Sommet national sur le mieux-être mental des Autochtones - rapport des faits saillants
Table des matières
- Résumé
- Vue d’ensemble du Sommet
- Résultats du sondage auprès des participants au Sommet : thèmes et points à retenir
- Thèmes clés : Culture et communauté
- Thèmes clés pour les approches axées sur les distinctions en matière de mieux-être mental
- Thèmes clés pour les services et le soutien en matière de mieux-être mental
- Thèmes clés pour le soutien aux populations ayant des besoins particuliers
- Thèmes clés pour la prévention, le traitement et la réduction des méfaits liés à la consommation de substances
- Références – Liste des présentations 2022
Résumé
Un Sommet national sur le mieux-être mental des Autochtones a eu lieu le 23 septembre 2022, réunissant des communautés, des fournisseurs de services de première ligne, des experts et des organisations afin de montrer des exemples de ce qui améliore le mieux-être mental des Premières Nations, des Inuit et des Métis au Canada.
Le présent rapport sur les faits saillants expose les principaux thèmes abordés au Sommet, reflétant ainsi ce qui a été entendu au cours des présentations et des discussions. Les renseignements qu’il contient sont fondés sur une analyse par mots clés des présentations et des discussions, ainsi que sur les consultations tenues après le Sommet dans le cadre d’un sondage et d’un dialogue continu avec les partenaires des Premières Nations, des Inuit et des Métis.
Le présent rapport a pour but de présenter un bref aperçu des observations formulées au Sommet et de poursuivre et renforcer la conversation au sujet des efforts visant à améliorer le mieux-être des Premières Nations, des Inuit et des Métis.
Messages clés
- La poursuite de la discussion sur le mieux-être des Autochtones est une étape clé pour assurer une mise en commun cohérente des connaissances et des idées ainsi que pour renforcer les liens et la collaboration afin d’apporter des changements.
- Les approches fondées sur des distinctions qui mettent l’accent sur la culture, les connaissances traditionnelles et la communauté et qui sont élaborées par les peuples autochtones pour les peuples autochtones sont les plus efficaces pour améliorer le mieux-être mental des Premières Nations, des Inuit et des Métis.
- Aider les communautés à avoir accès aux services ou à les offrir signifie :
- renforcer les capacités;
- stimuler l’innovation;
- assurer un financement souple, durable et à long terme;
- rapprocher du domicile les options de soins et de soutien.
- Il existe des approches efficaces, mais les problèmes sont causés par les obstacles à l’accès aux soins (par exemple, la stigmatisation et le racisme) et le manque ou l’insuffisance des ressources humaines, financières et de programmes, particulièrement pour les populations ayant des besoins particuliers comme les jeunes, les enfants, les familles et les personnes qui s’identifient comme 2ELGBTQQIA+.
- L’effectif œuvrant dans le domaine du mieux-être mental qui appuie les communautés est un élément essentiel pour améliorer le mieux-être des Premières Nations, des Inuit et des Métis. Un soutien accru est nécessaire pour :
- assurer l’équité salariale;
- améliorer la capacité d’embauche et de maintien en poste;
- s’attaquer aux questions d’épuisement professionnel, de stress et de fatigue;
- renforcer la capacité dans les communautés et les organisations de jeunes.
- Cela comprend l’établissement éventuel d’une association autochtone pour l’effectif spécialisé en mieux-être mental.
Vue d’ensemble du Sommet
Les ministres des Services aux Autochtones et de la Santé mentale et des dépendances ont organisé un Sommet national sur le mieux-être mental des Autochtones le 23 septembre 2022, à Toronto (Ontario). Le Sommet visait à mettre en commun des mesures efficaces pour améliorer le mieux-être des personnes, des familles et des communautés des Premières Nations, des Inuit et des Métis.
Des représentants de ces communautés, des conseils tribaux, des organisations et des chefs de file en matière de mieux-être mental, ainsi que des fournisseurs de services de première ligne qui appuient les Autochtones ont été invités à transmettre leurs connaissances en donnant des exemples de projets, d’initiatives et de services qui améliorent le mieux-être mental des membres de ces communautés.
L’ordre du jour ci-dessous montre le déroulement et la structure de la journée.
ORDRE DU JOUR
Mots d’ouverture
- L’Aînée Luce Bélanger
- L’honorable Patty Hajdu, ministre des Services aux Autochtones
- L’honorable Carolyn Bennett, ministre de la Santé mentale et des Dépendances
Plénière : Le mieux-être de la main-d’œuvre
Modérateurs : Dre Brenda Restoule (First Peoples Wellness Circle), Dre Carol Hopkins (Thunderbird Partnership Foundation)
Plénière : Soutenir le parcours de guérison des Premières Nations en Colombie Britannique. Richard Jock (First Nations Health Authority), Wade Grant, Wayne Christian (First Nations Health Council)
Séances simultanées 1
- Le mieux-être mental des Premières Nations
- Promotion de la vie et prévention du suicide
- Approches communautaires 1
- Services intégrés pour les jeunes autochtones
- Le mieux-être et la douleur
Dîner : Conférencier invité : Le chef tribal Mark Arcand (Conseil tribal de Saskatoon)
Séances simultanées 2
- Prévention du suicide chez les Inuit
- Prévention et traitement des dépendances
- La main-d’œuvre du mieux-être
- Perspectives des jeunes autochtones
- Intégration d’approches virtuelles
Séances simultanées 3
- Réduction des risques
- Prévention de la violence dans les communautés inuites
- Approches communautaires 2
- Ressources pour les jeunes autochtones
- Navigation dans les services de mieux-être
Présentations par affiches
Séances simultanées 4
- Mieux-être mental des Métis
- Camps culturels « sur le terrain »
- Approches communautaires 3
- Le mieux-être mental dans le contexte de la pandémie
- Counseling pour les populations autochtones
Les points saillants du Sommet
Réflexions et mot de la fin
- L’honorable Patty Hajdu, ministre des Services aux Autochtones
- L’honorable Carolyn Bennett, ministre de la Santé mentale et des Dépendances
- L’Aînée Luce Bélanger
Présentations et participants
Un nombre de 67 exposés ont été présentés par 140 représentants de 65 organisations. Ces exposés ont traité d’un large éventail d’initiatives partout au Canada. Ces présentations reflétaient des approches de mieux-être novatrices et efficaces dirigées par des Autochtones. Près de 85 % des présentations mettaient au premier plan des initiatives liées aux services de première ligne et à la communauté.
Les présentations en personne et virtuelles organisées dans le cadre du Sommet ont retenu l’attention de plus de 600 participants représentant un large éventail d’intervenants : 61 % des participants étaient des représentants de communautés et d’organisations autochtones (par exemple, des organisations autochtones nationales ou régionales, des conseils tribaux et des organismes régionaux de prestation de services), alors que 27 % étaient des représentants des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux et environ 12 % des représentants d’autres organisations ou secteurs, comme le milieu universitaire.
Résultats du sondage auprès des participants au Sommet : thèmes et points à retenir
Une première étape dans la détermination des thèmes et des principales leçons à retenir du Sommet national sur le mieux-être mental des Autochtones de 2022 a été de recueillir la rétroaction des présentateurs et des participants. Une analyse de ces perspectives est présentée ci-dessous.
Pendant le Sommet en soi, la réaction des présentateurs et des participants a été positive. Plus précisément, ils ont souligné des points forts comme la mise en commun des mesures efficaces et le fait qu’il s’agissait d’une occasion essentielle de réseautage. Au cours des discussions régulières et continues avec les partenaires autochtones dans les semaines et les mois qui ont suivi le Sommet, ces commentaires ont été repris et mis à profit dans le cadre de discussions informelles, principalement axées sur l’élaboration du prochain Sommet.
Afin de recueillir plus officiellement les commentaires de tous les participants, un sondage a été envoyé dans les semaines qui ont suivi le Sommet pour recueillir des renseignements sur ce qui a retenu l’attention des participants et pour appuyer la planification d’un prochain Sommet. Près de 20 % des participants ayant répondu, les résultats sont considérés comme une forte représentation des points de vue des participants. Une brève analyse des résultats du sondage est présentée ci-dessous.
Thèmes
Les 5 principaux thèmes ayant retenu l’attention des participants sont les suivants :
- Approches communautaires
- Modèles de santé et de mieux-être dirigés par les Autochtones
- Stratégies de mieux-être mental fondées sur les distinctions
- Soutenir la main-d’œuvre du mieux-être mental
- Camps culturels « sur le terrain »
Parmi les autres thèmes liés aux participants, mentionnons :
- Promotion de la vie/prévention du suicide
- Prévention et traitement de la consommation de substances
- Réduction des méfaits
- Point de vue des jeunes autochtones sur le mieux-être
- Counseling pour les populations autochtones
Points à retenir
Plusieurs répondants ont souligné l’importance d’approches adaptées à la culture et axées sur les forces, ainsi que l’écoute, la communication de l’information, la narration, la connexion, la collaboration, la création conjointe de changements et le réseautage.
Citations sélectionnées tirées du sondage :
« L’espoir et la guérison sont possibles. »
« Honorer et célébrer les façons autochtones de guérir. »
« Rien pour nous sans nous. »
« Nous savons ce dont nous avons besoin et nous faisons le travail. »
« Il existe une vision et une créativité qui ne doivent pas être muselées par des matraques bureaucratiques déguisées en responsabilité et transparence. »
De nombreux répondants ont mentionné les communautés. Plusieurs ont souligné l’idée que bon nombre des défis auxquels les communautés font face sont les mêmes, mais que les communautés sont uniques et ont besoin de solutions adaptées à leurs besoins. Des répondants ont également souligné le besoin d’une plateforme pour communiquer des idées et des pratiques exemplaires de façon plus uniforme et pour faire du mieux-être une partie d’une conversation plus régulière.
« Il faut un financement équitable fondé sur les distinctions, des approches tenant compte des traumatismes adaptées à la culture et la mise en œuvre de services de soutien à un effectif qui est chroniquement sous financé et qui fait face à des niveaux élevés d’épuisement professionnel et de traumatismes vicariants. »
Selon les répondants, les principales leçons tirées des présentations et des discussions du Sommet, décrites ci-dessous, sont des exemples de forces et de défis dans le paysage actuel du mieux-être des Autochtones :
Forces
- Les peuples autochtones ont la capacité d’offrir des programmes adaptés à la culture et pertinents dans le cadre des programmes de santé mentale et de toxicomanie. Les programmes actuels ont des points forts. Les communautés savent ce qui est nécessaire pour aider leur peuple. Les dirigeants autochtones jouent un rôle clé dans la défense des besoins de la communauté.
- Les approches efficaces sont les suivantes :
- Élaborées par les Autochtones pour les Autochtones
- Holistiques et fondées sur l’équité, l’inclusion et le respect
- Reconnaissance de l’histoire et des traumatismes des Autochtones
- Inclusion de la culture et de la communauté dans la guérison
- Fondées sur des distinctions et dirigées par la communauté
- Axées sur la collaboration et la coopération
- Les jeunes autochtones peuvent être les premiers à trouver des solutions. La communauté et les liens sont au cœur du bien-être des jeunes.
- Les services virtuels créent de l’innovation en matière de services et sont importants pour répondre aux besoins des gens.
Défis
- Les dirigeants et les communautés autochtones, et non le gouvernement fédéral, devraient orienter les priorités et les investissements. Les provinces et les territoires doivent être présents à la table.
- Les mécanismes de soutien et les services actuels répondent à une fraction du besoin, surtout en ce qui concerne la guérison à la suite d’un traumatisme. Il faut davantage de programmes et de ressources (tant financières qu’humaines) et il faudrait notamment créer une association autochtone pour le mieux-être mental, appuyer l’effectif et mettre l’accent sur la capacité communautaire.
- Il y a des limites aux investissements actuels et un besoin de passer à des systèmes dirigés par des Autochtones qui sont fondés sur des cycles d’investissements importants à long terme.
- Il existe un besoin en matière :
- d’équité liée au mieux-être mental et de déterminants de la santé;
- de financement pluriannuel, à long terme, durable et souple et un accès amélioré aux services;
- d’amélioration de l’accès au soutien pour les besoins de base.
- Il y a des défis en ce qui concerne la navigation dans les ressources sur le mieux-être mental et un besoin de parcours clairs menant à des traitements.
- On doit mettre l’accent sur le mieux-être mental dans les situations d’urgence et de crise, y compris la pandémie de COVID-19.
Thèmes clés : Culture et communauté
La culture et la communauté étaient les thèmes transversaux les plus fréquemment mentionnés dans les initiatives, les projets et les stratégies présentés au Sommet. Ces thèmes constituent également des priorités majeures dans les stratégies et les cadres de mieux-être mental dirigés et élaborés par des experts, organisations et communautés autochtones et des Autochtones ayant une expérience vécue. Un résumé des concepts et des éléments clés mis au premier plan dans les présentations liées à ces thèmes est présenté ci-dessous.
Culture
Toutes les présentations et discussions au Sommet ont souligné l’importance de la culture pour la santé et le mieux-être au niveau de la population, de la communauté, de la famille et de l’individu.Note de bas de page 1 Note de bas de page 66 Dans l’ensemble des services et mécanismes de soutien, le renforcement d’un lien avec la culture, la langue et la terre sont essentiels pour améliorer le mieux-être mental et la guérison. La culture est également mentionnée comme un facteur de protection et liée à la résilience.
Enseignements traditionnels : Plusieurs présentations portaient sur l’intégration des enseignements traditionnels dans la formation et les services ainsi que du soutien à l’élaboration de services et de programmes. Note de bas de page 4 Note de bas de page 11 Note de bas de page 44 Note de bas de page 46 Note de bas de page 57
Plusieurs conférenciers ont fait part de préoccupations au sujet du manque de services de mieux-être mental appropriés et adaptés à la culture pour les populations autochtones. Les solutions à ce problème comprenaient l’amélioration de l’accès et de la disponibilité des services dirigés par les Autochtones qui sont fondés sur la culture, intégrant la culture, la langue et l’histoire des Autochtones aux services occidentaux et soutenant la formation pour créer des services de santé et des services sociaux adaptés à la culture.
Les principaux termes mentionnés étaient les suivants :
- la culture en tant que fondement :
- l’un des 4 grands thèmes du Cadre du continuum du mieux-être mental des Premières Nations, qui est considéré comme un déterminant social de la santé et un objectif fondamental du mieux-être mental;Note de bas de page 3
- la continuité culturelle
- l’un des 6 domaines d’action prioritaires de la Stratégie nationale de prévention du suicide chez les Inuit qui met l’accent sur l’importance de la culture, de la terre et de la langue pour la guérison;Note de bas de page 13
- la sécurité culturelle
- en lien avec l’éducation et la formation pour l’effectif du mieux-être mental qui appuie les communautés et crée des espaces sûrs pour les clients qui respectent la culture et sont exempts de racisme et de discrimination;Note de bas de page 1-Note de bas de page 3 Note de bas de page 5 Note de bas de page 8-Note de bas de page 10 Note de bas de page 12 Note de bas de page 15 Note de bas de page 17 Note de bas de page 19 Note de bas de page 27 Note de bas de page 31 Note de bas de page 34 Note de bas de page 38 Note de bas de page 39 Note de bas de page 51 Note de bas de page 54 Note de bas de page 59
- les services, les mesures de soutien et les initiatives adaptés à la culture
- reflètent des initiatives, des mesures de soutien et des services inclusifs qui respectent la culture dans leur élaboration et leur prestation.Note de bas de page 1 Note de bas de page 66
Communauté
La communauté était un thème clé dans toutes les présentations et discussions, y compris en ce qui concerne les expériences collectives comme les traumatismes intergénérationnels, la guérison et, en général, le bien-être de la communauté. Tout comme le bien-être des personnes, le bien-être de la communauté était lié à la culture, à la terre, à la langue, aux liens et à l’appartenance.Note de bas de page 2 Note de bas de page 10 Note de bas de page 12 Note de bas de page 14 Note de bas de page 15 Note de bas de page 18 Note de bas de page 21 Note de bas de page 23 Note de bas de page 24 Note de bas de page 41 Note de bas de page 43 Note de bas de page 45 Note de bas de page 47 Note de bas de page 49 Note de bas de page 52 Note de bas de page 53 Note de bas de page 55 Note de bas de page 57 Note de bas de page 59 Note de bas de page 60 Note de bas de page 62 Note de bas de page 66
Les communautés sont uniques, mais font face à des défis semblables et ont des forces semblables. Un résumé des concepts clés mis en évidence par les présentations et les discussions sur la communauté liée à la prestation et à l’amélioration est présenté ci-dessous.
Prestation de servicesNote de bas de page 2 Note de bas de page 4 Note de bas de page 8 Note de bas de page 10 Note de bas de page 12 Note de bas de page 18 Note de bas de page 20 Note de bas de page 21 Note de bas de page 23 Note de bas de page 25 Note de bas de page 41 Note de bas de page 53 Note de bas de page 55 Note de bas de page 57 Note de bas de page 59 Note de bas de page 60 Note de bas de page 62 Note de bas de page 64 Note de bas de page 66
- Du point de vue du continuum des soins, les présentateurs ont souligné la forte demande et l’importance des services axés sur les besoins de la communauté, y compris en ce qui concerne les problèmes complexes de santé mentale.
- Les services et les mécanismes de soutien devraient être offerts dans la communauté ou le plus près possible de celle-ci, par exemple par l’entremise de travailleurs communautaires et d’équipes du mieux-être mental de la communauté.
- Les approches communautaires appuient la résilience et le mieux-être mental. Par exemple :
- Les programmes axés sur la terre sont des composantes importantes pour la guérison et le lien avec la communauté.
- Les services virtuels sont une approche importante pour répondre aux besoins de la communauté et compléter les services de soutien en personne.
- Les soutien par les pairs et la sensibilisation sont des approches efficaces qui reconnaissent l’expérience vécue et réduisent les obstacles liés à la stigmatisation pour accéder aux soins.
- L’intégration des services de mieux-être mental avec d’autres services, en particulier les services de santé et les services sociaux, favorise un meilleur continuum de soins.
- La navigation des clients aide les membres de la communauté à accéder aux services.
- Répondre aux besoins de la communauté consiste également à renforcer sa capacité à appuyer la promotion du mieux-être mental et la prestation de services, en particulier dans les petites communautés rurales, éloignées et isolées.
- Plusieurs présentations ont fait état d’un manque ou d’une capacité limitée dans les communautés pour offrir des services de mieux-être mental liés à des défis comme des charges de travail excessives, un manque de soutien, un épuisement professionnel, le recrutement, le maintien en poste et le financement. La demande croissante de services a aggravé ces problèmes.
- Le renforcement des capacités consiste également à appuyer l’élaboration de stratégies communautaires de mieux-être et de guérison, ainsi qu’à appuyer le leadership communautaire pour guider, orienter et défendre des approches qui répondent aux besoins des communautés en matière de mieux-être mental.
Amélioration des services :Note de bas de page 3 Note de bas de page 7 Note de bas de page 10 Note de bas de page 14 Note de bas de page 15 Note de bas de page 23 Note de bas de page 24 Note de bas de page 26 Note de bas de page 31 Note de bas de page 38 Note de bas de page 41 Note de bas de page 43 Note de bas de page 45 Note de bas de page 47 Note de bas de page 49 Note de bas de page 52 Note de bas de page 57 Note de bas de page 59 Note de bas de page 61 Note de bas de page 66
L’amélioration des services pour les Premières Nations, les Inuit et les Métis consiste à répondre aux besoins des communautés, particulièrement à mesure qu’ils évoluent au fil du temps. Cela signifie qu’il doit y avoir une certaine souplesse pour les services, mais aussi un niveau important de mobilisation communautaire et de collecte d’information pour orienter la prestation et l’amélioration des services. Un résumé des concepts clés inclus dans les présentations au Sommet autour de cette idée est présenté ci-dessous.
Mobilisation communautaire
La mobilisation communautaire est jugée essentielle pour cerner les besoins et les traumatismes de la communauté et y répondre. Cela comprend la reconnaissance des voix dans l’ensemble de la communauté et des besoins particuliers à l’échelle individuelle, familiale et communautaire.
De nombreux aspects liés à l’importance des connaissances communautaires ont été abordés dans les présentations au Sommet. Par exemple, le savoir communautaire est :
- Une pierre angulaire pour améliorer les services et les mesures de soutien, aborder les facteurs à l’échelle communautaire et miser sur les forces communautaires.
- Cela comprend soutenir l’élaboration de plans et de stratégies de mieux-être pour la communauté par la communauté.
- Les données recueillies et analysées par les communautés respectent les besoins de la communauté au moyen d’activités comme la planification, la recherche, la surveillance, la mesure du rendement et l’évaluation axées sur la communauté ou dirigées par celle-ci.
- En ce qui concerne la mise en commun d’idées, de ressources et de pratiques exemplaires entre les communautés :
- Les présentations ont porté principalement sur le fait de passer de la mise en commun à la mise en œuvre, y compris des possibilités de discussion pour communiquer les pratiques exemplaires au moyen de plateformes virtuelles, d’un soutien à l’adaptation des pratiques exemplaires, notamment le mentorat et le financement précis.
- On a cerné le besoin d’un soutien précis pour les personnes à risque ou ayant des besoins uniques, comme les enfants, les jeunes et les personnes qui s’identifient comme 2ELGBTQQIA+, pour tirer avantage des ressources et des outils élaborés par la communauté.
Thèmes clés pour les approches axées sur les distinctions en matière de mieux-être mental
Le mieux-être mental des Premières Nations
Le First Nations Mental Wellness Continuum FrameworkNote de bas de page 3 (CCMMPN) est un cadre national qui vise à améliorer le mieux-être mental des Premières Nations au Canada. Son objectif principal est d’améliorer les résultats en matière de mieux-être mental pour les Premières Nations et d’établir un continuum de soins qui constitue la base d’un système complet de mieux-être mental. Il fournit également des conseils aux communautés pour les aider à adapter, à optimiser et à restructurer leurs programmes et services en fonction de leurs priorités.
Le Cadre a été mis en place par des Premières Nations partout au Canada et comporte une vision commune avec des mesures pratiques pour réaliser cette vision. Il cerne également des façons d’améliorer la coordination des services et appuie la prestation de services en toute sécurité culturelle, y compris dans les secteurs de la santé et des services sociaux et dans l’ensemble de ceux-ci. Cela met l’accent sur les visions du monde et les façons d’être des Premières Nations, les approches fondées sur les forces, l’importance de la culture et les besoins communautaires.
Au cœur du Cadre du continuum du mieux-être mental des Premières Nations sont les résultats suivants : espoir, appartenance, sens et but. Il met en évidence des éléments de la culture comme le fondement, le développement communautaire, la propriété et le renforcement des capacités, le système de soins de qualité et la prestation compétente de services, la collaboration avec les partenaires et le financement souple amélioré, en plus de mettre l’accent sur les répercussions des déterminants sociaux de la santé sur le mieux-être mental.
Le Cadre peut guider la conception, la prestation et la mise en œuvre de services et d’initiatives de mieux-être mental à l’échelle nationale, régionale ou communautaire, ainsi que dans l’ensemble des secteurs. Exemples présentés au Sommet :
- Porteurs de plumes : Le leadership pour la promotion de la vieNote de bas de page 4
- Il s’agit d’une approche de mobilisation communautaire et de collaboration visant à former des leaders communautaires pour la promotion de la vie et la prévention du suicide.
- Dans le cadre de sa formation, cette initiative explore le mieux-être des Autochtones sous l’optique du CCMMPN.
- Les perspectives des jeunes autochtones sur le mieux-être mentalNote de bas de page 22
- Ces perspectives ont été recueillies dans le cadre du Canadian Roots Exchange Policy Hackathon (Non-disponible en français) qui a eu lieu en juillet 2022. Ce marathon de programmation était axé sur les points de vue des jeunes au sujet de la conception et de la mise en œuvre du CCMMPN et sur la façon dont ce dernier peut répondre aux besoins des jeunes en matière de mieux-être mental.
- La Southern Chiefs Organization Mobile Crisis Response TeamNote de bas de page 34 (Non-disponible en français) et l’équipe de mieux-être mental de WolastoqeyNote de bas de page 59
- Ces 2 équipes ont utilisé le CCMMPN comme guide pour façonner la prestation de services et de soutien en matière de mieux-être mental.
Quels sont les thèmes communs aux stratégies communautaires de mieux-être mental?
- Mobilisation et participation communautaire
- Approches pertinentes sur le plan culturel
- Accès à des services intégrés
- Financement durable et souple
Les stratégies communautaires de mieux-être mental sont importantes pour s’assurer que les besoins uniques d’une communauté des Premières Nations peuvent être satisfaits au moyen de services et de mesures de soutien efficaces et durables pour ses citoyens. Les besoins peuvent être influencés par divers facteurs interreliés, comme la démographie de la population, l’emplacement (p. ex. urbain, rural, éloigné, isolé) et l’accès aux services de santé et aux services sociaux.
Voici des exemples de modèles présentés au Sommet qui ont été élaborés pour répondre aux besoins propres aux communautés des Premières Nations en matière de mieux-être mental :
- Le modèle de soins Fish Net – Une approche du mieux-êtreNote de bas de page 49 mental dirigée par les Autochtones
- Élaborée en 2009, l’approche fondée sur le Fish Net Model (Non-disponible en français) était une réponse au suicide et à la consommation problématique de substances dans la Eskasoni First Nation (Non-disponible en français). C’est une approche à double perspective du mieux-être mental dirigée par les Autochtones qui comprend des services intégrés de mieux-être mental dans le cadre du Centre de gestion des crises et d’orientation d’Eskasoni. En 2016, des services intégrés du mieux-être mental des jeunes ont été ajoutés dans le cadre du projet ACCESS Open Minds (Non-disponible en français).
- Initiative pour le mieux-être des Premières Nations : Renforcer, élargir et mettre en commun les approches axées sur la communautéNote de bas de page 7 et favoriser le mieux-être grâce au leadership communautaire autochtone – Répondre de façon véritableNote de bas de page 8
- Dirigée par le Centre de toxicomanie et de santé mentale, cette approche décrit un modèle de collaboration pour aider les communautés des Premières Nations à élaborer des stratégies du mieux-être mental axées sur la communauté et fondées sur des données probantes. Il s’agit de travailler en étroite collaboration avec les membres de la communauté dans le cadre d’un processus de recherche-action. Les partenaires comprennent le territoire non cédé de Wiikwemkoong, la Walpole Island First Nation et la Saugeen First Nation.
Mieux-être mental des Inuit
The Stratégie nationale de prévention du suicide chez les InuitNote de bas de page 13 (Non-disponible en français) (SPNSI) est une stratégie propre aux Inuit qui a été lancée en 2016 pour réduire les taux de suicide dans l’Inuit Nunangat. Elle sert d’outil de collaboration et de mise en œuvre de mesures fondées sur des données probantes à l’échelle nationale, régionale et communautaire. Il s’agit, entre autres, de travailler en vue d’offrir des services propres aux Inuit et fondés sur des données probantes et l’autodétermination des Inuit.
La Stratégie nationale vise à :
- promouvoir une compréhension commune des facteurs de risque et facteurs de protection (voir ci dessous);
- orienter les initiatives et les politiques en faisant la synthèse des connaissances, en appuyant la recherche et en déterminant les priorités et les mesures clés;
- renforcer les efforts de promotion à l’échelle nationale, régionale et communautaire;
- déterminer les intervenants et leurs rôles.
Facteurs de risque | Facteurs de protection |
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L’un des principaux produits livrables de la SPNSI est d’appuyer l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies régionales de prévention du suicide.
Quelles sont les forces de la mise en place des stratégies régionales?
- Éclairées par des besoins régionaux et communautaires
- Impact plus immédiat
- Répondre aux besoins de première ligne
- Orientation souple à l’intention des communautés, en particulier dans les communautés plus petites ou dans les communautés qui ont une capacité moindre de soutenir le mieux-être mental
Examples presented at the summit include:
Aulaqatigiikta, Ilumun Ikayuqatigiikluta (Moving Forward, Healing Together) (Non-disponible en français)Note de bas de page 14
Publiée le 10 septembre 2022, cette stratégie régionale de prévention du suicide a été créée pour la région désignée des Inuvialuit. Guidée par la SPNSI, elle a été élaborée grâce à une mobilisation des communautés, des fournisseurs de services de première ligne et des personnes ayant une expérience vécue et à une reconnaissance de l’importance des connaissances traditionnelles, ainsi que des perspectives et des pratiques culturelles. Un résumé des éléments mis au premier plan dans cette stratégie sous les thèmes « orientation stratégique » et « obstacles et défis » est présenté ci dessous.
Orientation stratégique | Obstacles et défis |
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Inuguminaq/Volonté de vivre, Stratégie de prévention du suicide pour le NunavikNote de bas de page 15
Publiée en 2019, cette stratégie a été éclairée par 20 organisations représentant les services de première ligne et les services inuits, coordonnée par la Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik. Ses 5 priorités sont les suivantes:
- Un développement sain pour les enfants et les jeunes
- Un soutien complet en santé mentale
- Guérir du chagrin et des traumatismes historiques
- La mobilisation des connaissances inuites
- L’autodétermination et la collaboration des Inuit dans l’ensemble de la région
La SPNSI appuie également une vaste gamme d'initiatives et de programmes régionaux de prévention du suicide. Exemples :
- Project Jewel (Non-disponible en français) est un programme de santé et de mieux-être axé sur la terre dans la région désignée des Inuvialuit
- Ilisaqsivik - Our Life's Journey (Non-disponible en français) est un programme de formation et de mentorat des conseillers inuits au Nunavut. Le programme enseigne les compétences en counseling et en guérison fondées sur la culture inuite
- Arctic Children and Youth Foundation (Non-disponible en français) et Umingmak Child Advocacy Centre (Non-disponible en français) au Nunavut.
- The Arctic Rose Foundation (Non-disponible en français) offre un programme de thérapie d’art après l’école à Rankin Inlet, au Nunavut
- Équipe mobile contre les abus sexuels au Nunavik
- The Nunami est un programme de guérison axé sur la terre au Nunavik.
- Centre pour les jeunes et coordonnateur de la prévention de la violence sexuelle et de la sensibilisation au Nunatsiavut
- Centre d’accueil pour jeunes d’une nuit dans une communauté du Nunatsiavut
- Conseiller en prévention de la violence sexuelle et en sensibilisation, qui voyage dans l’ensemble du Nunatsiavut et offre des services par téléphone au besoin, afin d’assurer une couverture régionale
Mieux-être mental des Métis
Le mieux-être mental est une priorité pour les populations métisses. À l’heure actuelle, il n’y a pas de stratégie ou de cadre global du mieux-être mental propre aux Métis. Toutefois, des travaux importants sont en cours pour améliorer le mieux-être mental des populations métisses. Tout au long de ce travail, un thème clé est l’importance de reconnaître l’incidence positive de la culture métisse sur le mieux être mental.
Plusieurs présentations au Sommet ont décrit des initiatives propres aux populations métisses. Quelques-uns des thèmes abordés dans le cadre de ces présentations :
- Il faut davantage de services et de mesures de soutien propres aux Métis pour le mieux-être mental, particulièrement fondés sur la culture et le lien avec la communauté.Note de bas de page 36 Note de bas de page 38 Note de bas de page 39 Note de bas de page 41 Note de bas de page 45
- L’écoute et le soutien des voix métisses sont importants pour améliorer le bien-être mental.Note de bas de page 35 Note de bas de page 38 Note de bas de page 39 Note de bas de page 45
- Le lien avec la culture est considéré comme un facteur de protection.Note de bas de page 35 Note de bas de page 36 Note de bas de page 38 Note de bas de page 39 Note de bas de page 41 Note de bas de page 42 Note de bas de page 45
- Les intervenants pivots pour les clients peuvent contribuer à surmonter les obstacles aux soins.Note de bas de page 38 Note de bas de page 39 Note de bas de page 41
Il y a eu 4 présentations qui ont décrit les initiatives sur les intervenants pivots pour les clients qui ont été élaborées en réponse aux besoins exprimés au cours des consultations des populations métisses. Cette mobilisation a permis de cerner les obstacles suivants pour accéder aux services du mieux-être mental :
- les services limités offerts;
- la difficulté d’accès aux services, y compris le besoin de se rendre sur place et les longs délais d’attente;
- les coûts élevés pour les services spécialisés fournis par des professionnels possédant une expertise et une formation pertinentes;
- un manque de programmes et de soutiens propres aux Métis;
- un manque de connaissance des programmes et des soutiens existants;
- un manque de confiance dans le système traditionnel.
Pour surmonter ces obstacles, des initiatives ont été mises en place pour relier les Métis aux services afin de répondre à leurs besoins particuliers et de naviguer dans le système de soins. Un aperçu de ces initiatives est présenté ci-dessous.
- Programme Métis Counselling Connection (Métis Nation British Columbia)Note de bas de page 55
- In 2021, Métis Nation British Columbia launched the Métis Counselling Connection program (MCC) to reduce barriers to accessing quality mental health counselling supports. This program provides Métis Citizens with up to 10 sixty-minute counselling sessions held with counsellors, psychologists, psychiatrist, or social workers registered through the BC Psychological Association, College of Psychologists of BC, BC Association of Clinical Counsellors, Canadian Counselling and Psychotherapy Association or BC Association for Marriage and Family Therapy.
- Community Wellness Advocate: Supporting Métis Albertans’ Mental Health and Wellness (Métis Nation of Alberta; MNA)Note de bas de page 38
- En janvier 2022, la MNA a lancé le programme Community Wellness Advocate (CWA) pour fournir aux Métis de l’Alberta de l’information et des recommandations, un soutien continu aux personnes inscrites et un soutien financier pour accéder aux professionnels de la santé mentale. Il offre également des séances d’information sur la sécurité culturelle et a établi des partenariats avec des organisations clés en Alberta.
- Culturally Specific Mental Health and Addiction Support Program (Métis Nation Saskatchewan)Note de bas de page 39
- Il s’agit d’un programme de recommandations ayant pour but d’aider les Métis de la Saskatchewan à prendre connaissance des mesures de soutien au mieux-être mental adaptées à leur culture au moyen d’une ligne téléphonique sans frais. Les services de soutien comprennent la coordination des cas, l’évaluation de la santé mentale et/ou des dépendances, le counseling individuel pour les crises, les traumatismes, le stress, l’anxiété, la dépression, les dépendances et la colère, la thérapie familiale, la dépendance numérique, les jeux de hasard et le jeu, la consultation juridique et les conseils financiers. Il y a également une ligne téléphonique de crise accessible jour et nuit.
- Distinctions Based Mental Health and Addiction Support Program (Nation métisse de l’Ontario; NMO)Note de bas de page 41
- Ce programme relie les Métis de l’Ontario à des services complets d’évaluation du mieux-être mental, de traitement, de soins de suivi et de navigation du système fournis par les professionnels de la santé mentale et des toxicomanies afin de répondre aux besoins d’un client dans sa communauté.
Le mieux-être mental peut être un cheminement de vie complexe, tributaire des enjeux plus larges et soutenu par de multiples secteurs liés aux déterminants sociaux de la santé. Plusieurs présentations au Sommet ont souligné l’importance d’appels à l’action plus larges liés aux Autochtones pour le mieux-être mental.Note de bas de page 13 Note de bas de page 19 Note de bas de page 36 Note de bas de page 59 Exemples :
- La Commission de vérité et réconciliation du Canada : Les appels à l’action suivants ont été soulignés :
- « 22. Nous demandons aux intervenants qui sont à même d’apporter des changements au sein du système de soins de santé canadien de reconnaître la valeur des pratiques de guérison autochtones et d’utiliser ces pratiques dans le traitement de patients autochtones, en collaboration avec les aînés et les guérisseurs autochtones, lorsque ces patients en font la demande.
- 23. Nous demandons à tous les ordres de gouvernement :
- de voir à l’accroissement du nombre de professionnels autochtones travaillant dans le domaine des soins de santé;
- de veiller au maintien en poste des Autochtones qui fournissent des soins de santé dans les communautés autochtones;
- d’offrir une formation en matière de compétences culturelles à tous les professionnels de la santé. »
- La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones
- Adoptée par l’Assemblée générale le jeudi 13 septembre 2007, elle définit un cadre universel pour les normes de survie, de dignité et de bien-être ainsi que les normes existantes en matière de droits de la personne et de liberté fondamentale pour les peuples autochtones dans le monde entier.
- La Politique sur l’Inuit Nunangat
- Cette politique reconnaît l’Inuit Nunangat comme une région géographique, culturelle et politique distincte et aide à orienter la conception, l’élaboration et l’exécution de toutes les politiques, programmes, services et initiatives fédéraux nouveaux ou renouvelés qui s’appliquent à l’Inuit Nunangat ou qui procurent des avantages aux Inuit. Son principe directeur est la reconnaissance du fait que les investissements de la Couronne pour les Inuit sont un élément important du droit des Inuit à l’autodétermination et à l’autonomie gouvernementale.
Thèmes clés pour les services et le soutien en matière de mieux-être mental
Plusieurs exemples de services et de soutien efficaces en matière de mieux-être mental ont été mis au premier plan lors du Sommet. Les présentations ont souligné l’importance de traiter les traumatismes, d’intégrer les services dans tous les secteurs et d’innover au moyen de services virtuels.Note de bas de page 2 Note de bas de page 3 Note de bas de page 7 Note de bas de page 8 Note de bas de page 10 Note de bas de page 13 Note de bas de page 16 Note de bas de page 17 Note de bas de page 18 Note de bas de page 26 Note de bas de page 27 Note de bas de page 28 Note de bas de page 29 Note de bas de page 30 Note de bas de page 33 Note de bas de page 34 Note de bas de page 38 Note de bas de page 39 Note de bas de page 40 Note de bas de page 41 Note de bas de page 42 Note de bas de page 44 Note de bas de page 45 Note de bas de page 46 Note de bas de page 47 Note de bas de page 48 Note de bas de page 49 Note de bas de page 50 Note de bas de page 51 Note de bas de page 52 Note de bas de page 57 Note de bas de page 58 Note de bas de page 59 Note de bas de page 60 Note de bas de page 61 Note de bas de page 62 Note de bas de page 65.
Approches tenant compte des traumatismes
La guérison des traumatismes et du deuil causés par la colonisation, le racisme et la discrimination est une priorité pour les Premières Nations, les Inuit et les Métis. Dans plusieurs présentations on a mentionné que la guérison était un résultat clé des approches adaptées à la culture en matière de mieux-être mental, de réduction des méfaits et de consommation de substances. Sans service et soutien efficaces, les répercussions des traumatismes sur la santé et le bien-être peuvent être durables et intergénérationnelles.
Thèmes connexes mis au premier plan lors du Sommet :Note de bas de page 4 Note de bas de page 14 Note de bas de page 15 Note de bas de page 17 Note de bas de page 21 Note de bas de page 28 Note de bas de page 31 Note de bas de page 34 Note de bas de page 39 Note de bas de page 40 Note de bas de page 42 Note de bas de page 47 Note de bas de page 48 Note de bas de page 51 Note de bas de page 53 Note de bas de page 55 Note de bas de page 57 Note de bas de page 59 Note de bas de page 61
- Les approches classiques du mieux-être mental tendent à ne pas tenir compte de l’incidence des traumatismes intergénérationnels, des traumatismes vicariants et des traumatismes subis par suite de la colonisation et des événements d’aujourd’hui, du racisme et de la discrimination sur la santé et le bien-être des peuples, des familles et des communautés autochtones.
- Des services efficaces dans le domaine du mieux-être mental pour les peuples autochtones reconnaissent l’importance du mieux-être mental dirigé par les Autochtones et la nécessité de s’attaquer aux répercussions des traumatismes sur le mieux-être mental. Plusieurs présentations ont attiré l’attention sur le fait que le lien avec la culture, la langue et la communauté sont des aspects clés qui définissent les approches fondées sur les traumatismes.
- Les programmes et les initiatives qui traitent de la consommation problématique de substances reconnaissent également l’importance d’intégrer des approches fondées sur les traumatismes.
- Les approches communautaires, comme les équipes du mieux-être mental et les conseillers communautaires, sont essentielles pour traiter la façon dont les traumatismes et le deuil non résolus se recoupent avec les crises actuelles comme la pandémie de COVID-19, la violence, la crise des opioïdes et les vagues de suicide et créent ainsi des besoins complexes en matière de mieux-être mental.
- Plusieurs présentations ont porté sur les initiatives élaborées par les communautés autochtones et pour les communautés autochtones qui sont fondées sur l’importance de reconnaître le rôle du traumatisme et la nécessité de guérison comme facteurs clés pour la promotion de la vie et la prévention du suicide. Des approches semblables sont utilisées dans les programmes de prévention de la violence et les programmes familiaux.
- Plus d’une présentation a renvoyé à l’incidence des traumatismes, à la fois par des expériences directes et vicariantes, et à la nécessité d’approches tenant compte des traumatismes pour appuyer le personnel du mieux-être mental qui servent les communautés.
Services intégrés
Plusieurs présentations ont décrit des exemples de services et de soutien intégrés qui sont efficaces pour améliorer le mieux-être mental des peuples, des familles et des communautés autochtones. Ces exemples comprenaient l’intégration dans l’ensemble du continuum des soins, des secteurs, des systèmes et/ou des ordres de gouvernement ainsi que l’intégration de la culture, de la langue, des connaissances et des enseignements autochtones aux données probantes et aux pratiques exemplaires occidentales. Voici des exemples des aspects clés des services intégrés :
- des programmes éclairés par la communauté
- des équipes multidisciplinaires
- la co-implantation des services
- des évaluations visant à diriger les personnes vers les services qui répondent à leurs besoins
- des intervenants pivots pour les clients
- le soutien par les pairs
- la collaboration et le soutien pour le personnel qui offre des servicesNote de bas de page 3 Note de bas de page 10 Note de bas de page 11 Note de bas de page 28 Note de bas de page 41 Note de bas de page 42 Note de bas de page 49 Note de bas de page 51 Note de bas de page 60
De brèves descriptions d’exemples de présentations du Sommet portant sur les services intégrés sont présentées ci-dessous.
Le modèle de soins Fish Net – Une approche du mieux-être mental axée sur les Autochtones (Première Nation Eskasoni; Eskasoni Mental Health Services)Note de bas de page 49
Élaboré en réponse à la crise communautaire de 2009, le modèle Fish Net (filet de pêche) est une approche intégrée du mieux-être mental à double perspective, dirigée par des Autochtones, qui regroupe les services dans le cadre du Centre de crise et d’orientation Eskasoni. Le centre offre des services 24 heures par jour, 7 jours par semaine et 365 jours par année, et est devenu un carrefour important dans la communauté, offrant des services pour améliorer le bien-être. En 2016, le premier modèle intégré du mieux-être mental des jeunes en Nouvelle-Écosse a été établi au même endroit dans le cadre du projet ACCESS Esprits ouverts. L’initiative est dirigée par la communauté et les jeunes, en fonction des principes de l’identification précoce, de l’accès rapide à des soins appropriés, de la participation des jeunes et de la famille et de la prestation de soins continus au-delà de l’âge de 18 ans. Un espace réservé aux jeunes a été créé et des approches traditionnelles, culturelles et occidentales en matière de mieux-être mental ont été élaborées.
Éliminer les obstacles systémiques (Mistawasis, Conseil tribal de Saskatoon,Régie de la santé de la Saskatchewan)Note de bas de page 51
En réponse aux crises et aux lacunes dans les services aggravées par la pandémie de COVID 19, Mistawasis Nehiyawak a travaillé avec des partenaires pour offrir un modèle intégré de soutien collaboratif en matière de mieux-être mental et de traitement des dépendances. Cette approche comprenait une approche multidisciplinaire incluant un soutien culturel et communautaire pour répondre aux besoins complexes en matière de traumatismes et de mieux-être mental. Parmi les résultats, l’on peut mentionner l’augmentation des options de traitement, un plus grand suivi et un soutien pour les personnes ayant des besoins complexes et un meilleur soutien pour le personnel.
Programme de soutien fondé sur les distinctions en matière de santé mentale et de traitement de la toxicomanie (Nation métisse de l’Ontario)Note de bas de page 41
En collaboration avec des fournisseurs de services de santé mentale, la Nation métisse de l’Ontario offre une vaste gamme de mesures de soutien et de services de santé mentale et de traitement de la toxicomanie fondés sur des façons de connaître et d’être des Métis. Ce programme met les gens en contact en temps opportun avec des services et un soutien continus, notamment un système de navigation, une évaluation complète et des traitements et un suivi. Un exemple d’un partenaire clé est le Weaving Wellness Centre, une pratique clinique privée et de consultation qui appuie les personnes, les familles et les communautés autochtones.
Le carrefour jeunesse Rassembler dirigé par les Autochtones de Ka Ni Kanichihk (Ka Ni Kanichihk, Manitoba Harm Reduction Network, Ka Ni Kanichihk Youth Huddle)Note de bas de page 10
Ce carrefour offre des services intégrés de santé et de mieux-être axés sur la culture, par exemple : soins de santé primaires, accès aux gardiens du savoir ou au counseling, services d’emploi, soutien et éducation en matière de consommation de substances et de réduction des méfaits, défense des systèmes, mentorat, loisirs et cérémonies. Cette initiative est mise en œuvre au moyen de services en personne, en ligne ou par téléphone, de programmes et de ressources adaptés à la culture qui comprennent des activités et des cérémonies axées sur la terre.
Approches en matière de système scolaire et de services cliniques des Premières Nations du Manitoba (Manitoba First Nations Education Resource Centre, Système scolaire des Premières Nations du Manitoba)Note de bas de page 11
Le Manitoba First Nations Education Resource Centre offre un complément complet de services cliniques scolaires dans 45 écoles des Premières Nations et administre un système scolaire de 11 membres relevant de la compétence des Premières Nations. Ces services comprennent des équipes cliniques, un animateur du soutien à l’intervention pour aider le personnel scolaire à mettre en œuvre des programmes, des services d’éducation inclusifs, des animateurs du soutien aux étudiants y compris du travail social et de la formation en counseling scolaire, et des initiatives de formation pour les cohortes de cliniciens des Premières Nations en ergothérapie, en physiothérapie, en psychologie scolaire et en orthophonie.
Services virtuels
Les approches virtuelles des services et des mesures de soutien en matière de mieux-être mental évoluent et innovent. La pandémie de COVID-19 a été un catalyseur de leur croissance et de leur demande et plusieurs présentations portaient sur le pivot vers les services et le soutien virtuels et de télésanté pendant la pandémie.Note de bas de page 18 Note de bas de page 22 Note de bas de page 39
Les approches virtuelles du mieux-être mental sont considérées comme un élément clé pour améliorer le mieux-être mental des populations autochtones, servant de complément aux services et au soutien en personne plutôt qu’un remplacement. Les options virtuelles peuvent réussir à atteindre les personnes qui font face à des obstacles pour accéder aux services et au soutien, y compris les personnes vivant dans des communautés éloignées et isolées. Les défis sont notamment le manque ou l’instabilité de la connectivité et le nombre limité de services, de programmes et de ressources virtuels dirigés par les Autochtones. Plusieurs exemples ont été donnés :Note de bas de page 10 Note de bas de page 11 Note de bas de page 12 Note de bas de page 18 Note de bas de page 20 Note de bas de page 21 Note de bas de page 23 Note de bas de page 25 Note de bas de page 27 Note de bas de page 36 Note de bas de page 37 Note de bas de page 39 Note de bas de page 40 Note de bas de page 53 Note de bas de page 55 Note de bas de page 59 Note de bas de page 64 Note de bas de page 66
- Approches hybrides en matière de prestation de services
- Mobilisation virtuelle ou hybride pour appuyer l’élaboration, la mise en œuvre et l’amélioration de programmes ou de services
- Activités et cérémonies culturelles dans un espace virtuel
De brèves descriptions des présentations lors du Sommet qui comprenaient des services ou des programmes virtuels sont présentées ci-dessous.
Équipe du mieux-être mental de WolastoqeyNote de bas de page 59
L’équipe du mieux-être mental de la Nation Wolastoqey vise à renforcer la capacité des communautés de Wolastoqey à répondre aux besoins de la communauté en matière de mieux-être mental et de toxicomanie. Une pratique de télépsychiatrie virtuelle pour les jeunes des Premières Nations au Nouveau-Brunswick a été établie et elle est également liée aux services de soutien en personne.
Big River First Nation TetherAll (Big River First Nation)Note de bas de page 40
TetherAll relie les membres de la communauté aux professionnels de la santé au moyen d’une application à distance pour les troubles et les dépendances liés à la consommation de substances, la santé mentale, les troubles de l’alimentation, la prévention du suicide et de l’automutilation, le deuil et la perte. Ce programme s’harmonise avec les services de première ligne et les complète.
Prévention et traitement de la consommation de substances – Répondre aux besoins des personnes dans leur communauté ou domicile (Wanaki Wellness Centre)Note de bas de page 18
Pour faire face aux répercussions de la pandémie et de la fermeture temporaire de son programme résidentiel sur la prestation des services, le Centre du mieux-être Wanaki a lancé un programme virtuel en juin 2021. Ce programme qui se veut holistique est axé sur les forces et tient compte des traumatismes. Le programme virtuel répond à un important besoin communautaire de services, particulièrement en ce qui concerne la souplesse et les options de soins. Les services virtuels atteignent une vaste clientèle, y compris celle qui ne veut pas ou ne peut pas assister à un programme résidentiel, ce qui constitue un complément important aux programmes en personne.
Talking Stick : Renforcer la santé et la guérison dans la communauté, une conversation à la fois (Fédération des nations autochtones souveraines; EssaiCycle Data Systems)Note de bas de page 25
Pour éliminer les obstacles à l’accès aux soins et aux services limités, en particulier dans les régions éloignées, Talking Stick a été conçu comme une ressource « par les Premières Nations pour les Premières Nations ». C’est une plateforme de clavardage anonyme, soutenue par un réseau de pairs communautaire formé des Premières Nations. Le service est gratuit et offert en Saskatchewan, en anglais ou en cri. Les plans comprennent l’élargissement à d’autres provinces et à d’autres langues des Premières Nations. Sa polyvalence a été bien accueillie par les dirigeants communautaires, les conseils tribaux, les directeurs de la santé et des membres dans l’ensemble de la province.
Sekwe’ha : Une approche de recherche communautaire pour explorer l’utilisation de la technologie de la réalité virtuelle à l’appui de la santé mentale des jeunes autochtones (Dene High School, Centre for Health Research, Innovation and Scholarship, Saskatchewan Polytechnic)Note de bas de page 26
En travaillant avec des étudiants et du personnel de l’école secondaire Dene à La Loche, en Saskatchewan, ainsi qu’avec des jeunes, des Aînés, des cliniciens et des membres de la communauté, Saskatchewan Polytechnic explore la réalité virtuelle afin d’améliorer l’accès à des services de mieux-être mental de qualité en temps opportun sans que les jeunes aient à quitter leur communauté. Cette initiative est dirigée par la communauté et donne la priorité aux méthodes traditionnelles de guérison et de connaissances.
Soutenir l’effectif en mieux-être mental
Le soutien à l’effectif en mieux-être mental qui appuie les Premières Nations, les Inuit et les Métis a été un élément primordial des présentations au Sommet. Les thèmes comprenaient la collaboration au sein de cet effectif et dans son ensemble, ainsi que le rôle de l’effectif dans l’élaboration des programmes et des initiatives.Note de bas de page 10 Note de bas de page 15 Note de bas de page 18 Note de bas de page 41 Note de bas de page 42 Note de bas de page 49 Note de bas de page 51 Note de bas de page 60
Des exemples d’initiatives appuyant la main-d’œuvre en mieux-être mental ont également été présentés.Note de bas de page 6 Note de bas de page 19 Note de bas de page 21
Une présentation de la Thunderbird Partnership Foundation (Non-disponible en français) a mis en évidence les défis auxquels fait face l’effectif du mieux-être mental, y compris la nécessité d’effectuer ce qui suit :Note de bas de page 19
- Améliorer le mieux-être de l’effectif au moyen d’approches holistiques et adaptées à la culture
- Aborder le sous-financement chronique et ses répercussions sur la prestation des services, l’inégalité salariale et la rémunération proportionnelle à l’expérience
- Appuyer l’obligation de rendre compte aux personnes et aux communautés des Premières Nations et assortir les résultats à des conditions mesurables
- Promouvoir la souplesse du système, renforcer la continuité du système et élaborer un système qui tient compte des besoins actuels des communautés
- Offrir des services et un soutien qui abordent les complexités des traumatismes intergénérationnels et des déterminants de la santé des Premières Nations
- Renforcer la capacité de satisfaire aux normes d’excellence en matière d’accréditation des services
- Renforcer les relations entre les gouvernements des Premières Nations, le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux et territoriaux afin de refléter la nouvelle ère de réconciliation qui respecte les droits inhérents des Premières Nations
Les discussions sur le mieux-être de l’effectif ont également mis l’accent sur l’incidence de la pandémie de COVID-19 sur les travailleurs de première ligne. La pandémie a entraîné une augmentation du stress et de la fatigue liée au travail, a exacerbé les problèmes liés à la dotation, y compris l’embauche et le maintien en poste, et a entraîné une plus grande complexité des besoins communautaires, y compris en ce qui concerne les troubles de stress post-traumatique et l’exposition aux expériences traumatisantes tant pour les membres de la communauté que pour les travailleurs de première ligne.
Thèmes clés pour le soutien aux populations ayant des besoins particuliers
Plusieurs présentations contenaient des exemples d’initiatives visant à élaborer et à offrir des services et des mesures de soutien qui répondent aux besoins de populations précises, comme les jeunes, les familles, les femmes, les hommes, les personnes 2ELGBTQQIA+ et les personnes vivant avec la douleur. Certains éléments clés de ces présentations sont énoncés ci-dessous.
Jeunes
Une initiative coordonnée par le Canadian Roots Exchange (Non-disponible en français) a mobilisé des jeunes autochtones afin de mettre en lumière leurs perspectives et leurs priorités en matière de mieux-être mental, particulièrement en ce qui concerne le Cadre du continuum du mieux-être mental des Premières Nations. Les principaux thèmes étaient :
- l’accès aux services et la disponibilité des services;
- la sensibilisation des jeunes autochtones aux services existants;
- des services de qualité, sécuritaires et inclusifs.
Voici des exemples de questions soulevées dans le cadre de ces thèmes :
- Un conseil de la jeunesse autochtone qui met l’accent sur les priorités en matière de mieux-être mental des jeunes autochtones, y compris les besoins des jeunes des Premières Nations, des Inuit et des Métis
- Des services qui soutiennent les jeunes qui quittent leur communauté pour s’installer dans des centres urbains, y compris des services de soutien et de navigation adaptés à la culture
- Un répertoire convivial des services de bien-être mental pour les jeunes autochtones
- Des services adaptés à la culture propre aux jeunes de la communauté 2ELGBTQQIA+, en particulier dans les régions rurales
- Une collaboration entre les partenaires de confiance existants appuyant le mieux-être mental des jeunes autochtones
- Une amélioration de la communication entre les services du mieux-être mental afin d’améliorer le continuum de soins
- Une formation en premiers soins dans le domaine du mieux-être mental propre à la culture et propre aux jeunes autochtones à l’intention des fournisseurs, des membres de la communauté et des jeunes eux-mêmes
Les exemples des principales leçons tirées des approches propres aux jeunes comprennent le besoin de :Note de bas de page 10 Note de bas de page 37 Note de bas de page 49
- appuyer directement les jeunes autochtones;
- adopter des approches de guérison et de mieux-être dirigées par les Autochtones;
- adopter une intervention précoce efficace à l’intention des jeunes autochtones;
- adopter des modèles de services intégrés pour les jeunes.
De nombreuses présentations ont souligné la nécessité d’élaborer des services, des mesures de soutien et des ressources qui répondent aux besoins particuliers des jeunes autochtones, y compris répondre aux besoins complexes et éliminer les obstacles aux soins, ainsi que soutenir l’innovation.Note de bas de page 26 Note de bas de page 44 Note de bas de page 52 Plusieurs exemples d’approches efficaces ont été présentés au Sommet :
- Services pour les jeunes qui intègrent des systèmes de santé, d’éducation et de mieux-être mental qui améliorent également l’accès aux programmes de culture, de langue, d’arts et de loisirsNote de bas de page 10 Note de bas de page 11 Note de bas de page 49
- Ressources propres aux jeunes axées sur la prévention du suicide et la promotion de la vieNote de bas de page 6 Note de bas de page 36 Note de bas de page 43
- Formation visant à appuyer l’effectif du mieux-être mental travaillant avec les jeunes autochtones sur la prévention du suicideNote de bas de page 6
Il y a eu plusieurs présentations sur le mieux-être mental des jeunes inuits, qui s’harmonisent fortement avec les domaines d’action prioritaires de la Stratégie nationale de prévention du suicide chez les Inuit, Aller de l’avant, Guérir ensemble : Stratégie régionale de prévention du suicide (Inuvialuit) et Inuguminaq/Volonté de vivre, Stratégie de prévention du suicide pour le Nunavik.Note de bas de page 13 Note de bas de page 15
Pour les jeunes par les jeunes : Un facteur clé pour mettre en place des initiatives efficaces pour les jeunes est d’aider les jeunes à concevoir leurs propres solutions. Exemples présentés au Sommet :
- Faire la lumière sur la résilience des Métis : le magazine Resilient Roots Métis Mental Health and Wellness
sensibilise et fait entendre les voix de la communauté au sujet du mieux-être mental et du soutien aux jeunes et aux communautés métis.Note de bas de page 35 - Le Western Arctic Youth Collective a été créé par des jeunes inuvialuits et Gwich’in pour des jeunes des régions de l’Arctique de l’Ouest des Territoires du Nord-Ouest et du Yukon. Il a pour but d’autonomiser les jeunes en offrant des espaces sûrs et une plateforme collaborative pour les initiatives dirigées par les jeunes et d’appuyer les partenariats23Note de bas de page 23
- Pauktuutit Inuit Women of Canada
appuie la mobilisation des jeunes pour développer les compétences, les connaissances, la capacité de leadership, la défense des intérêts et la confiance.Note de bas de page 31
Familles
L’importance du mieux-être mental familial a été un thème clé du Sommet. Les présentations mettant en évidence les services du mieux-être mental mentionnaient souvent la participation de la famille au rétablissement et au traitement, le renforcement des relations familiales et les familles qui soutiennent le mieux-être mental des enfants et des jeunes.Note de bas de page 1 Note de bas de page 17 Note de bas de page 45 Note de bas de page 47 Note de bas de page 58 Note de bas de page 62 Note de bas de page 65
Exemples de présentations portant spécifiquement sur le mieux-être mental de la famille :
Inunnguiniq : Pratiques axées sur les Inuit en matière de soutien à la famille (Nunavut Tunngavik Inc.)Note de bas de page 47
Le programme d’éducation parentale Inunnguiniq est fondé sur la philosophie d’éducation des enfants inuits qui a été élaborée et mise à l’essai pendant une période de 5 ans par le centre de recherche en santé Qaujigiartiit. Les principes de l’Inuit Qaujimajatuqangit ont pour but d’aider à changer la façon dont les systèmes réagissent en appuyant les personnes, les familles et les communautés. Le programme a été offert et apprécié dans de nombreuses communautés du Nunavut. Il offre un soutien aux parents, aux grands-parents, aux aidants naturels, au personnel de la garderie, aux enseignants, aux parents d’accueil et aux travailleurs sociaux.
Sakələməlsowakən – Encourager les familles autochtones urbaines à se sentir fortes (One Sky Friendship Centre; Université du Nouveau-Brunswick; Université St. Thomas; Horizon Health Network)Note de bas de page 58
Le Programme de réussite familiale Sakələməlsowakən a été créé en 2020 en réponse à la pandémie de COVID-19. Le soutien familial, la planification des soins, les locaux de guérison, les services d’infirmière praticienne et les activités de promotion de la santé sont offerts selon différentes modalités. Les activités de promotion de la santé comprennent des ateliers de cuisine, des séances d’artisanat et d’enseignement culturel, des ateliers éducatifs et des campagnes sur les médias sociaux. Un logement transitoire est disponible pour les familles qui ont besoin d’un logement à court terme.
Programme de counseling en matière de violence conjugale de Rankin Inlet (Centre d’amitié Pulaarvik Kablu)Note de bas de page 62
Le Programme de counseling en matière de violence conjugale de Rankin Inlet met l’accent sur le soutien au mieux-être physique et mental des familles qui subissent de la violence familiale. Cela comprend le counseling pour les personnes qui en sont aux débuts d’un mode de vie abusif et qui souhaitent changer. Il existe également un programme parallèle pour les victimes et des programmes culturels. Ce programme est dirigé par des Inuit, pour les Inuit. Les services de counseling sont offerts en inuktitut et en anglais. Les valeurs inuites Qaujimajatuqangit sont enseignées aux clients, ainsi qu’une leçon d’histoire inuite.
Ais’ poo moo’ a nist tooh ko wa ya (Fournir des conseils utiles) – Programme de traitement de jour, Programme de mieux-être (Blood Tribe Department of Health Inc.)Note de bas de page 17
Lancé en 2020, le Programme de traitement de jour a été conçu pour remédier à l’augmentation des temps d’attente pour accéder aux services dans les centres de traitement de la toxicomanie. Le programme appuie les personnes qui veulent s’abstenir de consommer des opioïdes, de l’alcool ou d’autres substances, ainsi que les parents, les grands-parents, les frères et sœurs et d’autres membres de la famille qui veulent aider les membres de la famille à suivre un traitement et créer des changements au sein du système familial.
Se connecter par la culture : Soutenir le mieux-être mental des familles métisses de l’Alberta (Métis Nation of Alberta)Note de bas de page 45
La Métis Nation of Alberta (MNA) a mis au point une série de camps de culture familiale saisonniers au moyen d’une approche de promotion de la vie et d’une vaste mobilisation communautaire. Ces camps offrent un lien avec la communauté par l’entremise d’activités et d’enseignements culturels axés sur la nature et les traditions et les connaissances culturelles métisses. Chaque camp familial est axé sur des activités saisonnières et d’autres activités culturelles. Des détenteurs de connaissances traditionnelles et des Aînés participent à chaque camp.
Camp Hope (Nation crie de Montreal Lake)Note de bas de page 46
Le programme de traitement axé sur la terre du Camp Hope est un centre thérapeutique familial qui soutient les familles de la Nation crie de Montreal Lake en situation d’usage problématique de substances qui nuit à leur capacité de prendre soin de leurs enfants. Le programme offre un soutien aux familles et aux enfants au moyen d’approches qui sont axées sur la terre et qui traitent :
- du mieux-être et de la guérison;
- du chagrin et de la perte;
- de la revitalisation culturelle;
- des mécanismes d’adaptation à la méthamphétamine et à d’autres dépendances;
- de l’anxiété et du stress;
- du rétablissement de la toxicomanie;
- de la gestion de la colère;
- de l’éducation parentale;
- des cérémonies;
- des relations parents-enfants en meilleure santé.
Les activités du programme de désintoxication axé sur la terre comprennent la pêche, la chasse, le piégeage, le perlage, le canoë, la fabrication de jupes à ruban, l’enseignement des Aînés, la cueillette de médicaments, la cueillette de baies et des enseignements culturels.
Société régionale inuvialuite : Une réponse culturelle à la pandémie de COVID-19 (Inuvialuit Regional Corporation)Note de bas de page 65
En réponse à la pandémie de COVID-19, la Société régionale inuvialuite a aidé les familles à renouer avec la terre. Il s’agit d’un soutien offert aux familles qui leur permet d’aller sur le territoire pour retrouver un lien accru avec la culture et un mieux-être mental amélioré. Les familles ont pu revenir aux traditions et à la culture et passer du temps dans leur cabine. La connectivité familiale a été renforcée, le temps d’écran a été réduit et les identités culturelles ont été renforcées.
Initiatives axées sur le genre
Plusieurs présentations ont fourni des exemples d’initiatives appuyant les femmes, les filles, les hommes, les garçons et les personnes autochtones qui s’identifient comme des personnes 2ELGBTQQIA+. En général, les services et les mesures de soutien sont limités et tiennent compte des besoins particuliers des différents genres et des diverses populations selon le genre. Les services, le soutien et les initiatives qui existent sont sous-financés. Voici les principaux thèmes de ces présentations :
- Création d’un espace sécuritaire pour les femmes et les personnes qui s’identifient comme 2ELGBTQQIA+ pour accéder aux services et aux soutiens culturelsNote de bas de page 8 Note de bas de page 20 Note de bas de page 21 Note de bas de page 37 Note de bas de page 63 Note de bas de page 64
- Importance des services et du soutien adaptés aux traumatismes et aux différences culturelles pour lutter contre la violence fondée sur le genre et qui reconnaissent le rôle des traumatismes historiques et intergénérationnelsNote de bas de page 8 Note de bas de page 15 Note de bas de page 21 Note de bas de page 32 Note de bas de page 37 Note de bas de page 63
- Besoin de plus de ressources et de services qui sont élaborés par des personnes ayant une expérience vécue et qui sont plus faciles à naviguer, plus accessibles, plus inclusifs et fondés sur la cultureNote de bas de page 21 Note de bas de page 37.
- Adoption d’une approche axée sur les forces, axée sur la culture et intégrant des méthodes traditionnelles et du grand public pour élaborer des services et de mesures de soutien inclusifsNote de bas de page 21 Note de bas de page 32
- Modification des normes et des structures sociétales en fonction du genre pour lutter contre la violence fondée sur le genre, les stéréotypes et les inégalités fondés sur le genreNote de bas de page 31 Note de bas de page 32
Personnes vivant avec la douleur
Une présentation de groupe d’experts sur le travail du Groupe de travail canadien sur la douleurNote de bas de page 12 a décrit les principales priorités en matière de soutien aux Autochtones qui vivent avec la douleur. Le mandat du groupe de travail comprenait l’évaluation des approches actuelles à la douleur chronique, des consultations à l’échelle nationale, la détermination des pratiques exemplaires à l’appui d’une approche améliorée à la prévention et à la gestion de la douleur chronique au Canada, ainsi que la formulation de recommandations sur les mesures prioritaires.
Au cours des consultations, des membres des peuples autochtones vivant avec la douleur ont fait état des questions suivantes :
- Vivre avec un éventail de problèmes de santé complexes qui se chevauchent, y compris les maladies mentales, les traumatismes, la violence et la toxicomanie, est une situation fréquente.
- La stigmatisation et le racisme sont des obstacles à la recherche et à l’obtention de soins de santé, ce qui entraîne la peur lors de l’accès aux services.
- Il existe des liens étroits entre tous les aspects de vivre avec la douleur et le bien-être mental de l’individu, de sa famille et de la communauté.
- L’éducation et la formation en matière de sécurité culturelle, la possibilité pour la famille et la communauté d’offrir un soutien et l’intégration des approches conventionnelles et traditionnelles qui appuient la santé mentale, émotionnelle, spirituelle et physique et le bien-être sont importantes.
- Le soutien conventionnel est l’approche la plus importante en matière de santé et de bien-être. Les avantages et les risques liés aux options de gestion pharmacologique de la douleur peuvent compliquer les soins.
Thèmes clés pour la prévention, le traitement et la réduction des méfaits liés à la consommation de substances
Question émergente – Cannabis :
Il y a eu 2 présentations qui ont mis en évidence un manque d’information sur le cannabis, particulièrement après sa légalisation. Les 2 présentateurs ont mené des enquêtes qui appuieront la sensibilisation et le développement des ressources.Note de bas de page 9 Note de bas de page 31
Les présentations sur les services du mieux-être mental et les mesures de soutien ont clairement indiqué que la résolution des problèmes liés à la consommation de substances fait partie intégrante de tout programme du mieux-être mental. Plusieurs présentations ont fourni des exemples d’initiatives spécifiquement conçues pour appuyer les personnes, les familles et les communautés qui font face à des défis liés à la consommation de substances. C’était notamment des exemples de programmes axés sur l’abstinence ainsi que des initiatives de réduction des méfaits.Note de bas de page 2 Note de bas de page 3 Note de bas de page 7 Note de bas de page 8 Note de bas de page 10 Note de bas de page 16 Note de bas de page 17 Note de bas de page 18 Note de bas de page 19 Note de bas de page 28 Note de bas de page 29 Note de bas de page 30 Note de bas de page 34 Note de bas de page 39 Note de bas de page 40 Note de bas de page 41 Note de bas de page 44 Note de bas de page 46 Note de bas de page 48 Note de bas de page 49 Note de bas de page 50 Note de bas de page 51 Note de bas de page 52 Note de bas de page 57 Note de bas de page 59 Note de bas de page 61
Perspectives sur la consommation de substances
Il y avait 2 présentations qui portaient sur les résultats tirés de la mobilisation sur la consommation de substances, particulièrement en ce qui concerne le personnel du mieux-être mental et les approches communautaires.Note de bas de page 19 Note de bas de page 28
Stratégie de mieux-être de la main-d’œuvre de Thunderbird (Thunderbird Partnership Foundation)Note de bas de page 19
La Thunderbird Partnership Foundation a travaillé à améliorer l’accès des utilisateurs de substances à des services adaptés à la culture plus près des communautés. Ce travail comprend le soutien et le renforcement des capacités par un financement et des salaires équitables afin de maintenir en poste un effectif hautement qualifié. Il y a 5 domaines essentiels pour créer un changement systémique :
- Système qui tient compte des besoins actuels de la communauté et des complexités liées aux traumatismes intergénérationnels et aux déterminants sociaux de la santé des Premières Nations.
- Rémunération proportionnelle à l’expérience.
- Renforcement des relations entre les gouvernements, pour tenir compte de la nouvelle ère de réconciliation. Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux doivent respecter les droits inhérents des Premières Nations, les droits ancestraux et issus de traités qui sont protégés en vertu de l’article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982, ainsi que la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
- Obligation redditionnelle accrue envers les peuples et les communautés des Premières Nations grâce à la souplesse du système pour appuyer l’effectif et les communautés des Premières Nations en tirant parti des possibilités existantes.
- Les conditions mesurables rattachées aux transferts peuvent être controversées, mais elles peuvent être efficaces pour garantir des résultats mesurables et s’assurer que les provinces et les territoires appuient des services équitables dans les communautés rurales et éloignées des Premières Nations.
Traitement communautaire au Suboxone : Aperçu d’un examen de la santé mentale et des dépendances (Régie de la santé de la Sioux Lookout First Nation)Note de bas de page 28
À compter de 2021, la Régie de la santé de la Sioux Lookout First Nation a entrepris un examen des services de santé mentale et de traitement des dépendances afin d’éclairer la planification régionale et d’améliorer la coordination des services. Il s’agit d’une première étape pour remédier à la fragmentation des services offerts aux communautés des Premières Nations du Nord et des régions éloignées. Une recommandation clé de l’examen a indiqué que pour que la guérison et le rétablissement des relations se produisent, le financement à court terme ou les services limités dans le temps doivent être remplacés par des approches de guérison et de rétablissement à long terme axées sur la terre qui tiennent compte des traumatismes. Des constatations plus précises ont été faites indiquant que, dans la communauté, il est possible de réduire les doses grâce au Suboxone pour certains membres de la communauté, mais que l’abstinence est difficile et que des services de maintenance et de soutien à plus long terme sont requis de toute urgence et des moyens d’améliorer la thérapie par agoniste opioïde (TAO) dans la communauté de la manière suivante :
- Intégrer les coordonnateurs communautaires des programmes Suboxone dans le cercle des soins.
- Créer un système d’aiguillage vers des travailleurs et des thérapeutes spécialisés en santé mentale et en toxicomanie.
- Offrir un volet de guérison axé sur la terre.
- Fournir un financement, une infrastructure et un espace de consultation clinique adéquats.
- Appuyer les stratégies de guérison communautaires, y compris en ce qui concerne la sensibilisation à la réduction des méfaits, afin d’éliminer la stigmatisation des dépendances dans la communauté.
Réduction des méfaits
Les principaux points des 3 présentations portant sur les efforts de réduction des méfaits sont présentés ci-dessous.
Soutenir le parcours de guérison des Premières Nations en Colombie-Britannique (First Nations Health Authority)Note de bas de page 2
L’une des principales priorités de la FNHA est de répondre à la crise de l’approvisionnement en drogues toxiques en Colombie-Britannique. Cette réponse comprend la réduction des méfaits et la poursuite d’une réponse à long terme aux dépendances et aux traumatismes, tout en élaborant une réponse d’urgence unique en santé publique à la crise de l’approvisionnement en drogues toxiques axée sur la prévention des décès des suites d’une surdose. Par exemple, l’équipe de soins infirmiers de la FHHA aide les communautés à obtenir un accès au traitement par agonistes opioïdes et à un approvisionnement plus sécuritaire, tout en renforçant la capacité communautaire en matière de réduction des méfaits. Des travaux sont également en cours pour établir davantage de sites de prévention de la surdose axés sur les Autochtones en Colombie-Britannique.
FIRE with FIRE (Fully Informed Risk Education with a Foundation of Individual Recovery Experiences) Ishkotay Aputchitoon Chi Meekatamun Ishkotay (Conseil de développement des ressources du Sud-Est [CDRSE], Brokenhead First Nation, Black River First Nation, Hollow Water First Nation, Bloodvein First Nation, Poplar River First Nation, Pauingassi)Note de bas de page 29
Lancé en 2022, le projet d’éducation pleinement éclairée sur les méfaits en collaboration avec la Foundation of Individual Recovery (FIRE with FIRE) du CDRSE est un projet dirigé, élaboré, mis en œuvre et évalué par des pairs. Il comprend les objectifs suivants :
- Éliminer la stigmatisation par la langue (campagne Language Matters)
- Formation à grande échelle sur la naloxone et des trousses à l’intention des participants (former le formateur et la sensibilisation communautaire)
- Mise en œuvre d’une équipe d’intervention rapide communautaire dirigée par les mêmes pairs ayant vécu ou vivant la même expérience
La mobilisation des pairs favorise la communication, renforce la confiance, accroît les connaissances et réduit la stigmatisation et la discrimination afin d’éliminer les obstacles et d’accroître l’utilisation des services de réduction des méfaits.
Réduction des risques chez les Autochtones : Repousser les limites (Chippewas of the Thames First Nation)Note de bas de page 30
Le programme Cultural Harm Reduction Outreach a été conçu pour offrir un soutien aux toxicomanes intraveineux dans 3 communautés locales : Chippewas, Munsee-Delaware et Oneida. Une grande variété de services sont offerts, y compris :
- des fournitures pour une utilisation plus sécuritaire;
- l’échange de seringues;
- des médicaments traditionnels;
- un soutien culturel au mieux-être mental;
- la présence à des cérémonies funéraires dans la communauté;
- le soutien d’autres ministères et organismes.
Le programme évolue en réponse directe aux résultats du sondage auprès des communautés et est appuyé par un plan de mieux-être communautaire.
Innovation
Les points clés de 3 présentations qui ont traité de l’innovation dans les programmes de consommation de substances sont présentés ci-dessous.
Walking Buffalo Detox (Cote First Nation)Note de bas de page 16
En réponse à une augmentation du nombre de décès des suites d’une surdose, la Cote First Nation a établi le centre Walking Buffalo Detox, situé dans une région éloignée de la Première Nation afin d’assurer la sécurité et l’anonymat. Le programme utilise une approche Walking Alongside et offre des programmes sur :
- les effets de la toxicomanie et de l’abus de solvants;
- le deuil et la perte;
- l’abandon du point de vue des Premières Nations;
- l’établissement de relations et la gestion de la colère;
- les traités et le statut de Première Nation.
Les clients peuvent assister aux réunions communautaires AA et NA et à des excursions d’une journée. On leur offre un soutien quotidien, des repas sains, des chambres propres et privées, des services de transport, une aide pour trouver un emploi ou un logement, des services de liaison en matière juridique, des organismes de services à l’enfance et à la famille et tous les autres services des Premières Nations. La Cote First Nation a également fourni une contribution en nature (une installation de 10 lits) et des ressources pour exécuter un programme de désintoxication permettant d’améliorer l’accès à des services sûrs et efficaces. Le centre offre des services de désintoxication de 10 jours et a créé un programme de désintoxication axé sur la terre offert dans le cadre d’un traitement prolongé. Parmi les exemples d’activités de programme, mentionnons la sécurité aquatique, la formation en eaux vives, la pêche, la chasse et les enseignements culturels.
Ais’ poo moo’ a nist tooh ko wa ya (Fournir des conseils utiles) – Programme de traitement de jour, programme de mieux-être — Département de la santé de la Tribu des Blood. (Blood Tribe Department of Health Inc)Note de bas de page 17
En réponse à l’état d’urgence lié à la consommation de substances déclaré par le chef et le conseil en 2015, le Programme de traitement de jour a été élaboré afin de répondre à l’augmentation des temps d’attente pour accéder aux services dans les centres de traitement de la toxicomanie. Ce programme appuie les personnes et leurs familles en ce qui concerne l’abstinence. Les animateurs présentent des cours magistraux, en plus de séances animées, comme des séances d’art thérapeutique ou de danse, tandis que les Aînés et les gardiens du savoir utilisent le récit comme mode de prestation.
Le programme offre une éducation, une sensibilisation et un soutien particuliers à ceux qui souffrent de troubles liés à la consommation de drogues et d’alcool, dans le but d’aider les clients à acquérir des compétences adéquates pour faire face aux envies et aux pensées liées à la drogue et à l’alcool. Ce programme aide également les clients à trouver d’autres options de traitement de la toxicomanie. Le programme de traitement de jour a commencé en janvier 2020 et relève du Blood Tribe Department of Health, Inc., situé dans la Réserve des Blood, dans le sud de l’Alberta.
Prévention et traitement de la dépendance – Répondre aux besoins des individus au sein de leur communauté ou domicile (Centre de mieux-être Wanaki)Note de bas de page 18
Pour faire face aux répercussions de la pandémie et de la fermeture temporaire de son programme résidentiel sur la prestation des services, le Centre du mieux-être Wanaki a lancé un programme virtuel en juin 2021. Ce programme qui se veut holistique est axé sur les forces et tient compte des traumatismes. Le programme virtuel répond à un important besoin communautaire de services, particulièrement en ce qui concerne la souplesse et les options de soins. Les services virtuels atteignent une vaste clientèle, y compris celle qui ne veut pas ou ne peut pas assister à un programme résidentiel, ce qui constitue un complément important aux programmes en personne.
Enjeux mondiaux et mieux-être mental : La pandémie de COVID-19 et le changement climatique
La façon dont les enjeux mondiaux tels que la pandémie de COVID-19 et le changement climatique influent sur le mieux-être mental des Autochtones a également fait l’objet des discussions au Sommet.
Pandémie de COVID-19
Plusieurs présentations ont mentionné l’incidence de la pandémie sur le mieux être mental des Autochtones, y compris l’aggravation des résultats en matière du mieux-être mental et la nécessité d’innovations et d’adaptations aux services et aux mesures de soutien. Les principaux thèmes sont les suivants :Note de bas de page 1 Note de bas de page 11 Note de bas de page 17 Note de bas de page 18 Note de bas de page 19 Note de bas de page 20 Note de bas de page 27 Note de bas de page 30 Note de bas de page 39 Note de bas de page 50 Note de bas de page 52 Note de bas de page 56 Note de bas de page 58 Note de bas de page 65 Note de bas de page 66
- La pandémie a mis en lumière les complexités liées aux traumatismes, les lacunes de longue date dans les services et les mesures de soutien en matière du mieux-être mental, ainsi que l’importance de la culture et de la communauté.
- Les mesures de santé publique ont créé des défis pour la prestation de services et du soutien en matière de mieux-être mental, tout en étant un catalyseur de l’innovation.
- La demande croissante de services a davantage augmenté pendant la pandémie, ce qui a entraîné une augmentation du stress et de la fatigue, ainsi qu’un épuisement professionnel de l’effectif du mieux-être mental, de même que des défis liés à l’embauche et au maintien en poste.
Changement climatique
Une présentation a souligné le travail visant à mobiliser les jeunes autochtones au sujet du changement climatique et du mieux-être mental. Les questions de recherche comprenaient : « Que pensent les jeunes autochtones des répercussions de la crise climatique sur la santé mentale? » et « Comment la santé mentale et le mieux-être des jeunes autochtones et la crise climatique sont-ils liés?Note de bas de page 24 »