Comparution devant le Comité permanent des affaires autochtones et du Nord sur le rapport du bureau du directeur parlementaire du budget sur la recherche et l'analyse comparative des budgets des dépenses du ministère des relations couronne-autochtones et des affaires du nord et du ministère des services aux autochtones (17 mai 2023)

Table des matières

Scénario de réunion

Détails logistiques

Date : 17 mai 2023
Heure : 16 h 30 – 18 h 30
Lieu : Édifice Wellington, pièce 415

Renseignements sur la comparution en personne

  • Les témoins devraient arriver tôt pour avoir le temps de passer les contrôles de sécurité (30 minutes ou plus dans le cas des personnes qui n'ont pas de laissez-passer de la Colline).

Témoins

  • Relations Couronne-Autochtones et affaires du Nord Canada (RCAANC)
    • L'honorable Marc Miller, ministre des Relations entre la Couronne et les Autochtones
    • Daniel Quan-Watson, sous-ministre
    • Darlene Bess, dirigeante principale des finances, des résultats et de l'exécution
  • Services aux Autochtones Canada (SAC)
    • L'honorable Patty Hajdu, ministre des Services aux Autochtones
    • Valerie Gideon, sous-ministre déléguée
    • Philippe Thompson, dirigeant principal des finances, des résultats et de l'exécution

Visionnement

  • La réunion peut être suivie via Parlvu, mais il peut y avoir un délai de 70 secondes. Une ligne audio en temps réel sera partagée, le cas échéant.

Déroulement de la réunion

Le président ouvrira la séance et donnera des instructions sur le déroulement de la réunion. Il présentera ensuite les témoins et invitera la ministre à prononcer des remarques d'ouverture (5 minutes). Ces remarques seront suivies d'une période de questions et réponses (détails ci-dessous).

On recommande à tous les orateurs de parler lentement et à un volume approprié afin de s'assurer qu'ils sont entendus par les interprètes. On demande également à tous les témoins de désactiver leur micro lorsqu'ils ne parlent pas.

Bien qu'une traduction simultanée soit disponible, les témoins sont priés de répondre aux questions en anglais ou en français, mais de ne pas passer d'une langue à l'autre, car cela crée souvent des problèmes de technologie et d'interprétation. On recommande également d'utiliser une seule langue officielle pour les remarques.

Après les remarques d'ouverture, les membres du Comité pourront poser des questions (voir ci‑dessous).

Les membres du Comité poseront leurs questions dans l'ordre suivant :

  • Première série de questions (6 minutes par intervenant)
    • Parti conservateur du Canada
    • Parti libéral du Canada
    • Bloc Québécois
    • Nouveau parti démocratique du Canada
  • Deuxième série de questions
    • Parti conservateur du Canada (5 minutes)
    • Parti libéral du Canada (5 minutes)
    • Bloc Québécois (2,5 minutes)
    • Nouveau parti démocratique du Canada (2,5 minutes)
    • Parti conservateur du Canada (5 minutes)
    • Parti libéral du Canada (5 minutes)

Contexte

Domaines d'intérêt potentiels pour les membres du Comité :

  • Gestion des urgences
    • La ministre de SAC et/ou les hauts fonctionnaires de SAC se sont présentés à trois reprises devant le comité INAN et le comité PACP pour discuter du rapport du Bureau du vérificateur général sur la gestion des situations d'urgence dans les collectivités des Premières Nations.,
      • Le député Ste-Marie (BQ) a demandé s'il y avait suffisamment de fonds pour aller de l'avant avec tous les projets indiqués dans le rapport du BVG.
      • La députée Idlout (NPD) a demandé si les 358 millions de dollars que le Ministère avait demandé d'ajouter au Fonds d'infrastructure pour les Premières nations seraient inclus dans le budget 2023.
      • Le député Melillo (PCC) a fait référence au rapport du DPB et a demandé si le Ministère avait l'intention de modifier les modèles de financement pour les axer sur l'atténuation et la prévention plutôt que sur la réaction.
      • Le député Zimmer (PCC) s'est interrogé sur les mesures de responsabilisation mises en place pour s'assurer que les résultats sont atteints lorsque l'on traite avec des fournisseurs de services tiers par le biais de contrats.
      • La députée Idlout (NPD) a également posé une question sur le manque d'utilisation des données concernant les capacités et les niveaux de risque des collectivités des Premières Nations.
  • Éducation
    • Le député Vidal (PCC) a posé des questions sur les données des RRM indiquant une diminution des taux de diplomation au niveau secondaire et il a remis en question l'utilisation des données de Statistique Canada au lieu des données des RRM.
    • Le député Gill (BQ) a posé des questions sur le rapport de 2018 du Bureau du vérificateur général du Canada concernant les écarts en matière de collecte de données sur l'éducation dans le cas des Autochtones et des non autochtones.
    • Le député Melillo (PCC) a interrogé les fonctionnaires sur les objectifs en matière de diplomation, sur les données concernant les réserves par rapport aux autres données, et sur les paramètres utilisés par le Ministère en ce qui concerne les écarts socioéconomiques.
  • Rapports sur les résultats ministériels et rapports sur les plans ministériels
    • Les députés Idlout (NPD) et McLeod (Lib) ont posé des questions sur les retards de construction, les coûts et les investissements pour le logement dans le Nord
    • Les députés Gill (BQ) et Idlout (NPD) ont posé des questions sur la responsabilité et les résultats de la lutte contre l'insécurité alimentaire dans le Nord.
  • Dépenses prévues par rapport aux dépenses réelles
    • Le député Zimmer (PCC) a posé des questions sur la répartition du financement des revendications particulières.
    • Les sénateurs du Comité sénatorial permanent des finances nationales (NFFN) ont posé plusieurs questions lors de la comparution des hauts fonctionnaires de SAC et de RCAANC au sujet des changements par rapport aux dépenses prévues dans le Budget supplémentaire des dépenses (C).

Autres sujets de questions possibles d'après le rapport du DPB et d'autres témoignages de hauts fonctionnaires

  • Paramètres/indicateurs ministériels et évolution ou suppression
  • Retards et lacunes dans la collecte des données
  • Augmentation des ETP
  • Primes allouées aux membres de la direction du ministère
  • Responsabilité des fonctionnaires du ministère lorsque les objectifs ne sont pas atteints
  • Recours à des consultants et à d'autres services professionnels de tiers, responsabilité et coûts

Contexte

Le 21 novembre 2022, le comité INAN a adopté la motion suivante :

Il est convenu que le comité invite le directeur parlementaire du budget, la ministre des Services aux Autochtones et le ministre des Relations Couronne-Autochtones à comparaître devant le Comité pour discuter du rapport du Bureau du directeur parlementaire du budget sur la recherche et l'analyse comparative des budgets des dépenses du ministère des Relations Couronne-Autochtones et des Affaires du Nord et du ministère des Services aux Autochtones, et que la réunion soit télévisée.

Le Comité doit tenir sa première réunion sur cette question le lundi 24 avril, et le Bureau du directeur parlementaire du budget y participera [Un compte rendu de cette réunion sera fourni dès qu'il sera disponible].

Études récentes du comité INAN

  • Améliorer les taux de diplomation et les résultats des étudiants autochtones
    • Sept réunions ont été organisées.
    • La ministre de SAC a comparu le 6 mars 2023.
      • Il y a eu un suivi concernant la construction d'écoles au Nunavut.
  • Étude des langues indigènes
    • Cinq réunions ont été organisées.
    • Le ministre du Patrimoine canadien a comparu le 6 février 2023.
  • Budget supplémentaire des dépenses (B), 2022-2023
    • Une réunion a été organisée.
    • Le ministre de RAANC a comparu le 8 décembre 2022.
      • Il y a eu un suivi en ce qui concerne la construction de logements dans le Nord.
  • Projet de loi S-219, Loi concernant la Journée nationale de la jupe à rubans
    • Une réunion a été organisée.
  • Souveraineté, sécurité et préparation aux situations d'urgence des peuples autochtones dans l'Arctique
    • Onze réunions ont été organisées.
    • La ministre de SAC a comparu le 1er décembre 2022.
      • Il y a eu deux suivis – le premier concernait l'approche de l'ensemble du gouvernement en matière d'atténuation des inondations, alors que le deuxième concernait les familles qui ne peuvent pas retourner dans leur communauté après une évacuation.

Dans les médias

Remarques d'ouverture

Kwe Kwe. Unusakut. Hello. Bonjour.

Je me trouve moi aussi avec vous sur le territoire non cédé du peuple algonquin anishinabe.

Je tiens à remercier le directeur parlementaire du budget de son rapport.

Je me réjouis de l'occasion qui m'est donnée aujourd'hui de m'adresser à ce comité pour l'aider à préciser certains points essentiels concernant le travail effectué par Services aux Autochtones Canada en partenariat avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis pour parvenir à un changement transformateur.

La création de Services aux Autochtones Canada et de Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada a été motivée par les efforts déployés par le gouvernement libéral dans le but d'amorcer l'important travail de rétablissement de la confiance avec les partenaires autochtones en démontrant que les vastes consultations entreprises par la Commission royale sur les peuples autochtones au cours des deux décennies précédentes ne seraient pas oubliées. En fait, la division du ministère est une réponse directe à une suggestion de la Commission.

Il est important de mentionner que, malgré cette évolution rapide, les frais généraux du ministère des Services aux Autochtones Canada demeurent inférieurs à la moyenne. En 2023‑2024, ils ne sont que de 0,6 %, comme l'indique le budget principal des dépenses.

Les investissements que nous faisons maintenant commencent à donner des résultats positifs. Par exemple, depuis 2015, le gouvernement fédéral a investi dans 15 690 projets résidentiels, et 4 460 nouvelles habitations ont été construites, 9 359 projets de rénovation et de modernisation ont été réalisés et 1 871 lots ont été viabilisés. Selon le recensement de 2021, cela signifie qu'il y a maintenant dans les réserves 1 455 maisons de moins qui sont considérées comme étant surpeuplées.

En 2022‑2023, la totalité de l'enveloppe de financement destiné au logement dans les réserves des Premières Nations a été affectée. Cela signifie que plus de 662 millions de dollars ont été dépensés pour la construction de logements dans les réserves.

La véritable réconciliation consiste à comprendre et à appuyer une transition vers les principes et les mesures qui favorisent l'autodétermination. En effet, un grand nombre des gouvernements qui nous ont précédés ont imposé aux Premières Nations des solutions à court terme qui ne répondaient pas aux besoins à long terme des communautés. Quand on y pense, la réconciliation consiste tout autant à démanteler les structures coloniales qui imposent des solutions qu'à apprendre à appuyer des objectifs établis par les communautés qui pourront mieux répondre à leurs besoins et correspondre à leur vision et à travailler en tenant compte de ces objectifs.

Depuis 2016, nous réalisons des progrès vers l'établissement d'une nouvelle relation financière avec les Premières Nations. Ainsi, 142 Premières Nations ont pu accéder à une subvention de 10 ans qui assure la prévisibilité, la suffisance et la souplesse du financement.

Depuis l'entrée en vigueur de la Loi concernant les enfants, les jeunes et les familles des Premières Nations, des Inuits et des Métis, 200 groupes autochtones ont reçu du financement pour travailler en vue d'exercer leur compétence et d'élaborer leurs propres lois et modèles en matière de services à l'enfance et à la famille. Jusqu'à maintenant, à l'échelle du Canada, sept ententes ont été établies dans quatre provinces, et nous nous attendons à ce que d'autres soient conclues bientôt.

J'ai assisté à ces cérémonies, et je dirais que ce travail représente un changement générationnel. Il s'agit de garder les enfants enracinés dans leur culture, leur famille et leur communauté, de changer leur réalité et d'augmenter leurs chances de réaliser leur plein potentiel.

Les avis à long terme sur la qualité de l'eau potable, les infrastructures vieillissantes qui sont souvent irréparables, les inégalités touchant l'accès à l'éducation et son financement, et l'absence d'engagement à l'égard de toute notion du principe de Jordan, le programme essentiel qui fournit des services et des produits pour favoriser le développement sain des enfants… était une caractéristique du gouvernement précédent. Nous avons maintenant prévu 10,9 milliards de dollars de plus dans le budget de 2023‑2024. Il s'agit d'une augmentation annuelle de plus de 90 %.

Lorsque les communautés vivent dans l'austérité depuis plus de 150 ans, l'écart est énorme, et il faut des investissements importants et du temps pour bâtir les infrastructures, renforcer les capacités et faire bien plus encore. Depuis 2015, les investissements ont été sans précédent et visent à combler ce sous-financement chronique des services de base. De fait, un grand nombre de partenaires autochtones ont souligné cet investissement sans précédent et sont emballés par ce que l'avenir leur réserve.

Pour 2023‑2024, Services aux Autochtones Canada a affecté 39,6 milliards de dollars à l'entretien. Cette somme comprend 19,6 milliards de dollars destinés à permettre au ministère de travailler en partenariat avec les peuples autochtones afin d'offrir des programmes et des services, ainsi que 20 milliards de dollars pour l'établissement de services à l'enfance et à la famille, un besoin qui, je le signale, est le résultat de décennies de racisme systémique et de sous-financement.

Les décennies de déni, de négligence et de racisme systémique ne seront pas réglées et les Autochtones n'en auront pas guéri avant des générations. En tant que gouvernement, nous avons cherché un équilibre en concentrant les ressources sur des mesures immédiates et des changements durables.

La création de Services aux Autochtones en tant que ministère autonome a eu d'emblée un effet positif en concentrant l'attention de tout un ministère sur la prestation de services et la satisfaction des besoins des communautés. Comme mon collègue l'a souligné, c'est ce qui ressort le plus de l'élargissement du type de services que Services aux Autochtones Canada – ou SAC – peut offrir en cas d'urgence. Comme nous l'avons constaté au cours des dernières semaines – et il y a eu de nombreux exemples au cours des dernières années —, les collectivités des Premières Nations sont aux premières lignes des répercussions des changements climatiques et, maintenant, le ministère est en mesure de planifier l'intégration des services de santé et des services sociaux dans les interventions d'urgence.

Pendant l'émergence de la COVID‑19, SAC a adopté une approche holistique pour soutenir les collectivités aux prises avec cette urgence, et tous les secteurs du ministère ont contribué. En plus de la santé publique, on a mobilisé des services de soutien relativement à la sécurité alimentaire, aux transports, à la santé mentale, aux écoles et à l'aide au revenu. Cela n'aurait jamais pu se faire aussi rapidement ou de façon aussi holistique si tous les secteurs de service et de financement n'avaient pas été réunis sous un même toit.

Auparavant, il y avait un ministre chargé de superviser ce qu'on appelait alors Affaires autochtones et du Nord Canada. La création des deux ministères signifie que les Premières Nations, les Inuits et les Métis ont trois ministres qui travaillent maintenant avec eux pour défaire ces décennies de politiques coloniales racistes.

Lorsque le gouvernement conservateur a quitté le pouvoir, les dépenses annuelles consacrées à l'éducation, au logement et à la prestation de services de santé aux Autochtones, entre autres, s'élevaient à 8 milliards de dollars. Comme je l'ai mentionné, ce sous-financement chronique a laissé les collectivités des Premières Nations dans le besoin.

Comme j'en ai parlé précédemment, les neuf ententes régionales en matière d'éducation qui jettent les bases du succès futur sont un exemple essentiel de la façon dont les choses commencent à se transformer entre les nations. Ces ententes en matière d'éducation signifient maintenant que les Premières Nations ont le contrôle de l'éducation de leurs élèves et qu'elles ont tous les pouvoirs et toute la capacité nécessaires pour veiller à ce que le programme protège et promeuve la culture et la langue. Ce sont là deux moyens éprouvés de garder les enfants résilients et en santé.

Le dernier cadre ministériel de résultats et les derniers indicateurs ont été élaborés conjointement avec l'Assemblée des Premières Nations et l'Inuit Tapiriit Kanatami. Grâce à ces travaux, les Premières Nations et les peuples autochtones sont désormais maîtres non seulement de la façon dont les choses se passent, mais aussi de ce qui, selon eux, doit être mesuré. Les résultats doivent être importants pour les communautés, et elles doivent avoir le plein contrôle sur la façon d'établir quels sont les meilleurs moyens de les atteindre et à quels moments des progrès sont réalisés.

Le travail d'autodétermination signifie que le gouvernement fédéral doit apprendre de nouvelles façons de lâcher prise et de travailler à redonner le contrôle aux peuples autochtones.

Je remercie la Commission de l'intérêt qu'elle porte à une entreprise aussi importante.

Meegwetch. Qujannamiik. Marsee. Merci.

Vue d'ensemble du rapport du DPB et de ses principales conclusions

Messages clés

  • Le gouvernement du Canada a fait des investissements importants pour améliorer la qualité de vie des communautés, des familles et des jeunes autochtones, ainsi que pour renouveler la relation de nation à nation, d'Inuit à Couronne et de gouvernement à gouvernement entre le Canada et les Premières Nations, les Inuits et les Métis, et pour soutenir une plus grande autodétermination.
  • À la suite de la dissolution d'Affaires autochtones et du Nord Canada en 2017, SAC a connu d'importants changements organisationnels et a pris des mesures pour stabiliser sa structure.
  • Bon nombre des dépenses mises en évidence dans le rapport du directeur parlementaire du budget résultaient d'investissements effectués dans le cadre du cycle budgétaire annuel du gouvernement fédéral et, à ce titre, elles n'étaient pas reflétées dans le Budget principal des dépenses utilisé pour préparer les dépenses ministérielles prévues, mais plutôt dans les budgets supplémentaires ultérieurs.
  • Par conséquent, bon nombre des écarts notés dans le rapport ne sont pas le résultat d'un processus de prévision défectueux, mais plutôt de nouveaux investissements importants incorporés dans les budgets ministériels dans le cadre du cycle budgétaire normal.
  • Ces dernières années, les efforts déployés pour fixer des cibles ont pu être influencés par le contexte de codéveloppement et d'engagement avec les partenaires autochtones, contrairement aux efforts antérieurs où les cibles ont pu être fixées unilatéralement.
  • De nombreux indicateurs ont subi des retards dans la collecte et la compilation des résultats 2019-2020 et 2020-2021 en raison de COVID-19.
  • Dans le cadre de l'amélioration continue de la mesure de la performance, SAC a récemment renouvelé son cadre de résultats ministériel afin de mieux aligner les services et les allocations de ressources aux résultats de haut niveau. Le nouveau cadre a été approuvé par le Conseil du Trésor en novembre 2022.

Contexte

  • Ce rapport présente la réponse du directeur parlementaire du budget (DPB) à la demande formulée en février 2022 par le Comité permanent des affaires autochtones et du Nord, qui souhaitait effectuer des recherches et une analyse comparative des budgets du ministère des Relations entre la Couronne et les Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada (RCAANC) et du ministère des Services aux Autochtones du Canada (SAC).
  • Le DPB a consulté des données publiques pour réaliser cette analyse, principalement l'InfoBase du gouvernement, les plans ministériels, les rapports sur les résultats ministériels et les rapports du Bureau de la Vérificatrice Générale.
  • Le rapport s'est penché sur deux périodes :
    • 2015-2016 à 2017-2018 : lorsque les organisations prédécesseurs étaient actives
    • 2018-2019 à 2022-2023 : structure des organisations active actuelle
  • Pour les deux périodes, une analyse a été effectuée selon deux approches :
    • un volet quantitatif axé sur les dépenses et les ressources humaines prévues et réelles
    • un volet qualitatif axé sur les changements apportés aux indicateurs de résultats ministériels (IRM) et sur leur capacité à atteindre leurs objectifs.

Principales conclusions – Analyse quantitative

2012-2013 à 2017-2018

  • Les résultats d'Affaires autochtones et du Nord Canada (AANC) ont montré des augmentations graduelles des dépenses au-delà des budgets prévus dans 30 cas, ainsi que des écarts importants entre les équivalents temps plein (ETP) prévus et réels dans 11 cas.
  • Le ministère des Affaires autochtones et Développement du Nord Canada et Commission canadienne des affaires polaires (AADNC-CCP) ont enregistré un écart de 39 % entre les dépenses réelles et les dépenses prévues pour les services internes – dans deux cas, les dépenses étaient bien inférieures aux prévisions. Les projections prévues en matière d'ETP étaient également inférieures aux besoins réels (écart de 44 %).
  • L'analyse de Santé Canada s'est terminée en 2016-2017 avant le transfert du programme à SAC en 2017-2018. Une différence de 39 % a été signalée entre les dépenses prévues et les dépenses réelles, ainsi qu'entre les ETP prévus et les ETP réels. Les ETP sont restés inférieurs aux besoins réels et ont continué à être chroniquement sous-estimés.

2018-2019 à 2022-2023

  • L'analyse a révélé une augmentation significative des ressources financières allouées à la fourniture de services autochtones au cours de la période couverte par le rapport.
  • Toutefois, l'augmentation des dépenses ne s'est pas traduite par une augmentation comparable de la capacité à atteindre les cibles fixées.
  • Les dépenses réelles pour SAC se sont écartées des dépenses prévues dans 13 cas, soit une différence moyenne absolue de 48 % (863 millions de dollars).
  • Des différences significatives ont été constatées entre les ETP prévus et réels dans huit cas, soit une différence moyenne absolue de 39 % (267 ETP).

Impact de la transition

  • Les résultats ne correspondent pas aux prévisions et des différences significatives sont apparues au fil du temps.
  • Les organisations semblent avoir résisté aux changements structurels imposés par la création de nouveaux ministères.

Principales conclusions — Analyse qualitative

  • Les objectifs liés aux résultats de haut niveau sont restés relativement cohérents, mais les indicateurs ministériels ont fluctué en fonction de l'évolution des mandats et des programmes.
  • Le portefeuille a fait preuve d'une certaine volatilité dans la réalisation des objectifs, en particulier pour les indicateurs qui ont été introduits au cours des premières années de fonctionnement de SAC et qui n'avaient pas encore atteint un degré de maturité suffisant pour que les objectifs soient atteints.
  • La capacité des deux organisations à atteindre les objectifs fixés a diminué.

2015-2016 à 2018-2019

  • AANC a connu d'importants changements en raison des mouvements induits par les changements structurels de l'ancienne AADNC-CCP. Certains indicateurs de résultats ministériels ont été abandonnés parce qu'ils terminaient cette année-là.
  • Santé Canada a augmenté le nombre d'indicateurs qu'il surveille, principalement axés sur la santé des Autochtones et des Inuits, et a supprimé ceux qui avaient atteint leurs objectifs.
  • Bien que les deux ministères aient été en mesure de préciser des objectifs pour leurs indicateurs, ils ont tous deux signalé des tendances constantes dans le report des dates cibles.
  • Les indicateurs des résultats ministérielles ajoutés plus tard au cours de cette période n'avaient pas de données réelles, car ils n'avaient pas eu le temps de mûrir et de produire des résultats mesurables.
  • Les deux organisations se sont montrées capables d'atteindre leurs objectifs.

2018-2019 à 2022-2023

  • SAC et RCAANC ont tous deux augmenté le nombre d'indicateurs de résultat ministérielle, en partie en raison d'une approche plus désagrégée du suivi et de la création de nouveaux domaines de responsabilité.
  • RCAANC s'est progressivement amélioré dans la définition des objectifs, tandis que SAC a vu sa capacité à fixer des objectifs diminuer, en partie à cause des "Services autodéterminés par les Autochtones".
  • Les deux organisations n'ont pas réussi à maintenir les objectifs et ont eu tendance à repousser les dates cibles à chaque plan ministériel.
  • SAC n'a pas non plus été à la hauteur de la capacité de RCAANC à définir et à maintenir des objectifs pour les objectifs de "flux", c'est-à-dire les indicateurs qui n'ont pas d'objectifs spécifiques, mais qui visent plutôt un changement annuel.
  • Les changements intervenus dans les portefeuilles au cours de cette période ont entraîné une certaine volatilité dans la réalisation des objectifs, en particulier pour les indicateurs introduits au cours des premières années de fonctionnement et qui n'avaient pas encore atteint un degré de maturité suffisant pour que les objectifs soient atteints.

Si l'on insiste sur l'engagement du CMR avec les partenaires autochtones

  • Le renouvellement du cadre ministériel des résultats de SAC et l'engagement de deux organisations autochtones nationales (l'Assemblée des Premières Nations et l'Inuit Tapiriit Kanatami) dans ce processus témoigne de la vision du ministère concernant l'implication permanente des parties prenantes autochtones dans la planification de la mesure de la performance. Les activités ministérielles de mesure de la performance sont également guidées par les mandats, les autorités, les politiques et les directives gouvernementales, ainsi que par les directives et les approbations du Secrétariat du Conseil du Trésor.
  • Notre engagement avec les partenaires se concentre sur les résultats que nous cherchons à atteindre, ainsi que sur les mesures qui nous permettront de suivre les progrès accomplis. Nous nous efforçons d'améliorer la qualité et la pertinence des données et des mesures en les alignant sur les priorités de nos partenaires.

Annexe

SAC Facteurs qualitatifs
2018-2019 2019-2020 2020-2021 2021-2022 2022-2023
IRM ajouté(s) portefeuille 28 14 6   8
IRM retiré(s) portefeuille   -22 -1   -5
IRM reçu(s) d'une autre organisation 8   6    
IRM donné(s) d'une autre organisation          
IRM Actifs 36 28 39 39 42
L'IRM a un objectif et une date d'achèvement conformes à la dernière observation 19 11 11 8 8
L'IRM a un objectif et une date d'achèvement incompatibles avec la dernière observation   4 14 16 15
L'IRM a un objectif et une date d'achèvement précis 19 15 25 24 23
IRM a obtenu des résultats réels au cours des 5 derniers exercices 29 22 32 32 30
L'IRM a été atteint dans l'observation la plus récente 5 4 9 10 6

Source : Bureau du directeur parlementaire du budget
Note : Les rapports sur les résultats ministériels pour les exercices 2021-2022 et 2022-2023 n'ont pas encore été publiés au moment de la rédaction de ce document.

RCAANC Facteurs qualitatifs
2018-2019 2019-2020 2020-2021 2021-2022 2022-2023
IRM ajouté(s) portefeuille 21   11 8  
IRM retiré(s) portefeuille     -13 -6  
IRM reçu(s) d'une autre organisation 4        
IRM donné(s) d'une autre organisation     -5    
IRM Actifs 25 25 18 20 20
L'IRM a un objectif et une date d'achèvement conformes à la dernière observation 18 4 11 10 7
L'IRM a un objectif et une date d'achèvement incompatibles avec la dernière observation   17 6 9 13
L'IRM a un objectif et une date d'achèvement précis 18 21 17 19 20
IRM a obtenu des résultats réels au cours des 5 derniers exercices 24 25 17 13 14
L'IRM a été atteint dans l'observation la plus récente 9 8 11 4 4

Source : Bureau du directeur parlementaire du budget
Note : Les rapports sur les résultats ministériels pour les exercices 2021-2022 et 2022-2023 n'ont pas encore été publiés au moment de la rédaction de ce document.

Vue d'ensemble de la scission de RCAANC et de SAC

Messages clés

  • La dissolution des Affaires autochtones et du Nord Canada (AANC) a entraîné la création de deux ministères, Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada (RCAANC) et de Services aux Autochtones Canada (SAC), dotés de mandats distincts et partageant la plupart de leurs services internes.
  • SAC évalue constamment son modèle de services partagés afin de s'assurer que le ministère est aligné sur son mandat.

Contexte

Chronologie

  • Le 28 août 2017 : le Premier Ministre annonce la dissolution d'Affaires autochtones et du Nord Canada et la création de RCAANC et de SAC sur la base des recommandations formulées par la Commission royale sur les peuples autochtones.
    • RCAANC : faire progresser les relations de nation à nation, entre les Inuits et la Couronne, et de gouvernement à gouvernement; soutenir la vision d'autodétermination des peuples autochtones; et diriger le travail du gouvernement du Canada dans le Nord.
    • SAC : améliorer l'accès des Premières nations, des Inuits et des Métis à des services de haute qualité; soutenir les peuples autochtones et leur donner les moyens de contrôler la prestation de ces services ; et améliorer les conditions socio-économiques, la qualité de vie et la sécurité dans leurs communautés.
  • Le 30 novembre 2017 : SAC a été établi conformément aux décrets officialisant la création d'un nouveau ministère qui regroupe des services essentiels et qui se renforcent mutuellement :
    • les services de santé des Premières Nations et des Inuits (anciennement avec Santé Canada)
    • les services d'éducation
    • les services sociaux essentiels
    • les programmes de services à l'enfance et à la famille
    • les services de logement et d'infrastructure (qui relevaient auparavant des Affaires autochtones et du Nord Canada).
  • Le 7 février 2019 : SAC et RCAANC ont eu accès à des fonds supplémentaires pour opérationnaliser les ministères.
  • Le 21 juin 2019 : la législation visant à établir officiellement les ministères de SAC et de RCAANC reçoit la sanction royale.
  • Le 15 juillet 2019 : la Loi sur le ministère des Services aux Autochtones est entrée en vigueur et a créé SAC comme un ministère. Cette loi prévoit également le transfert à SAC de cinq programmes du nouveau ministère de RCAANC :
    • Programme des affaires individuelles
    • Entrepreneuriat autochtone et développement des entreprises
    • Capacité et préparation au développement économique
    • Gestion des terres, des ressources naturelles et de l'environnement
    • Soutien statutaire, législatif et politique à la gouvernance des Premières Nations.
  • Le 22 juillet 2019 : la création de SAC et de RCAANC a été officialisée par un décret qui précise les pouvoirs, les devoirs et les fonctions des trois ministres et qui finalise les structures des ministères, y compris un modèle de services internes partagés pour certaines fonctions.
  • Le 13 mars 2020 : SAC et RCAANC ont eu accès à des fonds supplémentaires pour opérationnaliser les ministères.

Contexte

  • Le mandat de SAC est unique au sein du gouvernement du Canada étant donné qu'il se concentre sur la fourniture de services aux communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis, tout en ayant une responsabilité claire dans le transfert progressif de ces services aux organisations autochtones en vue de soutenir l'autodétermination.
  • Le ministère fonctionne dans un environnement particulièrement complexe, avec du financement et des services basés sur la distinction administrés à plus de 600 communautés à travers le pays, une empreinte régionale importante, y compris dans les communautés éloignées et isolées, et une base de clients qui ne cesse de croître. L'évolution constante de SAC exige des structures de services internes souples et adaptables, conçues pour répondre à ses besoins uniques.
  • Lors de la création de SAC, le gouvernement a regroupé des programmes et des services connexes et a conservé la plupart des structures organisationnelles héritées des ministères précédents.
  • En conséquence, les services internes de SAC restent fragmentés entre les opérations régionales et les secteurs. Dans de nombreux cas, ces organisations ont continué à utiliser les politiques et les systèmes de leur ancien ministère, ce qui a entraîné des désalignements et des problèmes d'interopérabilité qui ont empêché une collaboration efficace, la réalisation d'objectifs à l'échelle de l'entreprise, ainsi que la normalisation des meilleures pratiques, des processus et des contrôles.
  • Depuis le décret, certains ajustements ont été apportés au modèle partiellement partagé en tirant parti de l'expérience pour tenir compte de l'évolution des besoins. Par exemple, la fonction de risque et la fonction d'information financière interne/externe, qui étaient toutes deux partagées entre SAC et RCAANC, ont été divisées en deux fonctions distinctes dans chaque ministère et placées dans les secteurs du Dirigeant principal des finances, des résultats et de l'exécution. Pour le reste, le modèle partagé est resté largement intact, les fonctions étant soit fournies par RCAANC à SAC (par exemple, les ressources humaines), soit par SAC à RCAANC (par exemple, les technologies de l'information, les communications), soit par l'intermédiaire d'unités distinctes dans chaque ministère (par exemple, la gestion des ressources).
  • SAC et RCAANC ont également établi un protocole d'accord général pour régir la gestion des fonctions de services internes respectives. Ce protocole, qui a été mis à jour en mars 2021, établit ce qui suit :
    • des principes directeurs pour la fourniture de services partagés d'une manière transparente et équitable qui exploite les possibilités d'innovation dans la mesure du possible;
    • un engagement à suivre les informations et le niveau d'effort, et à développer des normes de service améliorées et des mesures de performance pour informer une approche basée sur le risque;
    • des dispositions financières, y compris l'obligation d'établir des factures régulières et l'engagement de rendre compte des dépenses et des prévisions pour les fonctions partagées; et
    • un comité de gouvernance présidé par les deux Dirigeant principaux des finances, des résultats et de l'exécution et composé des responsables des services partagés concernés.
  • En outre, SAC et RCAANC ont élaboré des accords de niveau des services entre les responsables fonctionnels de chaque service interne partagé et l'autorité déléguée du ministère bénéficiaire des services. Ces accords précisent les indicateurs de performance, les dispositions financières, la gouvernance et les mécanismes de résolution des litiges. Des normes de service ont également été établies dans la mesure du possible. Les fonctions ont convenu de collecter des données afin d'étayer les normes de service au fil du temps. La collecte continue de données par les ministères sur les services pour chaque fonction sera essentielle pour déterminer les niveaux de ressources nécessaires dans les années à venir. Ces accords de niveau de service sont revus chaque année.

État actuel

Les services internes hébergés au sein de RCAANC

  • Ressources humaines et services sur le lieu de travail (SRHMT)
  • Passif éventuel (DPFRE)
  • Fourniture de services internes partagés à l'unité des services juridiques du RCAANC/SAC (Services juridiques/DPRFE)
  • Correspondance ministérielle : WEBCIMS et ccm Enterprise (Secrétariat du Ministère)
  • Accès à l'information et protection de la vie privée (Secrétariat du Ministère)
  • Audit interne, évaluation et enquêtes (VE)
  • Affaires du Cabinet (POS)
  • Gestion et surveillance des litiges (POS)
  • Services de recherche historique (POS)

Services internes hébergés au sein de SAC

  • Communications et affaires publiques (CAP)
  • Direction de la gestion de l'information (DPRFE)
  • Direction des services administratifs (DPRFE)
  • Paiements de transfert et services corporatifs régionaux (DPRFE)
  • Comptabilité, services et opérations ministériels (DPRFE)
  • Affaires réglementaires, parlementaires et législatives (PSP)
  • Recherche stratégique et innovation des données (PSP)

Répartition des programmes et des services entre les ministères

Clarté de la répartition des responsabilités

Les processus d'engagement ont montré qu'il existe un manque de clarté en ce qui concerne la répartition des responsabilités entre SAC et RCAANC. Au fur et à mesure que la transformation progresse, de nouveaux documents de communication seront produits pour aider nos partenaires et nos clients à comprendre la répartition des responsabilités, tandis qu'en interne, nos départements travailleront ensemble pour garantir que les programmes et les services sont fournis de manière transparente.

Les principales responsabilités de RCAANC seront de guider et de coordonner les relations pangouvernementales avec les détenteurs de droits au titre de l'article 35 et les nations autochtones, de conclure et de mettre en œuvre des accords visant à accélérer l'autodétermination (par le biais d'accords d'autonomie et de revendications territoriales, y compris la reconstitution des nations), et de gérer les programmes nordiques et la politique de l'Arctique.

Les principales responsabilités de SAC consisteront à fournir des services et des programmes aux communautés autochtones relevant de l'article 91(24), en mettant particulièrement l'accent sur la réduction de l'écart socio-économique entre les populations autochtones et les Canadiens non-autochtones et sur le renforcement des capacités des communautés autochtones afin qu'elles aient les moyens et la capacité d'avancer sur la voie de l'autodétermination.

RCAANC

Relations Couronne-Autochtones

  • Les mécanismes bilatéraux (POS)
  • Les relations nation à nation, Inuit-Couronne, gouvernement à gouvernement (POS)
  • Le Cadre stratégique de la reconnaissance et la mise en œuvre des droits autochtones (TGA)
  • Les négociation des revendications territoriales (TGA)
  • La négociation de l'autonomie gouvernementale (TGA)
  • Les Revendications particulières (R&P)
  • La mise en œuvres des traités (Mise en œuvre)
  • Le règlements des pensionnats (R&P)
  • Les biens immobiliers matrimoniaux (R&P)
  • La Loi sur la gestion financière des premières nations (R&P)
    • La Commission fiscale des Premières Nations
    • Le Conseil de gestion financière des Premières Nations
    • L'Autorité financière des Premières Nations
  • La Loi sur la gestion des terres des premières nations (R&P)
    • Le Conseil de gestion des terres des Premières Nations

Affaires du Nord (NA)

  • Gouvernements territoriaux
  • Dévolution
  • Le cadre stratégique sur l'Arctique
  • La science nordique
  • Nutrition Nord
  • Savoir polaire Canada
  • Lieux contaminés

SAC

  • La santé autochtone (DGSPNI)
  • Le logement et l'infrastructure (OR)
  • L'éducation (SPPED)
  • Les Services sociaux (SPPED)
  • Les Services à l'enfance et à la famille (SPPED)
  • Le statut et l'enregistrement (OR)
  • Loi sur les élections au sein de premières nations
  • Le développement économique (TDE)
    • Les politiques économiques
    • Le développement de l'entrepreneuriat et des entreprises autochtones
    • Le Conseil national du développement économique autochtone
  • Les terres (TDE)
  • La gestion environnementale (TDE)
  • Pétrole et gaz des Indiens du Canada et LGPGFPN (TDE)

Programmes de SAC offerts par les régions de RCAANC

Programmes de SAC offerts par le Yukon en 2022-2023
(Vous trouverez ci-dessous les dépenses de S et C du crédit 10 à titre de référence d'échelle)
Étiquettes de ligne Montants réels
D2002 – Services à l'enfance et à la famille BYP08 36 937 455 $
D4001 – Infrastructures communautaires BYP13 28 226 272 $
D2003 – Aide au revenu BYP09 20 473 496 $
D1002 – Soins à domicile et soins de longue durée BYP02 15 129 100 $
D4003 – Aide à la gestion des urgences BYP15 7 939 456 $
D3001 – Éducation primaire et secondaire BYP11 4 958 701 $
D6001 – Gouvernance et capacité des Autochtones BYP18 3 982 393 $
D3002 – Éducation postsecondaire BYP12 2 687 173 $
D2001 – Services de sécurité et de prévention BYP07 2 507 590 $
D1006 – Principe de Jordan et Initiative : Les enfants d'abord pour les Inuit BYP06 1 069 252 $
D4002 – Communautés et environnement BYP14 998 500 $
D2004 – Programmes destinés aux Autochtones en milieu urbain BYP10 260 000 $
D5001 – Développement économique communautaire BYP16 222 000 $
Total 125 391 389 $
Programmes de SAC offerts par les T.N.-O. en 2022-2023
(Vous trouverez ci-dessous les dépenses de S et C du crédit 10 à titre de référence d'échelle)
Étiquettes de ligne Montants réels
D3002 – Éducation postsecondaire BYP12 10 639 159 $
D6001 – Gouvernance et capacité des Autochtones BYP18 8 514 938 $
D2004 – Programmes destinés aux Autochtones en milieu urbain BYP10 8 090 751 $
D4001 – Infrastructures communautaires BYP13 2 938 951 $
D4003 – Aide à la gestion des urgences BYP15 1 874 780 $
D2001 – Services de sécurité et de prévention BYP07 1 390 665 $
D3001 – Éducation primaire et secondaire BYP11 962 379 $
D4002 – Communautés et environnement BYP14 673 112 $
D5001 – Développement économique communautaire BYP16 25 000 $
Total 35 109 737 $
Programmes de SAC offerts par le Nunavut en 2022-20233
(Vous trouverez ci-dessous les dépenses de S et C du crédit 10 à titre de référence d'échelle)
Étiquettes de ligne Montants réels
D2004 – Programmes destinés aux Autochtones en milieu urbain BYP10 16 462 460 $
D3002 – Éducation postsecondaire BYP12 9 300 705 $
D6001 – Gouvernance et capacité des Autochtones BYP18 1 454 703 $
D2001 – Services de sécurité et de prévention BYP07 1 325 000 $
D3001 – Éducation primaire et secondaire BYP11 275 000 $
D5002 – Entrepreneuriat et développement des entreprises autochtones 30 425 $
Total 28 848 293 $
Montants réels — D64500
Code de la région du centre de coûts Description de la région du centre de coûts Code2 du répertoire des programmes Descr2 du répertoire des programmes Total
D64500 Organisation des affaires du Nord D5001 Développement économique communautaire BYP16 100 785 $
Organisation des affaires du Nord Total 100 785 $
Grand total 100 785 $
Montants réels — D64200
Code de la région du CC Description de la région du CC Code2 du répertoire des programmes Descr2 du répertoire des programmes Total
D64200 Politiques et orientation stratégique D2001 Services de sécurité et de prévention BYP07 1 492 369 $
D2002 Services à l'enfance et à la famille BYP08 9 679 032 $
D2003 Aide au revenu BYP09 630 945 $
D2004 Programmes destinés aux Autochtones en milieu urbain BYP10 34 359 952 $
D3001 Éducation primaire et secondaire BYP11 3 728 000 $
D3002 Éducation postsecondaire BYP12 0 $
D4001 Infrastructures communautaires BYP13 6 088 403 $
D4002 Communautés et environnement BYP14 125 000 $
D4003 Aide à la gestion des urgences BYP15 519 525 $
D5001 Développement économique communautaire BYP16 0 $
D5002 Entrepreneuriat et développement des entreprises autochtones BYP17 1 445 682 $
D6001 Gouvernance et capacité des Autochtones BYP18 1 828 933 $
Total – Politiques et orientation stratégique 59 897 841 $
Grand Total 59 897 841 $

Liste des services internes

Services partagés hébergés par RCAANC :

  • Direction générale des Services de ressources humaines et du milieu de travail (DGSRHMT)
  • Passif éventuel (DPFRE)
  • Fourniture de services internes partagés à l'unité des services juridiques de RCAANC-SAC (services juridiques/DPFRE)
  • Correspondance ministérielle : WEBCIMS et ccm Enterprise (Secrétariat ministériel)
  • Accès à l'information et protection des renseignements personnels (Secrétariat ministériel)
  • Services de vérification interne, d'examen et d'enquête (SVE)
  • Affaires du Cabinet (POS)
  • Gestion et surveillance des litiges (POS)
  • Recherche historique (POS)

Services partagés hébergés par SAC :

  • Communications et Affaires publiques
  • Direction générale de la gestion de l'information (DPFRE)
  • Direction générale des services administratifs (DPFRE)
  • Paiements de transfert et services ministériels régionaux (DPFRE)
  • Comptabilité ministérielle, systèmes et opérations (DPFRE)
  • Affaires législatives, parlementaires et réglementaires (PSP)
  • Recherche stratégique et innovation en matière de données (PSP)

Liste des services distincts (dupliqués et hébergés à la fois dans RCAANC et SAC) :

  • Politique stratégique
  • Évaluation et mesure des performances
  • Gestion des ressources
  • Planification financière
  • Rapports financiers
  • Rapports internes/externes
  • Résultats ministériels
  • Planification intégrée
  • Correspondance ministérielle
  • Coordination horizontale/voyages ministériels
  • Planification et coordination
  • Gestion des risques

Services internes (Frais généraux administratifs) Dépenses budgétaires Budget principal des dépenses 2023–2024 – Services aux Autochtones Canada

Messages clés

  • Le Budget principal des dépenses 2023-2024 comprend une allocation de 228,9 millions de dollars pour les Services internes (frais généraux administratifs) dans ses dépenses budgétaires. Cela représente 1 % du budget du Budget principal des dépenses du Ministère. Ce chiffre est nettement inférieur à la moyenne des ministères comparables (en ETP).
  • SAC continuera de s'assurer que tous les programmes et régions sont soutenus par des services internes de haute qualité qui évoluent continuellement pour mieux servir les clients et pour s'aligner sur le mandat ministériel, y compris le transfert de services aux partenaires autochtones.

Contexte

Les Services internes comprennent ces groupes d'activités et de ressources connexes que le gouvernement fédéral considère comme étant des services à l'appui de programmes et/ou nécessaires pour permettre à une organisation de s'acquitter de ses obligations. Les Services internes désignent les activités et les ressources des 10 services distincts qui soutiennent l'exécution des programmes au sein de l'organisation, peu importe le modèle de prestation des Services internes d'un ministère. Les 10 services distincts sont :

  • services de gestion des acquisitions
  • services des communications
  • services de gestion des finances
  • services de gestion des ressources humaines
  • services de gestion de l'information
  • services de technologie de l'information
  • services juridiques
  • services de gestion du matériel
  • services de gestion et de surveillance
  • services de gestion des biens immobiliers

Depuis 2018–2019, les Services internes de SAC représentent en moyenne moins de 1 % des dépenses totales du Budget principal des dépenses. Il y a eu une augmentation en 2019-2020 et 2020–2020 en raison du financement ponctuel reçu pour soutenir nos services internes, suivi d'une diminution en 2021-2022 et 2022–2023.

Comme l'indique le tableau ci-dessous, les Services internes du Ministère, dans le Budget principal des dépenses 2023–2024, représentent 0,6 % de son budget total. C'est nettement inférieur à la moyenne de ministères comparables*.

Organisations Responsabilités ministérielles Budget principal des dépenses 2023-2024 % Budget principal des dépenses 2023-2024 ETP 2023-24 % ETP 2023-24
Ministère des Services aux Autochtones Bien-être et autodétermination des Autochtones 39 378 545 794 99,4 % 5 508 77,9 %
Services internes 228 930 692 0,6 % 1 562 22,1 %
Total 39 607 476 486 100,00 % 7 070 100,00 %
Ministère de la Santé Autres Responsabilités ministérielles 3 792 294 682 92,5 % 6 756 76,7 %
Services internes 307 931 603 7,5 % 2 056 23,3 %
Total 4 100 226 285 100,00 % 8 812 100,00 %
Ministère de l'Environnement Autres Responsabilités ministérielles 2 204 185 504 90,1 % 5 912 76,8 %
Services internes 241 892 170 9,9 % 1 787 23,2 %
Total 2 446 077 674 100,00 % 7 699 100,00 %
Ministère des Transports Autres Responsabilités ministérielles 3 338 909 710 93,8 % 4 973 77,4 %
Services internes 224 027 300 6,2 % 1 449 22,6 %
Total 3 612 937 010 100,00 % 6 422 100,00 %
Ministère de l'Industrie Autres Responsabilités ministérielles 5 661 106 104 96,7 % 4 481 71,2 %
Services internes 190 669 086 3,3 % 1 813 28,8 %
Total 5 851 775 190 100,00 % 6 294 100,00 %
Agence Canadienne d'inspection des aliments Salubrité des aliments et végétaux et animaux sains 669 767 999 79,5 % 5 212 82,9 %
Services internes 172 315 473 20,5 % 1 075 17,1 %
Total 842 083 472 100,00 % 6 287 100,00 %
Statistique Canada Renseignements statistiques 459 311 471 86,3 % 5 415 89,9 %
Services internes 72 783 788 13,7 % 610 10,1 %
Total 532 095 259 100,00 % 6 025 100,00 %
Agence Parcs Canada Protéger et mettre en Valeur le patriomoine naturel et culturel du Canada 1 168 310 163 90,3 % 4 850 83,3 %
Services internes 125 702 968 9,7 % 973 16,7 %
Total 1 294 013 131 100,00 % 5 823 100,00 %
Ministère de la Justice Support au système de justice 667 792 826 67,6 % 372 7,2 %
Services juridiques 234 869 583 23,8 % 3 681 71,1 %
Services internes 84 890 347 8,6 % 1 127 21,8 %
Total 987 552 756 100,00 % 5 180 100,00 %
Moyenne des autres ministères avec des ETP totaux similaires (BPD 2023-2024) 177 526 592 9,9 % 1 361 20,5 %
* Ministères comparables basés sur des effectifs ETP de taille similaire.

À la suite de la dissolution d'AINC et de la création de RCAANC et de SAC, un modèle de services internes partagés a été établi. Actuellement, les Services internes suivants sont partagés entre SAC et RCAANC :

Services internes logés à RCAANC

  • Services des ressources humaines et du milieu de travail (DGSRHMT)
  • Passifs éventuels (DPFRE)
  • Fourniture de services internes partagés de soutien à l'Unité des services juridiques de RCAANC-SAC (Juridique/DPFRE)
  • Correspondance Ministérielle : WEBCIMS et CCM Entreprise (Secrétariat Général)
  • Accès à l'information et confidentialité (Secrétariat général)
  • Audit interne, évaluation et enquêtes (SVE)
  • Affaires du Cabinet (DPOS)
  • Gestion et surveillance des litiges (DPOS)
  • Services de recherche historique (DPOS)

Services internes hébergés à SAC

  • Communications et affaires publiques (CAP)
  • Direction de la gestion de l'information (DPFRE)
  • Direction des services administratifs (DPFRE)
  • Paiements de transfert et services corporatifs régionaux (DPFRE)
  • Comptabilité d'Entreprise, Services et Opérations (DPFRE)
  • Affaires réglementaires, parlementaires et législatives (PSP)
  • Recherche stratégique et innovation des données (PSP)

Comme indiqué dans un rapport antérieur, Rapport au président du Conseil du Trésor sur les services internes de Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada et Services aux Autochtones Canada (septembre 2020), une évaluation du Bureau du contrôleur général a révélé que les services internes de RCAANC et de SAC combinés ont été comparés aux services internes de l'ancien AINC et à des ministères fédéraux comparables. Cette évaluation portait sur les ETP et les fonds de fonctionnement, mais ne tenait pas compte de l'ampleur considérable des paiements de transfert gérés par les deux ministères. Cette évaluation n'a pas non plus tenu compte de la portion de travail supplémentaire nécessaire pour soutenir les ministres dans deux ministères, y compris deux sous-ministres et trois cabinets de ministre, et les nombreux cas où des produits distincts sont requis pour chaque ministère. Malgré ces facteurs, les résultats de référence combinés RCAANC/SAC, qui mesurent le niveau d'ETP des services internes par rapport aux ETP des programmes, se situent dans les fourchettes inférieures des ministères comparables.

État actuel

Le Budget principal des dépenses 2023-2024 comprend une allocation de 228,9 millions de dollars pour les services internes dans ses dépenses budgétaires. Cela représente 1 % du budget du Budget principal des dépenses du Ministère.

En 2023-2024, SAC soutiendra la prestation de services aux peuples autochtones grâce à une meilleure planification intégrée pour permettre aux risques et aux résultats d'orienter la prise de décision et la surveillance, mais sans s'y limiter :

  • Promouvoir une participation accrue et continue des partenaires autochtones au processus de planification stratégique et à l'examen des indicateurs de rendement pour aider le Ministère à améliorer ses capacités en gestion des risques, de la mesure des résultats, des investissements et des projets afin de mieux aligner les ressources sur les objectifs clés.
  • Promouvoir une responsabilisation, une transparence et une surveillance accrues au moyen d'audits internes et d'examens financiers pour fournir l'assurance de la gouvernance et des contrôles ministériels et soutenir l'utilisation appropriée des ressources humaines et financières.
  • Fournir aux communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis les renseignements opportuns et pertinents dont ils ont besoin pour accéder à des programmes et à des services de haute qualité.
  • Fournir des services de communication stratégiques et opportuns à l'appui des priorités des ministères, des ministères et du gouvernement du Canada.
  • Infuser des politiques, des ressources et des outils avec des perspectives autochtones distinctes pour tirer parti des talents et des forces des employés autochtones et soutenir le recrutement, les cheminements de carrière, le bien-être et la rétention des employés des Premières Nations, inuits et métis.
  • Poursuivre la mise en œuvre de la Stratégie de bien-être et de santé mentale 2021-2024 comme catalyseur du changement et de l'investissement continu dans un milieu de travail psychologiquement plus sain.

Évolution des cibles, des paramètres et des mesures au sein de Services aux Autochtones Canada

Messages clés

  • SAC reconnaît que ses indicateurs de résultats et ses cibles ont fluctué depuis sa création. Les changements des indicateurs peuvent être attribués au recadrage des indicateurs existants, à la suppression des doublons ou aux difficultés de collecte et d'accès aux données nécessaires.
  • Pour soutenir l'autodétermination et le transfert de services, SAC élabore des mesures de performance et des cibles avec ses partenaires autochtones pour certains programmes. Ces cibles seront communiqués lorsque le codéveloppement sera terminé.
  • SAC a renouvelé son cadre ministériel des résultats en mettant davantage l'accent sur les résultats et en évaluant les indicateurs afin de renforcer sa capacité à mesurer les progrès accomplis et à en rendre compte. SAC continue d'élaborer des stratégies de performance rigoureuses au niveau des programmes.

Contexte

  • Le contexte du rapport du Directeur Parlementaire du Budget (DPB) est présenté dans la fiche thématique : Vue d'ensemble du rapport du DPB et de ses principales conclusions.
  • Il convient de noter que le rapport du DPB se concentre sur les indicateurs de résultats ministériels (IRM), mais vous trouverez ci-dessous un contexte supplémentaire concernant les indicateurs au niveau ministériel et au niveau du programme. La collecte de données et les mesures au niveau du programme doivent s'aligner sur la mesure de la performance au niveau du ministère et la soutenir.

Mesure du rendement au sein de SAC

  • Les indicateurs des résultats ministériels sont définis dans le cadre ministériel des résultats et ne peuvent être modifiés qu'avec l'approbation du secrétaire du Conseil du Trésor du Canada.
  • SAC rend compte chaque année des indicateurs des résultats ministériels (IRM) par le biais de son plan ministériel, de son rapport sur les résultats ministériels et de Infobase du GC, un outil accessible au public du SCT pour les informations sur les dépenses et les résultats du gouvernement par rapport aux plans et aux priorités. Les indicateurs au niveau du programme qui sont publiquement communiqués sont également présentés dans Infobase du GC.
  • Les objectifs des IRM sont fixés par les programmes et présentés chaque année dans le plan ministériel. Le rapport ministériel sur les résultats présente les résultats réels des indicateurs par rapport aux résultats escomptés dans le plan ministériel.
  • Au cours des premières années, le ministère a révisé les IRM afin de mieux les aligner sur les résultats et les modifications des responsabilités fondamentales du ministère.
  • À l'occasion, des IRM ont été supprimés pour être reformulés dans un langage amélioré ou remplacés par des indicateurs plus complets. L'exercice 2019-2020 est un excellent exemple de ces révisions. Par exemple, au cours de cet exercice, les 3 IRM suivants ont été supprimés :
    • Pourcentage des communautés des Premières Nations et des Inuits qui contrôlent la conception, la prestation et la gestion des programmes et services de santé;
    • Pourcentage d'élèves éduqués par les conseils scolaires des Premières Nations (ou d'autres modèles de transformation); et
    • Pourcentage de communautés des Premières Nations qui gèrent leurs propres services à l'enfance et à la famille.

Ces trois indicateurs ont été remplacés par un nouvel indicateur, le « Nombre de communautés des Premières Nations qui ont opté pour un accord de services autodéterminés ». Ce nouvel indicateur permet d'inclure différents types d'accords de services autogérés provenant de multiples secteurs, à mesure que de plus en plus de communautés assument la prestation de services dans divers domaines, tels que le logement, l'éducation, la santé, etc.

De même, l'indicateur de rendement « Pourcentage des communautés des Premières Nations qui gèrent leurs propres programmes de bien-être familial et communautaire » a été remplacé par « Pourcentage des communautés des Premières Nations offrant des services de soutien à la famille visant à garder les familles ensemble », car il est plus complet.

  • Les IRM ont également été supprimés s'ils reflétaient des défis méthodologiques. Par exemple, en 2019-2020, l'indicateur ministériel « Espérance de vie des Premières Nations et des Inuits à la naissance » a été supprimé parce que l'espérance de vie est difficile à comparer dans le temps et entre les groupes, car il y a différentes façons de l'estimer et il y a eu des changements dans la disponibilité des données. Le responsable des données de SAC collabore actuellement avec Statistique Canada afin d'élaborer une méthodologie pour les estimations de l'espérance de vie qui pourrait être disponible pour une future mesure de la performance. De même, en 2022-2023, l'indicateur ministériel « Pourcentage d'élèves des Premières Nations vivant dans les réserves qui obtiennent leur diplôme d'études secondaires » a été remplacé par deux nouveaux indicateurs qui font la distinction entre les élèves qui obtiennent leur diplôme à temps et ceux qui l'obtiennent à temps prolongé. Ces indicateurs utilisent une méthodologie révisée pour mieux refléter les réalités du cheminement des élèves des Premières nations pour obtenir leur diplôme d'études secondaires, en réponse au rapport du Bureau du vérificateur général (Rapport 5 – Lacunes socioéconomiques dans les réserves des Premières Nations).
  • Les indicateurs de rendement ont également été supprimés s'ils n'étaient pas bien alignés sur les résultats ministériels ou s'ils convenaient mieux à l'établissement de rapports au niveau des programmes. Dans le Plan ministériel 2019-2020, l'indicateur « Nombre de demandes approuvées pour des produits et services visant à aider les enfants des Premières Nations en vertu de l'Initiative du principe de Jordan – Principe de l'enfant d'abord » a été supprimée. Cependant, il a été conservé au niveau du programme et signalé dans l'Infobase du GC.
  • Certains IRM ont des objectifs mesurés annuellement sur une base continue et, conformément au processus défini par le SCT, la date de réalisation de l'objectif sera automatiquement fixée au même mois de l'année suivante. Par exemple, l'indicateur « Pourcentage de logements des Premières Nations qui sont adéquats, selon les évaluations et les rapports des Premières Nations » est fixé à 100 % chaque année afin de conserver la visibilité et de mesurer de manière cohérente les progrès réalisés d'une année à l'autre. Cette pratique a été interprétée dans le rapport du DPB comme un objectif et une date d'achèvement de l'IRM incompatibles avec la dernière observation.
  • Pour certaines cibles, le Canada élabore les dates d'atteinte en collaboration avec ses partenaires autochtones et ces dates ne peuvent pas être fixées tant que l'élaboration conjointe n'est pas terminée. Par exemple, l'indicateur « Nombre d'étudiants métis touchant une aide financière et qui obtiennent un diplôme ou un certificat d'études postsecondaires » n'a pas de date d'atteinte puisqu'elle n'a pas encore été élaborée conjointement.
Difficultés liées à la fixation des cibles
  • Dans le contexte des services autodéterminés, SAC s'engage avec ses partenaires autochtones à développer conjointement des cibles réalistes dans certains programmes. Dans ces cas, les cibles ne peuvent pas être fixés uniquement par SAC, car ils ne seraient pas significatifs ou pertinents pour l'objectif ou l'intention que le programme est censé soutenir. Voici quelques exemples :
    • Le programme de programmation urbaine pour les peuples autochtones prend des mesures pour s'engager avec ses bénéficiaires dans le but ultime de codéveloppement des mesures de performance fondées sur des méthodologies et des mesures de succès autochtones;
    • Subvention pour une nouvelle relation fiscale d'une durée de 10 ans, permettant aux Premières Nations de concevoir et de fournir des services sur la base de leurs propres plans et priorités;
    • Le programme des services à l'enfance et à la famille élabore un cadre de mesure de la performance du programme en collaboration avec les partenaires des Premières Nations; et
    • Les programmes d'éducation dans lesquels les Premières Nations ont indiqué qu'elles préféraient élaborer des cadres de résultats qui reflètent mieux leurs objectifs et priorités en matière d'éducation et qui y répondent, en élaborant des accords régionaux sur l'éducation.
Défis liés au rendement des résultats
  • La pandémie de la COVID-19 a entraîné des retards importants dans la collecte des données par SAC et ses partenaires autochtones. Par exemple, en 2020-2021, toutes les inspections annuelles de performance des infrastructures communautaires ont été annulées en raison des restrictions de santé publique. Ces inspections ont encore été retardées en 2021-2022 et 2022-2023, de sorte que les données ne seront disponibles qu'en 2023-2024.
  • La pandémie a également affecté les ressources de données externes sur lesquelles SAC s'appuie pour établir ses rapports. Par exemple, l'Enquête régionale sur la santé menée par le Centre de gouvernance de l'information des Premières Nations fournit les données permettant de mesurer les indicateurs liés à la santé des Premières Nations dans les réserves sur une base quinquennale. Cette enquête, qui devait avoir lieu en 2020, a été reportée à 2023.
  • Pour certains indicateurs ministériels, SAC a apporté des changements à sa méthodologie afin d'améliorer sa mesure du rendement. Par exemple, dans le cadre du Programme d'éducation primaire et secondaire, une nouvelle méthode de calcul du taux d'obtention de diplôme a été introduite en 2022-2023 pour calculer le pourcentage d'élèves des Premières Nations vivant dans les réserves qui obtiennent leur diplôme d'études secondaires (diplomation sans délai et avec délais). Cette nouvelle méthodologie, qui utilise une approche fondée sur la cohorte de la 10e année, a été élaborée par le Conseil des statistiques canadiennes de l'éducation et publiée par Statistique Canada, conformément aux recommandations du Bureau du vérificateur général du Canada. Étant donné que l'année scolaire d'une école ne correspond pas à l'année fiscale du gouvernement, les données pour cet indicateur sont rapportées avec un an de retard.

État actuel

  • Le cadre ministériel des résultats 2023-2024 de SAC permet de renforcer la mesure du rendement et offre la possibilité de mettre en œuvre des données, des indicateurs de rendement et des objectifs de qualité et pertinents par domaine de service qui refléteront davantage les résultats auxquels les programmes et les services de SAC contribuent.
  • Pour le plan ministériel 2023-2024, les programmes ont été invités à fixer des cibles réalistes mais ambitieuses.
  • SAC procède actuellement à un renouvellement complet des profils d'information sur les performances pour tous ses programmes. Dans le cadre de ce renouvellement, les programmes de SAC évalueront la pertinence et l'utilité des indicateurs pour une utilisation continue.
  • SAC renforcera la rigueur de ses pratiques de mesure des performances, y compris les suivis périodiques des cibles avec les programmes, le cas échéant.

Si l'on insiste sur la transition entre le CMR 2022-2023 et le CMR 2023-2024

Pour 2023-2024, 34 indicateurs de résultats ministériels ont été identifiés. Il s'agit d'une réduction de 9 indicateurs par rapport à 2022-2023, où 43 indicateurs ont été identifiés.

Sur les 43 indicateurs rapportés en 2022-2023 :

  • 17 indicateurs ont été conservés tels quels.
  • 13 indicateurs n'ont pas été retenus comme indicateurs des résultats ministérielle car ils mesurent principalement les résultats des services fournis, ce qui, dans de nombreux cas, ne permet pas d'établir un lien significatif entre les programmes de SAC et les résultats ministériels. Ces indicateurs continueront à faire l'objet d'un suivi public au niveau du programme dans l'InfoBase de GC.
  • 13 ont été supprimés pour d'autres raisons, telles que la duplication, le recadrage en tant que nouveaux indicateurs pour refléter les distinctions ou la méthodologie mise à jour, ou l'inclusion dans le profil d'information sur les performances au niveau du programme.

Fiche d'information – Initiatives de collecte de données, d'analyse et d'élaboration d'indicateurs dirigées par les Autochtones

Messages clés

  • La vision de SAC consiste à appuyer les peuples autochtones de manière à leur donner les moyens de fournir indépendamment des services et d'améliorer les conditions socioéconomiques dans leurs communautés.
  • L'environnement dans lequel SAC mène ses activités est façonné par divers facteurs qui influent sur la prestation actuelle et future des services, notamment les besoins exprimés par nos partenaires autochtones, les efforts que nous déployons à l'appui de l'autodétermination des Autochtones et le transfert de compétence et des responsabilités aux partenaires autochtones.
  • Il est essentiel d'accroître la souveraineté et la capacité des Autochtones en matière de données pour assurer la réussite du transfert des services et aider les Autochtones à exercer leur compétence.
  • SAC a pris des mesures en vue de mieux harmoniser les programmes et d'améliorer la gestion des dépenses et la production de rapports sur les résultats. Dans son Cadre ministériel des résultats (CMR) de 2023-2024, SAC a adopté une nouvelle structure de rapport comprenant une seule responsabilité essentielle. Cette responsabilité vise davantage à favoriser le bien-être et l'autodétermination des Autochtones qu'à obtenir un plus grand nombre de résultats opérationnels liés à la prestation des services.
  • Nous renforcerons notre collaboration avec les intervenants dans le but d'harmoniser les cadres de rendement du Ministère en fonction des priorités de nos partenaires autochtones, y compris les cadres au niveau de nos programmes.
  • Au fil du temps, le Ministère s'éloignera des résultats de programmes ministériels, au sens usuel du terme, pour s'orienter vers des indicateurs de responsabilité mutuelle, tout en soutenant les efforts destinés à augmenter la capacité des Premières Nations à recueillir des données et à analyser les résultats de leurs programmes.

Contexte et état actuel

  • Le Ministère est actuellement à la recherche de possibilités à l'échelle des programmes afin d'harmoniser les résultats connexes avec les besoins, les priorités et les résultats communs de nos partenaires autochtones, de réduire les exigences en matière de rapports, ainsi que d'exploiter et d'améliorer d'autres sources de données existantes. À cette fin, les représentants des programmes de SAC ont collaboré avec les partenaires et continueront de collaborer avec eux afin d'orienter les cadres de rendement du Ministère, y compris les résultats, les indicateurs de rendement et les objectifs afférents, pour un certain nombre de nos programmes, notamment ceux qui se rapportent aux Services à l'enfance et à la famille, et aux Programmes urbains pour les peuples autochtones.
  • De plus, SAC a proposé d'élaborer un indice sur les enfants, les jeunes et les familles des Premières Nations en collaboration avec des experts de l'Institut des finances publiques et de la démocratie (IFPD), la Nation Nishnawbe Aski (NNA), le Centre de gouvernance de l'information des Premières Nations (CGIPN), le Comité consultatif national sur les services à l'enfance et à la famille (CCN), la Régie de la santé des Premières Nations (RSPN) et d'autres intervenants en mesure de participer à cet effort. SAC espère que cette démarche permettra de clarifier les objectifs, d'améliorer la collaboration, de simplifier les processus de production de rapports et de collecte des données, et de s'attaquer à certains des facteurs structurels qui contribuent à la surreprésentation des enfants des Premières Nations pris en charge.
  • Outre le contexte susmentionné, nous présentons ci-dessous d'autres activités et possibilités qui tirent parti des mesures du rendement et des données en vue d'aider le Ministère à faire progresser le continuum de services vers le transfert des services.
    • Plusieurs appels ont été lancés en faveur de l'établissement d'un ensemble complet d'indicateurs nationaux pour effectuer le suivi de l'amélioration du bien-être des Premières Nations. SAC travaille de concert avec l'Assemblée des Premières Nations et les Premières Nations à l'élaboration d'un cadre national axé sur les résultats qui permettra de mesurer la réduction des écarts socioéconomiques entre les Premières Nations et les Canadiens non autochtones (voir les détails connexes à l'annexe A : Cadre national axé sur les résultats).
    • Les données d'enquête et de recensement de Statistique Canada fondées sur les distinctions, notamment celles de l'Enquête auprès des peuples autochtones, peuvent fournir de précieux renseignements sur les écarts socioéconomiques (voir les détails connexes à l'annexe B : Le point sur les écarts socioéconomiques).
    • La version préliminaire du plan d'action de la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (LDNUDPA) et la stratégie fédérale en matière de données soulignent l'importance de favoriser la souveraineté des Autochtones sur les données qui les concernent et d'en faire une priorité pangouvernementale. Conformément aux engagements pris par le Canada dans le cadre de la LDNUDPA et à l'engagement de Services aux Autochtones Canada de transférer la responsabilité des services, l'approche transformationnelle à l'égard des données sur les Autochtones a essentiellement pour but de renforcer la capacité des Autochtones en matière de données afin d'appuyer les forces, la résilience et les systèmes de connaissance inhérents des Autochtones en tant que composantes fondamentales de l'autodétermination de ces derniers (voir l'annexe C : Appuyer les institutions statistiques dirigées par des Autochtones).
    • Les données des enquêtes sur les Autochtones sont de meilleure qualité lorsque ceux-ci dirigent ces enquêtes. Grâce à la garantie qu'elles offrent d'assurer la formulation de questions plus pertinentes du point de vue culturel et la mise en place de processus de collecte et de gestion des données mieux adaptés à la culture, les enquêtes dirigées par les Autochtones permettent d'obtenir des données de meilleure qualité et habilitent ultimement les peuples autochtones à décrire leur propre réalité en fonction de leurs visions uniques du monde ainsi qu'à concevoir et à mettre en œuvre des programmes, des politiques et des services efficaces (voir l'annexe D : Soutien aux enquêtes menées par les Autochtones : les enquêtes sur les peuples autochtones).
    • La Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits (DGSPNI) de SAC soutient financièrement deux enquêtes nationales sur la santé, à savoir l'Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS), qui est gérée et menée par le Centre de gouvernance de l'information des Premières Nations (24,5 millions de dollars sur cinq ans), et l'Enquête nationale Qanuippitaa? sur la santé des Inuits (ENQSI), qui est gérée et menée par Inuit Tapiriit Kanatami et les quatre organisations inuites de revendications territoriales (41 millions de dollars sur cinq ans). La DGSPNI s'appuie fortement sur les résultats de l'ERS aux fins de la planification de programmes fondée sur des données probantes, de l'élaboration de politiques et du respect des engagements ministériels en matière de rapports (voir l'annexe E : Enquête nationale Qanuippitaa? sur la santé des Inuits [ENQSI] et Enquête régionale sur la santé [ERS]).

Annexe A : Documents d'information sur le Cadre national axé sur les résultats

  • On a demandé à plusieurs reprises un ensemble complet d'indicateurs nationaux pour assurer un suivi des améliorations du bien-être des Premières Nations, notamment :
    • L'appel à l'action no 19 de la Commission de vérité et réconciliation;
    • Le rapport du printemps 2018 du vérificateur général du Canada au sujet des écarts socio-économiques dans les réserves;
    • Le rapport connexe sur la vérification du Comité permanent des comptes publics de la Chambre des communes;
    • Le Comité consultatif mixte sur les relations financières SAC-APN;
    • Plusieurs appels à la justice découlant de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.
  • Depuis 2017, Services aux Autochtones Canada travaille avec l'Assemblée des Premières Nations et les Premières Nations à l'élaboration d'un cadre national axé sur les résultats qui mesurerait l'élimination des écarts socio-économiques entre les Premières Nations et les Canadiens non autochtones.
  • Le cadre sera un élément important de la reddition des comptes mutuelle, selon laquelle le gouvernement du Canada et les Premières Nations se rendent des comptes mutuellement quant aux engagements visant à améliorer le bien-être des Premières Nations.
  • Le cadre fait aussi partie d'une démarche plus générale qui vise à s'éloigner des indicateurs d'extrants fondés sur les programmes et à se diriger vers des indicateurs des résultats qui reflètent les façons de voir, de savoir et de comprendre des Premières Nations.
  • Le cadre comprendrait les résultats souhaités et des indicateurs statistiques portant sur une variété de thèmes, comme la santé, les services sociaux, l'éducation, la prospérité économique, le logement et l'infrastructure communautaire, ainsi que des thèmes considérés par les Premières Nations comme étant particulièrement importants sur le plan de la réconciliation, comme la terre, la langue, la culture et la gouvernance.
  • Le cadre se veut un complément et non un remplacement des cadres du bien-être communautaire élaborés par les Premières Nations ou des plans de développement communautaire.
  • SAC a fait des progrès quant à l'élaboration du cadre :
    • Au départ, SAC a travaillé avec les partenaires pour définir les principes qui guideront le cadre et a réalisé une analyse des cadres du bien-être des Premières Nations, qui a servi à préparer une version préliminaire du cadre;
    • SAC a ensuite consulté les représentants de programme et des experts techniques au sujet des données sur les Premières Nations pour éclairer les révisions à apporter à la version préliminaire;
    • Les séances de mobilisation avec les dirigeants et les organisations des Premières Nations ont commencé et devraient se terminer à la mi-2023;
    • Par la suite, les résultats de ces séances de mobilisation seront analysés et une version définitive du cadre sera préparée.
  • Lorsque SAC et ses partenaires auront convenu d'un cadre définitif, assorti des résultats et indicateurs afférents, un rapport sera préparé comportant des données de référence, un contexte et une ventilation selon divers facteurs d'identité, si faisable.
  • Le cadre se veut évolutif et son contenu sera modifié à mesure que les Premières Nations développent leur capacité en matière de données et de statistiques.

Annexe B : Le point sur les écarts socioéconomiques entre les Autochtones et les non-Autochtones au Canada

Dans son rapport annuel de 2020 au Parlement,Note de bas de page 1 le Ministère s'est attaché à établir des indicateurs de référence afin d'évaluer la nature et la portée des écarts socioéconomiques entre les peuples autochtones et la population non autochtone au Canada. De nouvelles données sur les indicateurs liés au revenu, à l'emploi, à l'éducation, au logement, au placement en famille d'accueil, aux langues autochtones et à l'incarcération sont désormais disponibles à partir du Recensement de 2021 et de l'Enquête sur les services correctionnels pour adultes. Pour un aperçu complet des principaux indicateurs pour chaque domaine, voir l'appendice A.

Les peuples autochtones du Canada sont depuis longtemps confrontés à d'importants écarts socioéconomiques par rapport à la population non autochtone. Ces écarts sont le résultat d'une longue histoire de colonialisme, de discrimination et de marginalisation, qui ont eu de profondes répercussions sur les peuples autochtones et continuent d'avoir une incidence sur leur vie aujourd'hui. Bien que ces écarts persistent, des efforts considérables sont déployés en vue de les réduire et d'améliorer les conditions de vie des peuples autochtones.

Revenu et emploi

  • Même en tenant compte de l'inflation, le revenu de tous les groupes d'identité autochtone est plus élevé et a augmenté à un rythme plus rapide que celui de la population non autochtone. Une nette réduction de l'écart a été observée pour chacun des groupes autochtones, avec des hausses du revenu allant de 4 500 $ et 9 900 $ depuis 2015.
  • Même si la proportion de personnes occupant un emploi était semblable en 2021, celles-ci gagnaient encore plus d'argent qu'en 2016, c'est-à-dire qu'elles touchaient un revenu supplémentaire allant de 800 $ à 4 200 $ par année, inflation prise en compte.
  • Dans l'ensemble, le nombre d'Autochtones en situation de faible revenu a diminué de 136 000 depuis 2015.
  • Le Recensement de 2026 sera important pour déterminer si ces écarts ont été réduits de façon durable après la cessation des prestations gouvernementales pendant la pandémie de COVID 19.

Éducation

  • Dans l'ensemble, le nombre d'Autochtones âgés de 25 à 64 ans ayant un diplôme d'études secondaires a augmenté de 80 280 en 2021 par rapport à 2016.
  • Entre 2016 et 2021, le nombre d'Autochtones ayant des études universitaires s'est accru de 47 980. Malgré ce progrès, l'écart avec la population non autochtone au chapitre de l'obtention d'un diplôme universitaire s'est creusé pour tous les groupes autochtones, passant de 15,9 à 22,9 pour cent.

Logement

  • Les écarts dans la proportion de logements surpeuplés ou nécessitant des réparations majeures ont généralement diminué entre les années de recensement. Cependant, la réduction de l'écart dans la proportion de logements surpeuplés est due en partie à l'augmentation de la proportion de non-Autochtones vivant dans des logements surpeuplés.
  • Le nombre de logements surpeuplés a diminué le plus fortement chez les Indiens inscrits vivant dans une réserve, en passant de 12 160 en 2016 à 10 705 en 2021, soit une différence de 1 455.
  • De même, le nombre de logements nécessitant des réparations majeures a diminué de 6 005 et de 485 pour les Indiens inscrits vivant dans une réserve et les Indiens inscrits vivant hors réserve, respectivement.

Placement en famille d'accueil

  • Étant donné que le recensement ne recueille des données qu'auprès des ménages privés, seuls les enfants placés en famille d'accueil dans une résidence privée sont comptabilisés, c'est-à-dire que tous ceux qui résident dans une institution ou un foyer de groupe ou d'autres structures d'accueil sont exclus des données du recensement.
  • La proportion d'enfants indiens inscrits, d'enfants indiens non inscrits et d'enfants métis placés en famille d'accueil est demeurée relativement stable au cours de la période en question. Quant aux enfants inuits, leur proportion s'est accrue de près d'un pour cent.
  • Au total, 17 410 enfants autochtones étaient placés en famille d'accueil en 2016, comparativement à 17 320 en 2021.

Langues autochtones

  • En 2021, 243 155 personnes pouvaient tenir une conversation dans une langue autochtone, 188 905 personnes déclaraient avoir au moins une langue maternelle autochtone, et 182 925 personnes ont déclaré parler une langue autochtone à la maison au moins régulièrement.
  • Sur plus de 70 langues autochtones parlées au Canada, plus de 20 d'entre elles (28,6 pour cent) comptaient 500 personnes ou moins déclarant qu'il s'agissait de leur langue maternelle. Note de bas de page 2

Incarcération

  • Entre 2016 et 2021, la proportion d'adultes autochtones admis dans les services correctionnels a légèrement augmenté, passant de 29,9 pour cent en 2016 à 31,2 pour cent en 2021.
  • Le nombre total d'adultes incarcérés a considérablement diminué au cours de cette période. Dans l'ensemble, le nombre d'adultes autochtones incarcérés est passé de 74 823 en 2016 à 46 633 en 2021, soit une différence de 28 190 personnes.Note de pas de page 3

L'élimination des écarts socioéconomiques entre les Autochtones et les non-Autochtones dans des domaines tels que le revenu, l'emploi, l'éducation, le logement, le placement en famille d'accueil et l'incarcération est essentielle à la réconciliation. Ces écarts sont le résultat d'obstacles et des inégalités systémiques qui ont mené à la marginalisation et à l'oppression des peuples autochtones.

Appendice A

Aperçu de l'évolution des écarts observés entre les Autochtones et les non-Autochtones de 2016 à 2021 pour tous les indicateurs des domaines, populations autochtones et non autochtone, Canada.

Revenu personnel moyen (ajusté)
  Indien inscrit habitant dans une réserve Indien inscrit habitant hors réserve Indien non inscrit Inuit Métis Non-Autochtone
2015 $ 22 100 $ 35 400 $ 37 400 $ 36 000 $ 44 300 $ 46 600 $
Écart avec la population non autochtone -24 500 $ -11 200 $ -9 200 $ -10 600 $ -2 300 $  
2020 $ 32 000 $ 42 000 $ 43 200 $ 42 800 $ 48 800 $ 50 400 $
Écart avec la population non autochtone -18 400 $ -8 400 $ -7 200 $ -7 600 $ -1 600 $  
Variation sur cinq ans $ 9 900 $ 6 600 $ 5 800 $ 6 800 $ 4 500 $ 3 800 $
% de variation de l'écart -24,9 % -25,0 % -21,7 % -28,3 % -30,4 %  
Résultat Ampleur de la variation de l'écart Grande Grande Grande Grande Grande  
Évolution de l'écart Réduction Réduction Réduction Réduction Réduction  
% de personnes en situation de faible revenu
  Indien inscrit habitant dans une réserve Indien inscrit habitant hors réserve Indien non inscrit Inuit Métis Non-Autochtone
2015 % 47,7 % 30,3 % 25,2 % 22,3 % 17,3 % 13,8 %
Écart avec la population non autochtone 33,9 % 16,5 % 11,4 % 8,5 % 3,5 %  
2020 % 31,3 % 19,8 % 16,8 % 16,5 % 12,6 % 10,7 %
Écart avec la population non autochtone 20,6 % 9,1 % 6,1 % 5,8 % 1,9 %  
Variation sur cinq ans % -16,4 % -10,5 % -8,4 % -5,8 % -4,7 % -3,1 %
% de variation de l'écart -39,2 % -44,8 % -46,5 % -31,8 % -45,7 %  
Résultat Ampleur de la variation de l'écart Grande Grande Grande Grande Grande  
Évolution de l'écart Réduction Réduction Réduction Réduction Réduction  
Taux d'emploi
  Indien inscrit habitant dans une réserve Indien inscrit habitant hors réserve Indien non inscrit Inuit Métis Non-Autochtone
2016 % 46,9 % 60,2 % 66,1 % 57,4 % 70.4 % 76,0 %
Écart avec la population non autochtone -29,1 % -15,8 % -9,9 % -18,6 % -5,6 %  
2021 % 47,1 % 58,7 % 64,8 % 55,2 % 69,1 % 74,1 %
Écart avec la population non autochtone -27,0 % -15,4 % -9,3 % -18,9 % -5,0 %  
Variation sur 5 ans % 0,2 % -1,5 % -1,3 % -2,2 % -1,3 % -1,9 %
% de la variation de l'écart -7,2 % -2,5 % -6,1 % 1,6 % -10,7 %  
Résultat Ampleur de la variation de l'écart Petite Aucun changement Petite Aucun changement Petite  
Évolution de l'écart Réduction Réduction Réduction  
Revenu d'emploi médian (ajusté)
  Indien inscrit habitant dans une réserve Indien inscrit habitant hors réserve Indien non inscrit Inuit Métis Non-Autochtone
2015 $ 25 200 $ 38 300 $ 39 500 $ 35 400 $ 44 800 $ 46 200 $
Écart avec la population non autochtone -21 000 $ -7 900 $ -6 700 $ -10 800 $ -1 400 $  
2020 $ 29 400 $ 40 000 $ 40 400 $ 39 600 $ 45 600 $ 47 600 $
Écart avec la population non autochtone -18 200 $ -7 600 $ -7 200 $ -8 000 $ -2 000 $  
Variation sur 5 ans $ 4 200 $ 1 700 $ 900 $ 4 200 $ 800 $ 1 400 $
% de la variation de l'écart -13,3 % -3,8 % 7,5 % -25,9 % 42,9 %  
Résultat Ampleur de la variation de l'écart Moyenne Aucun changement Petite Grande Grande  
Direction of the Gap Réduction Accroissement Réduction Accroissement  
% de diplômés d'études secondaires
  Indien inscrit habitant dans une réserve Indien inscrit habitant hors réserve Indien non inscrit Inuit Métis Non-Autochtone
2016 % 57,0 % 75,0 % 80,3 % 55,9 % 82,3 % 89,2 %
Écart avec la population non autochtone 32,2 % -14,2 % -8,9 % -33,3 % -6,9 %  
2021 % 59,9 % 78,2 % 82,7 % 56,0 % 85,5 % 90,7 %
Écart avec la population non autochtone -30,8 % -12,5 % -8,0 % -34,7 % -5,2 %  
Variation sur 5 ans % 2,9 % 3,2 % 2,4 % 0,1 % 3,2 % 1,5 %
% de la variation de l'écart -4,3 % -12,0 % -10,1 % 4,2 % -24,6 %  
Résultat Ampleur de la variation de l'écart Aucun changement Petite Petite Aucun changement Grande  
Évolution de l'écart Réduction Réduction Réduction  
% de diplômés universitaires
  Indien inscrit habitant dans une réserve Indien inscrit habitant hors réserve Indien non inscrit Inuit Métis Non-Autochtone
2016 % 5,4 % 11,3 % 11,9 % 5,3 % 13,6 % 29,3 %
Écart avec la population non autochtone -23,9 % -18,0 % -17,4 % -24,0 % -15,7%  
2021 $ 9,1 % 15,7 % 16,4 % 7,6 % 18,8 % 37,0 %
Écart avec la population non autochtone -27,9 % -21,3 % -20,6 % -29,4 % -18,2 %  
Variation sur 5 ans % 3,7 % 4,4 % 4,5 % 2,3 % 5,2 % 7,7 %
% de la variation de l'écart 16,7 % 18,3 % 18,4 % 22,5 % 15,9 %  
Résultat Ampleur de la variation de l'écart Moyenne Moyenne Moyenne Grande Moyenne  
Évolution de l'écart Accroissement Accroissement Accroissement Accroissement Accroissement  
% de logements considérés comme surpeuplés
  Indien inscrit habitant dans une réserve Indien inscrit habitant hors réserve Indien non inscrit Inuit Métis Non-Autochtone
2016 % 12,7 % 2,7 % 1,1 % 16,0 % 0,8 % 1,8 %
Écart avec la population non autochtone 10,9 % 0,9 % -0,7 % 14,2 % -1,0 %  
2021 % 11,3 % 2,8 % 0,9 % 13,9 % 1,0 % 2,3 %
Écart avec la population non autochtone 9,0 % 0,5 % -1,4 % 11,6 % -1,3 %  
Variation sur cinq ans % -1,4 % 0,1 % -0,2 % -2,1 % 0,2 % 0,5 %
% de la variation de l'écart -17,4 % -44,4 % 100,0 % -18.3 % 30,0 %  
Résultat Ampleur de la variation de l'écart Moyenne Grande Aucun écart Moyenne Aucun écart  
Évolution de l'écart Réduction Réduction Réduction  
% de logements nécessitant des réparations majeures
  Indien inscrit habitant dans une réserve Indien inscrit habitant hors réserve Indien non inscrit Inuit Métis Non-Autochtone
2016 % 40,0 % 12,2 % 12,3 % 21,8 % 10,3 % 6,0 %
Écart avec la population non autochtone 34,0 % 6,2 % 6,3 % 15,8 % 4,3 %  
2021 % 34,0 % 10,9 % 10,7 % 21,2 % 9,4 % 5,7 %
Écart avec la population non autochtone 28,3 % 5,2 % 5,0 % 15,5 % 3,7 %  
Variation sur cinq ans % -6,0 % -1,3 % -1,6 % -0,6 % -0,9 % -0,3 %
% de la variation de l'écart -16,8 % -16,1 % -20,6 % -1,9 % -14,0 %  
Résultat Ampleur de la variation de l'écart Moyenne Moyenne Grande Aucun changement Moyenne  
Évolution de l'écart Réduction Réduction Réduction Réduction  
% d'enfants âgés de 0 à 17 ans en famille d'accueil
  Indiens inscrits (total) Indiens non inscrits Inuit Métis Non-Autochtone
2016 % 4,5 % 3,1 % 2,4 % 1,3 % 0,3 %
Écart avec la population non autochtone 4,2 % 2,8 % 2,1 % 1,0 %  
2021 % 4,5 % 3,0 % 3,3 % 1,2 % 0,2 %
Écart avec la population non autochtone 4,3 % 2,8 % 3,1 % 1,0 %  
Variation sur 5 ans % 0,0 % 0,1 % 0,9 % -0,1 % -0,1 %
% de la variation de l'écart 2,4 % 0,0 % 47,6 % 0,0 %  
Résultat Ampleur de la variation de l'écart Aucun changement Aucun changement Grande Aucun changement  
Évolution de l'écart Accroissement  

Source : Services aux Autochtones Canada. Totalisations personnalisées, Recensement de la population, 2016 et 2021

Notes:

Selon les conventions de Cohen (J. Cohen, Statistical Power Analysis for the Behavioral Sciences, 2e éd., Hillsdale, NJ, Lawrence Erlbaum Associates, 1998), une variation en pourcentage de 5 % serait considérée comme une petite taille d'effet, une variation en pourcentage de 12,5 % serait considérée comme une moyenne taille d'effet, et une variation en pourcentage de 20 % ou plus serait considérée comme une grande taille d'effet.

La ventilation en fonction du nombre d'enfants vivant dans les réserves et hors réserve n'est pas incluse pour les enfants en famille d'accueil, car elle peut être trompeuse, puisque les enfants indiens inscrits vivant en famille d'accueil hors des réserves peuvent provenir de familles vivant dans des réserves.

Annexe C — Appuyer les institutions statistiques dirigées par des Autochtones

Messages clés

  • Services aux Autochtones Canada (SAC) reconnaît que l'une des solutions pour combler les lacunes de longue date en matière de données liées aux peuples autochtones consiste à aider les Premières Nations, les Inuit et les Métis à recueillir, à conserver et à gérer leurs propres données.
  • L'ébauche du plan d'action de la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (LDNUDPA) ainsi que la stratégie fédérale en matière de données soulignent toutes les deux l'importance de faire de la souveraineté des Autochtones en matière de données une priorité pangouvernementale.
  • Grâce au financement de 81,5 M$ annoncé dans le budget de 2021, SAC lance la phase 1 (de 2022-2023 à 2024-2025) d'une approche transformationnelle à l'égard des données autochtones. L'initiative devrait nécessiter au moins trois phases et six années d'élaboration, et culminer en une capacité statistique dirigée par les Premières Nations, les Inuit et les Métis, sous forme d'institutions, d'organisations ou de fonctions fondées sur les distinctions et structurées et régies en fonction des besoins et des points de vue particuliers de chaque groupe.
  • En harmonie avec les engagements du Canada au titre de la LDNUDPA et l'engagement de SAC concernant le transfert de services, l'approche transformationnelle à l'égard des données autochtones est axée sur le renforcement de la capacité en matière de données des Autochtones afin d'appuyer les forces, la résilience et les systèmes de connaissance inhérents des Autochtones en tant qu'éléments fondamentaux de l'autodétermination des Autochtones.

Contexte

  • Les cinq volets de travail de l'approche transformationnelle à l'égard des données autochtones sont décrits ci-après.
    • Volet 1 – Préparation de la transition des données de SAC (9,5 M$) : L'objectif de ce volet de travail consiste à faciliter le partage des données avec les partenaires autochtones comme première étape vers le transfert ultérieur des actifs de données ministériels sous le contrôle des Autochtones, ainsi que des responsabilités connexes en matière de prestation de services.
    • Volet 2 – Renforcement de la capacité en matière de données sur les Premières Nations (51,1 M$) : L'objectif de ce volet à la phase 1 consiste à veiller à ce que les Premières Nations, dirigées par le Centre de gouvernance de l'information des Premières Nations et ses partenaires régionaux, créent des équipes de champions des données à l'échelle régionale et nationale. Ces équipes collaboreront avec les titulaires de droits pour élaborer des plans détaillés afin de mettre en place un réseau de centres nationaux et régionaux de gouvernance de l'information dirigé par les Premières Nations. Cette initiative a été envisagée dans la Stratégie de gouvernance des données des Premières Nations de 2020, et constituera la base sur laquelle ce réseau sera établi à partir de la phase 2.
    • Volet 3 – Renforcement de la capacité en matière de données sur les Inuit (4 M$) : L'objectif de ce volet consiste à veiller à ce que les Inuit, dirigés par l'Inuit Tapiriit Kanatami (ITK), élaborent une stratégie de données inuites pour déterminer leurs besoins à long terme en matière de données et de capacité de données. Ce travail est harmonisé avec la Politique sur l'Inuit Nunangat, et l'appuie, et tire parti de la Stratégie nationale inuite sur la recherche de 2018 de l'ITK, en particulier le secteur prioritaire 4, soit « assurer l'accès, la propriété et le contrôle des Inuits relativement aux données et aux renseignements ».
    • Volet 4 – Renforcement de la capacité en matière de données sur les Métis (4 M$) : L'objectif de ce volet consiste à garantir que les signataires de l'Accord Canada-Nation métisse élaborent des stratégies de données de la Nation métisse pour déterminer leurs besoins à long terme en matière de données et de capacité de données.
    • Volet 5 – Mobilisation de Statistique Canada à l'appui de la capacité en matière de données autochtones (13 M$) : Les objectifs de ce volet de travail consistent à faire en sorte que Statistique Canada aide les partenaires de prestation autochtones à renforcer la capacité en matière de données sur les Autochtones (selon les volets 2 à 4) et à améliorer la visibilité des peuples autochtones dans les statistiques nationales du Canada.

État actuel

  • Publiée le 19 avril 2023, la Stratégie relative aux données pour la fonction publique fédérale fait état de l'approche transformationnelle à l'égard des données autochtones. De plus, le soutien de la souveraineté des Autochtones en matière de données est l'un des cinq résultats escomptés de la Stratégie.
  • Le soutien de la souveraineté des Autochtones en matière de données est également l'une des priorités transversales énoncées dans l'ébauche du plan d'action relatif à la LDNUDPA.
  • Des accords de contribution ont été conclus avec les partenaires autochtones, et chacun continue de mettre en œuvre son plan de travail triennal pour la phase 1 de l'approche transformationnelle à l'égard des données autochtones.
  • En ce qui concerne le Centre de gouvernance de l'information des Premières Nations, la première phase de mise en œuvre a commencé par le recrutement d'équipes de champions des données dirigées par les Premières Nations (une dans chaque région et une à l'échelle nationale). Ces équipes se concentreront sur l'élaboration de plans pour leur futur centre avant de le mettre sur pied à la phase 2. Ces plans élaborés à la phase 1 visent la conception d'organes de gouvernance des données régionaux, permanents et menés par des experts ainsi que l'établissement de priorités relativement au renforcement de la capacité en matière de données.
    • À l'échelle nationale, l'équipe de champions des données a commencé à mobiliser les organisations partenaires dirigées par les Premières Nations afin de cerner leurs besoins prioritaires à titre de futurs utilisateurs du réseau ainsi qu'à établir de nouveaux cadres de collaboration avec les ministères fédéraux clés, pour ce qui est notamment de la gouvernance des données, de l'accès aux données sur les Premières Nations, du partage des données et de la transition des données.
  • Inuit Tapiriit Kanatami a réalisé des progrès considérables relativement aux jalons de l'an 1, y compris les activités de définition de la portée et les évaluations des besoins concernant les données de base pour l'organisme même et les organismes inuits régis par un traité.
  • En ce qui a trait aux Métis, 3 M$ ont été octroyés au Ralliement national des Métis et à ses organisations membres pour appuyer l'élaboration d'une stratégie de données de la Nation métisse. En outre, 1 M$ ont été alloués à la Fédération Métisse du Manitoba pour soutenir l'élaboration d'une stratégie de gouvernance des données des Métis de la rivière Rouge. Ces stratégies cerneront leurs besoins à long terme en matière de données et de capacité connexe. Après avoir éprouvé des retards dans l'élaboration de leur proposition, les partenaires métis avaient, à la fin de 2022-2023, établi un bon élan vers la mise en œuvre de leur plan de travail.

Si l'on insiste sur les phases futures de l'approche transformationnelle à l'égard des données autochtones

  • SAC reconnaît que contribuer à la souveraineté et à la capacité des Autochtones en matière de données est essentiel à la réussite du transfert de services et à l'appui de l'exercice de la compétence autochtone. Des mesures telles que l'ébauche du plan d'action relatif à la LDNUDPA et la Stratégie relative aux données pour la fonction publique fédérale démontrent qu'il s'agit d'une priorité pangouvernementale liée à l'autodétermination des Autochtones et aux relations de nation à nation.
  • SAC est heureux d'aider les Premières Nations, les Inuit et les Métis à établir leur vision respective de la souveraineté en matière de données.

Annexe D – Soutien aux enquêtes menées par les Autochtones : les enquêtes sur les peuples autochtones

Messages clés

  • SAC reconnaît qu'un élément essentiel pour combler les lacunes de longue date en matière de données sur les peuples autochtones consiste à aider les Premières Nations, les Inuit et les Métis à recueillir, à conserver et à gérer leurs propres données.
  • Les données d'enquête sur les Autochtones sont de meilleure qualité si les enquêtes sont menées par les Autochtones. Si on promet que les questions auront une plus grande pertinence culturelle et que les processus de collecte et de gestion de données seront adaptés à la culture, les enquêtes menées pas les Autochtones peuvent donner lieu à des données de meilleure qualité et, en fin de compte, donner aux peuples autochtones les moyens de raconter leurs propres histoires en se fondant sur leur vision du monde unique, en plus de concevoir et de fournir des programmes, des politiques et des services efficaces.
  • SAC finance plusieurs grandes enquêtes menées par les Autochtones, notamment l'Enquête sociale régionale sur les Premières Nations, qui, depuis 2011, est dirigée par le Centre de gouvernance de l'information des Premières Nations, conformément aux principes de PCAP® des Premières Nations.
  • Il revient au Ministère non seulement d'appuyer les enquêtes menées par les Autochtones, mais aussi d'utiliser les données qui en ressortent pour guider sa propre prise de décisions. Procéder ainsi c'est travailler avec les partenaires autochtones pour accéder à ces données et veiller à ce que ces dernières soient utilisées d'une manière respectueuse et adaptée à la culture.

Contexte

Les enquêtes sur les peuples autochtones
  • Le programme des Enquêtes sur les peuples autochtones a été lancé en novembre 2011, à la suite de la refonte de l'ancienne « Enquête auprès des peuples autochtones » réalisée par Statistique Canada depuis 1991, mais qui éprouve de plus en plus de difficulté à obtenir une participation dans les réserves.
  • Dans le cadre de la refonte, SAC a établi un partenariat avec le Centre de gouvernance de l'information des Premières Nations (CGIPN) pour que ce dernier puisse s'occuper de la composante dans les réserves, mettant à profit son succès établi à mener l'Enquête régionale sur la santé des Premières Nations conformément aux principes de PCAP® des Premières Nations Cette nouvelle enquête se nomme Enquête sociale régionale sur les Premières Nations.
  • Statistique Canada continue de s'occuper de la composante hors réserve, qui se nomme maintenant Enquête auprès des peuples autochtones, et qui couvre les Premières Nations hors réserve, les Métis et les Inuit.
  • Bien que le programme des Enquêtes sur les peuples autochtones soit nouveau, son cycle inaugural est considéré comme son quatrième cycle, pour reconnaître que Statistique Canada a mené l'Enquête auprès des peuples autochtones trois fois auparavant, en 1991, en 2001 et en 2006.
  • À la suite du financement fourni dans le budget de 2011, l'initiative a lancé son quatrième cycle de l'enquête (2011-2012 à 2015-2016) portant sur le thème Éducation et emploi, l'accent étant mis sur l'éducation et la transition vers le marché du travail.
  • Par la suite, le financement des enquêtes a été renouvelé pour un cinquième cycle (2015-2016 à 2020-2021) dans le cadre du budget de 2015, sous le thème de la Participation à l'économie, lequel met l'accent sur les adultes autochtones et les obstacles ainsi que les leviers avec lesquels ils doivent composer dans la population active.
  • Le programme a obtenu un financement permanent dans le cadre du budget de 2019, et le sixième cycle (2021-2022 à 2025-2026) a été lancé sous le thème les Enfants et familles, qui se penche sur les obstacles et les leviers en matière de soutien aux enfants et aux familles autochtones pour qu'ils prospèrent.

État actuel

  • L'exercice 2023-2024 est la troisième année du cycle quinquennal actuel, dont le thème est « Enfants et familles ».
  • En mars 2023, Statistique Canada a terminé la collecte de données de l'Enquête auprès des peuples autochtones de 2022 pour les Premières Nations hors réserve, les Inuit et les Métis; et le Ministère travaille avec les partenaires de financement fédéraux à la conception des données et des produits de recherche qui seront publiés dès l'été 2024.
  • Le Centre de gouvernance de l'information des Premières Nations entreprend actuellement de concevoir l'enquête dans les réserves, et il est prévu de procéder à cette enquête à l'automne 2024.
  • Statistique Canada et le Centre de gouvernance de l'information des Premières Nations continuent de collaborer aux diverses dimensions techniques de leur enquête respective pour mettre en commun les pratiques exemplaires et résoudre des problèmes éventuels, surtout en ce qui a trait aux défis liés à la collecte de données dans le contexte de la COVID-19.

Annexe E – Enquête nationale Qanuippitaa? sur la santé des Inuits et Enquête régionale sur la santé (ERS) des Premières Nations

Nous nous concentrons plus particulièrement sur la question qui concerne la DGSPNI, où l'on demande plus d'informations sur les activités actuelles de collecte de données, d'analyse et d'élaboration d'indicateurs menées par les Autochtones (p. ex. Qanuippitaa? et l'ERS).

  • La DGSPNI de SAC appuie financièrement deux enquêtes nationales sur la santé : (1) l'Enquête régionale sur la santé des Premières Nations, gérée et menée par le Centre de gouvernance de l'information des Premières Nations (CGIPN) (24,5 M$ sur 5 ans), et (2) l'Enquête nationale Qanuippitaa? sur la santé des Inuits, gérée et menée par l'Inuit Tapiriit Kanatami et les quatre organismes visés par les accords sur les revendications territoriales des Inuit (41 M$ sur 5 ans). La sélection et l'élaboration des indicateurs pour chaque enquête sont déterminées par les organisations autochtones en fonction de leurs besoins en matière de données sur la santé de la population et des régions. Les enquêtes permettent de recueillir des informations basées à la fois sur la compréhension occidentale et traditionnelle de la santé et du bien-être.
  • La DGSPNI s'appuie beaucoup sur les résultats de l'ERS pour élaborer des programmes et des politiques fondés sur des données probantes, et pour s'acquitter de ses engagements en matière de rapports ministériels. Par exemple, l'ERS fournit des résultats pour des indicateurs comme l'état de santé mentale, la qualité et l'accessibilité des services de santé et les taux pour certains problèmes de santé, et ces résultats sont utilisés pour éclairer l'élaboration de plusieurs rapports ministériels (Rapport sur les résultats ministériels, cadres de résultats sur les initiatives horizontales, etc.).
  • La DGSPNI de SAC achète les résultats de l'ERS dans le cadre d'une entente contractuelle avec le CGIPN. Cette entente respecte les principes de propriété, contrôle, accès et possession (PCAP), et elle permet à la DGSPNI de SAC d'obtenir des résultats personnalisés pour une multitude d'indicateurs utilisés dans l'élaboration de rapports spécialisés. Lorsqu'ils seront disponibles, les résultats de l'Enquête nationale Qanuippitaa? aussi seront achetés, dans le cadre d'une entente contractuelle avec l'Inuit Tapiriit Kanatami.
  • En plus du travail du gouvernement fédéral avec les organisations autochtones nationales, les partenaires régionaux du CGIPN dans différentes régions (Atlantique, Ontario, Manitoba, Alberta et Colombie-Britannique) continuent de travailler avec leurs organismes de santé provinciaux pour extraire des informations précises sur les Premières Nations des bases de données administratives sur la santé (données sur les décès et les hospitalisations, et données des coroners). Ces données permettent aux Premières Nations de faire rapport sur les problèmes de santé courants dans la région, comme la COVID-19 et la toxicomanie, et sur les décès liés aux opioïdes. Bien qu'il ne soit pas possible pour le moment de reproduire ces statistiques dans toutes les administrations provinciales et territoriales, les organisations régionales partenaires du CGIPN continuent de travailler à la structuration d'approches en matière de gouvernance des données qui rendront possible ce type de rapports.

Nous pensons que ces informations permettent de répondre adéquatement à la question, mais voici quelques détails supplémentaires sur les sujets particuliers ci-dessous :

État des enquêtes (p. ex., menées en 2022) et rôle de SAC (p. ex., financement)

  • La DGSPNI appuie financièrement deux enquêtes nationales sur la santé : (1) l'Enquête régionale sur la santé des Premières Nations, gérée et menée par le Centre de gouvernance de l'information des Premières Nations (CGIPN) (24,5 M$ sur 5 ans), et (2) l'Enquête nationale Qanuippitaa? sur la santé des Inuits, gérée et menée par l'Inuit Tapiriit Kanatami et les quatre organismes visés par les accords sur les revendications territoriales des Inuit (41 M$ sur 5 ans). La sélection et l'élaboration des indicateurs pour chaque enquête sont déterminées par les organisations autochtones en fonction de leurs besoins en matière de données sur la santé de la population et des régions. Les enquêtes permettent de recueillir des informations basées à la fois sur la compréhension occidentale et traditionnelle de la santé et du bien-être.

Répercussions de la COVID-19 (p. ex., retards dans les enquêtes et lacunes dans les données pendant x ans)

  • La COVID-19 a eu des répercussions importantes sur le calendrier d'exécution de l'ERS et de Qanuippitaa?. Les deux enquêtes reposent sur des méthodes de collecte de données en personne, et les effets directs de la COVID-19 ainsi que les effets après la pandémie ont entravé les activités d'enquêtes. Les communautés et les régions ont dû donner la priorité aux activités d'intervention et de rétablissement, et par la suite, elles étaient épuisées. Les deux enquêtes en sont à l'étape de la collecte des données, qui se terminera en 2023-2024. Toutefois, la pandémie a retardé tout le cycle d'environ deux ans et demi.

Utilisation par SAC de ces données d'enquête, y compris des exemples d'indicateurs précis solides (p. ex., quelles sont les tendances observées et arrivons-nous à combler l'écart sur le plan socioéconomique?)

  • La DGSPNI s'appuie beaucoup sur les résultats de l'ERS pour élaborer des programmes et des politiques fondés sur des données probantes, et pour s'acquitter de ses engagements en matière de rapports ministériels. Par exemple, l'ERS fournit des résultats pour des indicateurs comme l'état de santé mentale, la qualité et l'accessibilité des services de santé et les taux pour certains problèmes de santé, et ces résultats sont utilisés pour éclairer l'élaboration de plusieurs rapports ministériels (Rapport sur les résultats ministériels, cadres de résultats sur les initiatives horizontales, etc.).

Toute mesure en suspens (p. ex., nous devons élaborer une entente pour l'échange d'informations avec xyz pour accéder aux données d'enquête)

  • La DGSPNI de SAC achète les résultats de l'ERS dans le cadre d'une entente contractuelle avec le CGIPN. Cette entente respecte les principes de propriété, contrôle, accès et possession (PCAP), et elle permet à la DGSPNI de SAC d'obtenir des résultats personnalisés pour une multitude d'indicateurs utilisés dans l'élaboration de rapports spécialisés. Lorsqu'ils seront disponibles, les résultats de l'Enquête nationale Qanuippitaa? aussi seront achetés, dans le cadre d'une entente contractuelle avec l'Inuit Tapiriit Kanatami.
  • En plus du travail du gouvernement fédéral avec les organisations autochtones nationales, les partenaires régionaux du CGIPN dans différentes régions (Atlantique, Ontario, Manitoba, Alberta et Colombie-Britannique) continuent de travailler avec leurs organismes de santé provinciaux pour extraire des informations précises sur les Premières Nations des bases de données administratives sur la santé (données sur les décès et les hospitalisations, et données des coroners). Ces données permettent aux Premières Nations de faire rapport sur les problèmes de santé courants dans la région, comme la COVID-19 et la toxicomanie, et sur les décès liés aux opioïdes. Bien qu'il ne soit pas possible pour le moment de reproduire ces statistiques dans toutes les administrations provinciales et territoriales, les organisations régionales partenaires du CGIPN continuent de travailler à la structuration d'approches en matière de gouvernance des données qui rendront possible ce type de rapports.

Budget 2023

Si l'on insiste sur la réconciliation économique

  • Le budget de 2023 propose de fournir 30 millions de dollars sur cinq ans pour veiller à ce que les Premières Nations puissent développer leur capacité à exercer une responsabilité accrue sur leurs terres, leurs ressources et leur environnement.
  • Également, le budget de 2023 :
    • réaffirme notre engagement à négocier une formule de financement opérationnelle renouvelée avec le Conseil consultatif des terres, et;
    • prévoit 5 millions de dollars pour appuyer l'élaboration conjointe d'un cadre de réconciliation économique qui augmentera les possibilités économiques pour les peuples, les communautés et les entreprises autochtones.

Si l'on insiste sur l'équité en matière de santé

  • Le budget de 2023 propose 810,6 millions de dollars pour soutenir les déplacements à des fin médicales et maintenir les services médicalement nécessaires dans le cadre du Programme des services de santé non assurés, y compris les services de santé mentale, les soins dentaires et visuels, et les médicaments.
  • En outre, le budget de 2023 propose 16,2 millions de dollars pour des interventions visant à réduire les taux de tuberculose dans les communautés inuites.

Si l'on insiste sur la gouvernance et la capacité

  • Le budget de 2023 propose de fournir 76,3 millions de dollars pour continuer à soutenir la capacité administrative des gouvernements des Premières Nations et des conseils tribaux qui fournissent des programmes et des services essentiels à leurs membres.

Si l'on insiste sur la mise en œuvre des droits juridictionnels en matière des services à l'enfant et à la famille

  • Grâce au financement annoncé dans l'Énoncé économique de l'automne 2022, le budget de 2023 prévoit également d'appuyer la Première Nation de Peguis au Manitoba et la Première Nation de Louis Bull Tribe en Alberta à exercer leur compétence sur leurs systèmes de protection de l'enfance et à prendre des décisions sur la meilleure chose à faire pour leurs enfants et leurs familles.

Contexte

Les gouvernements des Premières Nations ont besoin de ressources pour répondre aux besoins de leurs communautés et pour fournir les services et les programmes sur lesquels celles-ci comptent. Soutenir les gouvernements des Premières Nations est un élément essentiel du soutien à l'autodétermination.

  • Le budget de 2023 propose de fournir 76,3 millions de dollars en 2023-2024 à Services aux Autochtones Canada pour continuer à soutenir la capacité administrative des gouvernements des Premières Nations et des conseils tribaux qui offrent des programmes et des services essentiels à leurs membres.

La réconciliation économique est essentielle à l'autodétermination des Autochtones. Pour aller de l'avant et assurer la prospérité, les obstacles systémiques doivent être éliminés et des mesures de soutien mises en place afin de permettre aux communautés autochtones de participer pleinement à l'économie conformément à leurs droits constitutionnels.

  • Le budget de 2023 propose de fournir 5 millions de dollars en 2023-2024 à Services aux Autochtones Canada pour appuyer l'élaboration conjointe d'un cadre de réconciliation économique avec les partenaires autochtones, lequel renforcera les possibilités économiques pour les peuples, les communautés et les entreprises autochtones.

Le gouvernement fédéral s'engage à soutenir les initiatives qui redonnent aux communautés des Premières Nations le contrôle et la prise de décision sur l'utilisation des terres des Premières Nations. Cela favorise la croissance économique et l'autodétermination des Premières Nations, et nous fait avancer sur la voie de la réconciliation.

  • Le budget de 2023 propose de fournir 30 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2023–2024, à Services aux Autochtones Canada pour améliorer le Programme de gestion de l'environnement et des terres de réserve, en veillant à ce que les Premières Nations acquièrent la capacité d'exercer une plus grande responsabilité à l'égard de leurs terres, de leurs ressources et de leur environnement.
  • Par l'entremise du budget de 2023, le gouvernement réaffirme son engagement à négocier une nouvelle formule de financement des dépenses de fonctionnement avec le Conseil consultatif des terres afin d'assurer l'amélioration et le succès continus de la gestion des terres des Premières Nations.

Dans le cadre du plan du gouvernement fédéral visant à renforcer le système de santé public universel du Canada, le gouvernement investit 2 milliards de dollars supplémentaires sur dix ans pour un fonds d'équité en santé autochtone axé sur les distinctions. Ce fonds permettra de faire face aux défis uniques auxquels les Autochtones sont confrontés lorsqu'ils sollicitent des soins de santé, et d'appuyer les priorités immédiates et à long terme des Autochtones en matière de santé. S'appuyant sur cet investissement, le budget de 2023 propose de nouvelles mesures supplémentaires pour maintenir les soins de santé essentiels. Le budget de 2023 propose de fournir :

  • 810,6 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2023–2024, pour soutenir les déplacements à des fins médicales et pour maintenir les services médicalement nécessaires dans le cadre du Programme des services de santé non assurés, y compris les services de santé mentale, les soins dentaires et les soins de la vue, ainsi que les médicaments.
  • 16,2 millions de dollars sur trois ans, à compter de 2023-2024, pour des interventions visant à réduire les taux de tuberculose dans les communautés inuites.

Le gouvernement continue également à travailler avec ses partenaires des Premières Nations sur les réformes à long terme visant la protection de l'enfance, et à soutenir les solutions dirigées par les communautés et qui visent à réduire le nombre d'enfants pris en charge et à préserver les liens qui unissent les enfants et les jeunes à leur famille, à leur communauté et à leur culture. En outre, le gouvernement soutient les Premières Nations dans l'élaboration de leurs propres services à l'enfance et à la famille qui reflètent leurs valeurs et leurs traditions en vertu de la Loi concernant les enfants, les jeunes et les familles des Premières Nations, des Inuits et des Métis..

  • Le budget de 2023 propose de fournir 171 millions de dollars en 2022-2023 à Services aux Autochtones Canada pour s'assurer que les enfants des Premières Nations continuent de recevoir le soutien dont ils ont besoin dans le cadre du principe de Jordan.
  • Pour donner suite à l'annonce de financement faite dans l'Énoncé économique de l'automne 2022, le budget de 2023 prévoit également 444,2 millions de dollars sur trois ans, à compter de 2022-2023, pour aider la Première Nation de Peguis au Manitoba et la tribu Louis Bull en Alberta à exercer leur compétence sur leurs systèmes de protection de l'enfance et à décider de ce qui est mieux pour leurs enfants et leurs familles.

L'infrastructure

Messages clés

Général

  • Le gouvernement du Canada s'est engagé à combler les écarts d'infrastructures essentielles dans les collectivités des Premières Nations, des Inuits et des Métis d'ici 2030.
  • Depuis 2016 et jusqu'au 31 décembre 2022, 8,55 milliards de dollars des fonds ciblés ont été investis, à l'appui de 8 342 projets d'infrastructure dans les Premières Nations.
  • Cela comprend :
    • 1 058 projets en eau et eaux usées;
    • La construction, rénovation ou modernisation de 14 986 unités de logement;
    • 273 installations scolaires, y compris 67 nouvelles écoles;
    • 257 projets de santé, y compris la construction ou rénovation de 79 établissements de santé; et
    • 2 656 projets à l'appui des autres infrastructures communautaires, allant des routes et des ponts à la protection contre les incendies aux installations de culture et les loisirs.
  • Nous continuerons de travailler en partenariat avec les dirigeants et les collectivités autochtones pour mettre en œuvre des solutions communautaires et d'investir dans l'avenir des peuples autochtones afin d'améliorer leur qualité de vie et de créer de nouvelles opportunités.

Combler le déficit d'infrastructures

  • Comme le prévoit la déclaration économique de l'automne 2020, Services Autochtones Canada et Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada ont collaboré avec les organisations et les communautés autochtones pour soutenir un processus d'engagement et de codéveloppement qui a permis au gouvernement fédéral de mieux comprendre les besoins des communautés autochtones en matière d'infrastructures.
  • Services Autochtones Canada s'est engagé avec les Premières Nations et les partenaires inuits à co-élaborer des plans d'infrastructure fondés sur les distinctions. Au 13 avril 2023, 405 des 564 Premières Nations que Services L'utilisation d'une approche fondée sur le codéveloppement et les distinctions permet de s'assurer que les dirigeants et les communautés autochtones sont des partenaires dans la conception et la prestation de services qui reflètent leurs priorités. Cette approche reflète également l'importance des relations du Canada avec les peuples autochtones et notre engagement en faveur de la réconciliation.
  • Autochtones Canada a engagées ont soumis des listes de besoins en infrastructures, ce qui représente un taux de réponse de 72 %. Les principales catégories de besoins en infrastructures identifiées par les Premières Nations étaient les biens communautaires, le logement, les infrastructures de transport, l'eau, les eaux usées et les services publics, ainsi que les services d'urgence.

Réforme

  • Services aux Autochtones Canada continue son travail avec les Premières Nations sur les moyens d'améliorer la prestation de services d'infrastructure dans le cadre de l'engagement du Canada à combler les lacunes en matière d'infrastructure dans les communautés autochtones d'ici 2030.
  • À partir du printemps 2023, Services aux Autochtones Canada s'engagera avec les Premières Nations sur les moyens d'améliorer la façon dont les programmes d'infrastructure sont exécutés dans les réserves. Cela s'appuie sur le travail que le ministère a commencé en 2022, lorsque SAC s'est engagé avec les Premières Nations pour identifier les lacunes en matière d'infrastructure.

Transférer

  • Les organisations des Premières Nations et Services aux Autochtones Canada ont pour objectif commun de faire progresser l'autodétermination des Premières Nations en matière de logement et d'infrastructure communautaire.
  • Grâce au financement de Services aux Autochtones Canada, les organisations des Premières Nations détermineront de nouveaux modèles de prestation de services, y compris des services d'infrastructure, qui répondent à leurs propres besoins, priorités et approches. Tous les modèles sont facultatifs et doivent être soutenus par les dirigeants.

Contexte

Général

  • En 2019, le gouvernement du Canada s'est engagé à collaborer avec ses partenaires Inuits, Métis et des Premières Nations pour combler les lacunes en matière d'infrastructure d'ici 2030. La prestation de services d'infrastructure pour les Premières Nations dans les réserves nécessite une transformation et des investissements majeurs pour réaliser le mandat du gouvernement du Canada de combler les lacunes en matière d'infrastructure d'ici 2030.

Combler le déficit d'infrastructures

  • Tout au long de l'année 2021–22, Services aux Autochtones Canada et Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada ont travaillé en collaboration avec des partenaires autochtones fondés sur les distinctions pour comprendre les besoins en infrastructures des communautés afin de combler les lacunes en matière d'infrastructures.
  • Services aux Autochtones Canada s'est engagé auprès de Premières Nations individuelles dans le cadre de cette initiative. Des lettres ont été envoyées à 564 Premières Nations à travers le Canada au printemps 2022 pour demander des informations sur les actifs d'infrastructure nécessaires et l'ordre de priorité. Le taux de réponse à cet exercice a été de 72 %.
  • L'Assemblée des Premières Nations a également participé à l'élaboration, avec Services Autochtones Canada, d'un rapport complet sur les coûts pour combler les lacunes des infrastructures des Premières Nations d'ici 2030. Dans ce rapport, l'Assemblée des Premières Nations estime qu'il en coûterait 349,2 milliards de dollars pour combler les lacunes en matière d'infrastructures des Premières Nations. Dans le cadre de ce rapport, l'Assemblée des Premières Nations a également appelé à s'éloigner des approches d'investissement basées sur des projets, à garantir un financement fiable et à codévelopper une banque d'infrastructure des Premières Nations autogérée, entre autres mesures.
  • Services Autochtones Canada a collaboré avec l'Inuit Tapiriit Kanatami, qui a fait appel aux quatre organisations régionales inuites de revendications territoriales, et a présenté un rapport décrivant les projets d'infrastructure prioritaires dans l'Inuit Nunangat. Inuit Tapiriit Kanatami a estimé que 55,3 milliards de dollars sur 10 ans et 793,7 millions de dollars par an seraient nécessaires pour soutenir les projets prioritaires afin de réduire le déficit d'infrastructure dans l'Inuit Nunangat.
  • Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada a mené des discussions avec le Ralliement national des Métis et la Fédération des Métis du Manitoba, qui ont fait part de leurs besoins en matière d'infrastructure dans leurs mémoires prébudgétaires. Le Ralliement national des Métis a identifié des besoins immédiats d'investissement en infrastructure de 2,41 milliards de dollars sur 6 ans, tandis que la Fédération des Métis du Manitoba a identifié des besoins immédiats d'investissement de 299,2 millions de dollars sur 10 ans.

Réforme

  • Bien que des investissements importants aient été réalisés à ce jour et que des initiatives soient en cours pour transférer la fourniture de services d'infrastructure aux communautés des Premières Nations, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour transformer la fourniture d'infrastructure afin qu'elle soit équitable, qu'elle se concentre sur l'autodétermination, qu'elle implique des approches pangouvernementales de la fourniture d'infrastructure et des réformes financières qui favorisent un financement à long terme, durable et prévisible.

Transférer

  • Depuis 2017, Services Autochtones Canada travaille avec ses partenaires des Premières Nations afin qu'ils puissent concevoir et mettre en œuvre du début à la fin des solutions d'infrastructure pour faire avancer notre objectif commun de transférer la responsabilité des programmes ministériels de logement et d'infrastructure communautaire aux organisations des Premières Nations.
  • Services aux Autochtones Canada aide également ces partenaires à faire en sorte que les nouveaux modèles de prestation de services conçus par les Premières Nations répondent à leurs besoins, tout en reconnaissant et en mettant en œuvre le droit inhérent à l'autodétermination.

État actuel

Combler le déficit d'infrastructures

  • Services aux Autochtones Canada fournira aux communautés des Premières Nations un rapport détaillé sur les informations reçues lors des engagements visant à combler les lacunes en matière d'infrastructure au printemps 2023.

Réforme

  • Au cours de l'année à venir, Services Autochtones Canada travaillera avec les communautés et les organisations des Premières Nations, avec d'autres ministères et avec des institutions financières pour définir une nouvelle approche audacieuse de la manière dont le ministère finance les infrastructures dans les réserves. La mise en œuvre des changements prendra du temps, et Services Autochtones Canada consultera les communautés des Premières Nations sur la façon dont ils seront mis en œuvre.

Transférer

  • Depuis 2017, le gouvernement du Canada a fourni 108,89 millions de dollars (jusqu'en 2025–2026) pour soutenir la mobilisation et le renforcement des institutions liées au transfert des services de logement et d'infrastructure.
  • Le gouvernement du Canada fournit également des fonds pour appuyer la mise en œuvre d'une entente de transfert de la prestation de services avec l'Atlantic First Nations Water Authority. Dans le budget de 2022, on annonçait un investissement de 173,2 millions de dollars sur 10 ans (pour l'exercice de 2022 à 2023 à l'exercice de 2031 à 2032) afin d'appuyer l'Atlantic First Nations Water Authority dans ses efforts visant à prendre le contrôle de l'exploitation et de l'entretien des systèmes d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées dans les réserves de l'Atlantique, pour les Premières Nations qui choisissent de participer.
  • Ce financement durable et à long terme permettra d'aider l'Atlantic First Nations Water Authority dans la prestation de services de grande qualité liés à l'approvisionnement en eau et au traitement des eaux usées aux Premières Nations desservies par l'AFNWA.

Eau potable salubre

Messages clés

  • Tous les Canadiens méritent d'avoir accès à de l'eau potable salubre, propre et fiable.
  • En date du 31 décembre 2022, plus de 3,03 milliards de dollars de financement ciblé ont été investis pour soutenir 1 058 projets d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées, dont 525 sont maintenant terminés et 533 sont en cours. Ces projets desserviront 470 000 personnes dans 589 communautés des Premières Nations.
  • Les Premières Nations, avec le soutien de Services aux Autochtones Canada, ont levé 138 avis à long terme concernant la qualité de l'eau potable à ce jour.
    • Environ 38 % des avis à long terme concernant la qualité de l'eau potable restants devraient être levés d'ici la fin de mois de juin 2023.
    • 248 avis sur la qualité de l'eau potable à court terme ont également été traités, afin d'éviter qu'ils ne deviennent des avis sur la qualité de l'eau potable à long terme.
  • Des initiatives sont en cours dans 28 communautés pour résoudre les 32 avis restants.

Contexte

  • La responsabilité de la salubrité de l'eau potable dans les réserves est partagée entre les communautés des Premières nations et le gouvernement du Canada.
    • Les Premières nations sont les gestionnaires et les opérateurs de leurs systèmes d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées, et sont responsables de l'émission ou de l'annulation des avis relatifs à l'eau potable, généralement sur la base de l'avis d'un agent de santé publique de l'environnement.
    • SAC fournit des conseils et un soutien financier aux communautés des Premières nations pour leurs systèmes publics d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées et veille à ce que des programmes de contrôle de la qualité de l'eau potable soient mis en place.
  • Depuis 2016, le gouvernement du Canada a engagé 4,39 milliards de dollars de fonds ciblés jusqu'en 2023-2024 (4,20 milliards de dollars excluant le financement des dépenses de fonctionnement du ministère des Services aux Autochtones du Canada, ex. les dépenses de fonctionnement liées à l'administration par SAC du portefeuille d'investissement dans les infrastructures ciblées). Un montant supplémentaire de 1,22 milliard de dollars en nouveaux fonds a été engagé pour aider les Premières nations à exploiter et à entretenir leurs infrastructures d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées, pour un engagement total de 5,61 milliards de dollars.
    • Le budget 2016 a engagé 1,83 milliard de dollars sur cinq ans (1,73 milliard en excluant le financement des dépenses de fonctionnement) pour améliorer les infrastructures d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées dans les réserves, assurer le fonctionnement et l'entretien adéquats des installations et renforcer les capacités en améliorant la formation des opérateurs de systèmes d'approvisionnement en eau dans les communautés des Premières nations (mesure temporisée).
      • Le budget 2016 prévoyait également un nouveau financement de 141,7 millions de dollars pour continuer à fournir des conseils, des orientations et des recommandations indépendants en matière de santé publique afin d'améliorer la surveillance et l'analyse de l'eau potable dans les réserves.
    • Le budget 2017 prévoyait 49,1 millions de dollars sur trois ans, à partir de 2018–2019, pour améliorer les infrastructures d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées dans les réserves (mesure temporisée).
      • Un montant supplémentaire de 4,5 millions de dollars sur un an (2018-2019) provenant de l'Opération retour au foyer (Operation Return Home) a été engagé pour soutenir des projets d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées dans les Premières nations de la région du lac Saint-Martin déplacées à la suite des inondations de 2011 (temporisé).
    • Le budget 2018 a engagé 172,6 millions de dollars sur trois ans pour améliorer l'accès à l'eau potable propre et sûre dans les réserves (temporisé). Le budget 2018 a soutenu les réparations des systèmes d'eau à haut risque, les initiatives de recrutement, de formation et de maintien en poste, ainsi que l'établissement de modèles de prestation de services novateurs dirigés par les Premières Nations.
    • Le budget 2019 a engagé 1 milliard de dollars sur cinq ans, ce qui comprend
      • 133,4 millions de dollars sur deux ans, à partir de 2019–2020, pour soutenir les réparations urgentes des systèmes vulnérables d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées (temporisé);
      • 605,6 millions de dollars sur quatre ans, à partir de 2020–2021, et 184,9 millions de dollars par an par la suite, pour soutenir l'exploitation et l'entretien des infrastructures d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées dans les communautés des Premières Nations ;
    • Dans l'Énoncé économique de l'automne 2020, le gouvernement du Canada s'est engagé à verser 1,5 milliard de dollars pour aider à respecter son engagement à fournir de l'eau potable aux communautés des Premières nations :
      • 520,5 millions de dollars sur un an (494,6 millions de dollars, excluant le financement des dépenses de fonctionnement) pour continuer à financer les infrastructures d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées dans les réserves afin d'éviter que de futurs avis sur la qualité de l'eau potable ne soient émis (suppression progressive);
      • 309,8 millions de dollars sur un an (308,2 millions de dollars, excluant le financement des dépenses de fonctionnement) pour soutenir et accélérer les travaux en cours visant à lever tous les avis à long terme concernant la qualité de l'eau potable sur les réseaux publics dans les réserves en aidant à répondre aux retards du projet, y compris ceux causés par le COVID-19 (temporisé);
      • 616,3 millions de dollars sur six ans et 114,1 millions de dollars par an par la suite pour soutenir l'exploitation et l'entretien des infrastructures de distribution d'eau et de traitement des eaux usées dans les réserves;
      • 32,9 millions de dollars pour les agents de santé publique de l'environnement qui fournissent des services de santé publique essentiels dans les communautés des Premières nations, notamment pour atténuer les effets du COVID-19.
      • 19,7 millions de dollars sur deux ans (exclus le financement des dépenses de fonctionnement départementales de SAC), à partir de 2021-2022, pour une installation de traitement de l'eau à Asubpeeschoseewagong Netum Anishinabek (Première nation de Grassy Narrows).
        • Cet investissement ciblé s'inscrit dans le cadre d'une annonce plus large de 200,1 millions de dollars pour la construction et l'exploitation d'une installation de traitement de l'eau et d'une maison de soins au mercure dans la Première nation de Grassy Narrows, ainsi que d'un centre de bien-être au mercure dans la communauté voisine, Wabaseemoong Independent Nations.
    • Le budget 2021 a engagé 1,04 milliard de dollars sur deux ans (989,3 millions de dollars sans compter le financement des dépenses de fonctionnement), à partir de 2022–2023, pour le Programme amélioré pour l'approvisionnement en eau potable et le traitement des eaux usées des Premières Nations. Ces investissements soutiendront la planification (y compris les études de faisabilité et de conception), l'approvisionnement, la construction et la mise en service de projets d'immobilisations mineurs et majeurs dans le domaine de l'eau et des eaux usées pour les nouvelles constructions et les réparations et mises à niveau des systèmes dans les communautés des Premières Nations.
    • Le budget 2022 a engagé 301,5 millions de dollars (292,7 millions de dollars, excluant le financement des dépenses de fonctionnement) pour améliorer l'accès à l'eau potable dans les réserves, notamment :
      • 246,6 millions de dollars sur deux ans (238,2 millions de dollars excluant le financement des dépenses de fonctionnement) pour traiter et prévenir les avis à long terme sur l'eau potable affectant les systèmes publics dans les réserves;
      • 54,9 millions de dollars en 2023–2024 (54,5 millions de dollars excluant le financement des dépenses de fonctionnement) pour l'usine de traitement de l'eau et le système de distribution de la Première nation de Curve Lake.
Résultat ministériel 7 : Les populations autochtones disposent d'infrastructures fiables et durables
Indicateurs de performance Cible Date de réalisation de l'objectif 2019-20 Résultats réels 2020-21 Résultats réels 2021-22 Résultats réels
Nombre d'avis à long terme sur la qualité de l'eau potable concernant les systèmes publics de distribution d'eau dans les réserves 0 Initiative en cours 61 53 34
  • L'amélioration de l'accès à l'eau potable a des effets positifs importants dans le contexte des déterminants sociaux de la santé et de la réduction des écarts pour les sous-populations confrontées aux plus grands obstacles, notamment les personnes ayant des responsabilités disproportionnées en matière de soins, souvent des femmes et/ou des parents isolés, les ménages à faibles revenus, les personnes enceintes ou souffrant de problèmes de santé sous-jacents, les personnes handicapées, les personnes âgées et les enfants.
    • Faire bouillir de l'eau ou transporter de l'eau en bouteille peut ajouter des heures aux tâches de soins, telles que le bain et les autres soins d'hygiène personnelle, le nettoyage, la cuisine, la préparation des formules pour nourrissons et/ou la lessive.
    • En plus, faire bouillir de l'eau ou transporter de l'eau en bouteille nécessite un travail supplémentaire qui peut s'avérer particulièrement difficile pour les enfants, les personnes âgées et les personnes handicapées. Puis, les coûts associés à l'ébullition de l'eau ou à l'achat d'eau en bouteille ont un impact disproportionné sur les ménages à faibles revenus.
    • Le travail et les ressources qui peuvent être réorientés de l'accès à l'eau potable vers d'autres priorités peuvent également améliorer le bien-être, par exemple en poursuivant des études ou en achetant des aliments plus nutritifs.
  • Le budget 2022 s'est également engagé à fournir 173,2 millions de dollars sur dix ans, à partir de 2022-23, pour soutenir le transfert des services d'eau et d'assainissement dans 17 communautés à l'Atlantic First Nations Water Authority.
  • Le modèle de l'Atlantic First Nations Water Authority soutient l'autodétermination et la responsabilité des autochtones sur la façon dont les services et les actifs liés à l'eau et aux eaux usées sont planifiés, priorisés, financés, gérés et fournis aux Premières Nations de l'Atlantique participantes.
  • Les communautés des Premières Nations ne bénéficient pas d'une protection juridiquement contraignante en matière d'eau potable comparable à celle qui existe dans les provinces et les territoires.
  • En 2013, la Loi sur la salubrité de l'eau potable des Premières Nations a été créée pour soutenir l'élaboration de règlements fédéraux visant à favoriser l'accès des Premières Nations à une eau potable propre et fiable et à un traitement efficace des eaux usées. Cependant, les Premières Nations ont exprimé leurs préoccupations au sujet de cette loi au cours de l'engagement continu depuis 2018, affirmant que la loi n'était pas efficace.
    • En réponse à ces préoccupations et conformément à la Convention de règlement du recours collectif pour la salubrité de l'eau potable, le gouvernement du Canada a abrogé la Loi de 2013 sur la salubrité de l'eau potable dans les collectivités des Premières nations le 23 juin 2022. Le gouvernement du Canada s'est engagé à élaborer et à présenter de nouvelles lois sur l'eau potable et les eaux usées pour les Premières nations, en consultation avec ces dernières.
    • À la suite de l'abrogation de la loi de 2013, le gouvernement du Canada a renforcé son engagement auprès des détenteurs de droits des Premières nations afin de faire progresser l'élaboration d'une proposition législative concernant l'eau potable et les eaux usées des Premières nations.
    • L'engagement sur le projet de consultation de la proposition législative est en cours jusqu'au 23 avril 2023.
  • L'approche du gouvernement du Canada en matière d'engagement comprend les éléments suivants :
    • faire progresser l'élaboration d'une proposition législative sur l'eau potable et les eaux usées avec l'Assemblée des Premières Nations
    • un engagement direct et continu avec les détenteurs de droits des Premières nations, les nations modernes signataires d'un traité et les nations autonomes, y compris des sessions de groupe et des sessions individuelles
    • engager les provinces et les territoires dans la protection des sources d'eau afin de contribuer à l'élaboration de la proposition législative
  • Les gouvernements et les citoyens des Premières Nations doivent être en mesure d'orienter ces travaux et de déterminer s'ils répondent à leurs besoins.

État actuel

  • On s'attend actuellement à ce que
    • 12 des 32 autres avis à long terme concernant la qualité de l'eau potable seront levés d'ici à la fin juin 
    • 3 d'ici à décembre 2023;
    • 2 d'ici l'été 2024; et
    • 1 d'ici à l'automne 2025.
  • Il y a 14 avis à long terme concernant la qualité de l'eau potable en vigueur pour lesquelles les dates de levée ne peuvent pas être estimées à l'heure actuelle en raison de la nature des problèmes ou parce que le projet n'est pas suffisamment avancé pour pouvoir fixer une date.
  • SAC, le programme de formation itinérante et les centres de l'Ontario aident les collectivités à faire avancer les projets et à établir des calendriers pour les réparations, les améliorations, la formation des opérateurs et les dates de levage.
  • À l'heure actuelle, certaines collectivités ne sont pas en mesure de lever les avis à long terme concernant la qualité de l'eau potable en raison de problèmes de capacité des opérateurs chargés de l'approvisionnement en eau et du traitement des eaux usées. Afin de combler le déficit d'infrastructure d'ici 2030, les besoins futurs du programme pourraient devoir être élargis afin de garantir que les collectivités disposent de ressources suffisantes pour former, conserver et certifier les opérateurs de réseaux d'eau et d'eaux usées dans les réserves.
  • Ultimement, la décision de mettre en place une solution particulière est prise par les dirigeants des Premières Nations concernées.
    • Dans certains cas, une petite réparation ou le remplacement d'une pièce d'équipement est nécessaire pour rétablir les services d'eau et/ou d'assainissement de la communauté.
    • Dans d'autres cas, les infrastructures d'eau potable et/ou d'eaux usées ne fonctionnent plus et doivent être entièrement remplacées, ce qui peut prendre plusieurs années de planification, de conception et de construction.
    • Dans la mesure du possible, nous collaborons avec les Premières Nations pour trouver une solution provisoire, qui peut consister à réparer ou à améliorer le système pendant la construction de la nouvelle infrastructure.
  • SAC a pris toutes les mesures possibles pour surveiller, évaluer, prévenir et atténuer les risques et y répondre au besoin tout au long de l'exercice 2021-22. Les Premières Nations, en particulier dans les régions éloignées, ont été confrontées à des problèmes d'approvisionnement, à la disponibilité limitée des entrepreneurs et à la saturation du marché, ce qui peut retarder la mise en œuvre du financement.
    • La pénurie mondiale actuelle de fournitures, d'équipements et de capacités, due à la pandémie, constitue un risque qui pourrait avoir une incidence sur les calendriers des projets et sur la capacité à respecter les dates cibles de levée des derniers avis à long terme concernant l'eau potable.
    • Ajoutées aux mesures de lutte contre la pandémie mises en place, les pénuries de ressources risquaient de retarder la mise en œuvre de divers projets d'infrastructure et d'avoir un impact significatif sur les coûts prévisionnels des projets.
  • Une évaluation interne des activités liées à l'eau potable et aux eaux usées des Premières nations dans les réserves est prévue pour 2025-26. Le calendrier de ces évaluations peut changer en fonction des besoins, des risques et des priorités évalués dans le cadre de l'exercice annuel de planification de l'évaluation ministérielle.

Principe de Jordan

Résumé de l'enjeu

Le principe de Jordan est une obligation juridique du gouvernement du Canada de faire en sorte que tous les enfants des Premières Nations vivant au Canada aient accès aux produits, aux services et au soutien dont ils ont besoin, au moment où ils en ont besoin. Le financement est axé sur la demande et peut aider à répondre à un vaste éventail de besoins en matière de santé, de services sociaux et d'éducation qui ne sont pas comblés par d'autres programmes fédéraux, provinciaux, territoriaux ou locaux.

Le principe de Jordan est nommé à la mémoire de Jordan River Anderson. Jordan était un jeune garçon de la Nation des Cris de Norway House, au Manitoba.

Messages importants

  • Le gouvernement du Canada est déterminé à mettre en œuvre intégralement le principe de Jordan et à collaborer avec les communautés et les partenaires des Premières Nations pour veiller à ce que les enfants des Premières Nations aient accès aux produits, aux services et au soutien dont ils ont besoin, au moment où ils en ont besoin.
  • Le principe de Jordan aide les familles à avoir accès aux produits et aux services qui s'offrent aux enfants et aux jeunes des Premières Nations pour combler une multitude de besoins en matière de santé, de services sociaux et d'éducation.
  • De juillet 2016 au 31 août 2022, la portée des produits et des services approuvés était de 2,04 millions dans le cadre du principe de Jordan. Il s'agit notamment de soins en orthophonie, de soutien scolaire, d'équipement médical, de services de santé mentale et plus encore.
  • Tout en continuant d'offrir du soutien aux enfants des Premières Nations dans le cadre du principe de Jordan, nous collaborerons également avec des partenaires des Premières Nations et avec les provinces et territoires à l'élaboration d'approches à long terme qui permettront de mieux répondre aux besoins particuliers des enfants des Premières Nations en matière de santé, de services sociaux et d'éducation.

Contexte

En 2005, Jordan River Anderson, un enfant de la Première Nation crie de Norway House, au Manitoba, est décédé à l'hôpital à l'âge de cinq ans, alors que les gouvernements provincial et fédéral ne parvenaient pas à s'entendre pour déterminer qui était financièrement responsable des traitements qu'il devait recevoir dans un foyer prodiguant des soins médicaux.

Cette année-là, la Société de soutien à l'enfance et à la famille des Premières Nations (la Société de soutien) a publié les rapports Wen:de. Parmi les recommandations de la politique figurait le concept du principe de Jordan, un principe qui donne d'abord la priorité aux enfants des Premières Nations et qui vise à garantir que les services auxquelles ils ont droit ne soient pas retardés en raison de différends de compétence.

En février 2007, l'Assemblée des Premières Nations (APN) et la Société de soutien à l'enfance et à la famille des Premières Nations (la Société de soutien) ont déposé une plainte devant la Commission canadienne des droits de la personne (CCDP) alléguant qu'Affaires autochtones et du Nord Canada (AANC) contrevenait à l'article 5 de la Loi canadienne sur les droits de la personne (la Loi), en faisant preuve de discrimination dans la prestation de services de soutien à l'enfance et à la famille aux Premières Nations dans les réserves et au Yukon, en raison de la race ou de l'origine nationale ou ethnique, et en fournissant un financement inéquitable et insuffisant pour ces services. La mise en œuvre du principe de Jordan a été identifiée comme étant une solution au conflit de compétence, dans le cadre de cette plainte.

Le 12 décembre 2007, la motion d'initiative parlementaire no 296 en faveur du principe de Jordan a été adoptée à l'unanimité à la Chambre des communes en l'honneur de Jordan River Anderson : « Le gouvernement devrait immédiatement adopter le principe de l'enfant d'abord, d'après le principe de Jordan, afin de résoudre les conflits de compétence en matière de services aux enfants des Premières Nations ».

En août 2007, le gouvernement du Canada a annoncé un nouveau financement de 11 millions de dollars destiné à Santé Canada pour la mise en œuvre du principe de Jordan. Cette mise en œuvre visait essentiellement les conflits de compétence impliquant des enfants des Premières Nations vivant dans des réserves et souffrant de handicaps multiples nécessitant des services de plusieurs fournisseurs.

Dans le cadre de la réponse fédérale, aucun cas relevant du principe de Jordan n'a été identifié (compte tenu de la portée étroite de celui-ci), et le fonds a été éliminé. Les demandes de services présentées ont été gérées par l'intermédiaire de contacts fédéraux et provinciaux, et les services ont été fournis dans le cadre de programmes existants.

La Commission de vérité et réconciliation a publié son rapport final en 2015. L'appel à l'action no 3 invite « tous les ordres de gouvernement de voir à la pleine mise en œuvre du principe de Jordan ».

Le 26 janvier 2016, le Tribunal canadien des droits de la personne (TCDP) a rendu sa première décision relativement à la plainte déposée en 2007 par la Société de soutien et l'APN. Cette décision a confirmé le bien-fondé de la plainte et a conclu qu'il s'agissait d'un cas de discrimination par le procureur général du Canada (au nom du ministre des Affaires autochtones et du Nord) dans le cadre duquel le Canada manquait à son obligation de fournir un niveau adéquat de services d'aide à l'enfance aux familles des Premières Nations dans les réserves. Le TCDP a ordonné au Canada « de cesser d'appliquer sa définition étroite du principe de Jordan et de prendre des mesures pour mettre en œuvre immédiatement le sens et la portée complets du principe de Jordan ».

Depuis, le TCDP a ordonné de clarifier l'admissibilité ainsi que d'établir des définitions et des échéances et, plus récemment, a ordonné au Canada de financer des projets d'investissement dans les réserves à l'appui de la prestation des services en application du principe de Jordan (2021 TCDP 41).

État actuel

Mise à jour en date du 5 avril 2023

Le 5 avril 2023, un accord de règlement définitif révisé totalisant maintenant plus de 23 milliards de dollars a été conclu entre l'Assemblée des Premières Nations, les demandeurs des recours collectifs Moushoom et Trout et le Canada pour indemniser les personnes lésées par le sous-financement discriminatoire des services à l'enfance et à la famille des Premières Nations et celles touchées par la définition étroite donnée par le gouvernement fédéral au principe de Jordan. La Société de soutien à l'enfance et à la famille des Premières Nations a fait partie intégrante des discussions et a donné son appui à cet accord.

L'accord révisé est conçu pour répondre pleinement aux ordonnances d'indemnisation du Tribunal canadien des droits de la personne et aux recours collectifs Moushoom et Trout. L'accord est une étape importante vers la résolution et l'indemnisation. Il prévoit également des mesures complètes de soutien au bien-être des demandeurs.

Contexte

Le 31 décembre 2021, deux ententes de principe ont été conclues entre le Canada, l'Assemblée des Premières Nations, la Société de soutien à l'enfance et à la famille des Premières Nations, les Chiefs of Ontario (exclusivement en anglais), la Nation Nishnawbe Aski, l'APN et les avocats du recours collectif Moushoom et Trout (collectivement, « les Parties »). L'une des ententes de principe porte sur l'indemnisation des personnes lésées par le sous-financement discriminatoire des services à l'enfance et à la famille des Premières Nations et des personnes qui se sont vu refuser des services ou dont les services ont été retardés en raison du principe de Jordan. L'autre entente porte sur la réforme à long terme du Programme des services à l'enfance et à la famille des Premières Nations et du principe de Jordan.

Ces ententes de principe constituent le fondement des accords de règlement finaux qui seront négociés au cours des prochains mois. Les ententes de principe comprennent les éléments suivants.

  • Un montant de 20 milliards de dollars en indemnisation pour les enfants des Premières Nations dans les réserves et au Yukon qui ont été retirés de leur foyer du 1er avril 1991 au 31 mars 2022, ainsi que pour leurs parents et les personnes qui en prennent soin. Cette indemnisation vise aussi les personnes touchées par la définition étroite du principe de Jordan par le gouvernement du 12 décembre 2007 au 2 novembre 2017, ainsi que pour les enfants et leurs familles qui n'ont pas reçu un service public ou un produit public essentiel ou qui les ont reçus en retard du 1er avril 1991 au 11 décembre 2007. Notre objectif commun est de parvenir à un règlement qui pourra être remis aux familles le plus tôt possible.
  • Un montant d'environ 20 milliards de dollars sur les cinq premières années pour la réforme à long terme du programme des Services à l'enfance et à la famille des Premières Nations et du principe de Jordan afin de s'assurer que la discrimination constatée par le TCDP ne se répète jamais. Le Canada prendra des mesures urgentes pour mettre en œuvre les mesures énoncées dans le « Plan de travail relatif aux résultats souhaités du principe de Jordan, en fonction de la conformité de Services aux Autochtones Canada aux ordonnances du Tribunal ». Le Plan de travail comprend précisément les engagements suivants :
    • déterminer les demandes urgentes, y répondre et en rendre compte;
    • élaborer et mettre en œuvre des mesures d'assurance de la qualité internes à Services aux Autochtones Canada, notamment une formation sur divers sujets, un mécanisme de résolution de plainte et un bureau indépendant chargé de veiller au respect des règles;
    • s'assurer que la vie privée est protégée, que l'approche la moins intrusive est utilisée et que les parties mobilisent le commissaire à la protection de la vie privée;
    • s'assurer que les recommandations professionnelles soient respectées et que les conférences cliniques sur des cas n'aient lieu que lorsqu'elles sont raisonnablement nécessaires pour déterminer les besoins;
    • s'assurer que les nouvelles demandes et/ou la cessation ou l'interruption du financement et/ou les procédures de paiement n'aient pas d'effet néfaste sur les enfants des Premières Nations;
    • accroître la cohérence et les normes nationales, en particulier en ce qui concerne les demandes de groupe, élaborer et mettre en œuvre un suivi pour y parvenir et prévoir un nouvel examen;
    • accroître la précision et la personnalisation dans les justifications de refus et les communiquer rapidement au demandeur;
    • mettre en œuvre l'approche de retour aux sources et le changement de culture pour déterminer les demandes associées au principe de Jordan;
    • déterminer les mécanismes de financement des immobilisations à l'extérieur de la réserve, le cas échéant, pour fournir des espaces sûrs, accessibles, confidentiels et adaptés à la culture et à l'âge, afin de soutenir la mise en œuvre du principe de Jordan, compte tenu de la confirmation par des évaluations des besoins et des études de faisabilité, au cours de la négociation du règlement final;
    • les Parties discuteront des options permettant aux Premières Nations de jouer un rôle plus important dans l'approbation et la prestation de services, de produits et de soutiens en vertu du principe de Jordan. À la suite d'une évaluation des besoins et des commentaires des Premières Nations et des fournisseurs de services, les Parties élaboreront une approche de mise en œuvre pour la réforme à long terme du principe de Jordan.

Le budget de 2022 propose d'accorder 4 milliards de dollars sur six ans, à compter de 2021–2022, afin que les enfants des Premières Nations continuent de recevoir, en application du principe de Jordan, l'aide dont ils ont besoin. Ce financement appuiera également les réformes à long terme visant à améliorer la mise en œuvre du principe de Jordan, ce qui comprend les produits livrables de l'entente de principe mentionnée précédemment ainsi que l'élaboration et la mise en œuvre d'une approche de « retour aux sources ».

Le Canada continuera de mettre en œuvre les mesures énoncées dans l'entente de principe sur la réforme à long terme du programme des Services à l'enfance et à la famille des Premières Nations et le principe de Jordan signé le 4 janvier 2022 par le Canada et les Parties, y compris une approche de retour aux sources du principe de Jordan.

Le Canada a reçu l'ordre (2022 TCDP 8) de fournir et de financer des données à l'appui de la recherche devant être menée avec l'Institut des finances publiques et de la démocratie afin de guider le perfectionnement de l'approche à long terme du principe de Jordan et de collaborer avec les partenaires des ressources nécessaires pour aider les gens à se retrouver parmi les services une fois l'âge de la majorité atteint.

Le Canada continuera de mettre en œuvre l'ordonnance d'investissement du 18 janvier 2022 du Tribunal canadien des droits de la personne afin de financer l'achat ou la construction des immobilisations nécessaires pour appuyer la prestation du programme des Services à l'enfance et à la famille des Premières Nations et des services du principe de Jordan, ainsi que les évaluations des besoins et les études de faisabilité.

À la suite de la lettre-décision du 25 novembre 2022 du Tribunal canadien des droits de la personne précisant que l'accord de règlement final proposé et signé le 4 juillet 2022 ne satisfait pas les ordonnances, le Canada continuera de négocier des accords de règlement finaux sur l'indemnisation des enfants retirés de leur famille, de leur communauté et de leur culture dans le cadre des Services à l'enfance et à la famille des Premières Nations et des enfants touchés par la définition étroite du principe de Jordan.

Le Canada continuera de progresser vers un accord de règlement final sur la réforme à long terme afin d'empêcher la discrimination et mettre fin à la surveillance du TCDP. Dans le cadre de ce règlement, le Canada continuera à travailler sur une approche à long terme à l'égard du principe de Jordan.

Renseignements supplémentaires

Autres litiges

Plaintes à la CCDP concernant les adultes handicapés des Premières Nations au Manitoba :
  • Un groupe composé de familles a déposé une plainte auprès de la Commission canadienne des droits de la personne alléguant une discrimination systémique continue envers les adultes en situation de handicap des Premières Nations au Manitoba en raison de l'âge, de la race et du handicap.
  • Le groupe allègue que Services aux Autochtones Canada ne fournit pas les mesures de soutien et les services nécessaires aux adultes en situation de handicap des Premières Nations qui habitent dans une réserve.
  • En outre, le groupe fait remarquer que les personnes ne reçoivent plus les services au titre du principe de Jordan à l'âge de la majorité, même si leurs besoins ne changent pas. Cette situation entraîne une interruption des services de santé et d'enseignement et des services sociaux qui sont refusés en raison de l'âge et de la race.

Services aux Autochtones Canada, comme le principe de Jordan, ou sur l'absence de programmes fédéraux pour soutenir les adultes en situation de handicap des Premières Nations, en particulier ceux qui habitent dans les réserves.

Plainte déposée auprès de la Commission canadienne des droits de la personne concernant les adultes en situation de handicap des Premières Nations en Alberta :
  • Un groupe composé de trois Premières Nations en Alberta a fait une plainte auprès de la Commission canadienne des droits de la personne. Selon la plainte, il y a eu discrimination en raison de l'âge, de la race et du handicap. Les plaignants allèguent que le Canada a fait preuve de discrimination envers les adultes en situation de handicap qui sont membres de leurs nations et habitent dans une réserve. Ils allèguent également que les services actuels de Services aux Autochtones Canada ne répondent pas aux divers besoins des membres adultes en situation de handicap et ne sont pas comparables aux services offerts hors réserve en Alberta.

Décision du Tribunal

Conclusion d'une entente de règlement définitif révisée de 23,34 milliards de dollars pour indemniser les enfants et les familles des Premières nations

Messages clés

  • Toutes les parties ont travaillé en collaboration pour en venir à une entente de règlement définitif sur l'indemnisation dirigée et conçue par les Premières Nations. En vertu de cette entente de règlement, la plus importante de son genre dans l'histoire du Canada, les enfants et les familles des Premières Nations ayant subi des préjudices en raison du sous-financement du programme des Services à l'enfance et à la famille des Premières Nations et de l'application restreinte du principe de Jordan seront indemnisés.
  • Nous sommes heureux que l'entente d'indemnisation ait été appuyée par une résolution prise à l'assemblée extraordinaire des Chefs de l'Assemblée des Premières Nations ayant eu lieu du 3 au 6 avril 2023.
  • L'entente sera déposée devant le Tribunal canadien des droits de la personne (le Tribunal) afin que celui-ci confirme qu'elle est conforme à son ordonnance de 2019 relative à l'indemnisation. L'entente devra ensuite être approuvée par la Cour fédérale. Ces étapes prendront plusieurs mois, et l'entente ne pourra être mise en œuvre qu'une fois ce processus complété.
  • Nous sommes impatients de passer aux prochaines étapes avec les parties afin d'obtenir les approbations du Tribunal et de la Cour fédérale en vue de mettre en œuvre l'entente dès que possible.

Contexte

  • Compte tenu du fait que les recours collectifs Moushoom et Trout, celui intenté par l'Assemblée des Premières Nations et la décision de 2019 du Tribunal sur l'indemnisation portent tous sur les pratiques discriminatoires du Canada à l'égard du programme des Services à l'enfance et à la famille des Premières Nations, ainsi que sur les retards et les refus liés à la prestation de services essentiels au titre du principe de Jordan et avant sa mise en application, les négociations visant à conclure une entente de règlement global ont commencé vers la fin de 2021.
  • Le 31 décembre 2021, on a signé une entente de principe qui prévoyait une indemnisation de 20 milliards de dollars destinée aux enfants et leurs gardiens ayant subi des préjudices en raison des pratiques discriminatoires du Canada.
  • Le 4 juillet 2022, les parties ont conclu une proposition d'entente de règlement définitif dirigé et conçu par les Premières Nations. Celui-ci avait pour but d'indemniser les personnes ayant subi des préjudices en raison du sous financement discriminatoire du programme des Services à l'enfance et à la famille des Premières Nations ou en raison de l'application restreinte du principe de Jordan par le gouvernement fédéral, tel que le Tribunal avait constaté dans sa décision du 26 janvier 2016. La portée de l'entente a été élargie afin d'inclure également des cas (de 1991 à 2006) qui n'étaient pas visés par la décision du Tribunal.
  • Toutefois, dans sa décision du 24 octobre 2022, le Tribunal n'était pas d'avis que la proposition d'entente de règlement définitif répondait adéquatement à sa décision de 2019 sur l'indemnisation.

État actuel

  • Au début d'avril 2023, le Canada, l'Assemblée des Premières Nations, et les plaignants dans les recours collectifs Moushoom et Trout, ainsi que la Société de soutien à l'enfance et à la famille des Premières Nations du Canada ont conclu une entente de règlement définitif révisée en réponse à la décision du Tribunal.
  • L'entente a été appuyée par une résolution prise lors de l'assemblée extraordinaire des Chefs de l'Assemblée des Premières Nations qui a eu lieu du 3 au 6 avril 2023.
  • L'entente sera déposée devant le Tribunal afin que celui-ci confirme que l'entente répond à sa décision de 2019 sur l'indemnisation. Il devra ensuite être approuvé par la Cour fédérale. Ces étapes prendront plusieurs mois, et l'entente ne pourra être mise en œuvre que par la suite.
  • L'Assemblée des Premières Nations tient à jour un site Web où elle publie toutes les plus récentes informations sur la mise en œuvre : Finalisation de l'accord sur l'indemnisation des Premières Nations

Mise en œuvre de la Loi concernant les enfants, les jeunes et les familles des Premières Nations, des Inuits et des Métis

Messages clés

  • Services aux Autochtones Canada travaille avec des groupes, des collectivités et des peuples autochtones et les provinces et les territoires pour soutenir l'exercice de la compétence en matière de services aux enfants et aux familles autochtones en vertu de la Loi concernant les enfants, les jeunes et les familles des Premières Nations, des Inuits et des Métis.
  • Services aux Autochtones Canada a établi des objectifs quantitatifs : le Ministère cherchera à conclure des accords de coordination avec 40 corps dirigeants autochtones d'ici à 2024 2025, ce qui leur permettra d'exercer leur compétence en matière de lois sur leurs services à l'enfance et à la famille.
  • Jusqu'à présent, sept accords ont été conclus avec des corps dirigeants autochtones. On s'attend à ce que douze accords supplémentaires soient conclus en 2023-2024, ce qui trace la voie vers l'atteinte des objectifs de Services aux Autochtones Canada.

Contexte

Aperçu

  • La Loi concernant les enfants, les jeunes et les familles des Premières Nations, des Inuits et des Métis (la Loi) a été élaborée conjointement avec des partenaires autochtones et a reçu la sanction royale le 21 juin 2019. La Loi est entrée en vigueur le 1er janvier 2020.
  • En date du 1er janvier 2020, chaque fournisseur de services offrant des services à l'enfance et à la famille qui concernent les enfants autochtones est tenu de respecter les normes minimales de la Loi.
  • Dans le Portrait économique et budgétaire de juillet 2020, le gouvernement du Canada s'est engagé à verser près de 542 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2020-2021, pour appuyer la mise en œuvre de la Loi. Cette loi historique permet aux Premières Nations, aux Inuits et aux Métis de choisir leurs propres stratégies pour leurs enfants et leurs familles. Le financement servant à rendre la Loi opérationnelle est demandé séparément une fois les accords de coordination tripartites conclus.
  • Selon l'article 25 de la Loi, certains renseignements fournis au titre de l'article 20 doivent être affichés en ligne ou mis à la disposition du public. Sur son site Web, Services aux Autochtones Canada affiche maintenant les avis visés à l'article 20 de la Loi et les renseignements fournis à Services aux Autochtones Canada en ce qui concerne les lois sur les services aux enfants et aux familles autochtones élaborés dans le cadre relatif à la Loi. Selon les données de mars 2023, 19 tables de discussion sur les accords de coordination ont été établies.
  • Un accord de coordination facilite la mise en œuvre de la compétence autochtone en matière de services à l'enfance et à la famille. Il précise les rôles et les responsabilités des parties signataires et soutien la coordination entre les trois différentes administrations (gouvernement fédéral, provincial ou territorial et autochtone) en ce qui concerne les questions liées à l'exercice de la compétence afin de prévenir les conflits de compétence et les chevauchements ou les lacunes dans les services.
  • Aux termes de la Loi, les accords de coordination comprennent également des arrangements fiscaux concernant la fourniture de services à l'enfance et à la famille par le corps dirigeant autochtone qui soient durables, fondés sur les besoins et conforme au principe de l'égalité réelle entre le gouvernement fédéral, le gouvernement provincial ou territorial et le corps dirigeant autochtone.

Données et mesure du rendement

  • Services aux Autochtones Canada utilise des données quantitatives internes pour mesurer l'atteinte des objectifs fixés conformément à la Loi. Par exemple, le résultat ultime escompté de la Loi est qu'un plus grand nombre d'Autochtones exercent leur compétence en matière de services à l'enfance et à la famille et que les lois autochtones soient appliquées en harmonie avec les lois fédérales et provinciales.
    • Ce résultat concorde avec le Cadre ministériel des résultats pour l'exercice de 2022 à 2023 de Services aux Autochtones Canada, sous la responsabilité essentielle des services de santé et services sociaux et le résultat ministériel 4 : Les Autochtones reçoivent des services sociaux qui répondent aux besoins de la collectivité. L'objectif est de faire en sorte que les enfants autochtones reçoivent des services adaptés à la culture et qu'ils grandissent dans leur collectivité, en baignant dans leur langue et leur culture.
  • Ce résultat fait l'objet d'un suivi au moyen d'indicateurs quantitatifs déterminants, y compris ce qui suit :
    1. le nombre de communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuits qui élaboreront et mettront en œuvre des services à l'enfance et à la famille à la suite de la signature d'accords de coordination tripartites (gouvernements fédéral, provinciaux ou territoriaux et partenaires autochtones) et d'arrangements fiscaux au moyen du cadre prévu par la Loi;
    2. le nombre total de populations des Premières Nations, des Métis et des Inuits qui reçoivent des services à l'enfance et à la famille en vertu des lois autochtones au moyen du cadre prévu par la Loi (à l'aide des renseignements sur les membres au moment de la rédaction de l'accord de coordination et de l'arrangement fiscal).
  • Services aux Autochtones Canada favorise le renforcement des capacités des corps dirigeants autochtones qui s'intéressent à des sujets liées aux données sur les services à l'enfance et à la famille, par exemple la souveraineté ou la gouvernance des données et la gestion des dossiers et de l'information, pour qu'ils mesurent ce qui est important dans le cadre de leurs nouveaux modèles de prestation de services autodéterminés.

Situation actuelle

  • Services aux Autochtones Canada s'attend à ce que 40 corps dirigeants autochtones demandent la signature d'accords de coordination d'ici à 2024–2025 à l'appui de l'exercice de leur compétence en matière de services à l'enfance et à la famille en vertu de la Loi.
  • À la fin de 2022–2023, six accords de coordination trilatéraux et un accord financier bilatéral avaient été conclus avec sept corps dirigeants autochtones, ce qui leur permet d'exercer leur compétence en matière de lois sur leurs services à l'enfance et à la famille.
  • Le Canada a signé des accords de coordination avec les groupes suivants :
    • Première Nation de Peerless Trout, Bande du lac Lubicon, Première Nation de Loon River (Premières Nations fondatrices) et la province de l'Alberta (la contribution du Canada s'élève à 149,4 millions de dollars sur cinq ans, ce montant pourrait être plus élevé sous réserve des propositions d'immobilisations futures);
    • Kitchenuhmaykoosib Inninuwug et la province de l'Ontario (la contribution du Canada est de 93,8 millions de dollars sur quatre ans et elle pourrait être plus élevée sous réserve des propositions d'immobilisations futures);
    • Splatsin et province de la Colombie-Britannique (la contribution du Canada s'élève à 136,2 millions de dollars sur dix ans);
    • Première Nation de Peguis et la province du Manitoba (la contribution du Canada est de 309,0 millions de dollars sur trois ans, sous réserve des propositions d'immobilisations);
    • Nations indépendantes de Wabaseemoong et la province de l'Ontario (la contribution du Canada s'élève à 340,8 millions de dollars sur dix ans et des discussions sont en cours pour modifier les accords);
    • Première Nation de Cowessess et la province de la Saskatchewan (la contribution du Canada est de 38,7 millions de dollars sur deux ans et des discussions ont lieu pour modifier les accords).
  • Le Canada a également conclu un arrangement fiscal avec la tribu Louis Bull (la contribution du Canada s'élève à 124,8 millions de dollars sur trois ans, sous réserve des propositions d'immobilisations). Il s'agit d'un accord fiscal bilatéral entre la tribu Louis Bull et le Canada et il ne comprend pas un accord de coordination trilatéral avec la province de l'Alberta.
  • On s'attend à ce que douze accords de coordination supplémentaires soient conclus avec des corps dirigeants autochtones cette année. Le suivi relatif à l'atteinte de ces prévisions de Services aux Autochtones Canada permettra de faire en sorte que le Ministère ait le soutien nécessaire aux fins de mise en œuvre continue de la Loi.

Land Back / Ajouts de terres aux réserves

Messages clés

  • La responsabilité pour les ajouts de terres aux réserves est partagée entre le ministre des Relations Couronne-Autochtones et le ministre de Services aux Autochtones.
  • La création de RCAANC et de SAC n'a pas engendré une augmentation de coûts pour SAC dans le traitement des propositions d'ajouts de terres aux réserves. Bien que les responsabilités pour les ajouts de terres aux réserves ont été légèrement déplacées, SAC continue d'accompagner les Premières Nations dans l'achèvement des exigences techniques de la politique sur les ajouts de terres aux réserves et la création de réserves, telles que l'arpentage, les évaluations environnementales de sites, et la résolution d'intérêts des tiers.
  • Le budget 2021 a alloué 32,2 M$ à SAC pour diminuer l'inventaire des ajouts de terres aux réserves, renforcer la capacité des Premières Nations par le biais de la formation de gestionnaires des terres, et de développement de solutions modernes numériques afin d'améliorer la gestion des terres sur réserve.

Contexte

  • Les ajouts de terres aux réserves contribuent de façon significative à la réconciliation avec les Premières Nations ainsi qu'à leur capacité d'accéder aux terres et aux ressources pour le développement économique et communautaire. Le processus pour ajouter les terres aux réserves est mené pas les Premières Nations, et exige l'implication de plusieurs partenaires. Chaque ajout de terres à une réserve prend environ 2 à 8 ans pour achever.
  • Le ministre des Relations Couronne-Autochtones est responsable pour la Loi sur l'ajout de terres aux réserves et la création de réserves et la Loi sur la gestion des terres des Premières Nations. Celle-ci inclut l'autorisation d'émettre un arrêté ministériel, en vertu de ces lois, pour mettre de côté des terres de réserve à l'usage et au profit d'une Première Nation.
  • SAC est responsable pour l'administration du processus d'ajout de terres aux réserves conformément à la politique d'ajouts aux réserves de 2016, la Loi sur l'ajout de terres aux réserves et la création de réserves et la Loi sur la gestion des terres des Premières Nations. Une fois les terres de réserve ont été mises de côté, SAC a le devoir légal et fiduciaire d'administrer les terres conformément à la Loi sur les Indiens.
  • Le 29 août, 2019, le ministre des Relations Couronne-Autochtones, en vertu de l'article 9 de la Loi sur le ministère des Relations Couronne-Autochtones et des Affaires du Nord, délègue au ministre de Services aux Autochtones Canada les devoirs et fonctions administratifs de la Loi sur l'ajout de terres aux réserves et la création de réserves, tout en retenant le pouvoir de signature ultime sur tout ajout de terres aux réserves.
  • Le 19 avril, 2021, le budget fédéral a annoncé 43 M$ au cours de trois ans, débutant en 2021–2022, pour collaborer avec des partenaires autochtones et autres pour la refonte de la politique de création et d'ajouts aux réserves de 2016, et pout accélérer le traitement de demande existantes des Première Nations à travers le pays. Des 43 M$ annoncés, un montant de 32,2 M$ est alloué à SAC pour la diminution de l'inventaire des demandes d'ajouts de terres aux réserves, tandis que 10,8 M$ est dédié à la refonte de la politique, actuellement dirigé par les Relations Couronne-Autochtones.
  • De nouvelles ressources ont été accordées à SAC dans le budget de 2021, à l'intention de développer la capacité d'organismes autochtones et des Premières Nations, leur permettant d'assumer de plus en plus de contrôle sur leur processus d'ajouts de terres aux réserves. Ces ressources amélioreront aussi leur capacité de gouvernance et autodétermination par le biais de partenariats avec les gouvernements avoisinants et les tiers, ainsi qu'avec des engagements communautaires. Ces investissements sont aussi dirigés pour accroître la capacité du personnel régional et de l'administration centrale de SAC pour traiter les propositions d'ajouts de terres aux réserves.

État actuel

  • Il y a approximativement 700 propositions actives d'ajouts de terres aux réserve dans l'inventaire.
  • SAC continue de travailler directement avec les instituts autochtones, les bureaux régionaux et les gestionnaires des terres des Première Nations pour acheminer les investissements du budget 2021 et de développer des stratégies et des outils pour réduire l'inventaire des propositions d'ajouts de terres aux réserves.
  • Un tel outil est le nouveau Système national de suivi des ajouts de terres, modernisé et lancé en mars 2023. Ce système, développé en partenariat avec les Premières Nations, rationalisera les processus à travers les bureaux régionaux et permettra les Premières Nations d'accéder directement à leurs propositions à l'aide d'une plateforme innovatrice et basée sur l'informatique dans le nuage. Conséquemment, les coûts des transactions et l'incertitude des rôles et des responsabilités seront réduits en temps réel, et les communications entre le ministère et les Premières Nations seront renforcées. Ceci permettra le personnel de SAC de surveiller le progrès des dossiers, d'identifier les étapes particulières dans le processus où les retards ont lieu, et encouragera les Premières Nations de jouer un rôle plus actif dans la gestion de leur propositions d'ajouts de terres aux réserves.
  • SAC continue de fournir du soutien à RCA dans leurs efforts de refondre la politique des ajouts de terres aux réserves.

Gestion des urgences pour les Premières Nations vivant dans les réserves

Messages clés

Gouvernance de la gestion des urgences pour les Premières Nations

  • Comme les Premières Nations continuent d'exprimer leur désir d'être considérées comme des partenaires dans la prestation des services de gestion des urgences, le ministère est à l'écoute et travaille activement à l'élaboration de nouveaux accords multilatéraux. Il s'efforce également de renforcer les capacités et d'inciter les Premières Nations à adopter des approches conformes à leur vision.
  • Le ministère prend des mesures pour établir des accords de services multilatéraux. Il s'agit notamment d'engager et d'initier des conversations avec tous les partenaires afin d'identifier les outils adéquats. De nouvelles stratégies régionales sont utilisées pour éclairer une approche nationale cohérente pour l'avenir de la prestation de services de gestion des urgences pour toutes les Premières Nations vivant dans les réserves.

Réponse au Bureau du vérificateur général

  • Services aux Autochtones Canada (SAC) a accepté toutes les recommandations du Bureau du vérificateur général (BVG) formulées en novembre 2022 et travaille activement à l'élaboration d'un plan d'action de gestion qui répondra à chaque recommandation par des options concrètes.

Évolution du programme

  • Le gouvernement s'est engagé à renforcer les capacités des communautés des Premières Nations et à se préparer pour les situations d'urgence, en particulier dans le contexte du changement climatique. Pour ce faire, il prévoit d'accroître la financement plus proactif, d'améliorer l'accès au financement pour les communautés des Premières Nations et de leur donner la liberté d'utiliser les fonds de la manière qui convient le mieux à leur communauté.
  • À la suite des recommandations formulées dans le rapport du BVG, le ministère a présenté des plans visant à mettre à jour le PAGU afin de permettre des mesures de financement plus proactives et d'accroître la capacité du programme à s'adapter aux besoins identifiés par les Premières Nations. Le ministère vise à rendre le programme plus flexible afin de mieux s'aligner sur une véritable approche tous risques de la gestion des urgences.

Contexte

  • En partenariat avec les communautés des Premières Nations, les gouvernements provinciaux et territoriaux et les organisations non-gouvernementales, le Programme d'aide à la gestion des urgences (PAGU) de Services aux Autochtones Canada aide les communautés des Premières Nations vivant dans les réserves à accéder aux services d'aide d'urgence.
  • Le PAGU fournit des fonds aux communautés des Premières Nations afin qu'elles puissent renforcer leur résilience, se préparer aux risques naturels et y répondre en utilisant les quatre piliers de la gestion des urgences : l'atténuation, la préparation, la réponse et le rétablissement.
  • Depuis le 1er avril 2014, le ministère fournit des services de gestion des urgences dans le cadre des quatre piliers - atténuation, préparation, réponse et rétablissement – aux communautés des Premières Nations vivant dans les réserves par l'intermédiaire du PAGU. Les services étaient traditionnellement régis par des ententes de services de gestion des urgences entre le gouvernement du Canada et les provinces et territoires.
  • Le budget de 2019 a prévu 201 millions de dollars sur cinq ans, à partir de 2019-20, avec 49,4 millions de dollars par an en continu pour soutenir une résilience accrue et la gestion des urgences dans les réserves, y compris les urgences sanitaires. Cela a conduit à l'établissement du financement de programmes clés, tels que la mise en place de coordonnateurs de la gestion des urgences dans les communautés des Premières Nations dans les réserves et l'établissement du programme InteliFeu (Firesmart).
  • La ministre de Services aux Autochtones Canada a été chargé de collaborer avec les Premières Nations et les partenaires des gouvernements provinciaux et territoriaux pour renforcer la gouvernance et la prestation de services en matière de préparation aux situations d'urgence, de gestion et de rétablissement des Premières Nations.
  • Comme les Premières Nations n'ont pas été incluses en tant que signataires dans les accords bilatéraux existants entre SAC et les provinces et territoires, SAC s'oriente maintenant vers l'établissement d'accords multilatéraux de services de gestion des urgences afin d'inclure les Premières Nations en tant que partenaires à part entière et sur un pied d'égalité.
  • L'établissement d'accords multilatéraux de services, avec les Premières Nations en tant que partenaires à part entière, est une étape vers le renforcement des modèles de gouvernance pour permettre une prestation de services dirigée par les Premières nations.
  • La vérification du rendement de la gestion des urgences de SAC dans les communautés des Premières Nations, effectuée par le BVG, a été déposée au Parlement le 15 novembre 2022.
  • L'objectif de la vérification était de déterminer si SAC fournissait le soutien à la gestion des urgences dont les communautés des Premières Nations avaient besoin. Le rapport contient sept recommandations.

Situation actuelle

  • Huit accords bilatéraux ont été conclus au Canada. Certains de ces accords vont expirer au cours des prochaines années, SAC en profite pour modifier son approche et passer à des accords multilatéraux qui incluent le ministère, les provinces et territoires ou des autres parties, et les communautés des Premières Nations en tant que partenaires égaux et à part entière.
  • Pour garantir l'engagement total des partenaires des Premières Nations, SAC s'emploie à élaborer des stratégies régionales qui tiennent compte de chaque contexte régional.
  • SAC a élaboré un plan d'action de gestion qui répond aux sept recommandations. La mise en œuvre commencera dès qu'il aura été approuvé.
  • SAC est en train d'élaborer une voie stratégique pour développer une approche cohérente de l'élaboration d'accords de services multilatéraux, en mettant l'accent sur la flexibilité financière, avec les partenaires des Premières Nations et les homologues provinciaux et territoriaux. Ces plans sont éclairés par l'engagement des collègues des bureaux régionaux et des partenaires des Premières Nations.
  • SAC s'appuiera sur les investissements de 2019 et continuera de cibler les possibilités de financement afin d'élargir le PAGU et la capacité du ministère à fournir des services plus opportuns et de meilleure qualité aux communautés des Premières nations vivant dans les réserves.
  • SAC continuera de faire participer les partenaires des Premières Nations et d'autres partenaires à l'expansion et à l'amélioration du PAGU afin de mieux répondre aux besoins des communautés des Premières Nations et de créer un environnement de prestation de services dirigé par les Premières Nations.

Fonds d'équité en santé autochtone

Messages clés

  • Le 7 février 2023, le premier ministre a annoncé le plan de hausser le financement versé aux provinces et aux territoires de 196,1 milliards de dollars sur 10 ans, dont 46,2 milliards de dollars de financement pour de nouvelles initiatives.
  • Il a aussi annoncé un investissement complémentaire de 2 milliards de dollars sur 10 ans versés par le truchement du nouveau Fond d'équité en santé autochtone pour assurer l'accès à des services de santé de qualité et respectueux de la culture, conformément aux priorités communes en matière de santé et aux priorités établies par les peuples autochtones.
  • Ce financement durable et prévisible à long terme sera attribué en fonction des distinctions pour veiller à bien soutenir les communautés des Premières Nations, inuites et métisses, et leurs organismes de prestation des services.
  • Au cours des semaines et des mois à venir, SAC communiquera avec les partenaires autochtones nationaux et régionaux pour discuter de la conception du Fonds et de sa mise en œuvre.

Contexte

  • Le nouveau Fond d'équité en santé autochtone s'inscrit dans le cadre du plan du gouvernement du Canada qui est d'augmenter les investissements en santé de 198,6 milliards de dollars sur 10 ans, dont 46,2 milliards réservés aux nouvelles initiatives. Cela comprend ce qui suit :
    • Un complément immédiat inconditionnel de 2 milliards de dollars au Transfert canadien en matière de santé pour répondre aux pressions immédiates sur les systèmes de soins de santé. De plus, le gouvernement du Canada garantit une augmentation annuelle de 5 % du Transfert pour les cinq prochaines années, qui sera payée au moyen de versements complémentaires annuels. Cette mesure devrait fournir un nouveau soutien de 17,3 milliards de dollars sur 10 ans.
    • 25 milliards de dollars sur 10 ans aux provinces et aux territoires pour appuyer les priorités partagées en matière de santé au moyen d'accords bilatéraux adaptés qui appuieront les besoins de la population dans quatre domaines prioritaires communs :
      • santé familiale;
      • travailleurs de la santé;
      • santé mentale et consommation de substances;
      • système de soins de santé modernisé offrant des données sanitaires normalisées et des outils numériques.
    • 2 milliards de dollars sur dix ans pour relever les défis uniques auxquels sont confrontés les Autochtones en matière d'accès juste et équitable à des services de santé de qualité et respectueux de la culture. Le financement sera versé directement aux partenaires des Premières Nations, inuits et métis. Le gouvernement collaborera avec les partenaires autochtones pour établir la priorité des investissements.

Situation actuelle

  • Priorités communes en matière de santé : Santé Canada travaille avec les provinces et les territoires pour conclure des accords bilatéraux sur mesure visant le financement des soins de santé et, en collaboration avec SAC, le Ministère soutient les discussions sérieuses tenues entre ces administrations et les organisations autochtones dans le but d'éliminer les lacunes, d'appuyer les priorités en matière de santé des Autochtones et de viser l'élimination des inégalités en matière de santé pour toute la population. Le 29 mars 2023, des lettres d'invitation ont été envoyées aux organisations autochtones nationales pour les informer du plan d'organiser diverses réunions trilatérales au printemps 2023 afin de réunir les provinces, les territoires et les dirigeants autochtones des régions dans le but de discuter des priorités communes.
    • La première réunion trilatérale régionale a eu lieu à Vancouver (Colombie-Britannique), le 13 avril 2023. Le ministre Duclos, Adrian Dix, ministre de la Santé de la C.-B., et des représentants autochtones de l'Autorité sanitaire des Premières Nations, du Conseil de la santé des Premières Nations et de la Nation métisse de la Colombie-Britannique étaient présents. Les principales priorités nommées par les partenaires autochtones régionaux s'harmonisent bien avec les quatre priorités communes en matière de santé (bien-être mental et consommation de substances, accès aux services de soins primaires, ressources humaines en santé et données). Le principal fondement prioritaire est un accent prononcé mis sur la culture et la guérison traditionnelle. Tous les partenaires ont souligné le besoin de mettre à contribution la culture autochtone pour faire de la prévention et pour s'attaquer aux nombreux problèmes liés aux soins de santé.
  • Fonds d'équité en santé autochtone : Dans le cadre du Budget, annoncé le 28 mars 2023, le gouvernement du Canada a réitéré qu'il versera un nouveau financement additionnel de 2 milliards de dollars sur 10 ans pour un Fonds d'équité en santé autochtone basé sur les distinctions. Ce Fonds vise à éliminer les difficultés uniques auxquelles se heurtent les Autochtones lorsqu'ils tentent d'obtenir les soins de santé, et à améliorer les priorités immédiates et à long terme des Autochtones en matière de santé. Le gouvernement du Canada est déterminé à travailler avec les partenaires des Premières Nations, inuits et métis de partout au pays en vue d'élaborer et de mettre en œuvre le Fonds, pour s'assurer qu'il répondre aux priorités en matière de santé établies par les organismes régionaux et les communautés autochtones. SAC lancera ce printemps un processus de mobilisation bilatéral avec les dirigeants autochtones nationaux et régionaux.
    • SAC collabore avec les organismes centraux pour finaliser un document d'orientation qui présente un plan de mise en œuvre d'un nouveau programme avec un ensemble spécifique de modalités, qui offrirait de larges flexibilités pour les approches de la santé fondées sur les distinctions.

PBO Report

Avez-vous trouvé ce que vous cherchiez?

Qu’est-ce qui n’allait pas?

Vous ne recevrez aucune réponse. N'incluez pas de renseignements personnels (téléphone, courriel, NAS, renseignements financiers, médicaux ou professionnels)
Maximum de 300 caractères

Merci de vos commentaires

Date de modification :