Archivée - Contributions pour fournir des services de protection et de prévention aux femmes, aux enfants et aux familles (l'exercice financier de 2020 à 2021)
Renseignements archivés
Cette page a été archivée dans le Web. Les renseignements archivés sont fournis aux fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Ils ne sont pas assujettis aux normes Web du gouvernement du Canada et n'ont pas été modifiés ou mis à jour depuis leur archivage. Pour obtenir ces renseignements sous une autre forme, veuillez communiquer avec nous.
Modalités : Programme des Services à l'enfance et à la famille
Contexte
En janvier 2016, pour donner suite à une plainte de la Société de soutien à l'enfance et à la famille des Premières Nations du Canada et de l'Assemblée des Premières Nations, le Tribunal canadien des droits de la personne (le tribunal ou le TCDP) a ordonné au Canada de mettre fin à ses pratiques discriminatoires et de réformer le programme des Services à l'enfance et à la famille des Premières Nations (SEFPN) et l'accord conclu en 1965 avec le gouvernement de l'Ontario. Le tribunal a également exigé du Canada qu'il mette en œuvre le Principe de Jordan sans délai.
Le programme des SEFPN a pour objectif de renforcer la sécurité et le bien-être des enfants des Premières Nations et des familles résidant habituellement dans une réserve en finançant des services culturellement adaptés de prévention et de protection dans le cadre de l'aide sociale à l'enfance, qui vont dans le sens de l'intérêt supérieur de l'enfant.
Les nouvelles modalités permettent d'améliorer certains aspects du programme qui ont été jugés discriminatoires par le Tribunal canadien des droits de la personne. Par ailleurs, les changements apportés appuient la réforme élargie du programme ordonnée par le tribunal (2016 TCDP 2, à l'alinéa 463), qui vise à répondre aux besoins réels des enfants et des familles des Premières Nations vivant dans les réserves et à prévenir la perpétuation d'un désavantage historique. D'autres modifications seront apportées aux modalités au fur et à mesure que le Canada continuera de suivre les ordonnances du tribunal, tout spécialement à la suite de l'élaboration d'un nouveau modèle de financement pour le programme des SEFPN.
Selon la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant (CNUDE), qui a été ratifiée par le Canada, les enfants des Premières Nations jouissent de droits inaliénables, dont le droit à la non-discrimination, le droit de grandir dans leur famille, le droit de participer aux décisions qui les concernent et le droit de grandir avec les membres de leur groupe. Conformément à la CNUDE, les changements apportés au programme des SEFPN mettent l'accent sur le fait que la sécurité et le bien-être des enfants revêtent une importance primordiale, et que les liens culturels et linguistiques doivent être maintenus dans la mesure du possible.
Services aux Autochtones Canada (SAC) continuera d'apporter des modifications à ces modalités afin de tenir compte des ordonnances du tribunal, des accords conclus avec les parties, des conseils fournis par le Comité consultatif national sur la réforme du programme des SEFPN et des autres réformes du programme. Les documents connexes, comme les lignes directrices et les directives, sont aussi en cours de révision, conformément aux ordonnances du tribunal et aux obligations du Canada qui sont prévues dans le protocole de consultation conclu entre les parties.
Table des matières
- Introduction
- Autorité
- But, objectifs et résultats attendus
- Bénéficiaires admissibles
- Initiatives et projets admissibles
- Type et nature des dépenses admissibles
- Limite sur le cumul
- Méthode pour déterminer le montant du financement
- Montant maximal payable
- Base de paiement
- Exigences relatives aux demandes et critères d'évaluation
- Mesure du rendement et rapports
- Langues officielles
- Redistribution des contributions
- Autres modalités
1. Introduction
Le programme des services à l'enfance et à la famille des Premières Nations (SEFPN) fournit des fonds de contribution pour la prestation continue de services culturellement adaptés de prévention, de protection et de bien-être aux enfants et aux familles des Premières Nations vivant dans les réserves.
Les enfants sont définis comme des personnes n'ayant pas atteint l'âge de la majorité, c'est-à-dire l'âge auquel une personne se voit accorder les droits et les responsabilités d'un adulte, conformément à la législation provinciale ou territoriale. Des services peuvent également être offerts aux jeunes des Premières Nations ayant déjà été pris en charge, après qu'ils atteignent l'âge de la majorité, conformément aux dispositions législatives concernant les soins après la majorité Note de bas de page 1.
Dans le cas de la protection de l'enfance et des représentants de bandes en Ontario, les services sont fournis conformément à la législation et aux normes en vigueur dans la province ou le territoire de résidence. Étant donné que les provinces et les territoires ont compétence en matière de services à l'enfance et à la famille, tous les fournisseurs de services à l'enfance et à la famille doivent être délégués ou en voie de l'être par la province ou le territoire et ils doivent, à tout le moins, se conformer aux lois et aux normes provinciales ou territoriales applicables. La sécurité et l'intérêt supérieur de l'enfant sont essentiels dans la prestation de ces services.
Le programme des SEFPN vise maintenant à mettre l'accent sur le recours à une intervention précoce préventive et à des mesures le moins intrusives possible afin de faire face à la maltraitance envers les enfants (violence ou négligence), de soutenir la préservation et le bien-être familial, de maintenir des liens familiaux, culturels et linguistiques pour les enfants pris en charge et les anciens enfants pris en charge (après leur majorité) et d'assurer le bien-être communautaire au moyen d'une approche soutenue par la communauté. Il favorise également une relation de collaboration entre les communautés et les organismes. La mise en place d'un nouveau volet de financement dans le cadre des initiatives de bien-être communautaire et de compétence permet à des projets d'une durée allant jusqu'à 5 ans d'accroître la disponibilité des initiatives de prévention et de bien-être qui répondent aux besoins communautaires et d'aider les Premières Nations à élaborer et à mettre en œuvre des modèles de compétence.
Grâce à la réforme du programme, les services relevant du programme des SEFPN seront fournis sur la base de l'égalité réelle pour répondre à la situation et aux besoins particuliers des enfants et des familles des Premières Nations vivant dans les réserves (y compris leur situation et leurs besoins culturels, historiques et géographiques) d'une manière qui tient compte des générateurs de coûts liés à l'inflation et à l'augmentation des besoins ou du nombre d'enfants pris en charge et de leur famille. Le programme a également besoin de fournir la prépondérance à la sécurité et l'intérêt supérieur de l'enfant. Afin d'assurer l'égalité des chances et d'atteindre des résultats équitables, le programme soutient les variations au niveau des exigences de services et des méthodes de prestation de services.
Des modes de financement fixes et souples par l'intermédiaire d'ententes de contribution sont disponibles pour le programme des SEFPN, comme cela est décrit dans la Directive sur les paiements de transfert (Annexe K : Paiements de transfert aux bénéficiaires autochtones). Les projets d'initiatives de bien-être communautaire et de compétence seront également gérés au moyen d'ententes de contribution pluriannuelles.
2. Autorité
Le programme des SEFPN est mis en œuvre en vertu de la Loi sur le ministère des Services aux Autochtones, L.C. (2019), ch. 29, art. 336, qui attribue au ministre des Services aux Autochtones des pouvoirs et fonctions qui s'étendent d'une façon générale à tous les domaines de compétence du Parlement et qui sont non attribués de droit à d'autres ministères ou organismes fédéraux en ce qui a trait à la prestation de services aux Autochtones et aux corps dirigeants autochtones qui y sont admissibles au titre d'une loi fédérale ou d'un programme fédéral qui relèvent de sa responsabilité.
Les ordonnances du Tribunal canadien des droits de la personne (le tribunal) concernant le programme des SEFPN sont les suivantes :
- L'ordonnance du tribunal du 26 janvier 2016 (2016 TCDP 2) de mettre un terme à ses pratiques discriminatoires concernant le bien-être des enfants des Premières Nations et la réforme du programme des SEFPN et l'Accord de 1965 afin de se conformer aux décisions du tribunal.
- L'ordonnance du tribunal du 26 avril 2016 (2016 TCDP 10) de prendre immédiatement des mesures pour aborder :
- les incitatifs du programme des SEFPN à retirer les enfants de leur famille et de leur communauté;
- le financement des budgets de fonctionnement des organismes responsables des SEFPN d'après les hypothèses concernant les seuils de la population et les enfants pris en charge;
- les réductions des budgets de fonctionnement des petits organismes et en région éloignée responsables des SEFPN qui ont une incidence sur la capacité de ces organismes à fournir une programmation efficace et à réagir aux urgences et qui pourraient entraîner la fermeture de certains de ces petits organismes;
- l'harmonisation du programme des SEFPN en accord avec les lois et les normes provinciales actuelles sur le bien-être des enfants;
- le besoin de rajuster le financement en fonction de l'inflation ou du coût de la vie ou de changer les normes de services pour tenir compte des coûts accrus au fil du temps et pour s'assurer que les investissements visant la prévention correspondent mieux à l'ensemble du continuum de services fournis hors réserve;
- les lacunes dans le financement pour des articles comme les salaires et les avantages sociaux, la formation, le coût de la vie, les frais juridiques, les primes d'assurance, les voyages, l'éloignement, les bureaux multiples, l'infrastructure des immobilisations, des programmes et services adaptés à la culture, des représentants des bandes et des mesures qui entraînent moins de perturbations.
- L'ordonnance du tribunal du 14 septembre 2016 (2016 TCDP 16) :
- ne pas réduire ni limiter davantage le financement pour les services aux enfants et à la famille des Premières Nations;
- déterminer les budgets pour chaque organisme responsable des SEFPN en fonction d'une évaluation des circonstances et des besoins distincts de chacune de ces organismes, y compris une évaluation appropriée de l'éloignement;
- établir l'hypothèse que 6 % des enfants des Premières Nations pris en charge et 20 % des familles ayant besoin de services comme des hypothèses minimales seulement et déterminer le financement des organismes responsables des SEFPN en fonction des taux d'enfants pris en charge et de familles dans le besoin des Premières Nations dépassant ces hypothèses d'après le niveau réel d'enfants pris en charge et de familles dans le besoin;
- cesser de réduire au moyen de formules le financement pour les organismes responsables des SEFPN servant moins de 251 enfants admissibles et déterminer plutôt le financement en fonction du niveau de service requis, quelle que soit la population;
- cesser d'exiger que les organismes responsables des SEFPN recouvrent les dépassements des coûts liés au maintien des volets de prévention ou de fonctionnement.
- L'ordonnance du tribunal du 26 mai 2017 (2017 TCDP 14) de mettre en œuvre immédiatement tout le sens et la portée du principe de Jordan.
- L'ordonnance du tribunal du 1er février 2018 (2018 TCDP 4) visant à :
- éliminer cet aspect des formules ou modèles de financement du programme des SEFPN qui crée un incitatif entraînant une appréhension inutile des enfants des Premières Nations dans leurs familles ou communautés et cesser sa pratique discriminatoire consistant à ne pas financer entièrement le coût des mesures de prévention et des mesures les moins perturbatrices, les réparations de bâtiments, l'accueil et les enquêtes de même que les frais juridiques associés à la protection des enfants;
- fournir du financement en fonction des coûts réels des mesures de prévention et des mesures les moins perturbatrices, des réparations de bâtiments, de l'accueil, des enquêtes et des frais juridiques associés à la protection des enfants;
- fournir du financement en fonction des coûts réels d'achat de services de protection de l'enfance;
- fournir du financement en fonction des coûts réels des petits organismes responsables des SEFPN;
- fournir du financement en fonction des coûts réels des services des représentants des bandes pour les Premières Nations de l'Ontario.
L'autorité est également conférée par l'Entente sur la réforme administrative (1991) conclue avec l'Alberta, aussi connue comme l'« Entente sur la réforme de l'Alberta ».
3. But, objectifs et résultats attendus
SAC finance des services sociaux dans les réserves, notamment le programme des SEFPN. Ce programme vise principalement à financer des services de protection et de prévention pour les enfants et les familles résidant habituellement dans les réserves. Les représentants des Premières nations, des provinces et des territoires et les autres bénéficiaires qui reçoivent des fonds fournissent aux résidents des réserves et aux Premières Nations du Yukon des services individuels et familiaux conçus et mis en œuvre en collaboration avec des partenaires. L'intention du programme est d'aider les membres et les communautés des Premières Nations à devenir plus autonomes et de fournir des aides à la prévention qui permettent aux individus et aux familles de mieux prendre soin de leurs enfants. Les Premières Nations engagées dans la promotion de leur propre développement sont mieux équipées pour tirer parti des opportunités offertes par leurs communautés et contribuer activement à la société et à l'économie canadienne en général.
Les résultats attendus des SEFPN visent à ce que les enfants et les familles soient en sécurité et en bonne santé et bénéficient du soutien de communautés capables de cerner les besoins des enfants et des familles et d'y répondre.
Résultats immédiats (de 1 à 2 ans)
- Les familles des Premières Nations ont un meilleur accès à des services de prévention et d'intervention précoce culturellement adaptés.
- Les fournisseurs de services des Premières Nations disposent de ressources adéquates et prévisibles qui permettent la mise en place et la prestation de normes et de services de protection de l'enfance adaptés à la culture, y compris des services de prévention.
Résultats intermédiaires (de 3 à 5 ans)
- La continuité des liens familiaux, communautaires et culturels est préservée pour les enfants des Premières Nations pris en charge.
- Les enfants des Premières Nations pris en charge atteignent la permanence et la stabilité.
Résultats finaux (5 ans et plus)
- La surreprésentation des enfants des Premières Nations pris en charge est diminuée comparativement à la proportion d'enfants non autochtones pris en charge dans l'ensemble de la population d'enfants au Canada.
- La sécurité et le bien-être des enfants des Premières Nations sont améliorés.
4. Bénéficiaires admissibles
Bénéficiaires admissibles | Organismes des SEFPN | Services des représentants des bandes en Ontario | IBECC |
---|---|---|---|
Organismes ou sociétés responsables des SEFPN | Oui | Oui | Non |
Autres prestataires délégués ou désignés de services à l'enfance et à la famille, y compris les organismes et sociétés délégués ou désignés par les provinces (ou le Yukon) | Oui | Non | Non |
Provinces et territoire du Yukon | Oui | Non | Non |
Chefs et conseils des bandes des Premières Nations reconnues par le ministre des Services aux Autochtones, conseils tribaux, Premières Nations et organisations des Premières Nations | Oui | Oui | Oui |
Communautés des Premières Nations, autorité, conseil, comité des Premières Nations ou autre entité créée par le chef et le conseil à des fins telles que la prestation de services sociaux ou de soins de santé | Non | Oui | Oui |
Les organismes ou sociétés responsables des SEFPN incluraient les organismes en processus d'obtention d'une délégation et ceux qui sont reconnus par les provinces dans la prestation des services à l'enfance et à la famille.
Les services de prévention peuvent être fournis par des prestataires de services non délégués. Les communautés qui entreprennent des activités et des projets liés à la prévention dans le cadre du volet de financement des initiatives de bien-être communautaire et de compétence peuvent aussi le faire sans être déléguées.
5. Initiatives et projets admissibles
Organismes des SEFPN
a. Planification
Des plans pluriannuels ont été présentés au cours de l'exercice financier de 2019 à 2020 afin de soutenir la planification stratégique nouvelle ou existante et la coordination des efforts entre les fournisseurs de services de protection de l'enfance. Chaque organisme des SEFPN délégué est tenu d'élaborer un plan communautaire pluriannuel pour les services à l'enfance et à la famille afin de décrire la réponse apportée par l'organisme aux priorités et aux besoins recensés dans la communauté, y compris la manière dont la prestation de services sera coordonnée avec d'autres fournisseurs de services, et de présenter les résultats escomptés. Les plans fourniront aussi au programme des SEFPN une meilleure compréhension des priorités de l'organisme à moyen terme et de la façon de soutenir au mieux ces priorités dans l'avenir. Les organismes seront dotés en ressources afin de soutenir le développement de nouveaux plans ou de plans modifiés.
Les services fournis par l'organisme devraient prendre en compte la situation et les besoins distincts des enfants et des familles des Premières Nations desservis (notamment leur situation et leurs besoins culturels, historiques et géographiques) afin de garantir une égalité réelle dans la prestation des services à l'enfance et à la famille. Les plans aideront à l'intégration des services de prévention fournis aux familles par un organisme et potentiellement, par des communautés et d'autres prestataires de services.
Dans certains cas, les organismes des SEFPN peuvent travailler avec des organisations pour soutenir les enfants des Premières Nations placés en dehors de la réserve, y compris lorsque ces enfants sont réunis avec leur famille vivant dans la réserve.
b. Prévention
- Mise au point et prestation de services de prévention de la maltraitance envers les enfants (qui peuvent être au niveau primaire, secondaire ou tertiaire) qui s'appuient sur des données probantes, sont culturellement adaptés, s'attaquent aux facteurs de risque repérés et renforcent les capacités de protection au sein des familles et des communautés. Les projets d'initiatives de bien-être communautaire et de compétence peuvent être financés dans le but d'accumuler une plus grande base de preuves pour les interventions adaptées à une culture donnée.
- Les services de prévention primaires visent la communauté dans son ensemble et comprennent la promotion continue de la sensibilisation et de l'éducation du public sur la famille saine et sur les moyens de prévenir la maltraitance envers les enfants et d'y répondre.
- Les services de prévention secondaires sont déclenchés lorsqu'un enfant est désigné comme étant à risque de maltraitance et qu'une intervention pourrait aider à éviter une crise.
- Les services de prévention tertiaires ciblent des familles particulières lorsqu'une crise ou des risques pour un enfant ont été détectés. Il s'agit de mesures moins perturbantes qui tentent d'atténuer le risque de séparer un enfant de sa famille. Ces services aident également les familles en s'attaquant aux risques, afin que les enfants pris en charge puissent être réunis avec leur famille le plus rapidement possible.
- Formation du personnel pour assurer la prestation des services à l'enfance et à la famille selon des normes culturellement adaptées.
- Culture de la santé sociale et du bien-être communautaire par des activités qui luttent contre les inégalités relatives aux déterminants de la santé, qui favorisent la réduction des expériences néfastes pendant l'enfance, qui s'attaquent aux dépendances et aux soucis de santé mentale mettant les enfants en péril, qui répondent aux besoins des enfants et des jeunes ayant des handicaps et des besoins spéciaux, qui encouragent des compétences parentales positives culturellement adaptées, qui offrent un soutien aux familles, qui favorisent le développement des enfants et des jeunes en santé et qui permettent la préservation des familles, en particulier par l'intervention précoce afin d'éviter le recours à une méthode plus intrusive (comme retirer l'enfant de son foyer familial).
c. Protection de l'enfance, tutelle et soutien
- Les services de protection de l'enfance sont déclenchés lorsque la sécurité ou le bien-être d'un enfant sont en danger. La protection de l'enfance comprend les services liés à ce qui suit :
- sensibilisation du public à la maltraitance envers les enfants;
- évaluations et enquêtes sur les rapports de maltraitance envers des enfants, y compris des services en dehors des heures de bureau;
- planification d'intervention, y compris la concertation en milieu familial;
- services et processus substitutifs de règlement des conflits (par exemple, concertation familiale en groupe);
- tribunal de la famille;
- ordonnances de supervision;
- tutelle et ententes de garde volontaires ou en raison de besoins spéciaux;
- services de soins après la majorité pour les jeunes ayant déjà été pris en charge;
- placement, soutien et supervision des enfants ou des jeunes qui ne peuvent pas vivre en sécurité au foyer familial pendant que des mesures sont prises avec la famille pour remédier à la situation (par exemple, placement chez un membre de la famille, en famille d'accueil ou en foyer collectif, traitement résidentiel, aide aux Aînés et aux membres de la famille élargie qui s'occupent des enfants, vie autonome);
- adoption et prise en charge sur mesure;
- services de réunification;
- services prolongés pour les jeunes ayant atteint l'âge limite de prise en charge;
- mise au point d'autres ressources de prise en charge, formation, soutien et contrôle.
- Les activités peuvent également comprendre des mesures de liaison et d'approche communautaires, de l'interprétation culturelle ou linguistique, des services juridiques, du soutien en cours de procès, des mesures de préservation familiale, de la planification de placement, de l'élaboration et la mise en œuvre de normes et de politiques et des activités d'évaluation.
- Des normes culturelles peuvent être élaborées et appliquées par les Premières Nations pour la protection de l'enfant.
Services des représentants des bandes en Ontario
Consultez les lois provinciales pour obtenir plus de renseignements sur les activités et les responsabilités des services des représentants des bandes en Ontario.
Initiatives de bien-être communautaire et en matière de compétence
a. Initiatives en matière de bien-être communautaire
- Services de bien-être et de prévention ciblés qui viennent en aide aux enfants et aux familles dans leur foyer et dans leur communauté (par exemple, programmes d'éducation des parents, aides au renforcement ou à la préservation des liens familiaux, soutiens culturels et traditionnels, aide à domicile, soins de relève, services pour la santé mentale et les dépendances, efforts communautaires de prévention).
- Prestation de services complets et intégration de la prestation de services avec d'autres secteurs ou programmes fédéraux ou provinciaux pertinents, tels que la santé, l'éducation, les services sociaux, les services de sécurité publique ou correctionnels ou les services à la jeunesse.
- Rapatriement et réunification des enfants et des jeunes pris en charge avec leur famille et leur communauté d'origine, y compris du soutien pour la transition des jeunes qui quittent le système d'aide sociale à l'enfance.
b. Initiatives en matière de compétence
- Soutien à l'élaboration et à la mise en œuvre d'une compétence au niveau des Premières Nations incluant la sécurité et le bien-être des enfants et des familles, ainsi que de structures, de processus et de services pour appuyer la pleine application de cette compétence.
- Soutien aux réunions bilatérales avec les gouvernements fédéral ou provinciaux.
- Recherche et développement sur les interventions en matière de sécurité et de bien-être des enfants et des familles des Premières Nations.
- Élargissement de la portée des modèles de compétence pour reconnaître l'exercice d'une compétence des Premières Nations qui satisfait ou dépasse les normes provinciales ou territoriales.
Rétroactif
Sous ces modalités, pour la période du 26 janvier 2016 au 31 mars 2018, le programme des SEFPN va rembourser les coûts réels encourus des activités admissibles tels que déterminés par le tribunal.
6. Type et nature des dépenses admissibles
Ces dépenses devraient soutenir les activités énoncées dans la section 5.
Organismes des SEFPN
Prise en charge et entretien
Les dépenses admissibles doivent être liées aux enfants qui résident ordinairement en réserve, inscrits sous la Loi des Indiens ou qui sont en droit d'être inscrits.
- allocations d'évaluation;
- ligne d'écoute téléphonique;
- développement du placement : recrutement, sélection, formation, soutien, contrôle et évaluation des fournisseurs de soins;
- coûts directs pour les clients;
- coûts pour les enfants pris en charge selon une méthode de remplacement;
- achats au nom des enfants pris en charge;
- évaluation et tests des besoins spéciaux;
- services non médicaux aux enfants ayant des problèmes comportementaux;
- services non médicaux à durée limitée;
- autres achats et services professionnels approuvés par la province quand du financement provenant d'autres sources n'a pas été reçu en tout ou en partie pour cette activité;
- mise en place et maintien de programmes enregistrés d'épargne-études au besoin pour respecter les lois ou politiques provinciales;
- soins coutumiers formels et adoption;
- subventions et aides après l'adoption;
- coûts du soutien aux familles;
- services de réunification;
- activités culturelles ou liées à la terre et équipement;
- activités de loisir ou autres pour répondre aux besoins des enfants vivant à domicile;
- services de soins après la majorité.
Planification et fonctionnement
- consultations communautaires;
- conception de modèles de services et de prestation;
- recherche en matière de politique financière;
- élaboration de normes de service;
- détermination des exigences et des plans de dotation en personnel;
- négociation d'ententes;
- services de sécurité;
- sécurité au travail;
- services d'urgence en dehors des heures de bureau;
- coordination des services au niveau communautaire.
Besoins administratifs
- coûts des forums de formation, des ateliers, des actions sociales et de la sensibilisation;
- services professionnels et auxiliaires;
- services d'interprétation;
- mise au point de systèmes d'information sur les clients et de gestion;
- frais de recrutement du personnel et de perfectionnement professionnel;
- salaires et avantages sociaux du personnel;
- honoraires pour les Aînés ou les gardiens du savoir;
- déplacements et transport du personnel;
- programmes d'aide aux employés;
- frais généraux administratifs;
- vérifications, contrôle, recherche sur le programme, élaboration de politiques, évaluation;
- opérations du conseil ou du comité;
- perfectionnement professionnel;
- orientation et formation des comités locaux, des conseils d'administration et du personnel des organismes;
- dispositions pour garantir la confidentialité, la sécurité et la gestion adéquate des dossiers;
- assurance.
Services juridiques
- services juridiques d'entreprise;
- services juridiques liés à la prestation de services à l'enfance et à la famille (y compris les enquêtes du coroner);
- services juridiques pour la représentation des enfants.
Achat, entretien et rénovation des infrastructures
À l'exception des coûts pour la réparation des bâtiments qui sont remboursés en fonction des besoins réels conformément aux ordonnances du tribunal, le total des coûts essentiels par projet ne peut pas dépasser 2,5 millions de dollars par organisme des SEFPN, par exercice financierNote de bas de page 2.
- achat ou construction d'immobilisations (comme les immeubles) qui soutiennent la prestation de services des SEFPN;
- achat et l'entretien de véhicules adaptés au transport d'enfants et de familles qui soutiennent la prestation de services des SEFPN;
- achat et l'entretien d'équipement et de systèmes de technologie de l'information adaptés à la prestation de services à l'enfance et à la famille;
- établissement et maintien d'un bureau d'organisme;
- achat et entretien d'équipement et de meubles;
- opérations, entretien mineur (par exemple, réparations générales, peinture, plomberie, travaux électriques mineurs);
- services de concierge et d'entretien paysagiste;
- rénovations et réparations de la structure de l'immeuble, des fondations;
- réparation ou remplacement d'un toit, d'un revêtement;
- réparation ou remplacement d'un système de chauffage, d'un système de climatisation, d'un système de ventilation, d'un système électrique, d'un système d'alimentation en eau, d'un système de plomberie, de génératrices de secours;
- réparation ou remplacement des planchers;
- réparation ou peinture des murs, des plafonds;
- réparation ou remplacement des fenêtres, des portes;
- réparations ou rénovations des toilettes, des salles de bain;
- réparations ou rénovations de la cuisine, y compris le remplacement, par exemple, des armoires, des comptoirs;
- réparations ou rénovations de l'aire d'entreposage;
- réparations ou rénovation visant l'amélioration de la qualité de l'environnement intérieur, notamment :
- qualité de l'air (comme le remplacement du système de ventilation);
- confort thermique (comme le remplacement des thermostats);
- acoustique (comme l'insonorisation des murs);
- lumière du jour (par exemple, fenêtres supplémentaires, remplacement ou installation de luminaires supplémentaires pour simuler la lumière externe pour les centres dans le nord);
- contrôle de la source polluante (par exemple, les systèmes de purification de l'eau);
- utilisation de matériaux à faible émission et de systèmes de contrôle de l'immeuble;
- fixations et équipement exigés par le règlement relatif aux incendies, y compris les alarmes d'incendie, les portes coupe-feu, les panneaux indiquant la sortie, les extincteurs d'incendie, les trousses de premiers soins, les trousses pour tremblements de terre;
- réparations ou rénovations de stationnements;
- réparations ou rénovations des allées externes, des chemins;
- réparations ou rénovations des structures externes;
- signalisation permanente;
- structures ou espaces de jeu extérieurs;
- galerie, terrasse, clôtures.
En ce qui concerne l'achat et la vente d'immeubles, les modalités des SEFPN sont en accord avec celles du Fonds d'infrastructure des Premières Nations. Il s'agit des modalités suivantes :
Quand un actif est vendu, loué, affecté ou éliminé : | Retour de contribution (en dollars actuels) |
---|---|
Dans les 2 ans après l'achèvement du projet | 100 % |
Entre 2 et 5 ans après l'achèvement du projet | 55 % |
Entre 5 et 10 ans après l'achèvement du projet | 10 % |
Services des représentants des bandes de l'Ontario
- salaires et avantages sociaux;
- honoraire ou tarif journalier;
- voyages (hébergement et repas);
- appels interurbains;
- transport (non médical) des clients;
- services de soutien aux familles;
- frais de cour déboursés et coûts associés aux ordonnances d'un tribunal relativement aux cas de protection de l'enfance.
- achat ou construction d'immobilisations (par exemple, immeubles), entretien, rénovations et réparations (jusqu'à un montant forfaitaire maximal de 1,5 million de dollars par bénéficiaire) :
- achat ou construction d'immobilisations (par exemple, immeubles), entretien, rénovations et réparations pour soutenir la prestation des services des représentants des bandes en Ontario;
- achat et entretien de véhicules adaptés au transport d'enfants et de familles soutenant la prestation des services des représentants des bandes en Ontario.
Quand un actif est vendu, loué, affecté ou éliminé : | Retour de contribution (en dollars actuels) |
---|---|
Dans les 2 ans après l'achèvement du projet | 100 % |
Entre 2 et 5 ans après l'achèvement du projet | 55 % |
Entre 5 et 10 ans après l'achèvement du projet | 10 % |
Initiatives de bien-être communautaire et en matière de compétence
Planification et fonctionnement
- services d'urgence en dehors des heures de bureau;
- sécurité au travail;
- dispositions pour garantir la confidentialité, la sécurité et la gestion adéquate des dossiers;
- coordination des services au niveau communautaire;
- ligne d'écoute téléphonique;
- coûts directs pour les clients;
- autres achats et services professionnels approuvés par la province qui ne sont pas couverts par d'autres sources de financement;
- coûts du soutien aux familles;
- évaluation et tests des besoins spéciaux;
- services non médicaux aux enfants ayant des problèmes comportementaux;
- services non médicaux à durée limitée;
- services d'interprétation;
- activités culturelles et liées à la terre;
- activités de loisir ou autres pour répondre aux besoins des enfants vivant à domicile;
- services de soins après la majorité;
- cours sur les compétences parentales et gestion de la colère.
Besoins administratifs
- frais de recrutement du personnel et de perfectionnement professionnel;
- salaires et avantages sociaux du personnel;
- programmes d'aide aux employés;
- déplacements et transport du personnel;
- perfectionnement professionnel;
- fonctionnement du conseil ou du comité;
- frais généraux administratifs;
- vérifications, contrôle, recherche sur le programme, élaboration de politiques, évaluation;
- assurance;
- coûts des forums de formation, des ateliers, des actions sociales et de la sensibilisation;
- positions de politiques internes;
- services professionnels et auxiliaires.
Services juridiques
- services juridiques d'entreprise;
- services juridiques liés à la prestation de services à l'enfance et à la famille.
Achat, entretien et rénovation des infrastructures
- dépenses en immobilisations pour :
- l'achat ou la construction d'immobilisations comme les immeubles qui soutiennent la prestation de services des SEFPN;
- l'achat et l'entretien de véhicules adaptés au transport d'enfants et de familles qui soutiennent la prestation de services des SEFPN;
- l'achat et l'entretien d'équipement et de systèmes de technologie de l'information adaptés à la prestation de services à l'enfance et à la famille.
- fonctionnement, entretien mineur (par exemple, réparations générales, peinture, plomberie, travaux électriques mineurs);
- services de concierge et d'entretien paysagiste.
Quand un actif est vendu, loué, affecté ou éliminé : | Retour de contribution (en dollars actuels) |
---|---|
Dans les 2 ans après l'achèvement du projet | 100 % |
Entre 2 et 5 ans après l'achèvement du projet | 55 % |
Entre 5 et 10 ans après l'achèvement du projet | 10 % |
7. Limite sur le cumul
La limite sur le cumul correspond au niveau de financement maximal accordé à 1 bénéficiaire de toutes les sources (y compris les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux et les municipalités) pour une activité, une initiative ou un projet. La limite est de 100 % des coûts admissibles.
L'allocation spéciale pour enfants n'est pas utilisée pour financer les services de protection de l'enfance en général et ne doit pas être considérée comme une source de revenus par le programme à des fins de cumul.
8. Méthode pour déterminer le montant du financement
Organismes des SEFPN
Le financement des services de prévention, de protection, d'entretien et juridiques, des montants des achats pour les services à l'enfance, de l'accueil et des enquêtes, des réparations de bâtiments ainsi que des coûts de fonctionnement de l'organisme pour les organismes des SEFPN de petite taille est déterminé en fonction des besoins réels des enfants et des familles desservis par les organismes des SEFPN, qui correspondent aux dépenses dans ces catégories. En ce qui concerne toutes les autres dépenses en capital des organismes, le total des coûts en capital par projet ne peut dépasser 2,5 millions de dollars par organisme des SEFPN, par exercice financier, et les organismes doivent utiliser soit le financement accru du budget de 2018 (allocations compensatoires et d'éloignement), soit tout excédent restant après ces dépenses.
Services des représentants des bandes en Ontario
Le financement des services des représentants des bandes fournis aux Premières Nations de l'Ontario est fondé sur les besoins réels des enfants et des familles qui reçoivent ces services. En ce qui concerne les coûts admissibles associés à l'achat ou à la construction d'immobilisations (comme des bâtiments), à l'entretien, aux rénovations et aux réparations (énumérés à la section 6) pour appuyer la prestation des services aux représentants des bandes en Ontario, le programme des SEFPN ne peut octroyer qu'un montant forfaitaire maximal de 1,5 million de dollars par bénéficiaire.
Initiatives de bien-être communautaire et en matière de compétence
Le financement des projets au titre des initiatives de bien-être communautaire et en matière de compétence est déterminé au niveau régional en fonction des besoins, des circonstances et des objectifs particuliers de la communauté, ainsi que de la nature et de la durée des activités décrites dans la proposition de projet.
9. Montant maximal payable
La méthode de financement du programme est en cours de réforme, conformément aux ordres du Tribunal canadien des droits de la personne (le tribunal ou le TCDP). Bien que le ministère ait une exemption temporaire au point 8 de l'annexe E de la Directive sur les paiements de transfert, d'un point de vue opérationnel, le montant maximum à payer est actuellement considéré comme le montant maximum d'une réclamation donnée correspondant à des dépenses réelles éligibles qui répondent aux exigences du caractère raisonnable des coûts particuliers incluses dans la section 10 (Base de paiement). Une fois que la méthode de financement révisée a été établie ou dans 3 ans (selon la date la plus rapprochée), le ministère renverra au Conseil du Trésor le montant maximum à payer conformément à la Politique sur les paiements de transfert.
10. Base de paiement
Les paiements seront effectués conformément au type d'entente de financement et seront conformes aux politiques ministérielles énoncées dans l'entente de contribution. Quand cela est avantageux pour la réussite des activités, le ministère devra offrir des approches de financement fixes ou flexibles pour les contributions aux bénéficiaires autochtones, conformément à l'annexe K de la Directive sur les paiements de transfert. Les principes de paiement de base applicables au programme des SEFPN précisent que :
- les fonds peuvent être utilisés pour les activités et les catégories de coûts admissibles indiquées dans l'entente de contribution;
- les coûts imputés au programme ne peuvent pas dépasser les montants maximaux indiqués dans l'entente;
- les fonds doivent être utilisés pendant la période et répondre aux besoins pour lesquels ils ont été fournis;
- les exigences en matière de rapports financiers indiquées dans l'entente de contribution doivent être respectées.
Nonobstant ce qui précède, les frais d'entretien continueront d'être remboursés sur la base des frais réels engagés. En outre, le ministère remboursera les coûts réels pour les dépenses suivantes quand les organismes n'ont pas déjà reçu du financement d'un autre programme fédéral (y compris un autre programme de SAC) ou d'un gouvernement provincial, territorial ou municipal pour cette activité :
- prévention;
- services d'accueil et d'enquête;
- frais juridiques;
- réparations des bâtiments;
- intégralité des coûts de fonctionnement admissibles pour les organismes de petite taille;
- coûts des achats pour les services à l'enfance.
Les six domaines ci-dessus sont ceux pour lesquels le tribunal a ordonné au programme de payer les coûts réels. Un Guide national du bénéficiaire exposant en détail la procédure que le bénéficiaire doit suivre pour réclamer des coûts rétroactifs dans ces domaines a été transmis aux bénéficiaires afin de les aider à obtenir des fonds suivant l'ordonnance du tribunal.
Conformément aux ordonnances du tribunal, le ministère remboursera également les coûts réels des services des représentants des bandes fournis aux Premières Nations de l'Ontario (voir la section 6 pour les dépenses admissibles et tout plafond de financement applicable) lorsque les bénéficiaires admissibles n'ont pas déjà reçu de financement par le biais d'un autre programme fédéral ou d'une source de financement du gouvernement provincial, territorial ou municipal pour cette activité.
À cet égard, le caractère raisonnable d'un coût particulier sera établi en déterminant si la dépense était :
- nécessaire pour assurer l'égalité réelle et la prestation de services culturellement adaptés, étant donné la situation et les besoins particuliers de l'enfant et de sa famille, notamment leur situation et leurs besoins culturels, historiques et géographiques, par exemple en tenant compte de tout besoin découlant d'un désavantage historique et de l'absence de services dans la réserve ou dans les environs;
- considérée par le bénéficiaire comme nécessaire dans l'intérêt supérieur de l'enfant;
- généralement reconnue comme normale et nécessaire à la conduite de l'activité;
- conforme aux restrictions et aux exigences des principes comptables généralement reconnus, aux règles de négociation d'égal à égal, aux lois et règlements fédéraux, provinciaux et locaux ou aux règles des comptables accrédités.
Les paiements anticipés seront autorisés selon une prévision du flux de trésorerie fournie par le bénéficiaire et soutenue par le plan communautaire. Les paiements proportionnels seront assujettis à des rapports périodiques sur les activités et les dépenses, conformément aux dispositions de l'entente de financement, qui seront examinées et validées par le ministère. Les fonctionnaires s'assureront que toutes les exigences applicables sont remplies avant de traiter un paiement.
Les exigences de retenue de garantie, le cas échéant, seront déterminées en fonction d'une évaluation du risque et pourront représenter jusqu'à 20 % de la contribution totale.
Le paiement final sera subordonné à la réception par le ministère des rapports d'activité, de rendement et financiers finaux, conformément aux dispositions de l'entente.
Le financement au titre du programme des SEFPN est ciblé et ne peut être utilisé à d'autres fins.
11. Exigences relatives aux demandes et critères d'évaluation
Avant de conclure une entente de financement, SAC devra confirmer ses pouvoirs afin de conclure un accord avec le bénéficiaire et de financer les activités proposées. Les procédures ministérielles d'examen et de vérification de l'admissibilité, des droits et de l'approbation des demandes (y compris les évaluations des risques) sont exposées en détail dans les directives et procédures de programme applicables du ministère. Les exigences précises comprennent, sans s'y limiter :
Organismes ou sociétés de SEFPN, autres prestataires délégués ou désignés de services à l'enfance et à la famille, y compris les organismes et sociétés délégués ou désignés par les provinces et le territoire du Yukon :
- nom, adresse et numéro de téléphone de l'entité juridique;
- document de délégation provinciale ou certification (ceux qui veulent seulement fournir des services de prévention ne sont pas tenus d'avoir une entente de délégation);
- pour les sociétés : documents de constitution en société (articles de constitution en société ou lettres patentes), règlements administratifs;
- résolution du conseil de bande pour chaque communauté représentée ou servie;
- divulgation de toute participation des anciens fonctionnaires qui sont régis par le Code régissant la conduite des titulaires de charge publique en ce qui concerne les conflits d'intérêts et l'après-mandat ou le Code régissant les conflits d'intérêts et l'après-mandat s'appliquant à la fonction publique;
- plan pluriannuel déterminant les besoins de la communauté, les activités prévues, les mesures du rendement et les exigences en matière de rapport avec une preuve de consultation et de collaboration avec les communautés.
Communautés (initiatives de bien-être communautaire et en matière de compétence)
- un mandat, tel qu'établi par une résolution d'un conseil de bande, ou un autre mandat officiel pour les ententes initiales, au moment du renouvellement des ententes ou pour l'ajout de toute nouvelle initiative, comme il est exigé par le programme;
- un plan communautaire pluriannuel définissant les besoins de la communauté et sa capacité d'intervention et exposant ses programmes et services, ses mesures du rendement et ses exigences en matière de rapports pour aborder les priorités;
- la preuve d'une capacité établie dans des domaines comme l'expérience administrative et financière afin de fournir les programmes et services.
12. Mesure du rendement et rapports
Mesure du rendement
Pour s'assurer qu'une approche équilibrée est mise en œuvre et que le fardeau de la production de rapports est réduit au minimum, une méthodologie fiable de collecte, d'analyse et de déclaration des données sur le rendement est en cours d'élaboration, qui satisfera aux besoins respectifs des bénéficiaires, des communautés, des provinces ou des territoires et du ministère. La méthodologie sera mise au point en collaboration avec les parties à la plainte soumise au Tribunal canadien des droits de la personne, avec le Comité consultatif national et avec d'autres partenaires au besoin, y compris les provinces ou le Yukon. Les bénéficiaires du financement seront tenus de fournir au ministère uniquement les données sur le rendement requises pour les rapports obligatoires sur le rendement du programme et sur l'atteinte des résultats du programme.
Tant que la méthodologie n'est pas achevée et mise en application, les données continueront d'être recueillies par les bénéficiaires à l'aide de diverses méthodes et sources et devront satisfaire aux exigences établies dans le Guide de présentation des rapports. La fréquence des rapports financiers et sur le rendement sera définie dans l'entente de contribution, mais tous les bénéficiaires devront présenter un rapport au moins une fois par an sur leur plan communautaire pour les services à l'enfance et à la famille ou sur le plan de leur projet au titre des initiatives de bien-être communautaire et en matière de compétence. Des examens financiers seront effectués pour assurer que chaque bénéficiaire soumet des rapports financiers conformément aux dispositions de son entente de financement. Des états financiers vérifiés annuels seront requis dans tous les cas.
Rapports financiers
Les exigences en matière de rapports financiers seront déterminées en fonction de la situation du bénéficiaire et du type d'entente de financement. Des obligations appropriées en matière de rapports financiers, notamment la fréquence, seront contenues dans chaque entente de financement.
Conformément au Cadre de contrôle de gestion du ministère, des examens annuels seront effectués pour vérifier si les fonds fournis sont dépensés aux fins prévues et si la situation financière d'un bénéficiaire est suffisamment stable pour permettre la poursuite de la prestation des activités financées. Dans les cas où une instabilité est due aux structures ou aux niveaux de financement du ministère, le ministère prendra des mesures pour atténuer ces risques et y remédier.
13. Langues officielles
Lorsqu'un programme appuie des activités susceptibles d'être offertes aux membres de l'une ou l'autre des communautés de langue officielle, c'est-à-dire lorsqu'il y a une demande, le bénéficiaire doit fournir un accès aux services dans les 2 langues officielles. En outre, le ministère veillera à ce que la conception et la mise en œuvre des programmes respectent les obligations du gouvernement du Canada définies dans la Loi sur les langues officielles.
14. Redistribution des contributions
Les bénéficiaires peuvent redistribuer les contributions, conformément aux modalités de leur entente de financement. Les redistributions devraient se faire en tenant compte des objectifs, des critères d'admissibilité et des dépenses admissibles du programme. Ce faisant, toutefois, les bénéficiaires n'agiront pas à titre d'agents du gouvernement fédéral. Si un bénéficiaire redistribue des fonds de contribution à une autre organisation de prestation de services (c'est-à-dire une autorité, un conseil, un comité ou une autre entité autorisée à agir au nom du bénéficiaire), le bénéficiaire demeure responsable à l'égard du ministère de l'exécution de ses obligations en vertu de l'entente de financement. Ni les objectifs des programmes et des services ni les attentes relatives à des services transparents, justes et fondés sur l'égalité réelle ne seront remis en cause par une redistribution des fonds de contribution.
15. Autres modalités
Bandes sans terres et communautés hors réserve
Tel qu'il est prévu dans les lignes directrices du programme des SEFPN, le ministère tiendra à jour une liste des bandes sans terres et des communautés hors réserve qui sont admissibles à recevoir du financement dans le cadre du programme. Cette liste sera révisée annuellement.