Aperçu national de l’Indice de bien-être des communautés de 1981 à 2016
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Table des matières
Au sujet de l'indice de bien-être des communautés
L'indice de bien-être des communautés (IBC) est une mesure utilisée pour évaluer le bien-être socioéconomique des communautés autochtones et non autochtones au fil du temps. L'IBC aide à cerner les améliorations en matière de bien-être et les lacunes importantes qu'il reste à combler.
L'IBC poursuit les 4 grands objectifs suivants :
- fournir individuellement aux communautés canadiennes une mesure agrégée, systématique et fiable du bien-être socioéconomique;
- illustrer les écarts entre le bien-être des communautés des Premières Nations et inuites et celui des communautés non autochtones;
- permettre le suivi du bien-être au fil du temps;
- compléter d'autres recherches dans les communautés qui explorent les facteurs associés au bien-être.
L'IBC est un indice composite fondé sur le Recensement de la population de Statistique Canada (1981 à 2006, et 2016) et l'Enquête nationale auprès des ménages (2011).
Pour 2016, la méthode de l'IBC a été modifiée afin d'inclure un nouveau groupe d'âge dans la composante marché du travail, à savoir la tranche d'âge de 20 à 64 ans (anciennement 20 à 65 ans). De plus, la fourchette du revenu par personne a été modifiée à une étendue de 2 650 $ à 75 000 $ (anciennement 2 000 $ à 40 000 $) afin de refléter la distribution actuelle du revenu. Par conséquent, tous les résultats de l'IBC ont été mis à jour jusqu'en 1981 en fonction de ces changements, rendant les versions antérieures de ce rapport incompatibles avec cette analyse de 2016.
L'indice est formé des 4 composantes suivantes :
- la composante scolarité porte sur le nombre de membres de la communauté qui ont fait au moins des études secondaires et sur le nombre de ceux qui détiennent un diplôme universitaire;
- la composante activité sur le marché du travail mesure le nombre de membres de la communauté qui font partie de la population active et sur la proportion de ces membres qui ont un emploi;
- la composante revenu est calculée en fonction du revenu total par personne dans une communauté;
- la composante logement porte sur le nombre de membres de la communauté dont le logement ne nécessite aucune réparation majeure et n'est pas surpeuplé.
Les 4 composantes de l'IBC sont combinées afin de créer un seul résultat de bien-être pour chaque communauté. Chaque résultat de l'IBC, tout comme le résultat de chaque composante, peut varier de 0 à 100.
Actuellement, les résultats de l'IBC pour les communautés des Premières Nations, inuites et non autochtones sont calculés en utilisant l'unité géographique d'une subdivision de recensement (SDR) de Statistique Canada. Chaque communauté d'une Première Nation ou inuite est désignée par une ou plusieurs SDR. Cependant, l'IBC ne crée pas de résultat pour les communautés métisses puisqu'il n'y a que 8 zones d'établissement désignées pour les Métis en Alberta, soit un niveau géographique inférieur à celui des SDR.
En 2016, des résultats de l'IBC étaient disponibles pour 623 communautés des Premières Nations, 50 communautés inuites et 3 781 communautés non autochtones.
Le terme bien-être peut avoir un sens différent en fonction des personnes et le but de l'IBC n'est pas d'être le seul ou le meilleur indice pour définir le bien-être dans toutes les circonstances. L'IBC regroupe les 4 composantes susmentionnées car elles sont largement reconnues comme étant importantes pour le bien-être.
Les limites de l'IBC ont récemment été soulignées par le Bureau du vérificateur général (BVG), qui a indiqué que les composantes de l'IBC sont des composantes importantes. Cependant, le BVG a également mentionné qu'un portrait plus holistique du bien-être communautaire serait de placer l'IBC dans un tableau de bord plus large comportant d'autres indicateurs, car l'IBC ne mesure pas d'autres aspects aussi importants du bien-être comme la santé, la culture et le bonheur en raison des limites des données. En effet, le recensement ou l'Enquête nationale auprès des ménages, qui sont les seules sources de données permettant d'atteindre les 4 principaux objectifs de l'IBC décrits ci-dessus, ne permettent pas de recueillir des renseignements détaillés sur ces sujets.
Pour plus de détails, consultez le rapport du BVG sur les écarts socio-économiques dans les réserves des Premières Nations.
Tendances nationales
Résultats de l'indice de bien-être des communautés
Tout au long de ce rapport, les résultats et les écarts de l'IBC sont fondés sur les nombres non arrondis présentés dans le tableau 1, bien que les chiffres affichés aient été arrondis au dixième.
Les résultats moyens de l'IBC des communautés des Premières Nations, inuites et non autochtones ont lentement mais constamment augmenté entre 1981 et 2016 (figure 1). Le résultat moyen de l'IBC des communautés des Premières Nations a augmenté de 13,4 points au cours de cette période relativement courte. Le résultat a augmenté de 45 points en 1981 à 58,4 points en 2016. Le résultat moyen de l'IBC des communautés inuites a augmenté de façon similaire, à savoir de 15,2 points, passant de 46,1 points en 1981 à 61,3 points en 2016. Le résultat moyen de l'IBC des communautés non autochtones a également augmenté. L'augmentation de 13 points était inférieure au changement positif observé dans les communautés autochtones.
Malgré ces tendances encourageantes, il existait et il continue d'exister un écart important dans l'IBC entre les communautés autochtones et les communautés non autochtones. L'écart de 19,1 points entre les communautés des Premières nations et les communautés non autochtones en 2016 est sensiblement le même que l'écart enregistré en 1981. L'écart entre les communautés inuites et les communautés non autochtones a été légèrement réduit depuis le premier cycle de l'IBC, en 1981. Cependant, une différence de 16,2 points entre les résultats moyens de l'IBC demeure.
Par le passé, nous avons connu des périodes où l'écart de l'IBC entre les communautés autochtones et les communautés non autochtones était réduit, notamment de 1981 à 2001. Cependant, en 2006, cette tendance a changé de direction et l'écart a de nouveau commencé à se creuser. Une analyse supplémentaire suggère que cet agrandissement de l'écart découle en partie d'une forte augmentation du résultat moyen de la composante scolarité des communautés non autochtones. Cette hausse doit être interprétée avec prudence, puisque les questions sur l'éducation ont été modifiées pour le recensement de 2006.
En règle générale, ces résultats de 2016 indiquent que, bien que des augmentations nettes de l'IBC continuent d'être enregistrées dans les communautés autochtones, ces augmentations ne sont pas suffisantes, que ce soit par leur portée ou leur rapidité, pour réduire la disparité socioéconomique qui existe entre les communautés autochtones et les communautés non autochtones.
Résultats des composantes de l'IBC
Un examen des 4 composantes utilisées pour calculer les résultats moyens de l'IBC des communautés offre un aperçu supplémentaire du changement socioéconomique au fil du temps et selon les types de communautés. De 1981 à 2016, toutes les communautés ont observé des augmentations de leurs résultats relatifs à la scolarité, à l'activité sur le marché du travail, au revenu et au logement. Pour les 3 types de communautés, les résultats de l'IBC des composantes scolarité et revenu montraient le plus de changements au cours de cette période de 35 ans. Les composantes activité sur le marché du travail et logement ont varié légèrement et connu seulement des augmentations marginales au fil du temps.
En 2016, les écarts entre les communautés des Premières Nations et les communautés non autochtones étaient les plus grands pour les composantes logement (24 points) et revenu (22,1 points). Il y avait un écart semblable entre les 2 types de communautés en ce qui concerne leurs résultats moyens des composantes scolarité et activité sur le marché du travail, à savoir 15,5 points et 15 points, respectivement.
La composante logement présentait également le plus grand écart de l'IBC (28,4 points) entre les communautés inuites et les communautés non autochtones en 2016. Le second plus grand écart a été observé dans les résultats de la composante scolarité (20,2 points), avec des écarts beaucoup plus petits pour les résultats moyens des composantes activité sur le marché du travail (8,6 points) et revenu (7,8 points).
À la suite d'un examen plus approfondi, il existe certaines tendances notables dans la façon dont chaque composante de l'IBC a subi des changements au fil du temps.
Scolarité
Les résultats moyens de la composante scolarité des 3 types de communautés ont considérablement augmenté de 1981 à 2016 (figure 2). Au cours de cette période, les augmentations des résultats moyens de la composante scolarité étaient comparables entre les communautés des Premières Nations et les communautés non autochtones, tandis que les communautés inuites ont connu un changement positif moindre.
Ces derniers résultats indiquent que l'écart qui existe en matière de scolarité demeure relativement stable pour les communautés des Premières Nations et inuites au cours des dernières années. En 2016, l'écart qui existait en matière de scolarité entre les communautés des Premières Nations et les communautés non autochtones était de 15,5 points, ce qui est très près de l'écart de 16,7 points rapporté en 2011. Un plus grand écart de 20,2 points séparait les résultats moyens de la composante scolarité des communautés inuites et des communautés non autochtones en 2016.
Un examen des versions antérieures de l'IBC montre que les écarts en matière de scolarité n'ont pas toujours été aussi importants. Les augmentations en matière de scolarité rapportées pour les communautés des Premières Nations et inuites avant 2001 ont contribué à réduire l'écart en matière de scolarité. Après 2001, la tendance s'est renversée et l'écart a commencé à se creuser. Comme cela a déjà été mentionné, cet agrandissement soudain de l'écart peut découler des changements apportés aux questions sur la scolarité dans le recensement de 2006 et devrait être interprété avec prudence.
Activité sur le marché du travail
De 1981 à 2016, tous les types de communautés ont connu une légère augmentation de leurs résultats relatifs à l'activité sur le marché du travail (figure 3). En ce qui concerne les communautés autochtones, la croissance observée au cours des années 1990 n'est pas devenue une tendance à long terme et après 2001, les résultats de la composante activité sur le marché du travail sont demeurés relativement stables.
Les écarts en matière d'activité sur le marché du travail en 2016 sont demeurés assez stables et ont peu changé depuis le dernier cycle de recensement, en 2011. Cependant, en comparant les cycles de recensement antérieurs, on remarque que ces résultats de 2016 indiquent des écarts supérieurs entre les communautés autochtones et les communautés non autochtones par rapport à ce qui a été initialement observé en 1981. L'écart de 15 points de la composante activité sur le marché du travail qui séparait les communautés des Premières Nations et les communautés non autochtones en 2016 était légèrement supérieur à l'écart de 13 points observé en 1981. Parallèlement, le plus petit écart de 8,6 points entre les communautés inuites et les communautés non autochtones en 2016 est légèrement supérieur à l'écart de 1981 en matière d'activité sur le marché du travail (6,9 points) entre ces 2 types de communautés.
Revenu
La figure 4 illustre l'augmentation constante des résultats moyens de la composante revenu observés dans les 3 types de communautés de 1981 à 2016. Les communautés des Premières Nations ont connu des augmentations du revenu moyen comparables à celles des communautés non autochtones (18,3 points par rapport à 17,6 points, respectivement) tandis que les communautés inuites ont connu la croissance la plus marquée (27,8 points) pour cette composante de l'IBC.
La croissance parallèle observée entre les communautés des Premières Nations et les communautés non autochtones a entraîné peu de changements dans l'écart qui existe entre ces 2 types de communautés concernant les résultats moyens de la composante revenu. En 2016, l'écart qui existait en matière de revenu entre les communautés des Premières Nations et les communautés non autochtones était de 22,1 points, comparativement à l'écart de 22,8 points observé en 1981. À l'inverse, il y a eu une réduction constante de l'écart en matière de revenu entre les communautés inuites et les communautés non autochtones. L'écart en matière de revenu entre ces 2 types de communautés était de 7,8 points en 2016, ce qui est une réduction considérable de 10,2 points, comparativement à l'écart de 18 points observé 35 ans plus tôt.
Logement
Les communautés des Premières Nations et inuites ont connu une croissance légère à modérée de leurs résultats moyens en matière de logement entre 1981 et 2016 (figure 5). Pour les 2 types de communautés, la croissance la plus importante était dans les années 1990 et les résultats moyens les plus élevés en matière de logement ont été enregistrés en 2001. Cependant, après ce sommet, une croissance supplémentaire des résultats moyens en matière de logement a été freinée. Pour les communautés des Premières Nations, ces résultats sont demeurés stables à près de 70 points au cours des 3 périodes de recensement, tandis que pour les communautés inuites, ils ont diminué jusqu'à 66,2 points en 2016.
En 2016, il y avait un écart de 24 points en matière de logement entre les communautés des Premières Nations et les communautés non autochtones. Cette figure représente une réduction de 4,1 points de l'écart depuis 1981, ce qui est légèrement supérieur à l'écart en matière de logement enregistré en 2011 (22,4 points). En 2016, les communautés inuites ont connu un écart de 28,4 points en matière de logement avec les communautés non autochtones. Cela représente une réduction modérée de 7,9 points dans l'écart en matière de logement, qui était de 36,3 points en 1981. Bien que les augmentations de la composante logement aient mené à une réduction de l'écart avant 2001, après cette date, les résultats moyens en matière de logement des communautés inuites ont diminué et sont demeurés près des résultats de 1991 au cours des 3 derniers cycles de recensement.
Le tableau 1 ci-dessous présente un survol des tendances des composantes de l'IBC selon les types de communautés et souligne le temps nécessaire pour que les changements apportés aux cotes moyennes de l'IBC aient une incidence sur les écarts correspondants. De plus, le tableau présente un résumé des composantes de l'IBC, y compris les changements dans les cotes moyennes et les écarts. La colonne « changements dans les résultats » fait référence à l'évolution dans le temps des résultats de l'IBC dans les communautés des Premières Nations et des Inuit. La colonne « changements dans les écarts » présente l'évolution dans le temps des écarts entre les résultats de l'IBC des communautés des Premières Nations et des Inuit et ceux des non-Autochtones.
Composante de l'IBC | Écart en 2016 | Changements aux valeurs | Changements aux écarts | |||
---|---|---|---|---|---|---|
1981-2016 | 2011-2016 | 1981-2016 | 2011-2016 | |||
Communautés de Premières Nations | Études | 15,5 | Hausse de 26,1 | Hausse de 3,7 | Accru de 1,2 | Réduit de 1,2 |
Marché du travail | 15,0 | Hausse de 1,6 | Hausse de 0,5 | Accru de 2,0 | Réduit de 0,9 | |
Revenu | 22,1 | Hausse de 18,3 | Hausse de 4,1 | Réduit de 0,7 | Réduit de 0,6 | |
Logement | 24,0 | Hausse de 7,5 | Baisse de 0,7 | Réduit de 4,1 | Accru de 1,6 | |
Communautés inuites | Études | 20,2 | Hausse de 19,6 | Hausse de 2,7 | Accru de 7,6 | Réduit de 0,3 |
Marché du travail | 8,6 | Hausse de 2,0 | Baisse de 0,4 | Accru de 1,7 | Accru de 0,1 | |
Revenu | 7,8 | Hausse de 27,8 | Hausse de 2,6 | Réduit de 10,2 | Accru de 1,0 | |
Logement | 28,4 | Hausse de 11,4 | Hausse de 1,0 | Réduit de 7,9 | Réduit de 0,1 | |
Source : Statistique Canada, Recensements de la population de 1981 à 2006 et de 2016, et Enquête nationale auprès des ménages de 2011. |
Tendances régionales
Des perspectives supplémentaires sur ces résultats ont émergé lorsque les résultats moyens de l'IBC de 2016 ont été examinés en fonction des régions où les communautés sont situées (figure 6). Parmi les communautés des Premières Nations, celles se trouvant dans les territoires et la région de l'Atlantique avaient les résultats moyens de l'IBC les plus élevés et les communautés des Premières Nations de la région de l'Atlantique ont enregistré le plus petit écart de l'IBC, par rapport à leurs homologues non autochtones. En comparaison, les communautés des Premières Nations des provinces des Prairies ont connu les plus faibles résultats moyens de l'IBC et également les plus grands écarts de l'IBC. Dans la figure 6, les communautés inuites qui font partie de l'Inuit Nunangat sont représentées en fonction de leur emplacement dans les 3 principales régions : l'Atlantique, le Québec et les territoires. Dans ces régions, tous les résultats moyens de l'IBC ont été rapportés comme étant dans la fourchette de 60 à 70 points. Davantage de détails sur la différence entre les communautés de l'Inuit Nunangat sont disponibles dans les rapports complémentaires de 2016 :
- Rapport sur les tendances dans les communautés des Premières Nations de 1981 à 2016
- Rapport sur les tendances dans les communautés inuites, 1981 à 2016
Afin d'explorer les changements dans ces régions, les résultats moyens de l'IBC ont été comparés pour les versions de 2011 et de 2016 de l'IBC (figure 7). Bien que les communautés des Premières Nations dans les provinces des Prairies aient rapporté avoir eu parmi les plus faibles résultats moyens de l'IBC en 2016, une étude supplémentaire révèle que ces communautés ont également connu la plus importante augmentation de leurs résultats moyens de l'IBC depuis le dernier cycle de recensement, en 2011. Une croissance positive des résultats moyens de l'IBC s'est également produite pour les communautés des Premières Nations situées en Colombie Britannique et dans les territoires. Entre 2011 et 2016, les communautés inuites de la région de l'Atlantique ont connu la plus importante augmentation de leurs résultats moyens de l'IBC.
Distribution de l'IBC au niveau des communautés
Une analyse au niveau des communautés offre une perspective sur la mesure dans laquelle les résultats de l'IBC peuvent varier parmi les communautés d'un même type (figure 8). En 2016, les communautés des Premières Nations ont montré le plus de variation dans les résultats de l'IBC, avec 95 % des communautés faisant partie de la fourchette de 39 points. En comparaison, 95 % des communautés inuites et non autochtones faisaient partie d'une plus petite fourchette de 30 et 20 points, respectivement.
Bien que 98 % des communautés ayant les plus faibles résultats en 2016 soient des communautés des Premières Nations, 22 d'entre elles ont eu des résultats inférieurs ou égaux au résultat moyen de l'IBC de 2016 pour les communautés non autochtones (77 points). En 2016, 1 communauté des Premières Nations a été identifiée sur la liste des 100 communautés ayant les résultats les plus élevés de l'IBC.
Un examen supplémentaire des progrès au niveau des communautés indique qu'un nombre croissant de communautés des Premières Nations et inuites ont connu un changement considérable dans leurs résultats généraux de l'IBC. Comme l'illustre la figure 9, de 1981 à 2016, la proportion des communautés des Premières Nations ayant de faibles résultats (moins de 50 points) de l'IBC a diminué de 70 % à 22 %, ou de 48 points de pourcentage. Parallèlement, la proportion de communautés inuites ayant de faibles résultats (moins de 50 points) de l'IBC a diminué, passant de 80 % en 1981 à 2 % en 2016, soit une diminution de 78 points (figure 10).