Comparution devant le Comité permanent des comptes publics sur le Rapport 2, Le logement dans les collectivités des Premières Nations, 2024 - Rapports 2 à 4 de la vérificatrice générale du Canada, 11 avril 2024

Table des matières

1. Note de scénario

Logistique

Date : Le 11 avril 2024

Heure : 15 h 30 – 17 h 30

Lieu : 035-B, édifice de l'Ouest

Objet : Rapports 2 à 4 de 2024 de la Vérificatrice générale du Canada au Parlement du Canada
Rapport 2 : Le logement dans les collectivités des Premières Nations

Apparaissant

Services aux Autochtones Canada (SAC)

  • Gina Wilson, sous-ministre
  • Joanne Wilkinson, sous-ministre adjointe principale, Opérations régionales
  • Nelson Barbosa, directeur général, Direction générale de l'infrastructure communautaire, Opérations régionales
  • Tom Wong, médecin-hygiéniste en chef

Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL)

  • Fonctionnaires À confirmer.

Bureau du vérificateur général (BVG)

  • Karen Hogan, vérificatrice générale du Canada
  • Autres représentants du BVG à confirmer.

Contexte sur la composition des comités

  • La députée Valerie Bradford (LIBONT) pourrait poser des questions sur une stratégie nationale du logement.
  • La députée Jean Yip (LIB – ONT) pourrait demander pourquoi il y a peu de progrès dans l'amélioration des conditions de logement.
  • Le député Shaun Chen (LIB – ONT) a déjà posé des questions sur les taux de réparations domiciliaires nécessaires au cours des dernières années dans le rapport de la vérificatrice générale.
  • La députée Iqra Khalid (LIB - ONT), secrétaire parlementaire de la ministre du Revenu national, pourrait poser des questions qui lient le logement et la violence fondée sur le genre.
  • La députée Brenda Shanahan (LIB - QC) pourrait poser des questions sur les pratiques exemplaires pour régler les problèmes de logement, les investissements dans l'infrastructure et une stratégie nationale du logement.
  • Le député John Williamson (PCC - N.-B.) (président) pourrait poser des questions sur les coûts de logement pour les peuples autochtones.
  • Le député John Nater (PCC - ONT) pourrait poser des questions sur les coûts du logement.
  • Le député Jake Stewart (PCC - N.-B.) pourrait poser une question sur l'augmentation des coûts de logement.
  • Le député Arnold Viersen (PCC - AB) pourrait poser des questions sur le prix des logements et tentera probablement d'orienter ses questions sur la taxe sur le carbone.
  • La députée Nathalie Sinclair-Desgagné (BQ) (vice-présidente), porte-parole en matière de comptes publics; Programmes en cas de pandémie; Agences de développement économique, s'est fait entendre dans sa défense des enjeux québécois. Elle pourrait poser des questions sur la façon de combler le déficit d'infrastructure et le financement des projets d'atténuation structurels. Elle peut également demander si le réseau de financement du logement peut être utilisé comme solution possible aux problèmes de logement.
  • Blake Desjarlais (NPD - AB), porte-parole du Conseil du Trésor; Diversité et inclusion; Jeunes; Sport et éducation postsecondaire, est autochtone, née à Edmonton et a grandi dans le Fishing Lake Métis Settlement. Il a déjà posé des questions sur le rapport de la vérificatrice générale, plus précisément sur l'absence de plan pour combler l'écart en matière de logement et lutter contre la moisissure dans les maisons. Il posera probablement des questions sur le sous-financement du logement autochtone, les taux élevés de surpeuplement et le besoin de réparations majeures dans le logement, et demandera un investissement dans une stratégie de logement « pour les Autochtones, par les Autochtones ». Il peut lier le logement à des questions connexes, comme le besoin de soutien au logement après les urgences environnementales, l'entretien des infrastructures, la crise de l'absence de logement et l'inaction des services à l'enfance et à la famille. Il pourrait poser des questions sur les Autochtones aux prises avec l'instabilité financière, qui empêche la croissance du logement et l'entretien des infrastructures, ce qui les force à se rendre dans les centres urbains sans leur soutien communautaire et culturel.

Comparutions antérieures au PACP

  • 30 novembre 2023 - Étude de suivi du rapport 3 : Accès à l'eau potable salubre dans les communautés autochtones. La ministre Hajdu de SAC, des fonctionnaires de SAC et de RCAANC ont comparu.
  • 20 mars 2023 – Rapport 8, La gestion des urgences dans les collectivités des Premières Nations. La ministre Hajdu de SAC et des représentants du Ministère ont comparu.

Contexte du PACP

Conformément au paragraphe 108(3) du Règlement de la Chambre des communes, le Comité permanent des comptes publics a pour mandat d'examiner, pour en faire rapport :

  • Les Comptes publics du Canada;
  • Tous les rapports du vérificateur général du Canada;
  • Le Plan ministériel et le Rapport ministériel sur les résultats du Bureau du vérificateur général; et,
  • Toute autre question que la Chambre des communes renvoie de temps à autre au comité.

Lorsque le Président dépose un rapport du vérificateur général à la Chambre des communes, il est automatiquement renvoyé au Comité des comptes publics. Le Comité choisit les chapitres du rapport qu'il veut étudier et convoque le vérificateur général et les hauts fonctionnaires des organisations auditées à comparaître devant lui pour répondre aux conclusions du Bureau du vérificateur général.

De plus, lorsqu'il comparaît devant le PACP au sujet d'un rapport du BVG, le comité exige que le ministère fournisse, 48 heures avant la comparution, dans les deux langues officielles, un plan d'action de la direction (PAD), qui fournit un plan détaillé pour donner suite aux recommandations de vérification que le ministère a acceptées. Cela devrait comprendre des mesures précises, des échéanciers et des personnes responsables. Le PAD doit également être fourni au BVG dans les six (6) mois suivant le dépôt de la vérification à la Chambre des communes.

Dans les médias

Compte rendu de la réunion

La réunion est prévue le 11 avril 2024, de 15 h 30 à 17 h 30.

Le président ouvre la séance et donne des instructions pour le déroulement de la réunion. Il présentera ensuite les témoins et invitera un représentant de chaque ministère ou organisme à prononcer un mot d'ouverture de cinq (5) minutes. Une période de questions suivra (détails ci-dessous).

Il est recommandé que tous les intervenants parlent lentement et à un volume approprié pour s'assurer qu'ils sont entendus par les interprètes. On demande à tous les témoins de mettre leur microphone en sourdine à moins qu'ils ne parlent.

Après le mot d'ouverture, les membres du Comité poseront des questions (voir la liste ci-dessous). Les séries de questions reprendront lorsque le deuxième groupe de témoins commencera la deuxième heure.

Les membres du comité poseront leurs questions dans l'ordre suivant :

  • Premier tour (6 minutes pour chaque parti)
    • Parti conservateur du Canada
    • Parti libéral du Canada
    • Bloc québécois
    • Nouveau Parti démocratique du Canada
  • Deuxième tour
    • Parti conservateur du Canada (5 minutes)
    • Parti libéral du Canada (5 minutes)
    • Bloc québécois (2,5 minutes)
    • Nouveau Parti démocratique du Canada (2,5 minutes)
    • Parti conservateur du Canada (5 minutes)
    • Parti libéral du Canada (5 minutes)

La réunion peut être visionnée via ParlVU, mais il peut y avoir un délai de 70 secondes avec la web émission.

Autres renseignements pour comparaître en personne

  • Les témoins devraient arriver tôt pour avoir le temps de se soumettre à un contrôle de sécurité. Le contrôle pourrait prendre 30 minutes ou plus pour ceux qui n'ont pas de passe sur la Colline.

2. Remarques d'ouverture

Notes d'allocution pour Gina Wilson sous-ministre des Services aux Autochtones

Comparution devant le Comité permanent des comptes publics (PACP) de la Chambre des communes

Rapport de la vérificatrice générale du Canada sur le logement dans les collectivités des Premières Nations

Ottawa (Ontario)
Le 11 avril 2024

619 mots / 4,7 minutes
Le texte prononcé fait foi

Kwey, bonjour, hello.

Je suis heureuse d'être avec vous aujourd'hui sur le territoire traditionnel du peuple algonquin Anishinaabeg.

Pour commencer, j'aimerais remercier la vérificatrice générale du Canada pour son rapport intitulé « Le logement dans les collectivités des Premières Nations ». Nous sommes tous d'accord pour dire que l'accès à des logements sécuritaires et adéquats est essentiel à l'épanouissement des Premières Nations. Nous travaillons actuellement à l'examen et à la mise en œuvre des recommandations formulées dans l'esprit de partenariat véritable et d'autodétermination que souhaitent les Premières Nations

Services aux Autochtones Canada est conscient de l'important déficit de logements dans les communautés des Premières Nations et s'efforce de remédier aux répercussions permanentes et profondes du manque de logements adéquats. Il s'agit d'une question complexe qui traverse les générations.

Comme le souligne l'audit, en 2021, l'Assemblée des Premières Nations a estimé à 44 milliards de dollars le coût nécessaire pour combler cet écart. C'est un chiffre impressionnant, mais pour répondre aux besoins, il faut d'abord les comprendre. Dans cette optique, Services aux Autochtones Canada travaille en étroite collaboration avec les Premières Nations afin de mieux comprendre leurs priorités.

Le gouvernement ne peut pas et ne doit pas accomplir ce travail sans les Premières Nations. Avec la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, nous nous sommes engagés à ne pas répéter les erreurs du passé, à ne pas dicter ce qui doit être fait dans les communautés des Premières Nations. Il faut plutôt écouter et soutenir leurs dirigeants pour faire avancer la vision et les priorités qu'elles se sont fixées.

Au cours des dernières années, le gouvernement du Canada a considérablement augmenté ses investissements dans le domaine du logement. Depuis avril 2016, près de 4 milliards de dollars ont été investis, par l'intermédiaire de Services aux Autochtones Canada. Grâce à ce financement et à des fonds supplémentaires de la Société canadienne d'hypothèques et de logement, les Premières Nations construisent et rénovent près de 34 000 logements. Mais nous savons qu'il y a encore du travail à faire.

Le travail se fait progressivement et est mené par les communautés, qui bénéficient du soutien de SAC et de la SCHL.

Notre travail est guidé par une stratégie élaborée conjointement avec les Premières Nations et dirigée par l'Assemblée des Premières Nations. Il s'agit de la Stratégie nationale sur le logement et les infrastructures connexes des Premières Nations, qui fournit une voie à suivre pour transférer le contrôle et la gestion du logement aux Premières Nations.

La Stratégie a été élaborée avec l'aide des détenteurs de droits d'un bout à l'autre du pays qui nous ont dit qu'il était prioritaire d'instaurer un modèle de financement souple. Elle est à la base de la politique de SAC en matière de logement et a façonné la manière dont nous soutenons les détenteurs de droits et l'autodétermination.

Notre programme actuel en matière de logement n'est pas contraignant. En effet, les communautés peuvent utiliser les fonds pour construire des maisons, rénover des espaces, éliminer les moisissures, raccorder des lots et créer de nouveaux lotissements. Les communautés choisissent leurs priorités et dépensent les fonds de la manière qui leur convient le mieux. Il s'agit d'un pas vers notre objectif qui consiste à transférer les services en matière de logement et d'infrastructure.

Dans ce contexte, j'aimerais mettre en lumière un accord-cadre récemment signé avec la Confederacy of Mainland Mi'kmaq (CMM). Une fois le transfert achevé, les communautés participantes, en partenariat avec la CMM, seront en mesure de diriger la conception, la gestion et la prestation de tous les programmes et services de logement et d'infrastructure qui relèvent actuellement du Programme d'immobilisation et d'entretien (PIE) de SAC.

C'est ainsi que nous évaluerons les progrès réalisés sur le chemin de la réconciliation. Des partenariats comme ceux-ci nous aident à tracer une voie claire pour soutenir la prise en charge et le contrôle du logement par les communautés des Premières Nations, comme cela aurait toujours dû être le cas.

Pour conclure, je voudrais souligner que mon ministère étudie attentivement les recommandations du rapport de la vérificatrice générale et que nous entreprendrons des travaux pour y répondre dans le cadre de notre plan d'action préliminaire, lequel a été communiqué au comité et sera discuté avec nos partenaires.

Services aux Autochtones Canada continuera à soutenir les Premières Nations dans leur travail complexe et générationnel de construction de logements qui répondent aux besoins de leurs communautés en croissance.

Je vous remercie de m'avoir invitée aujourd'hui pour aborder ce sujet important devant le comité. Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.

Miigwetch, Merci, Thank You.

3. Aperçu du rapport 2 : Logement dans les collectivités des Premières Nations

Messages clés

  • Services aux Autochtones Canada (SAC) se réjouit des recommandations du rapport du Bureau de la vérificatrice générale (BVG) et de l'occasion qui lui est donnée de mettre en évidence les difficultés liées au logement dans les communautés des Premières Nations.
  • Les travaux en cours à SAC et à la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), en partenariat avec les Premières Nations, s'alignent étroitement sur les recommandations énoncées dans le rapport.
  • SAC continuera à travailler avec ses partenaires des Premières Nations pour élaborer et mettre en œuvre des stratégies de logement dirigées par les communautés, en réponse à leurs besoins et aux recommandations de la vérificatrice générale.

Contexte

  • L'audit porte sur le logement dans les collectivités des Premières Nations vivant dans les réserves pour la période de cinq ans commençant le 1er avril 2018 et se terminant le 31 mars 2023, et vise à déterminer si SAC et la SCHL ont aidé les Premières Nations à combler les lacunes en matière de logement en améliorant les conditions de logement et en renforçant la capacité des Premières Nations à gérer le logement.
  • Le rapport de vérification, déposé à la Chambre des communes le 19 mars 2024, met en cause à la fois ISC et la SCHL et comprend les principales constatations suivantes :
    • risque élevé de ne pas combler les lacunes en matière de logement d'ici à 2030 ;
    • problèmes de moisissures de longue date non résolus et assurance limitée quant à la conformité de tous les logements financés par le gouvernement fédéral aux normes du code du bâtiment ;
    • financement inéquitable pour les communautés dont les conditions de logement sont les plus déplorables et absence d'une vision globale des besoins des Premières Nations en matière de capacité de gestion du logement ;
    • un processus de demande complexe pour accéder aux divers programmes de logement offerts par les différents ministères ; et
    • l'absence d'un cadre politique global pour guider le transfert des logements aux Premières Nations.
  • L'audit recommande que SAC et la SCHL, en collaboration avec les Premières Nations, devraient :
    • élaborer et mettre en œuvre une stratégie visant à combler les lacunes en matière de logement d'ici 2030 ;
    • mieux comprendre l'étendue des moisissures dans les logements et aider les Premières nations à réduire ces moisissures ;
    • obtenir l'assurance que les logements financés par le gouvernement fédéral sont conformes aux codes du bâtiment et aider les Premières Nations à remédier aux lacunes ;
    • utiliser les données du recensement le plus récent dans les formules de financement afin de refléter les données démographiques ;
    • travailler avec les Premières Nations dont les conditions de logement sont les plus déplorables afin qu'elles reçoivent le soutien dont elles ont besoin et donner la priorité au financement de la capacité aux communautés qui en ont le plus besoin ;
    • revoir la structure et la prestation des programmes afin de rationaliser et de faciliter l'accès au financement ; et
    • finaliser le cadre politique pour le transfert des responsabilités du ministère aux Premières Nations.
  • En réponse aux recommandations, SAC et la SCHL vont:
    • continueront à rechercher et à défendre les ressources nécessaires pour combler les lacunes en matière de logement des Premières Nations.
    • faire progresser la Stratégie sur le logement et les infrastructures connexes des Premières Nations, élaborée conjointement, y compris le pilier consacré au financement et à la finance.
    • soutenir l'accès des Premières Nations à l'information et aux ressources pour résoudre les problèmes de moisissures, de conformité au code du bâtiment et les problèmes de construction identifiés.
    • identifier et soutenir les Premières Nations qui ont le plus besoin d'un logement et donner la priorité au financement de la gestion des capacités.
    • continuer d'utiliser les données récentes du recensement et d'autres facteurs liés à la santé de la population dans les cadres de financement.
    • établir des mécanismes conjoints de gouvernance et de surveillance afin d'aider les Premières Nations à gérer leurs affaires en matière de logement.
    • SAC poursuivra ses efforts en vue de finaliser un cadre stratégique pour le transfert des services de logement.
    • La SCHL augmentera la sensibilisation et révisera les programmes, et le SAC et la SCHL demanderont une confirmation de la conformité au code du bâtiment pour les travaux de rénovation.

Situation actuelle

  • Pour combler les lacunes en matière de logement, SAC et la SCHL utiliseront la Stratégie sur le logement et les infrastructures connexes des Premières Nations pour fixer des objectifs mesurables en matière de logement et suivre les progrès accomplis, en fonction du financement disponible.
  • SAC et la SCHL officialiseront également le partage d'informations afin de coordonner les réponses politiques et d'harmoniser la mise en œuvre des programmes. Cela devrait aider les Premières Nations à s'y retrouver dans les divers programmes de logement et de financement mis à leur disposition.
  • Pour résoudre les problèmes de moisissures, SAC conseillera, guidera et partagera des données avec les Premières Nations et les organisations des Premières Nations, tout en reconnaissant que les Premières Nations ont le contrôle sur les priorités qui doivent être traitées dans leurs communautés. Pour ce qui est de la conformité au code du bâtiment, SAC étudiera les moyens de mieux suivre la conformité au code et continuera à soutenir les organisations des Premières Nations pour qu'elles offrent des formations et des échanges d'informations sur la gestion des logements, les opérations et la conformité au code du bâtiment.
  • En ce qui concerne le financement inéquitable pour les Premières Nations dont les conditions de logement sont les plus déplorables, SAC examinera ses méthodes d'allocation actuelles et étudiera les changements à apporter pour s'assurer que les communautés sont soutenues en fonction de leurs besoins. Le ministère continuera également à fournir un financement de la capacité et à soutenir les organisations des Premières Nations pour la prestation de services techniques et la certification (223 millions de dollars jusqu'en 2027).
  • En ce qui concerne le cadre stratégique global pour guider le transfert de logements aux Premières Nations, SAC continuera de travailler à la finalisation d'une stratégie qui utilisera les ressources existantes pour faire participer les Premières Nations à un cadre stratégique, en partant du principe que toutes les approches éventuelles seraient facultatives et dirigées par les Premières Nations.

4. Bureau de la vérificatrice générale - Audit de performance du logement dans les collectivités des Premières Nations

Rapport Réf. Non. 1

Recommandation du BVG

Services aux Autochtones Canada et la Société canadienne d'hypothèques et de logement, en collaboration avec les Premières Nations, devraient élaborer et mettre en œuvre une stratégie pour combler l'écart en matière de logement d'ici 2030. Cette stratégie devrait établir la façon dont ils coordonneront leurs efforts, détermineront les besoins et les fonds nécessaires, et définiront des cibles mesurables pour faire le suivi des progrès.

Réponse du ministère

Recommandation acceptée.

Conformément à la déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, SAC s'engagera auprès de ses partenaires des Premières Nations avant de s'engager dans de nouvelles actions.

La Stratégie nationale sur le logement et les infrastructure connexe des Premières Nations est une stratégie de logement élaborée conjointement et fondée sur des distinctions qui jette les bases pour soutenir l'autodétermination des Premières Nations et leur transférer la prise en charge, le contrôle, la gestion et la prestation de services en matière de logement. Services aux Autochtones Canada continuera à soutenir la stratégie et à répondre aux besoins des Premières Nations en matière de logement autodéterminé.

D'ici le 31 mars 2027, dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie nationale sur le logement et les infrastructures connexes des Premières Nations, SAC incitera ses partenaires à établir des objectifs mesurables et à suivre les progrès, en fonction des fonds disponibles.

D'ici au 31 mars 2025, SAC et la SCHL créeront un comité au niveau du sous-ministre adjoint et actualiseront le protocole d'accord SAC/SCHL pour l'échange d'informations, les réponses politiques et la mise en œuvre des programmes.

Description du résultat final attendu

Une mise en œuvre de la Stratégie nationale pour le logement et les infrastructures connexes des Premières Nations où la performance est mesurée par rapport à des objectifs qui sont significatifs pour les Premières Nations et qui favorisent le bien-être général de leurs communautés.

Date d'achèvement prévue

Exercice 2026-2027

Principales étapes intermédiaires (description/dates)

  • 1.1 SAC continuera de collaborer avec ses partenaires du groupe de travail conjoint afin de déterminer les mesures à prendre pour faire progresser la mise en œuvre de la Stratégie nationale sur le logement et les infrastructures connexes des Premières Nations, y compris la participation des partenaires à l'établissement d'objectifs mesurables et au suivi des progrès, en fonction du financement disponible. (31 mars 2027)
  • 1.2 SAC et la SCHL ont créé et continueront d'améliorer un comité au niveau des sous- ministres adjoints dont le mandat est de partager l'information, les réponses politiques et la mise en œuvre des programmes. (31 mars 2025)
  • 1.3 SAC et la SCHL actualiseront le protocole d'accord SAC/SCHL pour le partage d'informations, les réponses politiques et la mise en œuvre des programmes (31 mars 2025).

Organisation responsable/point de contact (Nom, fonction, numéro de téléphone)

Opérations régionales, Services aux Autochtones Canada

Indicateur de réussite (Réservé à l'usage du comité)

Rapport Réf. Non. 2

Recommandation du BVG

Services aux Autochtones Canada et la Société canadienne d'hypothèques et de logement devraient collaborer avec les Premières Nations afin d'améliorer leur compréhension de l'ampleur du problème de moisissure dans les logements situés dans les collectivités des Premières Nations et utiliser cette information pour aider les Premières Nations à réduire la moisissure dans les logements.

Réponse du ministère

Recommandation acceptée.

Conformément à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, SAC soutient les projets de logement identifiés et priorisés par les Premières Nations. Les Premières Nations peuvent donner la priorité aux projets visant à éliminer les moisissures, qui constituent une dépense admissible dans le cadre des programmes existants de SAC. Bien que SAC reconnaisse que les moisissures peuvent avoir de graves répercussions sur la santé, le Ministère respecte la gestion par les Premières Nations de leurs affaires de logement et continuera de soutenir les décisions prises par les Premières Nations concernant l'élimination des moisissures en conjonction avec les autres priorités autodéterminées par les Premières Nations.

En collaboration avec les organisations des Premières Nations, SAC emploie et finance des agents de santé environnementale et publique (ASEP) qui, sur demande, effectuent des inspections sanitaires et fournissent des rapports détaillés sur les conditions de logement. Étant donné que SAC ne peut pas inspecter les maisons sans l'autorisation des propriétaires, il est impossible d'entreprendre une analyse complète de l'étendue des moisissures dans les logements.

Avec le soutien des ressources existantes de l'ASEP, SAC, en consultation avec les partenaires des Premières Nations, s'emploiera à :

  • partager avec les communautés des Premières Nations des informations sur les ressources applicables au logement, telles que les programmes de rénovation de la SCHL dans les réserves et le Programme d'aide à la remise en état des logements (PAREL) dans le cadre des autorités existantes pour l'assainissement des moisissures par le biais de programmes de rénovation des logements ;
  • partager des informations et favoriser une compréhension commune de la manière de traiter la qualité de l'air intérieur et les préoccupations liées aux moisissures dans les logements des communautés des Premières Nations : et,
  • discuter de la manière de renforcer les capacités des Premières Nations en matière de prévention des moisissures et d'évaluation des moisissures dans les logements situés dans les réserves, y compris la connaissance et la prise de conscience des mesures correctives.

Description du résultat final attendu

Les Premières Nations sont mieux à même d'identifier et de traiter les moisissures dans les réserves

Date d'achèvement prévue

31 mars 2026

Principales étapes intermédiaires (description/dates)

  • 2.1 En plus de partager avec les dirigeants des communautés des Premières Nations touchées les données des inspections annuelles des logements, y compris les moisissures et les facteurs de risque d'une mauvaise qualité de l'air intérieur, SAC et la SCHL partageront avec les organisations nationales et régionales des Premières Nations l'analyse de ces données. (31 mars 2026)
  • 2.2 En plus de fournir des conseils et une orientation aux occupants des maisons et aux dirigeants des communautés des Premières Nations touchées, SAC et la SCHL partageront avec les organisations nationales et régionales des Premières Nations de l'information sur la façon de traiter la qualité de l'air intérieur et les préoccupations liées à la moisissure dans les logements. (31 mars 2026)

Organisation responsable/point de contact (Nom, fonction, numéro de téléphone)

Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits, Services aux Autochtones Canada

Indicateur de réussite (Réservé à l'usage du comité)

Rapport Réf. Non. 3

Recommandation du BVG

Services aux Autochtones Canada et la Société canadienne d'hypothèques et de logement devraient collaborer avec les collectivités des Premières Nations ayant les pires conditions de logement pour s'assurer qu'elles reçoivent l'aide dont elles ont besoin afin d'améliorer leurs conditions de logement.

Réponse du ministère

Recommandation acceptée en partie.

Le ministère convient que le financement doit être proportionnel aux besoins. Cependant, étant donné la diversité et l'ampleur des besoins, le soutien à toutes les Premières Nations devrait être fondé sur des facteurs qui tiennent compte des conditions de logement ainsi que d'autres facteurs (par exemple, les indicateurs de bien-être de la communauté, la population, l'éloignement, disponibilité de la chaîne d'approvisionnement et du marché du travail), qui sont et continueront d'être pris en compte dans les méthodes de financement de SAC.

Les bureaux régionaux de SAC travaillent, et continueront de travailler, en étroite collaboration avec les communautés des Premières Nations afin de leur apporter un soutien dans le cadre de leurs plans et priorités en matière de logement, proportionné au financement disponible.

Dans certaines régions, SAC a établi des cadres de financement avec des partenaires des Premières Nations ou a approuvé des propositions de financement pour le reste de l'enveloppe de financement du Budget 2022 (soit jusqu'au 31 mars 2027). Bien que le Ministère puisse discuter des méthodes de financement régionales avec ses partenaires, il respectera en fin de compte les décisions prises à ce jour par les partenaires des Premières Nations et leurs institutions représentatives.

Description du résultat final attendu

Les fonds dédiés au logement des Premières Nations sont alloués en fonction de facteurs liés au bien-être de la communauté, y compris les besoins en matière de logement.

Date d'achèvement prévue

Exercice 2026-2027

Principales étapes intermédiaires (description/dates)

  • 3.1 SAC effectuera une analyse des communautés sur la base des financements reçus afin d'identifier les lacunes dans l'accès aux fonds pour ces communautés et d'élaborer un plan pour y remédier (31 mars 2026).

Organisation responsable/point de contact (Nom, fonction, numéro de téléphone)

Opérations régionales, Services aux Autochtones Canada

Indicateur de réussite (Réservé à l'usage du comité)

Rapport Réf. Non. 4

Recommandation du BVG

Services aux Autochtones Canada et la Société canadienne d'hypothèques et de logement, en collaboration avec les collectivités des Premières Nations, devraient recenser les collectivités des Premières Nations dont les besoins en matière de financement du renforcement de la capacité sont les plus grands et veiller à ce qu'elles reçoivent les fonds pour assurer une capacité de gestion du logement durable.

Réponse du ministère

Recommandation acceptée.

Reconnaissant le travail essentiel des gestionnaires de logements dans les réserves, le budget 2022 a consacré 223 millions de dollars sur cinq ans au soutien de cette priorité, dont 157 millions de dollars pour une subvention à la gestion des logements.

En 2022, SAC a fait appel à des partenaires des Premières Nations pour élaborer une méthode d'attribution de la subvention pour la gestion des logements, qui vise à relever les défis les plus importants auxquels les communautés sont confrontées. Cette méthode est renforcée par la flexibilité régionale qui permet d'ajuster les montants de financement en fonction des besoins des communautés et d'autres préférences.

D'ici au 31 mars 2027, SAC :

  • suivre les progrès réalisés en matière de capacité de gestion du logement et, avec les partenaires, déterminer si des ajustements de la méthode d'attribution sont nécessaires ;
  • collaborer avec les organisations de logement des Premières Nations pour favoriser une gestion efficace des logements ; et,
  • veiller à ce que les fonds soient versés en temps voulu pour que les partenaires des Premières Nations puissent les utiliser pendant leur saison de construction.

Dans certaines régions, SAC a élaboré des cadres de financement pour l'amélioration des capacités pour le reste de l'enveloppe budgétaire de 2022 (soit jusqu'au 31 mars 2027) avec les partenaires des Premières Nations. Bien que le ministère puisse discuter des méthodes de financement avec les partenaires, il respectera en fin de compte les décisions prises à ce jour par les partenaires des Premières Nations et leurs institutions représentatives.

Description du résultat final attendu

Les communautés des Premières Nations, en particulier celles qui ont le plus besoin d'un financement de la capacité, reçoivent les fonds disponibles pour soutenir la gestion du logement au sein de la communauté.

Date d'achèvement prévue

Exercice 2026-2027

Principales étapes intermédiaires (description/dates)

  • 4.1 SAC continuera de travailler avec les Premières Nations pour favoriser l'accès aux fonds disponibles pour la capacité de logement. (31 mars 2027)
  • 4.2 SAC aidera les organisations des Premières Nations à fournir des services techniques et à mettre au point des formations, des certifications et d'autres outils et ressources à l'intention des Premières Nations, afin de soutenir le renforcement des capacités de gestion des logements. (31 mars 2027)
  • 4.3 Pour 2023-2024, SAC a modifié son rapport annuel sur l'infrastructure communautaire et le logement (instrument de collecte de données) afin de saisir des données indiquant si une Première Nation a employé un gestionnaire de logement. SAC examinera les résultats du rapport annuel pour déterminer les impacts associés. (31 mars 2027)

Organisation responsable/point de contact (Nom, fonction, numéro de téléphone)

Opérations régionales, Services aux Autochtones Canada

Indicateur de réussite (Réservé à l'usage du comité)

Rapport Réf. Non.5

Recommandation du BVG

Services aux Autochtones Canada et la Société canadienne d'hypothèques et de logement, en collaboration avec les Premières Nations, devraient revoir la structure et la prestation de leurs programmes de logement afin d'en simplifier le processus de demande et de faciliter l'accès au financement.

Réponse du ministère

Recommandation acceptée.

Le ministère reconnaît que le succès du programme de logement d'une Première Nation repose sur des gestionnaires de logement compétents qui peuvent non seulement gérer les demandes auprès des divers programmes fédéraux de logement, mais aussi élaborer une planification à long terme et des stratégies de logement pour leurs communautés.

En fonction des fonds disponibles, Services aux Autochtones Canada continuera à subventionner les postes de gestionnaires de logements et à soutenir les organisations des Premières Nations, telles que l'Association des professionnels de l'habitation des Premières Nations (APHPN), qui a mis au point un programme de formation rigoureux et qui délivre une certification aux gestionnaires de logements.

Bien que le ministère et la Société collaborent et échangent des informations, un mécanisme officiel sera mis en place pour veiller à ce que les programmes, les approches et les communications soient harmonisés dans toute la mesure du possible afin de faciliter l'accès des Premières Nations au financement.

D'ici au 30 septembre 2024 :

  • SAC et la SCHL créeront un comité au niveau du sous-ministre adjoint et actualiseront le protocole d'accord SAC/ SCHL pour le partage d'informations, les réponses politiques et la mise en œuvre des programmes.

Description du résultat final attendu

Un processus simplifié pour accéder au financement du programme de logement des Premières Nations

Date d'achèvement prévue

Exercice 2027-2028

Principales étapes intermédiaires (description/dates)

  • 5.1 SAC et la SCHL ont créé et continueront d'améliorer un comité au niveau des sous- ministres adjoints dont le mandat est de partager l'information, les réponses politiques et la mise en œuvre des programmes. (31 mars 2025)
  • 5.2 SAC et la SCHL actualiseront le protocole d'accord SAC/SCHL pour le partage d'informations, les réponses politiques et la mise en œuvre des programmes (31 mars 2025).
  • 5.3 Dans le cadre du protocole d'entente entre SAC et la SCHL, SAC et la SCHL élaboreront une stratégie de partage des données afin de simplifier les processus pour les Premières Nations qui cherchent à obtenir des fonds pour le logement (31 mars 2025).

Organisation responsable/point de contact (Nom, fonction, numéro de téléphone)

Opérations régionales, Services aux Autochtones Canada

Indicateur de réussite (Réservé à l'usage du comité)

Rapport Réf. Non. 6

Recommandation du BVG

Services aux Autochtones Canada et la Société canadienne d'hypothèques et de logement devraient obtenir l'assurance que tous les logements financés par le gouvernement fédéral dans les collectivités des Premières Nations respectent le Code national du bâtiment du Canada ou un code plus rigoureux. Si des lacunes liées à la conformité au code sont relevées, le Ministère et la Société devraient aider les Premières Nations à corriger ces lacunes.

Réponse du ministère

Recommandation acceptée.

SAC reconnaît que les codes de construction contribuent à protéger la santé et la sécurité des occupants, tout en favorisant la longévité des maisons construites. Il est important de noter que les communautés des Premières Nations gèrent les logements au niveau communautaire et sont l'autorité compétente en matière de conformité au code du bâtiment. De plus, la conformité au code du bâtiment est une condition préexistante au financement dans le cadre du programme de logement de SAC.

Il convient de noter que la période d'audit (2018- 19 à 2022-23) s'est déroulée parallèlement à une pandémie mondiale, qui a eu un impact sur la capacité des communautés à faire inspecter les logements, ce qui a pu entraîner des retards dans les inspections.

Les programmes de logement de SAC comprennent actuellement la conformité au code du bâtiment et SAC demeure déterminé à travailler avec les Premières Nations à la gestion de leurs affaires de logement.

D'ici au 31 mars 2027, SAC :

  • dans le cadre des processus d'amélioration des systèmes, étudiera les moyens de mieux suivre et contrôler la conformité par le biais des processus de rapport établis, afin de ne pas alourdir la charge administrative qui pèse sur les Premières Nations ; et,
  • soutenir les organisations des Premières Nations qui fournissent des services techniques et des ressources pour aider les Premières Nations à assurer la conformité.

Description du résultat final attendu

Le respect du code de la construction est contrôlé par les systèmes de gestion des données existants.

Date d'achèvement prévue

Exercice 2026-2027

Principales étapes intermédiaires (description/dates)

  • 6.1 SAC étudiera les moyens de mieux suivre et contrôler la conformité par le biais des processus de rapport établis, de manière à ne pas alourdir le fardeau administratif des Premières Nations (31 mars 2027).
  • 6.2 SAC aidera les organisations des Premières Nations à fournir des services techniques et à mettre au point des formations, des certifications et d'autres outils et ressources à l'intention des Premières Nations, afin de soutenir le renforcement des capacités de gestion des logements. (31 mars 2027)

Organisation responsable/point de contact (Nom, fonction, numéro de téléphone)

Opérations régionales, Services aux Autochtones Canada

Indicateur de réussite (Réservé à l'usage du comité)

Rapport Réf. Non. 7

Recommandation du BVG

Services aux Autochtones Canada, en collaboration avec les Premières Nations, devrait achever l'élaboration du cadre stratégique global pour le transfert des responsabilités ministérielles aux Premières Nations afin de veiller à l'application d'une approche cohérente au transfert.

Réponse du ministère

Recommandation acceptée.

La loi sur le ministère des Services aux Autochtones (2019) s'engage à « opérer le transfert progressif, à des organisations autochtones, des responsabilités du ministère en ce qui a trait à l'élaboration et à la prestation de ces services ».

Comme indiqué dans le plan d'action relatif à la loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, SAC s'est engagé à « [entreprendre] avec les partenaires l'élaboration conjointe d'un Cadre stratégique de transfert de services. Le Cadre aurait pour but de faire avancer conjointement le transfert de responsabilités pour la conception, la prestation et la gestion de services de Services aux Autochtones aux partenaires autochtones. »

Description du résultat final attendu

Un cadre politique global pour le transfert des responsabilités ministérielles aux Premières Nations

Date d'achèvement prévue

Exercice 2027-2028

Principales étapes intermédiaires (description/dates)

  • 7.1 SAC favorisera le développement des institutions et des capacités à l'appui du transfert de services, en partenariat avec les organisations dirigées par les Premières Nations, afin de promouvoir des modèles de prestation de services autodéterminés qui répondront aux besoins et aux priorités identifiés par les communautés membres. Tous les modèles sont facultatifs et dirigés par les Premières Nations. Cela peut inclure l'élaboration de réformes politiques visant à accroître les options offertes aux Premières Nations pour le financement de l'infrastructure dans les réserves, y compris les considérations relatives à la capacité humaine (31 mars 2028).
  • 7.2 SAC est en train de finaliser une stratégie qui utilisera les ressources existantes pour engager les Premières Nations sur un cadre politique et travaille au lancement d'un processus d'engagement. (automne 2024)

Organisation responsable/point de contact (Nom, fonction, numéro de téléphone)

Politique stratégique et partenariats, Services aux Autochtones Canada

Indicateur de réussite (Réservé à l'usage du comité)

5. Audits antérieurs du logement dans les communautés des Premières Nations

Messages clés

  • Le Bureau de la vérificatrice générale du Canada (BVG) a déjà effectué trois audits sur le logement dans les communautés des Premières Nations.
  • En 2003, le BVG a examiné les activités du gouvernement du Canada en ce qui concerne les programmes de logement dans les réserves des Premières Nations. Le BVG a ensuite effectué des vérifications du logement dans les réserves dans le cadre d'un examen plus vaste des programmes destinés aux Premières Nations, en 2006 et de nouveau en 2011.
  • Parmi les recommandations formulées lors des audits précédents, celle concernant la question des moisissures dans les réserves est toujours d'actualité. L'obtention de l'assurance que les projets de logement sont conformes au code national du bâtiment, qui a toujours été une condition du financement, a été considérée comme réglée en 2011, mais est redevenue une préoccupation en 2023, probablement parce que la période de vérification a coïncidé avec la pandémie mondiale, ce qui a pu entraîner des retards dans les inspections. Le rapport d'audit de 2003 soulignait la complexité des programmes et des financements fédéraux et recommandait la rationalisation de la structure et de la mise en œuvre des programmes. La mise à jour de 2006 a noté que des progrès avaient été réalisés en ce qui concerne l'intégration des programmes, mais l'audit de 2024 indique qu'une rationalisation plus poussée est nécessaire. Les rapports d'audit précédents ont mis l'accent sur la nécessité de combler le déficit de logements, mais n'ont pas formulé de recommandations spécifiques à ce sujet.

Contexte

  • En 2006, le BVG a constaté que la plupart des recommandations qu'il avait formulées en 2003 avaient été suffisamment prises en compte, notamment l'obtention de l'assurance que tous les logements subventionnés par le gouvernement fédéral dans les réserves étaient conformes au code national du bâtiment. Toutefois, le BVG a constaté que le problème de la moisissure dans les réserves persistait. Il a constaté que la contamination par les moisissures demeurait un problème important et que le gouvernement du Canada n'avait pas encore élaboré de stratégie globale ni de plan d'action pour s'attaquer à ce problème. L'ampleur du problème n'avait pas encore été évaluée.
  • Dans son rapport de 2006, le BVG a énuméré une série de facteurs nécessaires à la réussite - facteurs qui n'étaient pas entièrement intégrés dans l'approche du gouvernement pour traiter les enjeux autochtones - notamment : la coordination des programmes gouvernementaux, la consultation significative des Premières Nations, le développement des capacités au sein des Premières Nations et la mise en place d'institutions des Premières Nations.
  • Dans son rapport de 2011, le BVG a de nouveau examiné si des progrès avaient été réalisés par rapport aux conclusions et aux recommandations de 2003 et de 2006. Il a constaté que les progrès concernant les moisissures n'étaient toujours pas satisfaisants, mais que la plupart de ses recommandations antérieures avaient été prises en compte.
  • Le rapport de 2011 a également constaté que l'état du parc de logements dans les réserves s'était détérioré depuis la vérification précédente du BVG ; toutefois, le rapport n'a formulé aucune recommandation pour donner suite à cette constatation. Le BVG a constaté que, malgré de nouveaux investissements depuis la vérification de 2003 sur le logement des Premières Nations, les initiatives fédérales en matière de logement ne répondaient pas aux besoins. Le rapport a constaté que la pénurie de logements dans les réserves s'était aggravée depuis la vérification initiale de 2003, en raison de l'augmentation de la demande de logements, du nombre d'unités de logement devant être remplacées, du nombre d'unités nécessitant des rénovations importantes et de l'augmentation du coût moyen de construction ou de rénovation des maisons.

Situation actuelle

  • Bien que SAC reconnaisse que les moisissures peuvent avoir de graves répercussions sur la santé, le ministère respecte la gestion par les Premières Nations de leurs affaires de logement et continuera de soutenir les décisions prises par les Premières Nations qui traitent de l'élimination des moisissures en conjonction avec d'autres priorités déterminées par les Premières Nations elles-mêmes. Avec l'appui des ressources de l'ASEP, SAC, en consultation avec les partenaires des Premières Nations :
    • partagera l'information avec les communautés des Premières Nations sur les ressources applicables au logement, telles que les programmes de rénovation de la SCHL dans les réserves et le Programme d'aide à la remise en état des logements (PAREL) les programmes dans le cadre des pouvoirs existants pour l'assainissement des moisissures par l'entremise des programmes de rénovation des logements ;
    • partagera l'information et favoriser une compréhension commune de la façon d'aborder la qualité de l'air intérieur et les préoccupations entourant les moisissures dans les logements des collectivités des Premières Nations ; et,
    • discutera de la façon de renforcer les capacités des Premières Nations en matière de prévention des moisissures et d'évaluation des moisissures dans les logements situés dans les réserves, y compris la connaissance et la sensibilisation aux mesures correctives.
  • Le ministère reconnaît qu'il peut être complexe pour les Premières Nations de naviguer dans les divers programmes de financement fédéraux. Bien que SAC et la SCHL collaborent et échangent de l'information, un mécanisme officiel sera établi pour s'assurer que les programmes, les approches et les communications sont harmonisés dans la mesure du possible afin de simplifier l'accès des Premières Nations au financement.
  • SAC reconnaît que les codes de construction contribuent à protéger la santé et la sécurité des occupants, tout en favorisant la longévité des maisons construites. Il est important de noter que les communautés des Premières Nations gèrent les logements au niveau communautaire et sont l'autorité compétente en matière de conformité au code du bâtiment.
  • Le programme de logement de SAC comprend actuellement une exigence de conformité au code du bâtiment et SAC reste déterminée à travailler avec les Premières Nations dans la gestion de leurs affaires de logement. Afin de soutenir la conformité au code du bâtiment, SAC va:
    • dans le cadre des processus d'amélioration des systèmes, examinera comment mieux suivre et surveiller la conformité par le biais des processus de rapport établis, afin de ne pas augmenter le fardeau administratif des Premières Nations ; et,
    • soutiendra les organisations des Premières Nations qui fournissent des services techniques et des ressources pour aider les Premières Nations à assurer la conformité.

Programme/Investissement

  • Infrastructure et l'environnement
  • Résultat ministériel : Les communautés autochtones disposent d'une infrastructure et d'une gestion durable des terres

Financement / Données de l'indicateur de performance

Indicateurs
  • Pourcentage des ménages des Premières Nations vivant dans un logement où il y a plus d'une personne par pièce
  • Pourcentage des logements des Premières Nations qui sont adéquats, selon l'évaluation et les rapports des Premières Nations
Inventaire du programme
  • Infrastructure communautaire
  • Collectivités et environnement
  • Aide à la gestion des urgences
Engagements du gouvernement à l'appui
  • Appels à la justice pour les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées 4.1, 4.6, 4.7
  • Articles sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones 18, 19, 21, 23
  • Programme de développement durable à l'horizon 2030 des Nations unies 11

6. Logement sur réserve

Messages clés

  • En réponse aux lacunes de longue date en matière d'infrastructure dans les communautés des Premières Nations, le gouvernement du Canada a engagé depuis 2016 près de 4 milliards de dollars, par l'intermédiaire de Services aux Autochtones Canada (SAC), pour le logement dans les réserves.
  • Depuis 2016 et au 31 décembre 2023, en partenariat avec la Société canadienne d'hypothèques et de logement, Services aux Autochtones Canada soutient la construction, la rénovation et l'amélioration de 33 790 logements dans les réserves, dont 22 022 sont achevés.
  • Le gouvernement du Canada continuera à travailler avec diligence avec ses partenaires pour veiller à ce que les peuples autochtones de tout le pays aient accès à des logements sûrs et adéquats.

Contexte

  • En 1996, le gouvernement du Canada a introduit la politique de logement dans les réserves. Elle permet aux Premières Nations de jouer un rôle clé dans la manière, le lieu et le moment où les fonds destinés au logement sont investis et reflète les principes suivants :
    • contrôle par les Premières Nations
    • l'expertise des Premières Nations
    • partage des responsabilités
    • l'accès accru au financement du secteur privé
  • La politique de 1996 sur le logement dans les réserves s'applique aux Premières Nations de toutes les provinces et du Yukon, à l'exception d'environ 200 Premières Nations de Colombie-Britannique qui n'ont pas adhéré à la politique. En Colombie-Britannique, les Premières Nations peuvent demander des fonds pour le logement dans le cadre du programme d'aide au logement, ce qui permet aux petites Premières Nations de la Colombie-Britannique de bénéficier d'un accès équitable au financement.
  • Le programme de logement des Premières Nations dans les réserves est assorti de modalités souples ; les Premières Nations peuvent utiliser le financement de base (ou services votés) de SAC pour répondre à divers besoins, notamment en matière de construction, de rénovation, d'assurance, de service de la dette ou d'inspection. Ces activités sont également des dépenses admissibles dans le cadre du volet de financement ciblé (ou de services votés) du programme.
  • SAC verse en moyenne 149,5 millions de dollars par année aux Premières Nations, selon une formule, par l'entremise de son volet de financement de base (ou services votés). Depuis 2016, le gouvernement du Canada s'est engagé à verser 3,93 milliards de dollars en financement ciblé (ou financement de services votés) par l'entremise de SAC, jusqu'en 2026-2027, afin d'aider à combler les lacunes en matière d'infrastructure dans les Premières Nations vivant dans les réserves. De cette somme, SAC a versé plus de 1,95 milliard de dollars aux Premières Nations pour répondre à leurs besoins et à leurs priorités en matière de logement. Tous les fonds fournis au ministère, depuis 2016, pour le logement dans les réserves ont été versés aux Premières Nations (c'est-à-dire qu'il n'y a pas eu de péremption de financement).
  • Le logement dans les réserves est une responsabilité partagée. Alors que le gouvernement du Canada, principalement par l'intermédiaire de Services aux Autochtones Canada et de la Société canadienne d'hypothèques et de logement, fournit des fonds aux Premières Nations pour le logement, les Premières Nations planifient et gèrent le logement dans les réserves. Cela comprend l'élaboration de plans de logement, la prise de décisions sur les projets à prioriser et l'approvisionnement en main-d'œuvre et en fournitures. Les Premières Nations sont également l'autorité compétente en matière de respect du code du bâtiment dans les réserves.
  • Le Protocole pour les infrastructures financées par SAC, disponible en ligne, fournit une liste des lois, règlements, politiques, codes, etc. applicables avec lesquels les bénéficiaires admissibles doivent se familiariser comme condition de financement.
  • Les accords de contribution conclus avec les bénéficiaires du financement soulignent également la nécessité de disposer de rapports d'achèvement finaux signés par un inspecteur qualifié confirmant la conformité au code national du bâtiment ou à d'autres normes applicables. Un inspecteur qualifié peut être un compagnon charpentier, un compagnon électricien, un compagnon plombier, un inspecteur de logement certifié ou un ingénieur professionnel.
  • SAC travaille en collaboration avec les partenaires des Premières Nations pour permettre aux bénéficiaires des fonds de respecter ou de dépasser les normes du Code national du bâtiment, grâce à des investissements spécifiques dans le renforcement des capacités, à des possibilités de formation dirigées par les Premières Nations et à l'élaboration de codes du bâtiment pour les communautés des Premières Nations.
    • Par exemple, SAC soutient la First Nations National Building Officers Association (FNNBOA) pour développer et fournir des modules de formation sur des questions techniques aux professionnels du logement des Premières Nations. Cela comprend, par exemple, l'élaboration d'un guide technique pour le logement dans le Nord qui présente les meilleures pratiques pour les solutions de logement dans le Nord et des informations sur la prévention et l'atténuation du radon dans les logements.
    • La FNNBOA travaille également avec le Conseil national de la recherche pour développer des normes de construction pour les communautés des Premières Nations qui dépassent les exigences du code national de la construction.
  • À la suite de la pandémie, de nombreuses Premières Nations n'ont pas pu faire inspecter leurs logements et leurs infrastructures, soit en raison de la disponibilité de la main-d'œuvre, soit en raison de restrictions communautaires édictées pour préserver la santé et le bien-être des membres. SAC est conscient qu'il y a actuellement un arriéré d'inspections requises pour tous les types d'infrastructures, et pas seulement pour les logements.
  • Le budget de 2022 a engagé 2 milliards de dollars supplémentaires sur cinq ans pour soutenir la réforme à long terme du Programme des services à l'enfance et à la famille des Premières Nations et les besoins en matière de logement des enfants des Premières Nations. De cette somme, 209,4 millions de dollars ont été versés aux Premières Nations en 2023-24, la première année de financement.

Situation actuelle

  • Les investissements des budgets 2021 et 2022 continueront d'aider les Premières Nations à augmenter le nombre de logements disponibles et à répondre aux besoins critiques en matière de logement.
  • Le budget de 2022 prévoit 66 millions de dollars supplémentaires sur trois ans à partir de 2024 pour améliorer la capacité de gestion du logement dans les réserves grâce à la formation, à la certification et à la prestation de services techniques.
  • Un financement de 2 milliards de dollars pour le logement, sur 5 ans, a été engagé dans l'Accord de principe sur la réforme à long terme du Programme des services à l'enfance et à la famille des Premières Nations et le Principe de Jordan. Ces fonds ont commencé à être versés aux Premières Nations au cours du présent exercice financier et aideront les Premières Nations à acheter, à construire ou à rénover des unités de logement pour répondre aux besoins des enfants et des familles.

Programme/Investissement

  • Infrastructure et l'environnement
  • Résultat ministériel : Les communautés autochtones disposent d'une infrastructure et d'une gestion durable des terres

Financement / Données de l'indicateur de performance

Indicateurs
  • Pourcentage des ménages des Premières Nations vivant dans un logement où il y a plus d'une personne par pièce
  • Pourcentage des logements des Premières Nations qui sont adéquats, selon l'évaluation et les rapports des Premières Nations
Inventaire du programme
  • Infrastructure communautaire
  • Collectivités et environnement
  • Aide à la gestion des urgences
Engagements du gouvernement à l'appui
  • Appels à la justice pour les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées 4.1, 4.6, 4.7
  • Articles sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones 18, 19, 21, 23
  • Programme de développement durable à l'horizon 2030 des Nations unies 11

7. La stratégie des Premières Nations en matière de logement et d'infrastructures connexes

Messages clés

  • Les Premières Nations ont dirigé l'élaboration conjointe d'une stratégie nationale sur le logement et les infrastructures connexes des Premières Nations, approuvée par l'Assemblée extraordinaire des chefs de l'Assemblée des Premières Nations (APN) le 5 décembre 2018.
  • La stratégie définit des objectifs et des mesures pour aider à soutenir le transfert de la prise en charge, du contrôle et de la gestion des logements aux Premières Nations, tout en respectant les différences régionales et l'état de préparation des Premières Nations.
  • L'Assemblée des Premières Nations, Services aux Autochtones Canada et la Société canadienne d'hypothèques et de logement continuent de se rencontrer régulièrement pour faire avancer la mise en œuvre de la Stratégie.

Contexte

  • Dans le cadre de la Stratégie nationale sur le logement de 2016, le gouvernement s'est engagé à élaborer conjointement des stratégies de logement autochtones fondées sur des distinctions pour les Premières Nations, les Inuits et les Métis, en s'appuyant sur les principes d'autodétermination, de réconciliation, de respect, de coopération et de partenariat.
  • La Stratégie nationale décennale sur le logement et les infrastructures connexes des Premières Nations, élaborée conjointement et approuvée par les chefs en décembre 2018, définit une voie à suivre pour soutenir la transition des Premières Nations vers la prise en charge, le contrôle et la gestion du logement et des infrastructures connexes, et reconnaît que les Premières Nations élaborent leurs propres stratégies et approches régionales et sous-régionales, qu'elles mettront en œuvre à leur propre rythme.
  • La stratégie identifie quatre objectifs principaux :
    • La gouvernance et la prestation, qui reconnaît la nécessité de mettre en place de nouveaux systèmes, de nouvelles institutions et de nouvelles façons de fournir des services de logement aux Premières Nations ;
    • Le financement, qui reconnaît que les Premières Nations doivent contrôler le financement et souligne l'importance d'un financement suffisant, durable et prévisible pour soutenir le transfert des soins, du contrôle et de la gestion du logement ;
    • Les compétences et les capacités, qui reconnaissent que des investissements dans les compétences et les capacités sont nécessaires pour soutenir les occupants des maisons, le personnel chargé du logement et des infrastructures connexes ainsi que les organisations des Premières Nations qui sont à leur service ; et
    • Les séances d'information pour les Premières Nations, qui soulignent l'importance de partager l'information avec et entre les dirigeants des Premières Nations.
  • Un rapport publié en 2021 par l'APN et l'Institut d'études fiscales et de la démocratie a fourni une analyse des coûts du déficit de logements et des besoins futurs des Premières Nations. À l'époque, le coût estimé pour combler les lacunes en matière de logement et répondre aux besoins futurs jusqu'en 2040 était de 59,4 milliards de dollars, d'après l'enquête de 2018 de l'APN sur les besoins en matière de logement et d'infrastructures connexes dans les réserves des Premières Nations. Ce montant comprend :
    • 22,7 milliards de dollars pour les besoins actuels (en date de 2021), y compris les réparations, l'entretien des lots et les nouvelles constructions ;
    • 21,0 milliards de dollars pour soutenir la migration des membres des Premières Nations qui souhaitent déménager dans les réserves (à partir de l'extérieur des réserves) ; et
    • 15,7 milliards de dollars pour les besoins futurs (nouvelles constructions pour répondre à la croissance de la population).
  • Un rapport ultérieur, qui sera publié la semaine prochaine par l'APN, a révisé ce chiffre à 135 milliards de dollars pour le logement et prend également en compte le coût supplémentaire pour combler l'écart pour toutes les infrastructures d'ici 2030.
  • Situation actuelle
  • SAC est membre du Groupe de travail conjoint (GTC) sur le logement qui a créé la Stratégie nationale sur le logement et les infrastructures connexes des Premières Nations et, par l'intermédiaire du GTC, continue de faire avancer la mise en œuvre de la Stratégie. Les autres membres du GTC sont l'APN et la Société canadienne d'hypothèques et de logement, et Infrastructure Canada y participe régulièrement. Des représentants régionaux et des experts techniques se joignent également aux discussions.
  • Les investissements de SAC sont bien alignés sur les objectifs de la Stratégie sur le logement et les infrastructures connexes des Premières Nations. Par exemple :
    • Dans le cadre du pilier Gouvernance et prestation, SAC a soutenu la mise en place du Manitoba Indigenous Housing Capacity Enhancement and Mobilization Initiative (MIHCEMI), qui aide les Premières Nations de la région du Manitoba à améliorer la capacité de gestion du logement et les structures de gouvernance existantes ;
    • Dans le cadre du pilier Financement et finances, SAC soutient l'initiative de Yänonhchia, qui s'appuie sur un projet pilote réussi dans la région du Québec pour accroître l'accès des Premières Nations au financement privé et soutenir l'accession à la propriété privée dans les réserves ; et,
    • Dans le cadre du pilier Compétences et capacités, SAC a aidé l'APN à réaliser une évaluation des compétences et des capacités des gestionnaires de logements des Premières Nations et à organiser une table ronde afin d'identifier des stratégies à court et à long terme pour répondre aux besoins des Premières Nations en matière de compétences et de capacités dans le domaine du logement.
  • En moyenne, le GTC se réunit tous les deux mois, avec des réunions hebdomadaires de mise à jour du niveau de travail qui ont lieu tous les vendredis. Le comblement des lacunes en matière d'infrastructure demeure l'une des principales motivations du GTC, en plus de faire progresser le transfert de la garde, du contrôle et de la gestion des logements aux Premières Nations.
  • En avril 2024, l'APN publiera le rapport élaboré conjointement sur les moyens de combler les lacunes en matière d'infrastructure. SAC continuera de collaborer avec ses partenaires par l'intermédiaire du GTC afin de définir des actions et des mesures visant à combler les lacunes en matière de logement et d'infrastructure au sein des Premières Nations.

8. Combler les lacunes en matière d'infrastructures

Messages clés

  • Le gouvernement du Canada s'est engagé à combler les lacunes en matière d'infrastructures dans les communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis d'ici 2030. Depuis 2016, SAC a engagé plus de 25 milliards de dollars pour soutenir ces efforts.
  • En 2022, Services aux Autochtones Canada s'est engagé auprès des Premières Nations pour déterminer leurs besoins en matière d'infrastructures. Les besoins prioritaires en matière d'infrastructure identifiés par les Premières Nations étaient les bâtiments communautaires, le logement, l'infrastructure de transport, l'eau, les eaux usées et les services publics, ainsi que les services d'urgence. Les besoins en infrastructures identifiés ont été estimés à un coût d'environ 120 milliards de dollars.
  • Le ministère a également aidé l'Assemblée des Premières Nations (APN) à entreprendre une étude complète des besoins en infrastructures des communautés des Premières Nations. Le rapport de l'APN, qui sera publié prochainement, a indiqué un besoin de 349,2 milliards de dollars pour combler les lacunes dans les Premières Nations. De ce montant, l'APN a estimé qu'un total de 135 milliards de dollars serait nécessaire pour combler les lacunes en matière de logement.
  • Cette différence s'explique par le fait que l'étude de l'APN tient compte des coûts supplémentaires, tels que la transition vers une économie à zéro émission de carbone et l'accessibilité des infrastructures dans les réserves, conformément à la Loi sur l'accessibilité pour les Canadiens.

Contexte

  • Comme mandaté par le biais de l'énoncé économique de l'automne 2020, Services aux Autochtones Canada et Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada ont travaillé en collaboration avec les organisations et les communautés autochtones pour mieux comprendre les besoins en infrastructures des communautés autochtones.
  • SAC a fait appel à des Premières Nations individuelles au printemps 2022 pour comprendre les besoins en infrastructures et l'ordre de priorité. Cet exercice a vu un taux de réponse de 72 % (405/564) et a estimé le coût pour combler les lacunes en matière d'infrastructures des Premières Nations d'ici 2030 à 120 milliards de dollars à l'époque.
  • Un rapport de 2021 produit pour l'APN par l'Institut des finances publiques et de la démocratie (IFPD) a fourni une analyse des coûts du déficit en matière de logement et des besoins futurs des Premières Nations. À l'époque, le coût estimé pour combler les lacunes en matière de logement et répondre aux besoins futurs jusqu'en 2040 était de 59 milliards de dollars, sur la base de l'enquête de 2018 de l'APN sur les besoins en matière de logement et d'infrastructures connexes des Premières Nations dans les réserves. Un rapport ultérieur, qui devrait être publié prochainement par l'APN, a revu ce chiffre considérablement à la hausse et prend également en compte le coût supplémentaire pour combler les lacunes de toutes les infrastructures d'ici 2030.
    • Grâce à cette recherche, l'APN a identifié un besoin de 60 milliards de dollars d'ici 2040, dont 44 milliards de dollars pour les besoins actuels et 16 milliards de dollars pour les besoins futurs, afin de mettre les logements des Premières Nations au niveau de la norme de logement que connaissent la plupart des Canadiens.
    • Le chiffre révisé devrait être de 135 milliards de dollars d'ici 2030. La principale différence dans le coût estimé pour combler les lacunes en matière de logement pour le chiffre révisé est due à l'inflation entre 2021 - 2023 et au-delà, à la croissance démographique prévue, et aux dépenses supplémentaires nécessaires pour accélérer le comblement des lacunes en matière de logement d'ici 2030 (c.-à-d. les soutiens de capacité, la main-d'œuvre de construction supplémentaire).
  • SAC a également travaillé avec l'APN, qui estime que 349,2 milliards de dollars sont nécessaires pour combler les lacunes des Premières Nations en matière d'infrastructures d'ici 2030. Le rapport préconise également de s'éloigner des approches d'investissement basées sur des projets, de garantir un financement fiable ainsi que le codéveloppement d'une banque d'infrastructure des Premières Nations autogérée, entre autres.
  • L'étude de l'APN s'est appuyée sur les résultats de l'engagement de SAC en plus de mettre à jour ses études antérieures (y compris l'étude APN/IFPD de 2021 sur le logement) et a inclus des besoins supplémentaires en matière d'infrastructure au-delà de ce que les communautés ont identifié, tels que : carboneutralité, accès routier en toute saison et accessibilité. L'APN a en outre intégré des hypothèses tenant compte de l'inflation, au-delà du modèle Colliers utilisé par les Services aux Autochtones Canada.
  • Au printemps 2022, SAC a versé 1 042 948 $ pour soutenir l'orientation de l'APN concernant la création d'une présentation prébudgétaire visant à déterminer les besoins des Premières Nations en matière d'infrastructures. L'APN a élaboré un rapport intitulé : Combler les lacunes en matière d'infrastructures d'ici 2030 : un rapport de coûts collaboratif et exhaustif identifiant les besoins d'investissement en infrastructures des Premières Nations du Canada (Combler les lacunes en matière d'infrastructures d'ici 2030).

Situation actuelle

  • À partir du printemps 2023, Services aux Autochtones Canada a entamé un engagement plus poussé avec les Premières Nations sur les moyens d'améliorer la façon dont les programmes d'infrastructure sont exécutés.
  • Services aux Autochtones Canada continuera de travailler avec ses partenaires pour définir une nouvelle approche audacieuse sur la façon dont le ministère finance les infrastructures des Premières Nations.

Programme/Investissement

  • Infrastructure et l'environnement
  • Résultat du ministère : Les communautés autochtones disposent d'une infrastructure et d'une gestion foncière durables

Financement / Données sur les indicateurs de performance

Indicateurs
  • Pourcentage des systèmes publics d'approvisionnement en eau potable situés dans les réserves financièrement soutenus par Services aux Autochtones Canada qui ont un faible niveau de risque
  • Pourcentage des systèmes publics de traitement des eaux usées situés dans les réserves financièrement soutenus par Services aux Autochtones Canada qui ont un faible niveau de risque
  • Pourcentage de logements des Premières Nations qui sont adéquats selon les évaluations et les rapports des Premières Nations
  • Pourcentage d'autres infrastructures communautaires financées par Services aux Autochtones Canada dans les réserves dont l'état est jugé « bon » ou « nouveau »
  • Pourcentage des infrastructures scolaires dans les réserves dont l'état est coté « bon » ou « nouveau »
  • Pourcentage des foyers des Premières Nations qui comptent plus d'une personne par pièce
  • Pourcentage d'établissements de santé dans les réserves dont l'état est jugé « bon » ou « nouveau »
  • Pourcentage de communautés des Premières Nations disposant de systèmes adéquats de gestion des déchets solides
  • Pourcentage de sites contaminés à risque élevé dans des réserves où des activités d'assainissement sont réalisées
Inventaire des programmes
  • Infrastructure communautaire
  • Les communautés et l'environnement
  • Aide à la gestion des urgences
Appuyer les engagements du gouvernement
  • Appels à l'action de la Commission de vérité et réconciliation 21, 74, 75
  • Appels à la justice pour les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées 4.1, 4.6, 4.7, 16.5, 16.7
  • Articles sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones 3, 4, 6, 7, 9, 11, 13, 12, 18, 19, 21, 23, 25, 26, 27
  • Programme de développement durable à l'horizon 2030 des Nations unies 6, 8, 9, 11, 13, 23

9. Modernisation des infrastructures

Messages clés

  • Le lacune d'infrastructure des Premières Nations est considérable, l'Assemblée des Premières Nations l'estimant à plus de 300 milliards de dollars.
  • Bien que SAC observe des processus dans la mise en œuvre de ses programmes, il existe des possibilités de modernisation.
  • Au cours de l'année écoulée, SAC a engagé les détenteurs de droits et les partenaires dans une série de réformes visant à mettre en place : une approche d'investissement par laquelle les détenteurs de droits déterminent les priorités en matière d'infrastructure ; une série de transformations financières visant à monétiser et à tirer parti du financement disponible ; et des possibilités de partenariat avec d'autres ministères et les provinces/territoires pour assurer un financement plus rationalisé aux communautés des Premières Nations.

Contexte

  • Les causes du lacune d'infrastructures dans les communautés des Premières Nations sont multiples, enracinées dans le colonialisme et comprennent : le manque d'alignement sur l'offre de financement fédéral et les priorités des communautés ; le sous-financement ; le manque de terrains disponibles ; les options de financement inaccessibles ; et les capacités variées des communautés. L'augmentation des coûts de construction, la pénurie de main-d'œuvre et les événements liés au changement climatique n'ont fait qu'exacerber ces difficultés.
  • Pour soutenir la modernisation, au cours de l'année écoulée, SAC a engagé des partenaires des Premières Nations, d'autres ministères et des institutions financières dans la mise en place :
    • d'une approche d'investissement dans l'infrastructure avec option d'adhésion ;
    • d'une série d'outils financiers, notamment la monétisation, la création de fonds de réserve et de dotation communautaires (pour servir de réserve de capital), l'accès à des prêts gouvernementaux à faible coût ou à des paiements anticipés et une approche de financement de la gestion du cycle de vie des actifs ; ainsi que,
    • les possibilités de rationaliser les investissements fédéraux dans les infrastructures autochtones afin de soutenir la prise de décision communautaire sur les projets d'infrastructure.

Situation actuelle

  • La modernisation de la manière dont le gouvernement fédéral finance les infrastructures existantes dans les communautés des Premières Nations dans les réserves soutient : l'engagement du gouvernement du Canada à combler les lacunes en matière d'infrastructures ; l'engagement de réconciliation du gouvernement du Canada ; l'engagement du gouvernement du Canada à codévelopper un cadre de réconciliation économique ; la vision et le mandat législatif de SAC pour mettre en œuvre le transfert progressif des responsabilités aux peuples autochtones ; les recommandations du groupe de travail sur les nouvelles relations financières ; et la Loi sur la déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones.

10. Moisissures et effets sur la santé dans les logements

Messages Clés

  • Le gouvernement du Canada reconnaît que les moisissures constituent un risque pour la santé et s'efforce d'aider les membres des Premières Nations vivant dans les réserves à avoir accès à des logements plus sains.
  • Les agents de santé publique environnementale effectuent, sur demande, des inspections de santé publique dans les unités de logement des réserves. Dans le cadre d'une inspection sanitaire, les agents de santé publique environnementale fournissent des rapports écrits aux dirigeants de la communauté, à l'occupant et au gestionnaire/directeur du logement, le cas échéant, décrivant les problèmes de santé liés à la maison, y compris des recommandations sur les mesures correctives et préventives, afin de permettre à la communauté de prendre des décisions éclairées concernant leurs unités de logement.
  • Bien que les agents de santé publique environnementale employés par SAC et les organisations des Premières Nations puissent aider les Premières Nations à identifier les moisissures dans les logements, ils ne peuvent en aucun cas imposer des inspections aux Premières Nations et/ou aux occupants des logements dans les réserves. La vie privée des occupants doit être respectée.

Contexte

  • Les inspections environnementales de santé publique permettent d'identifier les déficiences et les risques pour la santé, notamment les moisissures, l'humidité, les problèmes de sécurité, l'hygiène, les nuisibles, la sécurité alimentaire et de l'eau potable, ainsi que l'élimination des eaux usées.
  • Le niveau d'inquiétude dépend de l'étendue de la croissance des moisissures, de la durée de leur présence, de la sensibilité et de l'état de santé général des personnes exposées. Certaines personnes sont considérées comme plus à risque de subir des effets sur la santé suite à une exposition aux moisissures, comme les nourrissons, les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes souffrant de troubles respiratoires tels que l'asthme.
  • L'évolution du climat au Canada devrait entraîner une augmentation des niveaux d'humidité et de l'exposition aux moisissures dans l'environnement intérieur. L'évolution ou l'intensification des conditions météorologiques, des précipitations, des tempêtes et des inondations peuvent entraîner des niveaux plus élevés d'infiltration d'eau et d'humidité dans les bâtiments, des scénarios propices à la prolifération des moisissures.
  • Les EPHO employés par SAC et les organisations des Premières Nations recherchent des preuves de la présence de moisissures et des causes sous-jacentes potentielles de moisissures lors des inspections des logements, à la demande des Premières Nations. Ils donnent des conseils sur l'assainissement, le nettoyage et la prévention des moisissures.
  • Les moisissures sont un symptôme d'autres problèmes (par exemple, intrusion d'humidité, fuites de plomberie, ventilation insuffisante). Pour s'attaquer aux causes profondes, telles que les moisissures, il faut examiner et traiter les causes sous-jacentes. Les inspections portent sur tous les facteurs en plus de la présence de moisissures.
  • Le Programme de santé publique environnementale n'est pas financé pour les rénovations ou les réparations domiciliaires visant à éliminer les moisissures, et il ne l'a jamais été par le passé.
  • Cependant, l'élimination des moisissures ainsi que les réparations nécessaires pour traiter les causes sous-jacentes de la moisissure sont des dépenses admissibles dans le cadre du Programme de logement des Premières Nations dans les réserves de SAC et de nombreux programmes de la Société canadienne d'hypothèques et de logement, y compris le Programme d'aide à la remise en état des logements.

Statut actuel

  • Les inspections de santé publique des logements dans les réserves sont effectuées sur demande, ce qui peut varier d'une année à l'autre.
  • La proportion de moisissures identifiées par rapport au nombre d'inspections a diminué, passant de 50,7 % en 2017-2018 à 23,5 % en 2021-2022.
  • Les données disponibles sur les inspections des agents de santé environnementale et publique ne sont pas représentatives, car les inspections ne sont effectuées qu'à la demande des Premières Nations et au besoin. Environ 1 à 3 % des maisons dans les réserves sont inspectées chaque année.
  • Il convient de noter que le COVID et les mesures de santé publique associées ont fait baisser le nombre d'inspections de logements en 2020-2022.

11. Priorité aux investissements (conditions de logement et capacité de gestion des logements)

Messages clés

  • SAC fournit un financement aux Premières Nations par le biais d'allocations de financement de base (services votés) et de financement ciblé (fonds temporaires).
  • En plus de fournir un financement ciblé aux Premières Nations pour la construction, la rénovation, la viabilisation des lots et les subdivisions, dans le budget de 2022, SAC a également introduit une subvention pour la gestion du logement, reconnaissant que les gestionnaires de logement jouent un rôle essentiel dans le soutien du logement au sein des Premières Nations.
  • Les méthodes d'allocation nationales de SAC tiennent compte d'un certain nombre de facteurs, tels que la population, les conditions de logement et le bien-être des communautés.
  • Les bureaux régionaux travaillent en étroite collaboration avec les Premières Nations pour débourser les fonds. Dans de nombreux cas, les bureaux régionaux ont élaboré des cadres de financement en collaboration avec les Premières Nations pour guider l'attribution des fond.

Contexte

  • Le financement fourni par l'entremise du Programme de logement dans les réserves de SAC peut être divisé en deux grandes catégories :
    • Les services votés, ou financement de base, sont le financement permanent fourni aux Premières Nations par l'entremise des bureaux régionaux et fondé sur l'information historique sur les niveaux de référence du ministère. Les niveaux de financement des services votés sont fixes depuis les années 1990.
    • Les fonds temporaires, ou financement ciblé, sont alloués aux régions selon une méthodologie basée à 50 % sur la population des réserves et à 50 % sur les besoins régionaux en matière de logement. Les régions versent ensuite des fonds aux communautés des Premières Nations pour la gestion de leurs projets, en fonction des propositions de projets et de leur classement par ordre de priorité par rapport aux fonds disponibles. La procédure d'attribution des fonds aux communautés peut varier d'une région à l'autre, mais elle consiste souvent à lancer des appels à propositions.
  • Les fonds d'infrastructure ciblés pour le logement sont alloués aux bureaux régionaux à l'aide d'une formule basée sur : la population régionale dans les réserves (50 %) ; les données du recensement sur le surpeuplement (25 %) ; les données du recensement sur les réparations majeures nécessaires (12,5 %) ; les tendances de l'indice de bien-être communautaire (7,5 %) et les taux d'aide au revenu (5 %).
  • Dans la mesure du possible, le ministère détermine les allocations régionales sur une base pluriannuelle (p. ex. une base triennale) afin de fournir aux bureaux régionaux et aux Premières Nations une plus grande prévisibilité pour permettre la planification et l'enchaînement des projets. Cela est particulièrement important pour les communautés qui entreprennent des projets de plus grande envergure, tels que des lotissements.
  • Les bureaux régionaux de SAC versent ensuite des fonds aux communautés des Premières Nations pour la gestion de leurs projets. Le processus d'attribution des fonds aux collectivités peut varier d'une région à l'autre, mais il suit souvent les cadres de financement qui ont été élaborés avec les partenaires des Premières Nations.
  • L'analyse du ministère montre que, contrairement aux conclusions du Bureau de la vérificatrice générale (BVG), les méthodes d'attribution de SAC accordent la priorité aux collectivités dont les conditions de logement sont les plus mauvaises. De plus, alors que le BVG s'est concentré sur les petites communautés, l'analyse de SAC montre que les communautés ayant une population plus petite ont tendance à avoir de meilleurs scores de logement selon l'indice de bien-être communautaire.
  • Le budget 2022 prévoyait 157 millions de dollars sur cinq ans pour une subvention à la gestion du logement. Cette subvention est destinée à couvrir une partie des coûts liés à l'embauche et au maintien en poste de professionnels du logement.
  • En 2022, SAC a fourni aux bureaux régionaux un financement fondé sur une méthodologie qui tenait compte d'une subvention de base pour chaque Premières Nation, avec un financement supplémentaire alloué en fonction du nombre d'unités de logement et de l'éloignement.
  • SAC a engagé les Premières Nations, les conseils tribaux et le personnel régional du logement de SAC à l'automne et à l'hiver 2022, afin d'éclairer la création d'une nouvelle méthodologie pour les années suivantes. Les résultats de cet engagement ont indiqué que même si le nombre d'unités de logement et l'éloignement doivent être pris en compte, la taille est le facteur le plus important. Une nouvelle méthodologie a été élaborée, qui accorde une plus grande importance au nombre d'unités de logement tout en tenant compte de l'éloignement.
  • Les paramètres fixés pour l'utilisation de la subvention au gestionnaire de logement ont également été élargis pour tenir compte du fait que toutes les Premières Nations ne sont pas forcément prêtes à embaucher un professionnel du logement. Les fonds peuvent également être versés aux conseils tribaux ou à d'autres organisations si les Premières Nations indiquent que c'est ce qu'elles préfèrent.
  • SAC a modifié son instrument de collecte de données sur le logement et les infrastructures afin de recueillir des informations sur la prévalence des gestionnaires de logements et d'appuyer l'analyse des données sur les résultats de la subvention pour la gestion des logements et la présence des gestionnaires de logements dans les communautés.

Situation actuelles

  • Alors que SAC continuera d'examiner et de réviser ses méthodes d'allocation afin de mieux soutenir les besoins des Premières Nations, la plupart des bureaux régionaux ont déjà indiqué aux Premières Nations leurs allocations de financement pour le reste de l'enveloppe du budget 2022 afin de soutenir la planification et la prévisibilité à plus long terme.

12. Rationalisation de l'accès au financement

Messages clés

  • Services aux Autochtones Canada (SAC) reconnaît que l'accès au financement pour le logement peut être difficile, en particulier pour les communautés des Premières Nations qui n'ont peut-être pas la capacité de naviguer les processus de demande des divers programmes fédéraux de logement.
  • Le ministère continuera à subventionner les postes de gestionnaires de logements et à soutenir les organisations des Premières Nations, telles que l'Association des professionnels de l'habitation des Premières Nations (APHPN), qui a élaboré un programme de formation rigoureux et offre une certification aux gestionnaires de logements.
  • Bien que SAC ait fait des efforts pour rationaliser les processus de demande et d'établissement de rapports, il reconnaît qu'il y a encore du travail à faire. En particulier, le ministère a engagé les Premières Nations en 2023 à identifier de nouvelles approches pour soutenir l'infrastructure des Premières Nations sur une base communautaire, plutôt que bien par bien.

Background

  • Le Programme d'immobilisations et d'entretien (PIE) du SAC est le principal véhicule du gouvernement du Canada pour soutenir l'infrastructure communautaire des Premières Nations dans les réserves, y compris le logement dans les réserves par l'entremise du Programme de logement dans les réserves des Premières Nations (un sous-programme).
  • Dans le cadre du processus de financement du PIE, les Premières Nations élaborent et soumettent des plans d'investissement dans l'infrastructure des Premières Nations, qui définissent les besoins des communautés en matière d'infrastructure. Des ajustements peuvent être apportés au plan tout au long de l'exercice financier, en fonction de l'évolution de la collectivité, du projet et de la situation financière.
  • Dans le cadre du Programme de logement dans les réserves des Premières Nations, les fonds sont versés par l'entremise du volet de financement de base (ou de services votés) ou du volet de financement ciblé (ou de services votés).
  • Le financement de base (ou services votés) est versé à chaque Première Nation selon une formule ; aucun processus de demande n'est requis.
  • Pour le financement ciblé (ou de services votés), les processus de demande respectent les différences régionales et peuvent donc varier d'une région à l'autre. Par exemple:
    • Dans la région de l'Atlantique, il n'y a pas de processus de demande pour la construction, la rénovation, la viabilisation des lots, les subdivisions. Des fonds ciblés sont alloués aux Premières Nations selon une formule qui tient compte, entre autres, de la population, des conditions de logement, de l'éloignement et des taux d'aide au revenu, ainsi que des besoins en matière de capacité, avec des allocations pour les nouvelles constructions, les rénovations et la capacité ; toutefois, les Premières Nations sont libres de transférer des fonds entre ces catégories, selon leurs besoins.
    • Dans la région de l'Alberta, les Premières Nations sont invitées à soumettre des demandes de financement. L'examen des demandes utilise un cadre de classement des priorités, mettant l'accent sur les besoins, suivi d'une méthodologie d'allocation fondée sur des principes, basée sur un engagement approfondi auprès des Premières Nations de l'Alberta;
    • Dans la région du Québec, il y a un appel de propositions pluriannuel, couvrant une période de trois ans, afin de donner aux Premières Nations plus de temps pour planifier et ordonner les investissements dans le logement.
  • Bien que les processus puissent varier d'une région à l'autre, les bureaux régionaux de SAC continuent de travailler avec les partenaires pour réviser ou affiner les processus en vue de réduire ou de rationaliser les processus de demande et d'établissement de rapports pour les bénéficiaires.
  • Dans le cadre de sa nouvelle relation financière, le gouvernement du Canada s'est engagé à travailler avec les Premières Nations afin d'établir une nouvelle relation financière qui permettra d'obtenir un financement suffisant, prévisible et durable pour les communautés des Premières Nations.
  • Les modèles d'accords de financement ont été rationalisés afin de faciliter l'utilisation d'un seul accord pour tous les programmes et le financement provenant à la fois de SAC et de Relations Couronne-Autochtone et Affaires du Nord Canada (RCAANC) et de réduire davantage les exigences en matière de rapports. En 2023, le ministère s'est engagé avec ses partenaires à définir de nouvelles approches pour le financement de l'infrastructure des Premières Nations par le gouvernement du Canada. Les Premières Nations ont demandé un contrôle accru sur le financement, la planification et la gestion des infrastructures, en plus d'une rationalisation des rapports et de solutions de financement à long terme.
  • Dans le cadre de ces discussions, les Premières Nations ont également évoqué la nécessité d'une meilleure coordination entre les ministères fédéraux et avec les provinces et les territoires. .
  • Bien que SAC et la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) reconnaissent qu'il existe des possibilités de mieux partager l'information et de réduire le fardeau des demandes et des rapports pour les partenaires, les organisations collaborent souvent pour soutenir les projets de logement des Premières Nations. Voici quelques exemples récents :
    • Une annonce faite en janvier 2024 dans la Première Nation de Membertou concernant la construction de 32 unités de logement supplémentaires dans la collectivité, avec des contributions de la SCHL dans le cadre de l'Initiative de logement rapide, de SAC dans le cadre de son Programme de logement dans les réserves des Premières Nations et de la Première Nation de Membertou elle-même ; et,
    • une annonce faite en décembre 2023 dans la Nation Lil'wat pour la réparation de 23 logements abordables existants, avec des contributions de la SCHL, de SAC, de BC Hydro et de la Nation Lil'wat elle-même.

Situation actuelle

  • Afin d'explorer les moyens de rationaliser l'accès au financement, Services aux Autochtones Canada et la Société canadienne d'hypothèques et de logement se sont engagés, par la création d'un comité au niveau des sous-ministres adjoints, à travailler ensemble pour s'assurer que les programmes, les approches et les communications sont harmonisés dans la mesure du possible afin de faciliter l'accès des Premières Nations au financement.
  • Service aux Autochtones Canada continuera de travailler avec les communautés et les organisations des Premières Nations, avec d'autres ministères et avec les institutions financières pour définir une nouvelle approche audacieuse de la façon dont le ministère finance les infrastructures dans les réserves. Il s'agit notamment de la mobilisation sur une approche d'investissement dans l'infrastructure dans le cadre de laquelle les partenaires détermineraient les priorités d'investissement soutenues par un financement souple, prévisible et à long terme afin d'entretenir, de rénover et de remplacer les infrastructures et les logements existants financés par SAC dans les réserves. Cette démarche s'inscrit dans le cadre de l'engagement pris par le Canada de combler les lacunes en matière d'infrastructures dans les communautés autochtones d'ici à 2030.

13. La Stratégie pour les milieux urbain, rural et nordique

Messages Clés

  • Depuis trop longtemps, les Autochtones partout au pays n'ont pas le même accès que les autres personnes au Canada à des logements abordables.
  • SAC continuera de participer à l'avancement de l'engagement prévu dans le budget de 2023 : 4 milliards de dollars sur 7 ans, à compter de 2024 - 2025, pour la mise en œuvre de la Stratégie sur le logement des Autochtones en milieux urbain, rural et nordique. Cet engagement s'ajoute à celui de 300 millions de dollars prévu dans le budget de 2022 pour répondre aux besoins urgents et non comblés et pour soutenir la mobilisation dirigée par les Autochtones à l'égard de cette stratégie.
  • Le gouvernement du Canada travaillera aussi avec ses partenaires des Premières Nations, ses partenaires inuits et métis et les signataires de traités modernes et les gouvernements autochtones autonomes sur leurs stratégies de logement fondées sur les distinctions afin de soutenir les membres de ces groupes qui vivent dans les milieux urbain, rural et nordique.

Contexte

  • Le gouvernement du Canada reconnaît que les populations autochtones vivant dans les zones urbaines, rurales et nordiques sont confrontées à d'importants besoins en matière de logement et qu'il est urgent d'agir maintenant.
  • Par conséquent, le 8 juin 2023, Services aux Autochtones Canada (SAC) a annoncé un financement immédiat d'un montant de 287,1 millions de dollars pour répondre au besoin criant de projets de logements sûrs et abordables pour les peuples autochtones dans les régions urbaines, rurales et nordiques.
  • Le 13 décembre 2023, e gouvernement du Canada a franchi la première étape pour faire avancer son engagement envers une Stratégie sur le logement des Autochtones en milieux urbain, rural et nordique. En effet, il a annoncé son intention de lancer une demande de propositions en janvier 2024 pour offrir aux organismes autochtones concernés une occasion ouverte et transparente d'être envisagés pour diriger l'établissement d'un centre national du logement pour les Autochtones et par les Autochtones.
  • Lorsqu'un proposant aura été sélectionné, le gouvernement du Canada finalisera avec lui une entente pour créer le centre national du logement autochtone. Le principal rôle du centre sera de fournir du financement pour répondre aux besoins impérieux en matière de logement des Autochtones vivant dans les régions urbaines, rurales et nordiques. Le proposant retenu lors de la demande de propositions définira par la suite la vision plus globale du centre.
  • Ces initiatives de financement s'inscrived dans le cadre de l'engagement du gouvernement du Canada à s'attaquer aux déterminants sociaux de la santé et à promouvoir l'autodétermination, selon la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et à ses articles 21 et 23.

Statut actuel

  • Logement Coopératif National Autochtone Inc. fournira du financement pour les projets de logement autochtone urgents et non satisfaits par le biais d'une approche pour les Autochtones, par les Autochtones en matière de recherche, de défense des droits, de partenariats et de soutien aux fournisseurs de logements dans la construction de logements.
  • Le financement pour les projets de logement autochtone urgents et non satisfaits est priorisé par NICHI et déployé dans tout le pays dans le cadre de son appel ouvert à l'expression des besoins, qui s'est terminé le 12 janvier 2024.
  • Le NICHI a mis sur pied un Conseil consultatif de sélection des projets autochtones et une première tranche de projets théoriques a été sélectionnée par le Conseil et approuvée par le conseil d'administration du NICHI.
  • De plus amples détails sur les annonces de financement seront disponibles sur le site Web du NICHI en avril/mai.
  • La demande de propositions pour le Centre national de logement autochtone s'est terminée le 4 mars 2024. La SCHL continue de diriger le processus d'approvisionnement.
  • SAC travaillera aussi avec ses partenaires des Premières Nations, sur leurs stratégies de logement fondées sur les distinctions afin de soutenir les membres de ces groupes qui vivent dans les milieux urbain, rural et nordique.

14. Cadre stratégique de transfert de services

Messages clés

  • Services aux Autochtones Canada s'est engagé à aider les partenaires des Premières Nations à faire progresser leur autodétermination en élaborant un cadre stratégique global pour le transfert des responsabilités ministérielles aux Premières Nations.
  • Le présent cadre, qui est fondé sur les commentaires des partenaires des Premières Nations aux niveaux national et régional, aidera le Ministère à s'assurer qu'une approche uniforme est appliquée au transfert des responsabilités ministérielles.
  • Ce travail demeure une priorité pour le Ministère, et c'est pour cette raison que SAC travaille avec diligence à finaliser une stratégie visant à mobiliser des Premières Nations pour un cadre stratégique en lançant des discussions avec les partenaires à l'automne 2024.
  • Parallèlement au cadre stratégique global, Services aux Autochtones Canada a élaboré un processus et obtenu du financement pour le transfert de logements et d'autres infrastructures.
  • Services aux Autochtones Canada a alloué 108,89 millions de dollars sur huit ans pour appuyer le transfert des responsabilités ministérielles en matière de logement et d'autres infrastructures.
  • En date du 31 mars 2023, le Ministère a fourni un total de 18,28 millions de dollars pour aider neuf organisations des Premières Nations à explorer le transfert des services de logement, dans le cadre d'un processus dirigé et accéléré par les Premières Nations.

Contexte

  • La Loi sur le ministère des Services aux Autochtones (2019) s'engage à « opérer le transfert progressif, à des organisations autochtones, des responsabilités du ministère en ce qui a trait à l'élaboration et à la prestation de ces services ».
  • Comme il est indiqué dans le plan d'action sur la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, Services aux Autochtones Canada s'engage à « [entreprendre] avec les partenaires l'élaboration conjointe d'un Cadre stratégique de transfert de services. Le Cadre aurait pour but de faire avancer conjointement le transfert de responsabilités pour la conception, la prestation et la gestion de services de Services aux Autochtones aux partenaires autochtones. »
  • Reconnaissant que de nombreuses Premières nations souhaitent exercer un plus grand contrôle sur les services de logement et d'infrastructure, SAC a alloué 108,89 millions de dollars sur huit ans pour appuyer les activités liées au transfert des responsabilités ministérielles en matière de logement et d'autres infrastructures.
  • Les organisations dirigées par les Premières Nations ont reçu du financement pour collaborer avec les collectivités des Premières Nations afin d'entreprendre un éventail d'activités, y compris l'élaboration d'une approche pour la prestation de logements et l'établissement de normes de service.
  • Le processus de transfert des services de logement et d'infrastructure comporte trois phases :
    • la mobilisation et la validation de principe, dans le cadre de laquelle les organisations des Premières Nations mobilisent les Premières Nations, recueillent des données et élaborent une gamme de services et un modèle de prestation de services en collaboration avec les Premières Nations intéressées
    • Négociations/renforcement des institutions, dans lesquelles les organisations établissent les besoins financiers, les niveaux de service et les opérations provisoires; et
    • Mise en œuvre, dans laquelle l'organisation et le Canada établissent les modalités du transfert, y compris les exigences en matière de financement et d'évaluation.
  • Le premier transfert de services dans le domaine du logement et de l'infrastructure a été effectué avec l'Atlantic First Nations Water Authority en 2022, qui a assumé le plein contrôle de la prestation de services d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées pour un certain nombre de Premières Nations en 2022.

Statut actuel

  • Services aux Autochtones Canada continue d'aider les organisations des Premières Nations à explorer le transfert du logement. À ce jour, neuf organisations des Premières Nations ont reçu du financement pour explorer le transfert du logement et deux ont atteint la deuxième phase du transfert grâce à la signature d'une entente-cadre (First Nations Capital and Infrastructure Agency of Saskatchewan et Confederacy of Mainland Mi'kmaq).

15. Aperçu du rapport sur le logement du Comité INAN (2022)

Messages clés

  • Un rapport du Comité permanent des affaires autochtones et du Nord (INAN) sur "Les effets de la pénurie de logements sur les peuples autochtones du Canada" a été déposé au Parlement le 13 juin 2022.
  • Le Comité a appris que plusieurs facteurs contribuaient à la pénurie de logements, notamment le colonialisme, le racisme et la discrimination, l'inabordabilité des logements, les obstacles liés à la Loi sur les Indiens, l'absence de terrains aménageables et d'infrastructures dans de nombreuses communautés, la croissance démographique, les capacités limitées au niveau communautaire et le sous-financement chronique.
  • Le rapport formule un certain nombre de recommandations alignées sur celles du Bureau de la vérificatrice générale, pour lesquelles le gouvernement du Canada a fourni une réponse et identifié des actions planifiées ou en cours.

Contexte

  • Les recommandations du rapport et les actions identifiées dans la réponse du gouvernement comprenaient:
    • Recommandation 1: « Que toutes les politiques ou les propositions législatives fédérales relatives au logement des Autochtones soient élaborées conjointement avec ces derniers. » La réponse du gouvernement fait référence à la stratégie décennale de logement et d'infrastructure connexe des Premières Nations, qui a été approuvée par l'Assemblée spéciale des chefs de l'Assemblée des Premières Nations en décembre 2018 et qui décrit la voie à suivre pour transférer la prise en charge, le contrôle et la gestion du logement aux Premières Nations.
    • Recommandation 8: « Que le gouvernement du Canada, lorsqu'il accorde des fonds pour le logement, tienne compte de la croissance rapide des populations des Premières Nations, des Inuits et des Métis, et de l'augmentation de la population dans les réserves des Premières Nations attribuables aux modifications apportées aux dispositions de la Loi sur les Indiens concernant l'inscription. » La réponse du gouvernement indique que l'approche de financement de SAC tient compte des projets démographiques, provenant de Statistique Canada, afin d'élaborer des scénarios pour les années à venir et la croissance de la population des Premières Nations.
    • Recommandation 9: « Que le gouvernement du Canada travaille à résoudre les lacunes en fournissant des fonds supplémentaires et suffisants ainsi que de l'aide aux communautés et aux organisations des Premières Nations, des Inuits et des Métis pour recruter, maintenir en poste et former le personnel autochtone qui travaille dans le domaine du logement, y compris offrir une formation pour accroître la capacité des communautés à construire et entretenir leurs propres habitations. » La réponse du gouvernement reconnaît qu'il faudra plus que des investissements briques et mortier pour combler les lacunes en matière de logement dans les communautés autochtones. Depuis 2016, SAC a fourni un soutien supplémentaire pour le renforcement des capacités des Premières Nations et des organisations des Premières Nations et, en 2022, a introduit une initiative de renforcement des capacités en matière de logement pour fournir un soutien spécifique aux Premières Nations afin d'embaucher, de former et de conserver des gestionnaires de logement dédiés, y compris pour les coûts salariaux.
    • Recommandation 17: « Que le gouvernement du Canada collabore avec les gouvernements, communautés et organisations autochtones pour examiner les obstacles, les exigences et les processus de demande pour tous les programmes de logement auxquels les organisations, communautés et gouvernements autochtones sont admissibles afin de s'assurer que ces programmes répondent aux besoins des peuples et communautés autochtones, et qu'il en fasse rapport au Comité d'ici février 2023, notamment sur les moyens d'assurer un accès équitable à la Stratégie nationale sur le logement. » La réponse du gouvernement indique que SAC met régulièrement à jour ses paramètres de financement en fonction des recommandations de ses employés qui travaillent directement avec les Premières Nations. Cela comprend la clarification du fait que le financement du programme de logement dans les réserves de SAC peut être utilisé pour construire ou rénover des logements pour soutenir la réunification des familles, les maisons à logements multiples, les rénovations écoénergétiques et les maisons de transition. Reconnaissant qu'il peut être difficile d'élaborer des plans de logement et de naviguer dans les programmes de financement du logement sans personnel spécialisé, comme indiqué ci-dessus, en 2022, SAC a lancé l'Initiative d'amélioration de la capacité de logement pour aider les communautés à embaucher, à former et à conserver des professionnels du logement spécialisés.
    • Recommandation 19: « Que le gouvernement du Canada travaille avec les organisations et les communautés autochtones, ainsi qu'avec les partenaires provinciaux et territoriaux concernés, afin d'explorer des moyens de soutenir un accès à la propriété adapté aux besoins des communautés autochtones. » La réponse du gouvernement indique que SAC utilise le financement du budget de 2022 pour soutenir l'Association nationale des sociétés de autochtones de financement et la Société d'épargne des Autochtones du Canada afin d'établir un réseau national d'intermédiaires financiers autochtones. Ce modèle aidera les Premières Nations à remanier les systèmes de logement communautaire, les attentes, les politiques et les régimes de propriété des terres, des infrastructures et des titres de propriété, ainsi qu'à accéder au financement de logements abordables.

Prochaines étapes

  • SAC continue à travailler avec les Premières Nations et leurs organisations pour donner suite aux recommandations du rapport du Comité INAN.

16. Progrès par rapport aux indicateurs (Rapport sur les résultats ministériels)

Messages clés

  • SAC fait rapport sur le logement, ainsi que sur d'autres infrastructures dans le cadre du résultat ministériel : Les communautés autochtones disposent de gestion des terres et d'infrastructures durables.
  • En 2024-25, le ministère rendra compte de deux indicateurs, dont l'un est nouveau.
  • Les indicateurs relatifs au logement posent des difficultés en matière d'établissement de rapports, principalement en raison du décalage entre les processus officiels d'établissement de rapports publics (p. ex., le rapport ministériel sur les résultats) et le calendrier des rapports reçus des Premières Nations.
  • Toutefois, les résultats en matière de logement ont augmenté d'une année à l'autre, les Premières Nations signalant un nombre accru de logements adéquats dans les réserves depuis 2018-19.

Contexte

  • En 2024-25, les résultats du Programme de logement dans les réserves des Premières Nations sont présentés sous le résultat ministériel « Les communautés autochtones disposent de gestion des terres et d'infrastructures durables », qui comprend les résultats de tous les programmes d'infrastructure de SAC ainsi que de ses programmes de gestion des terres et des urgences.
  • Il existe deux indicateurs liés au logement, pour lesquels des informations supplémentaires sont disponibles ci-dessous.
  1. Pourcentage de logements des Premières Nations qui sont adéquats, selon les évaluations et les rapports des Premières Nations: il s'agit d'un indicateur existant dont l'objectif constant est de 75 %.
    • La mesure annuelle du pourcentage de logements adéquats permet à Services aux Autochtones Canada de vérifier si ses investissements ont une incidence sur la qualité des unités de logement dans les réserves. L'information est recueillie par le biais du « Rapport annuel sur l'infrastructure communautaire et le logement » de SAC, un instrument de collecte de données de deux pages.
    • SAC demande aux Premières Nations de partager leur instrument de collecte de données avec le ministère avant le 31 mai de chaque année, à l'exception des Premières Nations de l'Ontario qui ont jusqu'au 15 octobre de chaque année.
    • Pour cette raison, le ministère a connu un retard important dans la communication des résultats pour cet indicateur. Il étudie actuellement les moyens de faire en sorte que ces rapports soient accessibles au public dans la base d'informations du GC, en dehors du processus de rapport sur les résultats du ministère.
    • Cependant, l'analyse montre qu'il y a eu des augmentations progressives des résultats au cours des cinq dernières années, passant de 72,7 % en 2018-19 à 74,1 % en 2022-23.
  2. Pourcentage des foyers des Premières Nations qui comptent plus d'une personne par pièce.
    • Il s'agit d'un nouvel indicateur pour 2024-25 et une cible est en cours d'élaboration.
    • La mesure du pourcentage de ménages des Premières Nations vivant dans un logement surpeuplé (lorsqu'un logement abrite plus d'une personne par pièce) en conjonction avec l'indicateur sur l'adéquation du logement permet à Services aux Autochtones Canada d'évaluer les besoins en matière de logement dans les réserves.
    • La source de données est le recensement ; à ce titre, les informations seront collectées et communiquées tous les cinq ans.
    • L'objectif pour mars 2026 est de 10,7 %, ce qui représenterait une diminution de 2 % par rapport aux résultats du recensement de 2021, soit 12,7 % de surpeuplement dans les réserves.

Statut actuel

  • Le ministère continuera d'étudier les moyens de garantir que ses résultats en matière de logement sont accessibles au public.

Résultats/Informations sur les performances

Résultat ministériel 6:
Les communautés autochtones disposent de gestion des terres et d'infrastructures durables

Indicateur : Pourcentage des logements des Premières Nations qui sont adéquats, selon les évaluations et les rapports des Premières Nations

Date de réalisation de l'obectif : Mars 2025

Cible : Au moins 75%

Méthodologie : Justification (c.-à-d. comment l'indicateur est lié au résultat) : L'accès à un logement adéquat est essentiel au développement de communautés autochtones plus saines et plus durables. La mesure du pourcentage de logements adéquats sur une base annuelle permettra à Services aux Autochtones Canada de préciser si ses investissements ont une incidence sur la qualité et la disponibilité des logements.

Calcul / formule:

  • Numérateur : Logements dans les réserves financés par Services aux Autochtones Canada évalués et déclarés comme adéquats annuellement par les Premières Nations. (les données sont autodéclarées par les Premières Nations). Le terme « adéquat » est défini dans le Manuel de déclaration de fin d'exercice pour l'instrument de collecte de données sur le logement comme étant des logements qui ne nécessitent pas de rénovations majeures et qui possèdent des installations de plomberie de base, de l'eau courante chaude et froide, des toilettes intérieures et des bains ou douches installés.
  • Dénominateur : Logements dans les réserves financés par Services aux Autochtones Canada.

Base de reference : 75% (2017-18).

Cible de l'an dernier : Au moins 75%

Résultats pour l'indicateur : Pourcentage des logements des Premières Nations qui sont adéquats, selon les évaluations et les rapports des Premières Nations

  • 2018-19: 72,7 %
  • 2019-20: 72,1 %
  • 2020-21: 72,5 %
  • 2021-22: 73,2 %
  • 2022-23: 74,1 %
Indicateur : Pourcentage des foyers des Premières Nations qui comptent plus d'une personne par pièce

Date de réalisation de l'obectif : Mars 2026

Cible : Au moins 10.7%

Méthodologie : Justification (c.-à-d. comment l'indicateur est lié au résultat) : L'accès à un logement adéquat est essentiel au développement de communautés autochtones plus saines et plus durables. La mesure du pourcentage des foyers des Premières Nations vivant dans des logements surpeuplés (lorsqu'un logement abrite plus d'une personne par pièce) en conjonction avec l'indicateur sur le caractère adéquat des logements, permet au ministère d'évaluer les besoins en logement dans les réserves, qu'il s'agisse de réparations ou de nouvelles constructions.

Calcul / formule :

  • Numérateur : Nombre de logements contenant plus d'une personne par pièce.
  • Dénominateur : Nombre de logements.

Base de référence : 5,6 % du total des ménages des Indiens inscrits; Dans les réserves : 12,7 % Hors réserve : 2,7 % (2016).

Cible de l'an dernier : N/A

Avez-vous trouvé ce que vous cherchiez?

Qu’est-ce qui n’allait pas?

Vous ne recevrez aucune réponse. N'incluez pas de renseignements personnels (téléphone, courriel, NAS, renseignements financiers, médicaux ou professionnels)
Maximum de 300 caractères

Merci de vos commentaires

Date de modification :