôle consiste notamment à assurer des déplacements de soutien en cas de crise, à proposer des programmes culturels et à fournir du counseling. La prestation de services et de soutien est basée sur une combinaison de principes inuits et de conseils traditionnels, l'accent étant mis sur les méthodes de guérison inuites.

Exemples d'initiatives qui soutiennent directement le secteur d'action prioritaire 3 de la Stratégie nationale de prévention du suicide chez les Inuits : Favoriser la santé des enfants inuit comprend :

  • Inunnguiniq "Making of a Capable Human-Being" (Inunnguiniq « Élever des personnes aptes ») du Centre de recherche en santé Qaujigiartiit (Nunavut)
  • Travail du gouvernement du Nunatsiavut sur le traitement des traumatismes relationnels par la thérapie par le jeu (Nunatsiavut)
  • Application sur la pleine conscience du Isaksimagint Innusirmi Katujjiqaatigiit Embrace Life Council (Nunavut)
  • Building on Strengths in Naujaat (S'appuyer sur les forces à Naujaat) (Nunavut)
  • Programme de consultation sur la violence conjugale de Rankin Inlet (Nunavut)

Mieux-être mental des Métis

Lors du sommet de 2022, les dirigeants métis et les experts en mieux-être mental ont mis en lumière de nombreuses initiatives visant à améliorer le mieux-être mental des Métis et ont discuté des lacunes en matière de services et de soutiens. Parmi les principales conclusions, on peut citer l'absence de stratégies ou de cadres globaux propres aux Métis pour le mieux-être mental et la nécessité de reconnaître l'importance de la culture métisse pour le mieux-être mental.

Lors du sommet de 2023, les progrès réalisés pour combler les lacunes dans les services et les soutiens en matière de mieux-être mental pour les Métis ont été mis en évidence par des présentations montrant une croissance dans le développement et la portée d'approches propres aux Métis en matière de mieux‑être mental. Les thèmes abordés comprenaient les approches systémiques, la promotion de la vie, la réduction des méfaits et la consommation de substances.

Approches systémiques

Les informations contenues dans cette section sont reprises dans les présentations suivantes : 7, 16, 68, 72. Voir l'annexe B pour obtenir de détails.

Quatre (4) présentations ont mis en évidence des approches systémiques du mieux-être mental qui soutiendront des services et des soutiens propres aux Métis qui sont ancrés dans la culture. La clé de ces initiatives est qu'elles sont guidées par les points de vue et les voix des Métis :

  • La Métis Nation of British Columbia s'efforce de mettre au point le principe de Naomie afin de plaider en faveur de soins culturellement sûrs et d'un espace d'accompagnement permettant aux communautés de communiquer leurs histoires. Elle s'engage notamment avec la famille de Naomie et le personnel du centre de traitement à préparer une note sur cette initiative à l'intention du ministre provincial de la Santé mentale et des Dépendances. Avec le soutien de sa famille, la Métis Nation of British Columbia diffusera l'histoire de Naomie dans toute la province pour illustrer l'expérience des Métis en matière de traitement des dépendances;
  • La Régie de la santé des Premières Nations et l'Organisation des normes de santé, avec le soutien de la Métis Nation of British Columbia, ont lancé la British Columbia Cultural Safety and Humility Standard (norme de sécurité culturelle et d'humilité de la Colombie-Britannique) pour remédier au manque de services culturellement sûrs pour les communautés des Premières Nations, des Inuit et des Métis. Elle a été conçue pour aider les organes directeurs et les organisations à mettre en place un système de santé culturellement sûr;
  • Le Regional Mental Health Navigator Program (Programme régional de navigateurs en santé mentale) de la Métis Nation of British Columbia est un programme qui permet aux Métis d'entrer en contact avec la communauté et de créer une relation directe avec les services de santé mentale internes et externes. Le personnel de navigation apporte son expérience vécue;
  • Les Femmes Michif Otipemisiwak ont organisé des séances de mobilisation afin de recueillir les points de vue des Métis sur l'aide médicale à mourir (AMM) et la maladie mentale, en particulier les points de vue des Métis qui s'identifient comme femmes ou comme 2ELGBTQQIA+ sur l'inclusion des troubles de la santé mentale dans le programme d'AMM du Canada.

Promotion de la vie

Les informations contenues dans cette section sont reprises dans les présentations suivantes : 62, 73, 48. Voir l'annexe B pour obtenir de détails.

Les approches fondées sur les forces en matière de mieux-être mental continuent d'être une priorité pour les communautés métisses. Trois (3) présentations ont mis en évidence des approches propres aux Métis en matière de promotion de la vie :

  • La Métis Nation of Alberta Life Promotion Strategy (Stratégie de promotion de la vie de la Métis Nation of Alberta) a été élaborée grâce à la mobilisation communautaire en rassemblant les perspectives, les expériences et les priorités des détenteurs de connaissances, des praticiens, des dirigeants et des membres de la communauté métisse. Elle fournit une feuille de route stratégique pour renforcer les liens avec la vie;
  • La Métis Nation of British Columbia a élaboré 2 approches de la promotion de la vie :
    1. Ooma La Michinn : Walking in Wellness with Métis Youth for Life Promotion (Ooma La Michinn : Marcher pour le bien-être avec la promotion de la jeunesse métisse pour la vie) :
      • Initiative de promotion de la vie comprenant 5 modules axés sur le lien au bien-être, à la culture, à la communauté, à soi-même et à la terre. Financée par la province, l'initiative est guidée par les voix et les perspectives des Métis. Elle sera gratuite, en ligne et accessible aux Métis de toute la Colombie-Britannique.
    2. Le Kaa-wiichihitoyaahk (We Take Care of Each Other) Comprehensive Métis Mental Wellness Community Capacity Building Implementation Project (Kaa-wiichihitoyaahk [Nous prenons soin les uns des autres] :
      • Projet global de renforcement des capacités communautaires en matière de mieux-être mental des Métis) est un projet de prévention du suicide destiné aux Métis de la Colombie-Britannique. Il vise à aider les communautés à acquérir des compétences en matière de prévention du suicide et à entamer des discussions sur le mieux-être mental et le suicide. La Métis Nation of British Columbia s'est associée à LivingWorks pour soutenir l'utilisation de données probantes avec les modes de connaissance des Métis afin de répondre aux besoins uniques des communautés. Il s'agit notamment de l'animation d'une formation et de la prestation de safeTALK et de l'adaptation du continuum des programmes de LivingWorks.

Réduction des méfaits et consommation de substances

Les informations contenues dans cette section sont reprises dans les présentations suivantes : 7, 12, 16, 46, 47, 48, 62, 68, 72, 73. Voir l'annexe B pour obtenir de détails.

Plusieurs présentations ont décrit des initiatives qui ont été élaborées et qui sont mises en œuvre en tant qu'approches métisses propres de la réduction des méfaits et de la consommation de substances. La consommation problématique de substances et le besoin de traitement de la toxicomanie augmentent parmi les populations métisses. Voici 3 présentations qui visent à répondre à ces tendances :

  • La Métis Nation of British Columbia s'attaque au manque de programmes de réduction des méfaits propres aux Métis en développant son programme sur la consommation de substances et les dépendances - Réduction des risques dans une optique métisse. Ce programme holistique vise à répondre aux besoins complexes et mal desservis du Downtown Eastside de Vancouver. Il est fondé sur la sagesse de la communauté, ancré dans l'idée de la « culture comme médecine », et dispensé par des travailleurs de soutien par les pairs;
  • Le Métis Nation of Ontario Intensive Community Based Addictions Program (Métis Nation of Ontario – Programme communautaire intensif de lutte contre la toxicomanie) a été élaboré par la Métis Nation of Ontario en partenariat et en collaboration avec des fournisseurs professionnels. Il s'agit d'un programme communautaire d'intervention clinique intensive propre aux Métis qui fournit des services communautaires et virtuels aux clients pendant une période pouvant aller jusqu'à un an. Il propose un continuum de soins avec un traitement culturellement adapté, une gestion de cas et des liens avec d'autres services pertinents. Il aide également les clients à se réintégrer dans la communauté au fil du temps;
  • Le Shakiwayniwayhk (Embrace) : Opioid Recovery Wrap-Around Support Program (Shakiwayniwayhk [Étreinte] : Programme de soutien global pour le rétablissement à la suite de la consommation d'opioïdes) de la Métis Nation of Alberta est un programme qui offre un soutien personnalisé et des références aux clients pendant 9 mois. Il favorise également la transition entre le traitement de la toxicomanie et le retour dans la communauté, ce qui inclut notamment un soutien financier, y compris en matière de planification financière, et de ressources adaptées à la culture.

Les thèmes clés des présentations sur le mieux-être mental des Métis comprennent l'importance :

  • de stratégies, de services, d'aides, de droits et de ressources propres aux Métis, élaborés par des Métis pour des Métis;
  • des soins et des espaces culturellement sûrs;
  • de la mobilisation de la communauté pour élaborer des aides et des ressources;
  • du renforcement de la capacité des organismes communautaires et de prestation de services à répondre aux besoins des Métis en matière de mieux-être mental.

Mieux-être mental de la jeunesse autochtone

La jeunesse autochtone a été un thème émergent du sommet de 2022, où on a mis l'accent sur la nécessité de concevoir des services, des aides et des ressources qui répondent aux besoins des jeunes Autochtones. Un facteur clé souligné par les jeunes Autochtones est l'importance des approches en matière de mieux-être mental des jeunes Autochtones offertes pour les jeunes, par des jeunes.

En réponse, le sommet de 2023 a fait du mieux-être mental des jeunes Autochtones un thème général et un point central de la deuxième journée. Ce thème a trouvé un écho auprès des participants, qui ont appelé à une plus grande participation des jeunes Autochtones au prochain sommet. Les thèmes clés liés au mieux-être mental des jeunes Autochtones qui ont émergé lors du sommet sont le pouvoir et l'importance de la narration, des espaces sûrs et des perspectives des jeunes pour les programmes, les soutiens et les services destinés aux jeunes. Ces thèmes ont été repris dans d'autres présentations tout au long du sommet.

Narration

Les informations contenues dans cette section sont reprises dans les présentations suivantes : 24, 25, 26, 35, 36, 53, 64. Voir l'annexe B pour obtenir de détails.

La deuxième journée s'est ouverte sur une présentation dynamique d'Isaiah Dawe, PDG et fondateur d'ID. Know Yourself et aborigène Butchulla et Garawa d'Australie. En tissant son histoire et ses expériences tout au long de son intervention, il a montré l'importance de la narration et des récits dans la résilience, la guérison, le leadership et le mentorat. Il a expliqué que sa passion pour son travail est née de son expérience dans le système de familles d'accueil et des abus et de la violence qui ont façonné sa discipline, son état d'esprit, son caractère et sa volonté d'aider la prochaine génération à devenir libre et à s'épanouir dans la vie. M. Dawe a été mis en nomination pour le prix NSW 2022 Young Australian of the Year (Jeune Australien de l'année) et 2022 Sydney’s Inner West 30 most influential people under 30 (Les 30 personnes de moins de 30 ans les plus influentes de l'Inner West de Sydney) pour sa défense et son soutien aux enfants aborigènes dans le système de soins hors du domicile par le biais de son organisation de mentorat sans but lucratif ID. Know Yourself.

Cette présentation a été suivie d'une séance plénière réunissant des jeunes Autochtones participant au programme Ambassadeurs de l'espoir de We Matter. En communiquant leurs expériences et leurs points de vue, ils ont montré l'importance de la narration pour la résilience, la connexion, l'empathie, l'espoir et l'expression personnelle, ainsi que pour la guérison individuelle et communautaire. We Matter et les jeunes Autochtones ont clôturé le sommet en plénière en soulignant l'importance de la narration et le pouvoir transformateur de l'expression créative pour le mieux-être mental.

We Matter est une organisation dirigée par de jeunes A utochtones qui se consacre au soutien, à l'espoir et à la promotion de la vie des jeunes A utochtones. Sa mission consiste à soutenir les jeunes A utochtones en leur faisant savoir qu'ils comptent et en créant des espaces de soutien pour ceux qui traversent des périodes difficiles. L'organisation offre un forum pour mettre en commun des histoires et des messages d'espoir. Leur travail soutient la jeunesse autochtone en amplifiant leurs voix et leurs histoires ainsi qu'en offrant un mentorat aux jeunes leaders par le biais de leur programme Ambassadeurs de l'espoir, en finançant des projets menés par des jeunes, en organisant des campagnes efficaces dans les médias sociaux et en fournissant des outils pour aider les jeunes à surmonter les situations difficiles.

Plusieurs autres présentations ont également souligné l'importance de l'échange d'histoires et de l'amplification des voix des jeunes Autochtones pour la guérison et la création de programmes, de services et d'initiatives qui soutiennent les jeunes :

  • Le Collectif jeunesse de l'Arctique de l'Ouest est une initiative autochtone dirigée par des jeunes dans les Territoires du Nord-Ouest et au Yukon, qui s'efforce de s'étendre au Nunavik et au Nunavut. Il se concentre sur la promotion de la vie, le mieux-être mental et l'autonomisation de la communauté. Les jeunes Autochtones sont soutenus par le biais du mentorat et de l'acquisition de compétences pour créer des programmes enrichissants dans leurs communautés. Il est important pour ce travail de soutenir la créativité et l'expression de soi pour faire face à des périodes et à des situations difficiles;
  • Jack.org a présenté son nouveau programme Indigenous Jack Talks, qui met l'accent sur la narration par les jeunes pour le mieux-être mental, la promotion de la vie et la communauté. Ce programme a été élaboré en collaboration avec des organisations et des initiatives autochtones et donne la priorité à l'équité en termes d'accessibilité. Il s'agit d'un processus en 2 étapes. Tout d'abord, les jeunes peuvent accéder à une vidéo sur le rôle des déterminants sociaux autochtones de la santé sur le mieux-être mental. Ils peuvent ensuite accéder à des vidéos de narration mettant en scène des jeunes Autochtones de toute l'île de la Tortue. Deuxièmement, ils peuvent participer à des cercles de partage pour explorer la santé mentale avec des animateurs autochtones;
  • Building on Strengths in Naujaat (S'appuyer sur les forces à Naujaat) est dirigé par des jeunes Inuit et conçu en collaboration avec le Conseil de hameau de Naujaat et le département de psychiatrie de l'Université du Manitoba. Les jeunes Inuit ont mis en place Qaujimajatuqangit (« Ce que les Inuit ont toujours su être vrai ») pour soutenir la résilience, les rêves et l'espoir grâce à des espaces sûrs où les jeunes peuvent raconter leur histoire et se soutenir les uns les autres. Cette initiative comprend également des activités terrestres à chaque saison et d'autres activités visant à rassembler les jeunes pour créer une communauté. Les jeunes font preuve de leadership en coordonnant et en organisant des événements;
  • Métis Youth Wellness Connection (connexion pour le mieux-être des jeunes Métis) a été créée par la Métis Nation of Ontario en tant que centre mensuel en ligne où les jeunes peuvent mettre en commun leurs histoires et de l'information. Il s'agit d'un accès unique aux navigateurs, aux gardiens du savoir traditionnel, aux spécialistes et aux conférenciers invités. L'objectif consiste à créer un espace sûr pour les jeunes Métis, qui fournit de l'information sur la santé mentale et des liens avec la culture métisse.

Espaces sûrs

Les informations contenues dans cette section sont reprises dans les présentations suivantes : 3, 5 6, 7, 9, 12, 15 16, 17, 20, 26, 27, 29, 30, 32, 34, 36, 37, 44, 48, 49, 50, 51, 52, 54, 55, 63, 64. Voir l'annexe B pour obtenir de détails.

Un deuxième thème soulevé dans les présentations sur le mieux-être mental des jeunes Autochtones est l'importance des espaces sûrs. D'autres présentations sur d'autres sujets se sont fait l'écho de ce constat tout au long du sommet. Dans de nombreuses présentations, les espaces sûrs ont été définis non seulement comme des espaces physiques, mais aussi comme des espaces où les jeunes se sentent en sécurité pour s'exprimer et où ils se sentent en sécurité et soutenus pour accéder aux services et aux mesures de soutien.

Les espaces sûrs sont des espaces qui :

  • favorisent la sécurité physique, physiologique, mentale, émotionnelle et culturelle;
  • se concentrent sur la culture, la communauté et les jeunes eux-mêmes;
  • sont considérés comme sûrs par les jeunes et sont élaborés par les jeunes ou en collaboration avec ces derniers;
  • veillent à ce que les jeunes ne soient pas confrontés à la discrimination et à la stigmatisation;
  • offrent une possibilité de réciprocité et d'apprentissage bidirectionnel;
  • sont responsabilisants, fiables, constants et immédiatement disponibles et accessibles;
  • sont soutenus par des personnes compatissantes et bienveillantes;
  • soutiennent l'expression personnelle et la narration sans jugement;
  • soutiennent les liens avec les Aînés, les communautés, les pairs et/ou les personnes ayant une expérience vécue;
  • incluent des soins culturellement sûrs et un accès culturellement sûr aux soins dans le continuum des soins;
  • créent un filet de sécurité pour tous les participants et incluent des aides globales à toutes les étapes du parcours de mieux-être mental d'une personne.

Les espaces sûrs augmentent la probabilité que les jeunes Autochtones recherchent et bénéficient de soutiens et de services. Ils responsabilisent également les jeunes dans leur parcours de guérison, dans le soutien qu'ils apportent aux autres et dans les liens qu'ils entretiennent avec leur communauté.

Perspectives des jeunes sur les programmes, mesures de soutien et services destinés aux jeunes

Les informations contenues dans cette section sont reprises dans les présentations suivantes : 2, 3 4, 5, 6, 14, 17, 26, 27, 37, 44, 45, 51, 56, 57. Voir l'annexe B pour obtenir de détails.

Lors des sommets de 2022 et de 2023, les jeunes Autochtones ont clairement indiqué que des améliorations étaient nécessaires en matière de soutien et de services propres aux jeunes, notamment dans le cadre d'un financement à long terme qui s'adapte aux défis auxquels sont confrontées les organisations qui soutiennent les jeunes Autochtones. Ils ont également clairement indiqué que la participation des jeunes et l'intégration de leurs points de vue et de leur leadership dans la création et la prestation de mesures de soutien et de services en matière de mieux-être mental sont impératives pour réussir.

Lors du sommet de 2023, We Matter a présenté son document intitulé Pathfinding towards a Flourishing Future, an Awareness and Advocacy Guide (Vers un futur florissant : guide de sensibilisation et de défense des droits) (non disponible en français), qui examine les moyens de remédier aux conséquences des traumatismes intergénérationnels causés par les pensionnats et la colonisation sur les enfants et les jeunes autochtones, ainsi que sur les jeunes 2ELGBTQQIA+. En adoptant une approche systémique, il vise à améliorer les mesures de soutien et les services destinés aux enfants et aux jeunes autochtones, ainsi qu'aux jeunes 2ELGBTQQIA+, y compris les services de santé mentale, en établissant clairement les besoins, les défis et les pratiques exemplaires. Ce guide a été élaboré en collaboration avec des jeunes Autochtones, des chercheurs, des Aînés, des gardiens du savoir et des prestataires de services qui travaillent auprès des enfants et des jeunes Autochtones. Il comprend des suggestions fondées sur des actions pour différents groupes, notamment les décideurs, les jeunes, les prestataires de services et l'ensemble des Canadiens.

Plusieurs présentations ont montré comment les jeunes Autochtones ont participé à l'élaboration et à la mise en œuvre d'initiatives propres aux jeunes visant à améliorer le mieux-être mental :

  • 2 Spirits in Motion Society (2SiMS) est une organisation nationale pour et par les personnes bispirituelles de l'île de la Tortue. Sa programmation est élaborée en collaboration avec les détenteurs de connaissances, les jeunes, les dirigeants et les membres de la communauté. Parmi les exemples de 2 projets, on peut citer le 2 Spirit Migrational Patterns and Data Project (projet sur les schémas et données migratoires des personnes bispirituelles) et le Anti-2 Spirit Racism Project (projet contre le racisme à l'égard des personnes bispirituelles);
  • L'Association nationale des centres d'amitié (ANCA) a créé The Colours of Friendship: Honouring Spaces for 2 S+ and IndigiQueer Inclusivity (Les couleurs de l'amitié : Honorer les espaces pour l'inclusion des personnes bispirituelles et des personnes allosexuelles autochtones) est une boîte à outils d'analyse sexospécifique élaborée par le Conseil des jeunes A utochtones de l'ANCA et les jeunes du Mouvement des centres d'amitié;
  • Ndinawemaaganag Endaawaad Inc. a établi un partenariat avec le programme de formation en psychiatrie de l'Université du Manitoba dans le cadre d'un projet axé sur :
    • l'établissement de relations entre l'équipe de l'Université et les jeunes et le personnel de Ndinawe;
    • la création d'un conseil des jeunes et d'un comité directeur pour orienter le projet;
    • des entrevues qualitatives avec les jeunes et le personnel menées par le personnel de l'Université et de Ndinawe;
    • la cocréation, la mise en œuvre et l'évaluation de mesures réalisables.
  • Aaniish Naa Gegii : la mesure pour la santé et le bien-être des enfants (ACHWM) a été créée par la Première Nation de Wiikwemkoong en collaboration avec des chercheurs pour mesurer le bien-être des enfants et des jeunes en fonction de leur culture. Les enfants et les jeunes autochtones ont contribué au processus par le biais d'une activité de photovoice, qui s'est traduite par les 62 questions qui composent la mesure;
  • La Métis Youth Mental Health and Wellness Initiative (initiative pour la santé mentale et le bien-être des jeunes Métis) a créé une collaboration entre les jeunes Métis et la Métis Nation of British Columbia pour recueillir les commentaires des jeunes afin d'élaborer et d'offrir des programmes pour les jeunes. Cela a donné lieu à des réunions sur la narration, a permis de mettre les jeunes en contact avec des Aînés, de lancer la revue Resilient Roots (racines résilientes), d'offrir aux jeunes Métis la possibilité d'assister à des forums nationaux et d'y faire des présentations, de conseiller l'élaboration de politiques et d'exposer les jeunes à divers cheminements de carrière;
  • Visionary Youth Peers for Equity and Revitalization (jeunes pairs visionnaires pour l'équité et la revitalisation) est un projet pilote gouverné et dirigé par des jeunes Autochtones qui soutiennent les jeunes dans leurs communautés dans le cadre de projets, d'événements, de médias ou de la participation à des tables communautaires.

Mieux-être mental et écoles

Un thème émergent dans le domaine du mieux-être mental des enfants et des jeunes Autochtones est le soutien au mieux-être mental à l'école et l'importance de répondre aux besoins des enfants et des jeunes là où ils se trouvent. Sur la base de partenariats avec les écoles, il s'agit notamment de soutenir les réseaux pour les élèves, d'étendre les programmes efficaces au milieu scolaire, d'inclure les enseignements autochtones dans le programme scolaire, de veiller à ce que les outils élaborés puissent être utilisés dans le milieu scolaire et de coordonner l'accès des élèves aux services de mieux-être mental et de lutte contre la dépendance.

Deux (2) présentations ont donné des exemples d'initiatives propres au milieu scolaire et au soutien du mieux-être mental des enfants et des jeunes autochtones :

  • Le Youth Wellness Partnership Project (projet de partenariat pour le bien-être des jeunes) de Mistawasis Nehiyawak soutient l'intervention précoce pour le bien-être et la maladie mentale, ainsi que le renforcement de la résilience au sein de la communauté et du système scolaire par des moyens culturellement sûrs. Il est dispensé dans le cadre de partenariats entre les services communautaires et les ressources externes dans la salle de classe de la maternelle à la 12e année et dans le contexte d'un programme de sensibilisation. ce qui a permis aux jeunes de s'engager davantage dans des activités liées au mieux-être mental, d'améliorer leurs connaissances et d'avoir plus facilement accès aux ressources;
  • Le Four Directions Community Pathways Partnership Program (Programme de partenariat pour les parcours communautaires quatre directions) du Northwestern Health Unit est un programme communautaire qui soutient la navigation dans les services par l'intermédiaire de navigateurs de soutien aux étudiants (NSE) autochtones dans les écoles secondaires et qui touche généralement plus de 300 étudiants par an. Il y a des NSE dans chaque école où ils peuvent établir des relations avec les élèves et les aider à accéder aux services et aux mesures de soutien dans la communauté. Ce soutien se poursuit tout au long de l'été. L'accès à un adulte de confiance culturellement compétent et à un professionnel de la santé dans le contexte scolaire est une ressource précieuse pour les élèves autochtones, en particulier pour ceux des communautés du Nord qui voyagent pour aller à l'école;

Traduction du savoir autochtone

Les informations contenues dans cette section sont reprises dans les présentations suivantes : 1, 2, 3, 4, 8, 13, 14, 15, 17, 21, 26, 28, 31, 36, 39, 49, 51, 52, 56, 57, 65, 66, 69, 73. Voir l'annexe B pour obtenir de détails.

La traduction du savoir autochtone est un mode d’échange de connaissances qui permet de passer à l’action, de donner la priorité aux modes de connaissance et d’action autochtones et de soutenir et d’intégrer la communauté, la culture et la guérison des traumatismes, que les peuples autochtones utilisent depuis longtemps. Plusieurs présentations ont mis en évidence la manière dont ils ont utilisé la narration et la mobilisation communautaire, ainsi que l’évaluation et la recherche menées par les Autochtones.

La recherche menée par les Autochtones a joué un rôle important dans l'élaboration et la mise en œuvre d'initiatives, de programmes et de services de mieux-être mental pour les Premières Nations, les Inuit et les Métis. Par exemple :

Plusieurs présentations ont souligné le rôle de l'évaluation des programmes dans la démonstration de leur efficacité et dans l'amélioration des services et du soutien aux membres de la communauté. Trois (3) présentations se sont concentrées particulièrement sur les modèles d'évaluation et les évaluations d'initiatives :

Priorités émergentes

Lors du sommet de 2023, plusieurs thèmes et priorités émergents ont été soulevés lors des présentations et des discussions. Vous trouverez ci-dessous 3 exemples de priorités soulevées dans plusieurs présentations et qui transcendent les distinctions et les types d'initiatives.

Approches fondées sur le genre

Les informations contenues dans cette section sont reprises dans les présentations suivantes : 2, 3, 4, 5, 6, 28, 68, 72. Voir l'annexe B pour obtenir de détails.

Lors du sommet de 2022, plusieurs présentations ont donné des exemples d'initiatives soutenant les femmes, les filles, les hommes et les garçons autochtones, ainsi que les personnes s'identifiant comme 2ELGBTQQIA+. Les principaux thèmes abordés ont été le besoin d'espaces sûrs, l'importance de services et de soutiens tenant compte des traumatismes et de la culture, le besoin de davantage de ressources et de services élaborés par des personnes ayant une expérience vécue, et la nécessité d'envisager des approches systémiques et de modifier les normes et les structures sociétales.

Pour le sommet de 2023, les approches sexospécifiques du mieux-être mental des Autochtones ont été définies comme un domaine important pour une discussion plus approfondie. Plusieurs présentations ont mis l'accent sur ce thème, en établissant des éléments tels que :

  • la nécessité de sensibiliser et d'éduquer les gens et d'élaborer des ressources et des services pour lutter contre la stigmatisation, la violence et les autres préjudices subis par les personnes autochtones 2ELGBTQQIA+;
  • les dialogues constructifs sur l'égalité entre les sexes, la diversité des genres et l'inclusion, et la nécessité de créer des espaces où les gens peuvent se sentir en sécurité et exprimer leurs pensées et leurs émotions sans craindre la discrimination;
  • la nécessité d'inclure les points de vue des Autochtones qui s'identifient comme des femmes ou comme des personnes 2ELGBTQQIA+ dans les questions importantes relatives aux politiques et aux services de santé afin d'améliorer les services et les mesures de soutien et de réduire la discrimination et les répercussions sur le mieux-être mental.

Les présentations mettent l'accent sur des initiatives qui améliorent le mieux-être mental en adoptant une approche fondée sur les sexes :

  • 2 Spirits in Motion Society est une organisation nationale pour et par les personnes bispirituelles de l'île de la Tortue. Sa programmation est élaborée en collaboration avec les détenteurs de connaissances, les jeunes, les dirigeants et les membres de la communauté. Parmi les exemples de 2 projets, on peut citer le 2 Spirit Migrational Patterns and Data Project (projet sur les schémas et données migratoires des personnes bispirituelles) et le Anti-2 Spirit Racism Project (projet contre le racisme à l'égard des personnes bispirituelles);
  • L'Association nationale des centres d'amitié (ANCA), qui a créé The Colours of Friendship: Honouring Spaces for 2S+ and IndigiQueer Inclusivity (Les couleurs de l'amitié : Honorer les espaces pour l'inclusion des personnes bispirituelles et des personnes allosexuelles autochtones), est une boîte à outils d'analyse sexospécifique élaborée par le Conseil des jeunes Autochtones de l'ANCA et les jeunes du Mouvement des centres d'amitié;
  • Le Camp OUTside the Lines est un programme créé pour aborder l'identité  2ELGBTQQIA+, ainsi que le mieux-être mental, émotionnel et physique, et le besoin d'espaces sûrs des personnes 2ELGBTQQIA+. Ce programme soutient les jeunes autochtones et non autochtones bispirituels d'Unama'ki (région du Cap-Breton en Nouvelle-Écosse) afin de favoriser la réconciliation, la connexion et le mieux-être mental dans un espace sûr. Les résultats sont les suivants :
    • un nombre accru de jeunes ayant accès à des services de soutien au mieux-être mental et spirituel;
    • plus de réseaux de soutien pour les jeunes à risque au sein des écoles et des communautés;
    • des modes de vie plus sains;
    • l'augmentation des identités positives et des liens sociaux;
    • l'amélioration de l'humeur, des soins personnels et de l'autorégulation dans les moments difficiles.

Intervention précoce

Les informations contenues dans cette section sont reprises dans les présentations suivantes : 2, 3, 4, 5, 6, 17, 26, 27, 28, 30, 73. Voir l'annexe B pour obtenir de détails.

De nombreuses présentations ont mis en lumière des initiatives, des programmes et des services axés sur des populations présentant un risque plus élevé de problèmes de mieux-être mental et comprenant des composantes et des éléments qui soutiennent ces populations. Par exemple, les populations les plus exposées sont les jeunes, les femmes, les filles, les hommes, les garçons, les personnes qui s'identifient comme 2ELGBTQQIA+ autochtones, entre autres. Les approches du mieux-être mental qui soutiennent ces populations sont des exemples d'intervention précoce.

Deux (2) présentations décrivaient une initiative qui se concentre directement sur l'intervention précoce, soit :

  • Le Youth Wellness Partnership Project (projet de partenariat pour le bien-être des jeunes) de Mistawasis Nehiyawak, qui soutient l'intervention précoce pour le bien-être et la maladie mentale, ainsi que le renforcement de la résilience au sein de la communauté et du système scolaire par des moyens culturellement sûrs. Il est dispensé dans le cadre de partenariats entre les services communautaires et les ressources externes dans la salle de classe de la maternelle à la 12e année et dans le contexte d'un programme de sensibilisation, ce qui a permis aux jeunes de s'engager davantage dans des activités liées au mieux-être mental, d'améliorer leurs connaissances et d'accéder plus facilement aux ressources;
  • La Mnidoo Mnising Mental Wellness Crisis Response Team (MWCRT) (équipe d'intervention d'urgence pour le mieux-être mental Mnidoo Mnising) fournit des services 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 à 7 communautés de l'île Manitoulin. L'équipe reconnaît l'importance d'une intervention précoce, de la déstigmatisation de la santé mentale et d'un soutien opportun en période de crise. En tant qu'équipe mobile, la MWCRT apporte un soutien immédiat et réduit les obstacles à l'accès aux aides et aux services en cas de besoin.

Approches virtuelles des soins

Les informations contenues dans cette section sont reprises dans les présentations suivantes : 8, 17, 19, 23, 57, 63, 66, 67. Voir l'annexe B pour obtenir de détails.

Les approches virtuelles des soins s'avèrent prometteuses pour élargir la portée des programmes existants et élaborer des initiatives, des aides et des services qui tirent parti des avantages de la technologie, y compris pour les communautés éloignées et isolées. Par exemple :

  • Aaniish Naa Gegii : la mesure pour la santé et le bien-être des enfants (ACHWM), créée par la Première Nation de Wiikwemkoong en collaboration avec des chercheurs pour mesurer le bien-être des enfants et des jeunes en fonction de leur culture. Adaptée aux communautés des Premières Nations, des Inuit et des Métis, il s'agit d'une enquête fondée sur les enseignements du cercle d'influences et d'une application pour tablette. Elle dispose d'une fonctionnalité hors ligne utile pour l'évaluation des programmes terrestres. Les résultats peuvent être agrégés pour élaborer un rapport à l'intention des communautés et des organisations et peuvent guider la planification et l'intégration des services. Dans le cadre de cette initiative et en réponse aux demandes des communautés pendant la pandémie de COVID-19, l'équipe de l'ACHWM a créé le centre de ressources en ligne sur le bien-être, qui rassemble des documents destinés à aider les enfants et les jeunes autochtones;
  • La Métis Youth Wellness Connection (connexion pour le mieux-être des jeunes métis), un centre mensuel en ligne où les jeunes Métis peuvent interagir et accéder à de l'information et à des mesures de soutien en matière de mieux-être mental dans un espace sécurisé;
  • Le programme Virtual Interventions and Community Connections for Healthy Indigenous Youth (Interventions virtuelles et liens communautaires pour une jeunesse autochtone en bonne santé) qui a organisé un sommet provincial sur le bien-être des jeunes. Le sommet a été conçu pour favoriser les liens entre les jeunes et les modèles, promouvoir la culture, échanger des connaissances et familiariser les jeunes avec la technologie de la RV. Des casques de RV avec la bibliothèque de contenus virtuels ont également été fournis aux communautés après le sommet pour qu'elles les utilisent et les partagent. Il s'agissait notamment d'information provenant du sommet, y compris des contenus élaborés par les jeunes;
  • Inuit-SPARX, qui a été conçu en réponse au manque d'outils d'intervention adaptés à la culture et accessibles aux communautés du Nord, et pour surmonter les obstacles à l'accès aux ressources en matière de mieux-être mental. Il s'agit d'un jeu de rôle dirigé par les jeunes et la communauté qui favorise l'acquisition de compétences pour faire face à la mauvaise humeur et aux pensées négatives. Il a été adapté à partir d'un jeu de thérapie cognitivo-comportementale sur le thème des Maoris;
  • Le Isaksimagint Innusirmi Katujjiqaatigiit Embrace Life Council, qui a créé une application gratuite de pleine conscience propre au Nunavut pour aider à soulager les symptômes liés au stress et aux traumatismes. Elle vise à soutenir la résilience culturelle, le lien avec la terre et la sagesse intergénérationnelle. Elle peut être utilisée en ligne ou hors ligne pour améliorer l'accessibilité;
  • La Thunderbird Partnership Foundation, qui a conçu une application pour soutenir la régulation émotionnelle et le bien-être, fondée sur les normes de santé mentale en ligne. Elle vise à aider les utilisateurs à reconnaître leurs émotions, à les ancrer dans des pratiques culturelles, à explorer les thèmes des traumatismes complexes et à fournir aux utilisateurs des moyens d'avoir accès à des aides;
  • Le Mi'kmaw Lodge Treatment Centre et le Wanaki Centre, qui ont tous deux mis au point des programmes de bien-être virtuel et de lutte contre la toxicomanie fondés sur la culture, qui visent à aider les personnes ayant des difficultés à accéder aux services.

Annexe A : Ordre du jour

Vous trouverez ci-dessous l'ordre du jour du sommet de 2023. Les détails de toutes les séances ainsi que la liste des affiches, des vidéos et des kiosques figurent à l'annexe A.

Premier jour – Soutenir les communautés en crise

7 h Ouverture des inscriptions

7 h Petit déjeuner

8 h Accueil et discours d’ouverture

  • Grand-mère Marilyn Chevrier
  • L’honorable Ya'ara Saks, ministre de la Santé mentale et des Dépendances
  • L’honorable Patty Hajdu, ministre des Services aux Autochtones

8 h 45 Discours 1 : Guérir notre avenir : Un partenariat multisectoriel axé sur la santé et le bien-être.

  • Chef n̓aasʔałuk (John Rampanen), Nathan Charlie, Hasheukumiss Richard Geroge, Angie Brinoni (Première Nation d'Ahousaht)

9 h 45 Atelier plénier 1 : Embracing Well-Being: Men and Boys Mental Wellness Initiatives in communities across Inuit Nunangat (Adopter le mieux-être : Initiatives en faveur du mieux-être mental des hommes et des garçons dans les communautés de l’Inuit Nunangat)

  • Daniel Afram, Isabella Modesto (Inuit Tapiriit Kanatami), Meghan Etter (Inuvialuit Regional Corporation), Opal McInnis (Nunavut Tunggavik Inc.), Annie Nulukie (Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik), Laurie Russell, Jessica Lyall (gouvernement du Nunatsiavut)

10 h 45 Pause santé

11 h Séance simultanée 1

  • Supporting 2 Spirit, IndigiQueer and Indigenous LGBTQQIA+ Peoples (Soutenir les personnes bispirituelles, allosexuelles et LGBTQQIA+ autochtones)
  • Innovation for Change (L’innovation au service du changement)
  • Supporting the Mental Wellness Workforce 1 (Soutenir le personnel en mieux-être mental 1)

12 h 20 Déjeuner

13 h 20 Discours 2 : You are Us – You are Métis – Harm Reduction Through a Métis Lens (Vous êtes comme nous – Vous êtes métis – La réduction des méfaits dans une optique métisse)

  • Kelsey Todd, Ryan Nielson, Donald Kattler (Métis Nation British Columbia)

13 h 40 Atelier plénier 2 : Engaging on a National Dialogue on First Nations Opioid and Methamphetamine Data (Engager un dialogue national sur les données des Premières Nations relatives aux opioïdes et à la méthamphétamine)

  • Dre Carol Hopkins (Thunderbird Partnership Foundation)

14 h 40 Pause santé/réseautage/affiche et séance vidéo (voir ci-dessous la liste des affiches et des vidéos)

15 h 10 Séance simultanée 2

  • Soutenir le personnel en mieux-être mental 2
  • Virtual Approaches to Mental Wellness (Approches virtuelles du mieux-être mental)
  • First Nations Mental Wellness (Mieux-être mental des Premières Nations)

16 h 30 Atelier 3 : Discussing An App to Support Emotional Regulation and First Nations Wellness (Discuter d’une application pour soutenir la régulation émotionnelle et le bien-être des Premières Nations)

  • Dre Carol Hopkins, Jordan Davis, Noah Ricciardi (Thunderbird Partnership Foundation)

17 h 30 Clôture de la première journée

Deuxième jour – Jeunesse autochtone

7 h Ouverture des inscriptions

7 h Réception pour le petit-déjeuner

  • Artistes : Angelina Calhoun, Behdahbuhn Logan

8 h 30 Accueil

8 h 35 Discours 3 : Foster Kid to CEO (D’enfant placé en famille d’accueil à PDG)

  • Isaiah Dawe, PDG/Fondateur d’ID. Know Yourself, Australie

9 h 25 Groupe d’experts 1 : Healing Through Storytelling (Guérir par la narration)

  • Co-animateurs : Alyssa (Mifflin) Trick (We Matter), Nokomis Tracey Whiteye
  • Experts : Angelina Calhoun, Logan Beauchamp, Keyhew Preston, Jason McCook, Behdahbuhn Logan (We Matter, Ambassadeurs de l’espoir)

10 h 25 Pause santé/Réseautage/Affiches

11 h 5 Séance simultanée 3

  • Mieux-être mental des jeunes Autochtones 1
  • Équipes de mieux-être mental
  • Approches fondées sur la terres

12 h 30 Déjeuner

13 h 30 Séance simultanée 4

  • Mieux-être mental des jeunes Autochtones 2
  • Mieux-être mental des Inuits
  • Réduction des méfaits

14 h 55 Pause santé

15 h 10 Séance simultanée 5

  • Mieux-être mental des jeunes Autochtones 3
  • Mieux-être mental des Métis
  • Approches communautaires

16 h 30 Groupe d’experts en plénière 2 – Expressing Our Emotions: Breaking Down Barriers (Expression des émotions : faire sauter les obstacles)

  • Aîné : Nokomis Tracey Whiteye
  • Intervenants : Keenan Bird; Emily Granville; Eagle Blackbird (We Matter)

17 h Remarques de clôture

  • L’honorable Ya'ara Saks, ministre de la Santé mentale et des Dépendances
  • L’honorable Patty Hajdu, ministre des Services aux Autochtones
  • Grand-mère Marilyn Chevrier et Spirit Wind Singers of the North

17 h 30 Clôture du Sommet

Annexe B : Détails sur les séances du sommet

Premier jour – Soutenir les communautés en crise

Discours d’ouverture 1 :

  • 1. Healing Our Future: A multi-sectoral partnership focused on health and wellness. (Guérir notre avenir : Un partenariat multisectoriel axé sur la santé et le bien-être). (non disponible en français)
    • Chief n̓aasʔałuk (John Rampanen), Nathan Charlie, Hasheukumiss Richard Geroge, Angie Brinoni (Première Nation d'Ahousaht)

Atelier plénier 1 :

Séance simultanée 1 :

Soutenir les personnes bispirituelles, allosexuelles et LGBTQQIA+ autochtones
  • 3. 2 Spirits in Motion Society: An Introduction to 2S Programming (2 Spirits in Motion Society : Introduction à la programmation 2S) (non disponible en français)
  • 4. The Colours of Friendship: Honouring Spaces for 2S+ & IndigiQueer Inclusivity (Les couleurs de l’amitié : Honorer les espaces pour l’inclusion des personnes bispirituelles et des personnes allosexuelles autochtones) (non disponible en français)
  • 5. Camp OUTside the Lines - Two-Spirit and Allied Youth 14-18 Wellness retreat (Camp OUTside the Lines – Retraite de mieux-être pour les jeunes bispirituels et leurs alliés de 14 à 18 ans) (non disponible en français)
Innovation for Change (L’innovation au service du changement)
  • 6. Pathfinding towards a Flourishing Future: Indigenous Youth Wellness and Empowerment (Vers un avenir florissant : Bien-être et autonomisation des jeunes Autochtones) (non disponible en français)
  • 7. Naomie's Story: Neglected But Not Forgotten (L’histoire de Naomie : négligée, mais pas oubliée) (non disponible en français)
  • 8. Virtual Care - How it Fits in the Continuum (Soins virtuels – Comment ils s’intègrent dans le continuum) (non disponible en français)
Supporting the Mental Wellness Workforce 1 (Soutenir le personnel en mieux-être mental 1)
  • 9. A National Association Guided Through the Lens of the First Nations Mental Wellness Continuum Framework (Une association nationale guidée par le cadre du continuum du mieux-être mental des Premières Nations) (non disponible en français)
  • 10. Building Sustainable Equity in the National Native Alcohol and Drug Abuse Program and National Youth Solvent Abuse Program Systems (Instaurer une équité durable dans les systèmes du programme national de lutte contre l’alcoolisme et la toxicomanie chez les Autochtones et du programme national de lutte contre l’abus de solvants chez les jeunes) (non disponible en français)
  • 11. Integrating Youth Mental Health and Treatment Dimensions: Development of a Complex Quality Framework (Intégrer la santé mentale des jeunes et les dimensions du traitement : Développement d’un caDre de qualité complexe) (non disponible en français)

Discours d’ouverture 2 :

  • 12. You are Us – You are Métis – Harm Reduction Through a Métis Lens (Vous êtes comme nous – Vous êtes métis – La réduction des méfaits dans une optique métisse) (non disponible en français)

Atelier plénier 2 :

  • 13. Engaging on a National Dialogue on First Nations Opioid and Methamphetamine Data (Engager un dialogue national sur les données des Premières Nations relatives aux opioïdes et à la méthamphétamine) (non disponible en français)

Séance simultanée 2 :

Supporting the Mental Wellness Workforce 2 (Soutenir le personnel en mieux-être mental 2)
  • 14. Achieving Health Equity Through Relationship Building Between Ndinawemaaganag Endaawaad Inc. and Psychiatry Training Program (Atteindre l’équité en matière de santé grâce à l’établissement de relations entre Ndinawemaaganag Endaawaad Inc. et le programme de formation en psychiatrie) (non disponible en français)
  • 15. Evaluation of the first Indigenous Chronic Pain and Substance Use Project ECHO pilot in Canada (Évaluation du premier projet pilote ECHO de lutte contre la douleur chronique et la toxicomanie chez les Autochtones au Canada) (non disponible en français)
  • 16. A New Cultural Safety and Humility Standard: Working Together to Improve Indigenous Healthcare in British Columbia (Une nouvelle norme de sécurité culturelle et d'humilité : Travailler ensemble pour améliorer les soins de santé des Autochtones en Colombie-Britannique) (non disponible en français)
Approches virtuelles du mieux-être mental
Mieux-être mental des Premières Nations
  • 20. Stoney Health Community-based Mental Health Programs (Programmes de santé mentale communautaires de Stoney Health) (non disponible en français)
  • 21. Examining the Post-Legalization Impacts of Cannabis on First Nations Peoples and Communities (Examen des conséquences de la légalisation du cannabis sur les peuples et les communautés des Premières Nations) (non disponible en français)
  • 22. Min8enimo8in
    • Félix Thibodeau-Gagné (Centre de santé Pikogan)

Atelier 3 :

  • 23. Discussing An App to Support Emotional Regulation and First Nations Wellness (Discuter d’une application pour soutenir la régulation émotionnelle et le mieux-être des Premières Nations) (non disponible en français)

Deuxième jour – Jeunesse autochtone

Discours d’ouverture 3 :

  • 24. Foster Kid to CEO (D’enfant placé en famille d’accueil à PDG) (non disponible en français)

Groupe d’experts 1 :

  • 25. Healing Through Storytelling (Guérir par la narration) (non disponible en français)

Séance simultanée 3 :

Mieux-être mental des jeunes autochtones 1
  • 26. Youth Storytelling as Empowerment Pathways in Mental Wellness (La narration pour les jeunes comme moyen d’autonomisation dans le domaine du mieux-être mental) (non disponible en français)
  • 27. Mistawasis Nehiyawak – Youth Wellness Partnership Project (Mistawasis Nehiyawak – Projet de partenariat pour le mieux-être des jeunes) (non disponible en français)
  • 28. Youth Gender Equality (Égalité entre les sexes chez les jeunes) (non disponible en français)
Équipes de mieux-être mental
  • 29. Mawlugutineg Mental Wellness Team: Decolonizing Access to Mental Health Services (Équipes de mieux être mental Mawlugutineg : Décoloniser l’accès aux services de santé mentale) (non disponible en français)
    • Shelley Francis, Patti Simonson, Brenda Hachey-Ginnish (Équipe de mieux-être mental Mawlugutineg)
  • 30. Mnidoo Mnising Mental Wellness Crisis Response Team (Équipe d’intervention d’urgence pour le mieux être mental Mnidoo Mnising) (non disponible en français)
    • Cori Young, Nick Bateman (équipe d'intervention d'urgence pour le mieux-être mental Mnidoo Mnising)
  • 31. Maskawâtisiwin Mobile Crisis Response Team (Équipe mobile d’intervention d’urgence Maskawâtisiwin) (non disponible en français)
    • Debbie Hackworth, Charlene Jackson, Bev Littlechilds, Vicky McAra, Jodi Sperber (Conseil tribal de Kee Tas Kee Now)
Approches fondées sur la terre
  • 32. Connecting with Our mother, the Earth: Youth and community-based programming through a Haudenosaunee Lens (Connexion avec notre mère, la Terre : Programmes pour la jeunesse et la communauté dans une optique haudenosaunee) (non disponible en français)
  • 33. PIMISHKA! Projet d’intervention par la nature et l’aventure
  • 34. Indigenous Recovery – Utilizing the Land to Reconnect the Mind, Body and Spirit (Récupération autochtone – Utiliser la terre pour reconnecter l’esprit, le corps et l’âme) (non disponible en français)

Séance simultanée 4 :

Mieux-être mental des jeunes Autochtones 2
  • 35. The Power of Youth-led Initiatives in the Arctic (Le pouvoir des initiatives menées par les jeunes dans l’Arctique) (non disponible en français)
  • 36. Building on Strengths in Naujaat – a youth initiative (S’appuyer sur les forces de Naujaat – une initiative de la jeunesse) (non disponible en français)
    • Shelly Iguptak, Cathy Katokra, Diana Kringayark, Heather Putulik, Lou Kopak (Groupe de jeunes de S'appuyer sur les forces de Naujaat)
  • 37. Métis Youth Cultural Identity/2S Intersectionality (Identité culturelle des jeunes métis/Intersectionnalité des personnes bispirituelles) (non disponible en français)
Mieux-être mental des Inuits
  • 38. Inunnguiniq "Making of a Capable Human-Being" – Inuit Child-Rearing Program (Inunnguiniq « Élever des personnes aptes » – Programme d’éducation des enfants inuits) (non disponible en français)
  • 39. Reclaiming Self: Healing Inuit Intergenerational and Historical Trauma through Play (La reconquête de soi : Guérir les traumatismes intergénérationnels et historiques des Inuit par le jeu) (non disponible en français)
  • 40. Illingnun Ukpiigin (non disponible en français)
Réduction des méfaits
  • 41. Pomi Mawiyawiw – Changing for the Better (Pomi Mawiyawiw – Changer pour le mieux) (non disponible en français)
  • 42. Ka Naadimaadimi Wii Minamaadiziiying – A New Approach to Resolving the Opioid Crisis (Ka Naadimaadimi Wii Minamaadiziiying – Une nouvelle approche pour résoudre la crise des opioïdes) (non disponible en français)
  • 43. Naandwe Miikaan's Harm Reduction Response Team – A Review of Statistics, Trends, and Vision (Équipe d’intervention pour la réduction des méfaits de Naandwe Miikaan – Examen des statistiques, des tendances et de la vision) (non disponible en français)
    • Michelle Manitowabi, Petrina Shigwadja (Naandwe Miikaan – Naandwechige-Gamig)

Séance simultanée 5 :

Indigenous Youth Mental Wellness 3 (Mieux-être mental des jeunes autochtones 3)
Métis Mental Wellness (Mieux-être mental des Métis)
Community-based Approaches (Approches communautaires)
  • 50. La maison tshimishtin, un service d’hébergement et d’accompagnement pour les Innus en situation de crise suicidaire
    • Christine Aster (Maison Tshimishtin)
  • 51. Prévention de la violence familiale : Création et utilisation d’un récit collectif pour la guérison communautaire
  • 52. Urban Indigenous Community Perspectives on Indigenous End-of-Life Care (Perspectives des communautés autochtones urbaines sur les soins de fin de vie autochtones) (non disponible en français)

Groupe d’experts plénier 2 :

  • 53. Expressing Our Emotions: Breaking Down Barriers (Expression des émotions : faire sauter les obstacles) (non disponible en français)
    • Aîné : Nokomis Tracey Whiteye
    • Intervenants : Keenan Bird; Emily Granville; Eagle Blackbird (We Matter)

Affiches

Vidéos

  • 70. Ais’poo moo’ anist tooh kowaya – Providing Helpful Advice: Day Treatment Program, Wellness Program, Blood Tribe Department of Health Inc. (Fournir des conseils utiles : programme de traitement de jour, programme de mieux-être, Blood Tribe Department of Health Inc.) (non disponible en français)
  • 71. Core Teachings of Life Promotion in Indigenous Communities (Enseignements fondamentaux de la promotion de la vie dans les communautés autochtones) (non disponible en français)
  • 72. Regional Mental Health Navigator Program (Programme régional de navigateurs en santé mentale) (non disponible en français)
  • 73. Ooma La Michinn: Walking in Wellness with Métis Youth for Life Promotion (Ooma La Michinn : Marcher pour le bien-être avec la promotion de la jeunesse métisse pour la vie) (non disponible en français)
  • 74. Promoting Resilience to Prevent Mental Health Crises in Inuit Communities: Culturally Aligned Approaches for Mental Health Education, Self-Care, and Healing (Promouvoir la résilience pour prévenir les crises de santé mentale dans les communautés inuites : approches alignées sur la culture pour l’éducation à la santé mentale, les soins personnels et la guérison) (non disponible en français)
  • 75. Enhancement of Youth Case Management with Peer Support and Indigenous Cultural Engagement (Amélioration de la gestion des cas des jeunes par le soutien des pairs et l’engagement culturel autochtone) (non disponible en français)

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